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La Joie est le Chemin. Depuis février 2025, ce blog explore le Flux Intégral et Kernésis. Il est personnel et est constitué exclusivement de mes notes.
La marche des sciences, la toute nouvelle émission scientifique sur France Culture, est diffusée chaque jeudi entre 14 heures et 15 heures. La productrice, Aurélie Luneau, avait choisi d'honorer la Reine des sciences puisque la première, le 3 septembre dernier, avait pour thème " Histoire des mathématiques et diffusion des savoirs ".
Avec comme fil conducteur les équations polynomiales, Stella Baruk et Bertrand Hauchecorne ont échangé sur le rôle des mathématiques à différentes époques. A travers l'évocation de mathématiciens de différentes époques comme Diophante, Al Khwarizmi, Tartaglia Cardan, Abel et Galois, ce fut l'occasion d'aborder la place des mathématiques au cours de l'histoire.
Benoît Rittaud, chargé de présenter l'actualité mathématique a expliqué le rôle du mathématicien à notre époque ; il a montré que certaines recherches sont interdisciplinaires et a pris comme exemple un travail sur l'entropie dans la langue espagnole.
De gauche à droite : Aurélie Luneau, Bertrand Hauchecorne, Stella Baruk et Benoit Ritaud.
Le podcast et l'écoute de l'émission sont possibles, en se rendant directement sur le site de La Marche des Sciences.
Je vous fais partager ici quelques photos et liens concernant deux magnifiques retables que j'ai rencontrés lors de mes vacances, le premier se trouve à Rothenburg en Allemagne, très belle ville entourée de remparts et le deuxième est celui d'Issenheim que je connaissais déjà conservé au Musée Unterlinden de Colmar.
1) Définition et généralités
Le retable (du latin retro tabula altaris : en arrière d'autel) est une construction verticale qui porte des décors sculptés ou peints en arrière de la table d'autel. L'étymologie du mot français est la même que l'espagnol retablo, lorsque le terme italien est pala d'altare.
Il est fréquent qu'un retable se compose de plusieurs volets, deux pour un diptyque, trois pour un triptyque voire davantage pour un polyptyque.
L'autel du Saint Sang est l'oeuvre de Timan Riemenshneider réalisée de 1499 à 1505, à la demande des échevins de Rothenburg qui souhaitent donner à la relique du Saint Sang, si vénérée au Moyen- Age, un cadre digne d'elle. On y remarquera les figures très expressives de la Cène, scultée. Saint Jean appuie la tête sur la poitrine de son Seigneur alors que Judas, qui va le trahir, le désigne. Sur les volets latéraux, à gauche on trouve l'entrée de Jésus à Jérusalem et à droite l'agonie au jardin de Gethsénami.
Consacré à Saint Antoine, guérisseur du mal des ardents, provoqué par l'ergot de seigle, ce polyptyque représente la Crucifixion, lorsque est fermé et d'autres scénes dont la Résurection, la tentation de Saint Antoine, le concert des anges lorsqu'il ouvre ses panneaux à certaines occasions. Cette oeuvre d'art totale dépasse le gothique tardif qui l'a vu naître des mains que la tradition désigne de Mathias Grünewald (1512-1516). Lorsqu'il est totalement ouvert, l'oeuvre scultée de Nicolas Haguenau ( vers 1515) apparaît.
J'ai été interpellé par cette version " portable " d'un retable qui malgré sa petite taille n'en est pas moins expressive. Elle se trouve aussi au musée Unterlinden de Colmar
Cliquer sur l'image pour l'agrandir
5) Compléments sur la création de billets de blogs
Cette note a été créée, non seulement pour faire partager la beauté de ces retables mais aussi pour être le support d'une présentation sur le thème " Web 2.0 et enseignement"
"Google" est le moteur de recherche le plus utilisé. C'est donc un média privilégié pour faire un peu mieux connaître notre discipline. De temps en temps, le logo Google est modifié pour telle ou telle occasion. Un bloggueur bien courageux a répertorié plus de 300 logos "Google" depuis la création du site en 1998. Voilà ceux qui ont un rapport plus ou moins proche avec les maths, je vous laisse retrouver ce qui est associé ou celui qui se cache derrière chaque logo à titre d'exercice.
Au XVIIIème siècle, un homme fut le maître de la mise en scène de la "démonstration", il s'appelait l'Abbé Nollet, il rendit la physique visuelle en construisant des instruments permettant sa "démonstration", en fournissant des livres d'expérience et en publiant des cours très clairement rédigés. Le commerce des instruments et des expériences de Nollet se généralisa dans toute l'Europe et les labos de physique-chimie de nos lycées témoignent encore de cette tradition scolaire de la physique expérimentale, bien marquée malgré sa mathématisation qui n'a cessé de croître.
Au XXIème siècle...
Il est encore un peu tôt pour le dire, mais je pense que le XXIème siècle aura son Nollet à lui. Certes il ne s'agit plus de physique mais de mathématiques, d'instruments mais d'ordinateurs, la diffusion ne se fait plus au travers des livres mais les moteurs de recherches, le buzz, les codes préétablis.
Si vous êtes un habitué de ce blog depuis sa création, vous n'avez pas pu manquer le fait que certains sujets me tiennent plus à coeur que d'autres:Gödel,la philosophie,l'art,les actualités mathématiques, l'épistémologie, l'enseignement des mathématiques,les outils web, et aussila Vulgarisationavec un grand V que j'élève au rang d'art majeur.
Les lieux communs sans cesse revisités et les images préformées nous laissent souvent penser que la vulgarisation tient plus du rabotage grossier que de l'art. Ce serait la discipline dans laquelle les aspérités qui feraient mal au plus grand nombre seraient éliminées pour laisser place à un objet brut, lisse, édulcoré, au contenu aseptisé en vue de son assimilation par la masse sans indigestion. Personnellement, ce n'est pas du tout comme cela que je vois les choses. Pour moi vulgariser c'est comme opérer la décomposition de la lumière blanche avec un prisme. A l'une des extrémités du spectre on trouve les ultra-violets, qui correspondraient à l'hyperspécialisation, tellement fermée que les connaissances ne peuvent se transmettre qu'entre pairs. Ni en haut, ni en bas, le discours du spécialiste est un parmi les autres sur un sujet donné. Il possède ses exigences, répond à un besoin, comme toutes les composantes colorées de la lumière décomposée. A l'autre extrémité du spectre se trouvent les infra-rouges. On pourrait les associer au socle d'une pyramide au dessus de laquelle toutes les strates de la vulgarisation et des connaissances les plus spécifiques peuvent s'empiler. Établir cette base, retrouver les infra-rouges lorsque l'on est un spécialiste pointu des ultra-violets demande les plus hautes compétences. La vision acérée doit s'ouvrir de la façon la plus vaste pour voir les moindres détails, y compris les cailloux du chemin sur lequel on marche. Il faut enlever ses lunettes de travail pour voir les couleurs réelles et les décrire. De mon point de vue, peu de personnes possèdent ces capacités de vulgarisation, de simplifier sans dénaturer, de pouvoir approfondir à toute occasion de façon graduée, de pouvoir surfer et plonger à loisir dans le vaste océan des connaissances, et tout particulièrement celui des mathématiques qui ne se prète guère à l'exercice et demande d'autant plus de dextérité.