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Actualités

  • Revue de la semaine #1 – Lire le monde autrement

     

    1. Tensions internationales

    Cette semaine, un nouvel incident a ravivé les inquiétudes : la France a convoqué l’ambassadeur de Russie après le passage de drones en Pologne, attribués à Moscou ([Reuters, 12/09/2025]). En réponse, l’OTAN a lancé une opération baptisée Sentinelle orientale pour renforcer son flanc Est, mobilisant plusieurs pays européens ([Reuters, 12/09/2025]).

    Pendant ce temps, l’Europe négocie discrètement ses approvisionnements énergétiques pour l’hiver, cherchant des alternatives durables au gaz russe. En Afrique, le retrait français du Sahel continue de redessiner les influences, la Chine et la Russie gagnant du terrain diplomatique.

    On retrouve ici le même schéma : une provocation, puis une réponse collective pour tenter d’éviter l’escalade. Mais les vraies batailles se jouent désormais sur les ressources et les zones d’influence.

     

    2. Tech et pouvoir

    L’Union européenne finalise son règlement sur l’intelligence artificielle, imposant des obligations strictes aux géants technologiques américains et chinois. Simultanément, les États-Unis renforcent leurs restrictions sur l’exportation de semi-conducteurs vers la Chine, transformant la tech en arme géopolitique.

    En France, le gouvernement lance une consultation sur la souveraineté numérique, questionnant la dépendance aux infrastructures étrangères.

    La technologie n’est plus neutre : elle devient le terrain d’affrontement principal entre puissances. Qui contrôle les algorithmes contrôle l’avenir.

     

    3. Économie et consommation

    La mode en France s’apprête à changer : à partir du 1er octobre, les marques devront publier un « coût environnemental » sur leurs produits ([Carbonfact, 09/2025]). Une obligation qui deviendra plus stricte en 2026 si les marques traînent des pieds.

    Les banques centrales européennes maintiennent des taux élevés malgré les pressions, privilégiant la lutte contre l’inflation aux demandes de relance. Cette politique frappe particulièrement l’immobilier et l’investissement des PME.

     Transparence imposée d’un côté, rigueur monétaire de l’autre : quand les consommateurs veulent savoir et que les États veulent stabiliser, les entreprises sont prises en étau.

     

    4. Société et justice

    Un tribunal français a ordonné au gouvernement de réévaluer la toxicité de centaines de pesticides ([EU Agenda, 09/2025]). Les méthodes utilisées jusque-là sont jugées dépassées.

    En parallèle, plusieurs pays européens débattent de nouvelles politiques d’immigration face aux flux migratoires persistants, cherchant l’équilibre entre intégration et contrôle des frontières.

    Exemple clair d’une société qui rappelle à l’État ses responsabilités : quand les règles ne suivent pas l’évolution des connaissances, la justice intervient. Même logique pour l’immigration : adapter les politiques aux réalités.

     

    5. Jeunesse et générations

    Les universités européennes font face à une crise du logement étudiant sans précédent, poussant certains jeunes à abandonner leurs études. En réponse, plusieurs villes lancent des programmes d’urgence de construction.

    Une étude révèle que 40% des 18-25 ans déclarent avoir renoncé à un soin médical pour des raisons financières, alertant sur l’accès à la santé des nouvelles générations.

     Les jeunes deviennent le révélateur des dysfonctionnements sociaux : logement, santé, éducation. Quand une génération entière galère, c’est le modèle social qui vacille.

     

    6. Climat : l’urgence devant nous

    Les scientifiques confirment que la limite de +1,5 °C fixée par l’Accord de Paris est quasiment hors d’atteinte : au rythme actuel, le « budget carbone » restant serait épuisé d’ici trois ans ([Noé, 08/2025]).

    La COP29 qui approche s’annonce tendue, avec des pays du Sud qui exigent des compensations financières concrètes des pays riches, menaçant de bloquer les négociations.

     C’est une sonnette d’alarme, mais aussi un rappel : nous n’avons plus le luxe de remettre à plus tard les décisions de fond. Le climat devient un enjeu de justice internationale.

     

    7. Sciences et innovations

    Une étude publiée cet été a estimé la population du loup en France entre 920 et 1 125 individus pour l’hiver 2023-2024, grâce à des méthodes génétiques innovantes ([arXiv, 08/2025]).

    En médecine, les premiers essais de thérapie génique contre la drépanocytose montrent des résultats prometteurs, ouvrant la voie à des traitements révolutionnaires.

     Bonne nouvelle : mieux connaître permet de mieux décider. La science apporte des données fiables dans des débats passionnels et ouvre des perspectives thérapeutiques inédites.

     

    Conclusion

    Une semaine marquée par des recompositions profondes : tensions géopolitiques, bataille technologique, pressions sur les jeunes générations et urgence climatique. Mais aussi par des tentatives de régulation (OTAN, justice, loi textile, IA) et des percées scientifiques encourageantes.

    Le monde n’avance pas d’un bloc : il oscille entre coups de force, rappels à l’ordre et innovations. Les lignes de fracture se dessinent clairement - générations, nations, modèles économiques - mais les espaces d’invention demeurent. À nous de regarder non seulement les tensions, mais aussi là où s’esquissent d’autres manières de vivre ensemble.

  • Adolescents en rupture : une lecture fluïenne des effondrements systémiques

     

    Cette analyse ne prétend ni  à l’exhaustivité ni à l’explication . Elle propose juste une lecture située, fondée sur les principes du Flux Intégral, pour éclairer certains mécanismes systémiques à l’œuvre dans les dérèglements adolescents. Elle n’exclut ni la connaissance d’éléments ultérieurs, ni des approches complémentaires, ni d’autres dimensions pertinentes.

     

    Introduction : un drame révélateur

    Lorsqu’un adolescent de 14 ans commet un acte aussi irréversible que le meurtre d’un adulte dans un espace scolaire, ce n’est pas seulement un “fait divers”. C’est un symptôme extrême d’un effondrement systémique. Loin de tout fatalisme ou réduction psychologisante, le modèle du Flux Intégral permet d’éclairer ce type d’événement comme désintégration complète de la circulation vitale du flux. 

     

    Le flux comme tissu de vie

    Le Flux Intégral repose sur quatre piliers systémiques :

    1. RIACP (~) — Régulation et Inhibition du Champ Pulsionnel
    2. ICPME (⟳) — Intégration du Champ Pulsionnel Multi-Échelles
    3. Posture-Flux (▭) — Alignement structurel dans le champ
    4. Flux-Joie (+) — Élan de vie et reliance vivante

    Ces piliers forment la trame dynamique du sujet en interaction avec le monde. Leur déséquilibre profond entraîne une perte de cohérence, de repérage, et de vitalité : le flux cesse de circuler.

     

     L’effondrement des quatre piliers chez l’adolescent

     

    1. RIACP (~) effondré  – Quand l’inhibition ne joue plus son rôle

    • L’acte violent révèle un court-circuit pulsionnel, sans frein symbolique ni temporisation affective.
    • Le filtre intérieur (verbalisation, ressenti, conscience du tiers) est hors d’usage.
    • Ce dysfonctionnement peut venir d’un environnement qui sur-stimule les pulsions sans jamais leur offrir de structure d’accueil et de transmutation.

     

    2. ICPME (⟳) désintégré – Perte de la cohérence multi-échelles

    • L’adolescent n’intègre plus ses tensions ni ses vécus entre les différents niveaux : émotion, corps, parole, relation, sens. Par intégration multi-échelles, on entend la capacité à relier les sensations immédiates (micro, comme une colère brute), les interactions proches (méso, comme un conflit avec un pair), les influences sociétales (macro, comme la pression des normes), et leur inscription dans le temps (temporel, comme un souvenir ou un espoir).

    • Il vit dans une dissociation systémique, fragmenté entre pulsions, frustrations, silences, et injonctions contradictoires. 

    • Aucune verticalité ne permet de donner du sens à ce qu’il traverse.

     

    3. Posture-Flux (▭) disloquée  – Le corps comme espace désorienté

    • L’adolescent n’est plus situé dans le champ, ni par sa posture corporelle, ni par sa place symbolique.
    • Son agir devient erratique, l’espace ne le contient plus, son corps devient champ de guerre ou d’exil.
    • Il ne perçoit plus les autres comme des présences vivantes, mais comme des obstacles ou menaces floutées.

     

    4. Flux-Joie (+) tari ou inversé  – Absence de source vivifiante

    • L’élan de vie est étouffé ou inversé en pulsion de destruction.
    • L’adolescent ne connaît plus ni joie intérieure, ni flux subtil, ni moment de reliance vivante.
    • Il peut n’avoir jamais expérimenté un état de flux-joie structurant, ce qui rend la violence l’unique modalité de décharge énergétique.

     

     Les quatre strates systémiques de l’effondrement

    Ce dérèglement fluïen ne surgit pas du seul intérieur du sujet : il résulte de l’effondrement de quatre écosystèmes emboîtés :

    Pilier fluïen

    Sociétal

    Institutionnel (école)

    Familial

    Intime (psycho-corporel)

    RIACP (~)

    Hyperstimulation pulsionnelle (médias, réseaux)

    Absence de contenance symbolique

    Inhibition ou confusion des rôles

    Passage à l’acte brut

    ICPME (⟳)

    Fragmentation du réel, perte de sens

    Cloisonnement du vécu et des disciplines

    Aucun récit partagé, chaos de lien

    Dissociation intérieure

    Posture (▭)

    Nomadisme, déracinement, perte de cadre

    Corps ignoré ou contraint

    Figures adultes instables ou absentes

    Désorientation spatiale et identitaire

    Joie (+)

    Vide existentiel ou excitation creuse

    Pas d’expérience de joie incarnée

    Climat émotionnel saturé ou froid

    Source vivifiante non connectée

     

     Focus : la famille, matrice fluïenne primaire

    La famille est la matrice initiale du flux :

    • Premier lieu de régulation pulsionnelle (par la présence stable de figures symbolisantes),
    • Premier espace d’intégration du vécu multi-niveaux (corps, parole, émotions),
    • Premier modèle de posture en relation avec le champ,
    • Première source de joie ou de détresse existentielle.

    Son effondrement engendre :

    • Une régulation inversée ou violente (la pulsion est excitée au lieu d’être contenue),
    • Une dissociation des expériences (aucun récit ne permet de faire tenir ensemble les vécus),
    • Une instabilité de posture adulte (rôles inversés ou inexistants),
    • Une extinction de la joie structurante (aucune vibration fluïenne ne s’inscrit dans la mémoire du corps).

     

     Le passage à l’acte : symptôme final d’un flux saturé, non transmuté

    Le geste violent, aussi inacceptable soit-il, ne surgit pas de nulle part : il est la manifestation d’un flux devenu toxique, parce qu’il n’a trouvé aucun canal ni aucune transmutation. La transmutation fluïenne désigne le processus par lequel une pulsion brute (comme la colère) est transformée en une expression constructive (parole, création, mouvement) à travers un cadre régulateur, comme un dialogue ou un rituel. Sans canalisation fluïenne, la pulsion se retourne contre l’autre ou contre soi. 

     

     Repenser l’éducation comme écologie du flux

    Loin de tout moralisme ou sécuritarisme, il est urgent de repenser l’éducation — et l’adolescence — comme une écologie du flux intégral. Cette écologie s’appuie sur un langage d’ouverture multi-échelles (LOME), qui médiatise les transformations en reliant les dimensions du vécu (émotion, relation, sens) de manière évolutive, évitant tout enfermement circulaire. Elle articule :

    • Régulation incarnée (~) : offrir des seuils, des cadres, des figures adultes régulatrices,
    • Intégration vivante (⟳) : créer des liens entre les échelles de l’expérience (corps, parole, sens),
    • Posture habitée (▭) : permettre à chacun de se sentir situé, vu, et aligné dans son champ,
    • Joie structurante (+) : cultiver les expériences de flux-joie (création, mouvement, écoute, reliance).

     

    Conclusion : prévenir l’effondrement, restaurer le vivant

    Le flux intégral nous offre un langage, une cartographie et un programme d’action pour comprendre et restaurer les systèmes humains — avant qu’ils ne basculent dans l’irreversible.

    Chez l’adolescent, ces piliers ne sont pas encore consolidés. Il est donc vital de construire des écosystèmes de circulation du flux où l’on puisse :

    • réguler sans écraser,
    • incarner sans rigidifier,
    • transmettre sans fragmenter,
    • et aimer sans confondre ni saturer.

    Car là où le flux circule, médiatisé par un langage d’ouverture multi-échelles qui transforme les pulsions en reliance vivante, la vie reprend forme. 

     

     

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