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mathématiques

  • L'Univers est un octaèdre qui repose sur deux pointes: le Zen et les Maths

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  • L'univers numérique d'un prof de maths #9

    Ça fait maintenant plus de deux ans que je n'avais pas publié un tel billet. C'était en août 2014. Vous pourrez ainsi remonter le temps jusqu'au premier billet de la série publié il y a maintenant 10 ans. Que le temps passe!

    Alors quoi de neuf docteur? Attendez je relis le billet de 2014!

    J'ai créé un site professionnel avec ScenariChain, que SFR a brutalement supprimé en fermant ses pages persos! J'héberge le site maintenant sous un nom de domaine personnel. Je l'utilise à partir d'un ordinateur connecté à Internet en classe et les élèves peuvent le consulter à domicile ou sur smartphone (même s'il n'est pas responsive design). Il contient des cours, des liens d'exerciseurs (Euler, Wims), des liens vidéos... Je n'emporte  plus en classe mon ordinateur (Lenovo Yoga 2 passé sous Windows 10) .

    J'ai créé un dossier partagé OneDrive et j'y partage des images réalisées en classe avec mon smartphone. Il s'agit de photos de tableau, de photos de cahiers d'élèves, de photos de corrigés. Je trouve des immenses avantages à cela: reprendre un exercice, utiliser une image en fond, laisser une trace pendant un certain temps,  partager des cours et des corrections pour les absents. 

    J'utilise des quiz (exemple), non pas pour évaluer les élèves en cours ou en fin de notion, mais un peu comme "situation-problème" en début d'apprentissage. Les questions sont construites de façon à faire appel à des compétences et des connaissances antérieures (quand cela est possible). Je peux faire un peu de cours en amont ou durant le quiz. Chaque question minimise le nombre de concepts nouveaux, qui s'enchainent au fur et à mesure. Les variables didactiques peuvent être mieux appréhendées et circonscrites.. Le départ des notions nouvelles est une question et non une réponse. L'apprentissage est dynamisé et facilité. Les fiches de quiz sont réalisées avec les questions à gauche et un espace à droite laissé libre pour les justifications, les graphiques, les points de cours. Je demande aux élèves de distinguer leur réponse de la bonne réponse avec un code couleur et de compléter les encadrés de droite en vue de leurs révisions futures. 
    La scénarisation en classe se fait avec l'application Plickers, ce qui permet de distinguer très rapidement les points qui ne posent aucune difficulté, de ceux qui sont faiblement réussis et qui nécessitent donc une attention accrue. Les élèves sont plus engagés dès le début de l'apprentissage et confrontés à l'ensemble de la classe. Je récupère les évaluations sur le site, et je note les résultats sur une enveloppe individuelle qui contient le QR Code de chaque élève, distribué en début de séance. Je récupère la fiche entière complétée dans l'enveloppe et j'évalue le travail de structuration des connaissances, de justification, présent sur la partie droite de la feuille.

    20170301_182035.jpg

    Plickers   Scoresheet.png

    J'utilise toujours Edmodo (tutorat) et Diigo ( collection de liens étiquetés). J'ai abandonné tout le reste.

    Pour résumer, j'utilise aujourd'hui pleinement le potentiel pédagogique ( et de simplification)  procuré par la chaine numérique:

    Smartphone+ Ordinateur connecté à Internet+ vidéo-projecteur.

     

     

     

     

  • Eloge des mathématiques d'Alain Badiou avec Gilles Haéri

     

    Voilà, c'est fait. Je viens de terminer ce petit ouvrage d'Alain Badiou qui vient de sortir. Bien agréable.

    Alain Badiou a déjà publié deux éloges (que je n'ai pas lus) sur l'amour et le théâtre. Celui-ci est le troisième.

    La philosophie se fonde sur quatre piliers: l'amour, la politique, les sciences et l'art. 

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  • Fous d'équations: un beau livre à déguster sans modération

    19219a6113b02ae5a91698c0ce652bc6.jpgC'est fait. Je viens de terminer le livre "Fous d'équations. Les 24 plus belles équations de l'univers de Dana Mackenzie traduit par Olivier Courcelle! Et c'est mon premier compliment car j'en commence beaucoup et bien peu terminent dans la catégorie "Lu jusqu'à la dernière page". Bien souvent lorsque j'ai saisi l'idée générale, la température moyenne du livre, je commence à ranger le livre dans un endroit un peu plus reculé, jusqu'à le reposer, au bout d'un mois au deux, dans la bibliothèque pour un repos plus ou moins long. Ce ne fut pas le cas ici.

    Mais là, il s'agit de commencer par l'équation 1+1=2 et de terminer vingt trois équations plus tard avec l'équation de Black et Choles au centre des maths financières et de leur mise en lumière récente par les crises qui ont ébranlé le monde.

    Il fallait faire des choix pour jalonner l'humanité des principales équations qui ont aussi fait son histoire. L'intrication des mathématiques dans la physique se fait de plus en plus prégnante, mais lorsqu'il s'agit du concept d'infini ou de l'existence de propositions vraies et indémontrables, les mathématiques tracent leur chemin seules. Et que dire des concepts mathématiques qui permettent d'en dire plus sur l'univers, sa forme, sa géométrie et ses propriétés, que ne peuvent le faire des expériences rendues impossibles par le fait de ne pas pouvoir observer de l'extérieur cet objet d'étude qu'est l'univers dans lequel nous vivons?

    L'égrenage de ces équations nous permet de saisir toute la richesse de la pensée humaine qui ayant commencé à introduire le concept "nombre", parvient aussi à comprendre la lumière et les limites imposées par la science mathématique, comme par exemple l'impossibilité de prévoir certains comportements. 

    Mon côté mécanicien aurait bien aimé voir un chapitre consacré aux "équations de Navier-Stockes", mais le compte y est dans les 224 pages du livre. Nous en sortons avec une belle histoire, celle des hommes de génie  qui tentent de voir un peu plus loin dans la compréhension rationnelle de ce qui n'a de cesse de se dérober sous nos pieds, sous nos intuitions. Et puis il y a tous ces précurseurs, parfois restés dans l'ombre, dans la science elle-même ou dans le grand public, qui voient avant les autres, alors que le fruit n'est pas encore mûr. Alors on attend la croissance du besoin pour qu'en pleine maturité, on redécouvre un chemin déjà un peu exploré.

    Je suis en accord avec l'article de Patrick Popescu-Pampu sur Images des mathématiques en tous points. J'émettrai cependant une réserve sur la cible du livre. Même si l'objet du livre est la vulgarisation, il demande néanmoins à ce que des notions clés soient maîtrisées pour en saisir le sens. Nombres complexes, intégration, équations différentielles linéaires ou non, équations aux dérivées partielles. Le livre me parait abordable non pas à un lycéen, mais à un Terminale en fin d'année, curieux de mathématiques et de très bon niveau, au minimum. 

    J'ajouterai de plus que l'iconographie est rigoureusement travaillée et permet une lecture très agréable du livre. L'idée d'insérer des équations manuscrites au fil des pages, couleurs bleu foncé, henné ou vert d'eau, sur des textes mathématiques en filigrane est du plus bel effet rendant ainsi toute leur humanité à ces belles découvertes. 

     

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      Quelques coquilles signalées qui seront sans doute corrigées à la prochaine édition.