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  • Émergence du sujet fluïen

    L’émergence du Sujet fluïen — Une lecture guidée du schéma LOME

    Dans le cadre du Flux Intégral, le sujet fluïen n’est ni un individu défini par ses caractéristiques fixes, ni un simple témoin passif de ses états. Il est un effet dynamique, une forme en transformation permanente, co-produite par des forces, des régulations, des ouvertures et des modulations multi-échelles.

    Le schéma que nous proposons ici condense, en un seul visuel, l’architecture de cette émergence. Suivons ensemble ses composantes.

     

    1) FI + f(x)

     : Le flux intégral modulé

    Tout commence par l’impulsion d’un champ vivant de transformation : le Flux Intégral (FI). Ce flux n’est pas un simple courant d’énergie : il est structuré par quatre piliers (RIACP-Régulation et Inhibition Adaptative du Champ Pulsionnel, ICPMe - Intégration du Champ Pulsionnel Multi-Echelles, Posture-Flux, Flux-Joie) et agit comme une matrice contextuelle.

    Mais ce flux brut n’agit jamais seul. Il est modulé par une fonction spécifique, notée f(x) : elle incarne les conditions locales d’activation (situation, corps, affect, intention…). C’est cette conjonction entre FI et f(x) qui alimente le cœur du dispositif : le LOME.

     

    2) LOME : Langage d’Ouverture Multi-Échelles

    Le LOME est une interface, un langage vivant capable de :

    • capter l’intensité du flux,
    • l’exprimer à travers des signes, des gestes ou des formes,
    • et surtout, le moduler à travers plusieurs échelles d’organisation (micro-gestes, discours, comportements collectifs…).

    Contrairement à un langage descriptif, le LOME est opératoire : il agit dans le réel. Il ne représente pas le flux, il l’ouvre et le configure.

     

    3) Les quatre attracteurs fluïens : + ~ ▭ ⟳

    Autour du LOME gravitent les quatre attracteurs fluïens, qui ne sont pas de simples symboles décoratifs mais des métacodes régulateurs du flux :

    Symbole

    Pôle fluïen associé

    Fonction

     +

    Flux-Joie

    ouverture, expansion, alliance

    ~

    RIACP

    modulation du champ pulsionnel, désaturation, inhibition sans répression

    Posture-Flux

    ancrage, positionnement dynamique dans l’espace-temps

    ICPME

    intégration multi-échelles, cohérence circulatoire

    Chacun de ces pôles agit comme un attracteur dynamique : ils reçoivent et réémettent des flux via le LOME, en régulant leurs formes, leurs intensités et leurs résonances.

     

    4)  Un système circulatoire à rétroaction

    Les flèches du schéma indiquent que nous ne sommes pas dans une logique linéaire (input → output), mais dans un système rétroactif et récursif.

    Chaque activation du LOME génère une modulation, qui reconfigure le système, modifiant à son tour la façon dont le FI + f(x) sera capté lors du prochain cycle.

    Cela permet au sujet de ne jamais se figer : il est constamment en train de se refaire, de se re-choisir, de se re-formuler.

     

    5) Sujet fluïen : effet et foyer d’émergence

    Au bas du schéma, le Sujet fluïen apparaît. Mais attention : il ne s’agit pas d’un “moi” qui préexisterait et qui viendrait utiliser le LOME. C’est le Sujet lui-même qui est produit par cette architecture de flux.

    Le Sujet fluïen est un effet stabilisé temporairement de la conjonction :

    • d’un flux régulé (FI + f(x)),
    • d’un langage transformateur (LOME),
    • d’un équilibre entre les quatre métacodes.

    Il est donc simultanément résultat et acteur du processus : il émerge du flux qu’il habite, tout en pouvant apprendre à moduler ce flux de manière de plus en plus consciente et ouverte.

     

    ✦ Conclusion : Devenir sujet fluïen

    Ce schéma n’est pas une carte statique. C’est une proposition de lecture opérative du vivant : il montre comment un être humain peut devenir sujet, non pas en s’identifiant, mais en s’ajustant au flux.

    L’émergence du sujet fluïen est donc :

    • un processus circulatoire (et non linéaire),
    • multi-échelles (et non dualiste),
    • co-modulé par des forces internes, externes et symboliques,
    • ouvert à la joie, à l’inconnu, à la plasticité.

     

    Compléments

    la barre verticale et la demi-lune dans le cœur du « Sujet fluïen » ne reproduisent pas exactement les 4 symboles (~, ▭, ⟳, +),mais elles restent signifiantes.

     

    1. La barre verticale 

    Significations possibles :

        • Axe : une colonne vertébrale, une tenue verticale, une structure d’incarnation
        • Point d’ancrage : quelque chose qui passe à travers le sujet
        • Canal : un fil entre ciel et sol, tension stable, vecteur

     Dans un sujet fluïen, elle peut représenter :

        • la stabilité régulée dans le flux,
        • un axe vertical d’habitation,
        • un ancrage opératif au cœur de l’instabilité fluïenne.
        •  

    2. La demi-lune

    Significations possibles :

        • Réceptacle, accueil : une courbe qui contient
        • Ouverture à l’invisible : un croissant, un passage symbolique
        • Phase cyclique : une partie du tout, jamais complète

    Dans le sujet fluïen, elle peut symboliser :

        • la réceptivité, l’acceptation du non-maîtrisé,
        • la part poïétique, la dimension du + (émergence vibrante)
        •  

     Ensemble : Axe + Demi-lune

    On  obtient une structure fluïenne intérieure :

        • La barre : je tiens debout, je module, je m’incarne
        • La lune : je reçois, je laisse émerger, je m’ouvre 
        •  

    On pourrait dire :

    Le Sujet fluïen est un axe vivant traversé par des vagues.

    Il tient, il module, il reçoit, il transmute.

     

     Conclusion

    Ces deux formes ne reproduisent pas les 4 pôles visuellement, mais elles en condense peut-être l’essence :

        • La barre = régulation verticale, ancrage, incarnation
        • La lune = ouverture latérale, poïétique, émergence

     

  • Limite du jugement synthétique a priori de Kant et lecture fluïenne de la tension

     

    A. La limite du jugement synthétique a priori de Kant

     

    La limite du jugement synthétique a priori chez Kant, en ce qui concerne les mathématiques et les nombres, repose sur l’évolution ultérieure de la logique, des mathématiques et de la philosophie, qui a remis en cause plusieurs des présupposés de Kant.

     

    1. Le point de départ kantien :

    Kant distingue deux types de jugements :

      • Analytique a priori : le prédicat est contenu dans le sujet (ex : « tous les corps sont étendus »).
      • Synthétique a priori : le prédicat ajoute quelque chose au sujet, mais sans passer par l’expérience. Il donne de la connaissance nouvelle, nécessairement vraie.

    Kant affirme que les jugements mathématiques sont synthétiques a priori.

    Exemple : « 7 + 5 = 12 » est, pour lui, synthétique (car 12 n’est pas contenu dans la simple idée de 7 + 5), mais a priori (car il est connu avec certitude, indépendamment de l’expérience).

     

    2. Limites internes (dans le cadre kantien lui-même)

    a. Difficulté avec la notion de “synthèse pure de l’intuition”

    Kant fonde la validité des mathématiques sur les formes pures de l’intuition sensible (l’espace pour la géométrie, le temps pour l’arithmétique).

    Mais cette idée est aujourd’hui problématique :

      • Elle suppose que l’espace et le temps sont des formes de notre sensibilité, ce qui est une hypothèse anthropologique discutable.
      • Cela rend la mathématique dépendante de notre façon humaine de percevoir le monde, ce qui semble incompatible avec son universalité.

    b. Ambiguïté dans la synthèse des nombres

    La construction des nombres est vue par Kant comme intuitive (par exemple en ajoutant des unités dans le temps).

    Mais cela ne rend pas bien compte :

      • des grands nombres, des nombres négatifs, rationnels, réels ou complexes,
      • ni de l’abstraction croissante des mathématiques modernes.

     

     3. Limites révélées par l’évolution des mathématiques (XIXe – XXe siècles)

    a. Formalisation (Frege, Russell, Hilbert)

    Les logiciens du XIXe siècle, comme Frege et Russell, ont tenté de fonder l’arithmétique sur la logique pure, niant le caractère synthétique des énoncés mathématiques :

    « Les jugements mathématiques sont analytiques a priori » selon Frege.

    Cela contredit directement Kant. Si ces fondations étaient possibles, le besoin d’intuition (et donc de “syntheticité”) s’effondre.

    b. Crise des fondements et systèmes non euclidiens

      • L’émergence des géométries non-euclidiennes remet en cause l’idée que la géométrie est fondée sur une “intuition pure de l’espace”.
      • L’existence de systèmes axiomatiques multiples et de logiques alternatives (intuitionnisme, logique modale, etc.) montre que les mathématiques ne sont pas liées à une seule structure de l’intuition.

     

    4. Limites conceptuelles : tension entre intuition et abstraction

    Kant ancre la mathématique dans l’intuition construite (par exemple dans la série temporelle des unités). Mais la mathématique moderne :

      • n’utilise plus d’intuition spatiale ou temporelle dans ses fondements (ex. les structures algébriques, les espaces abstraits),
      • traite d’objets de plus en plus abstraits et formels, parfois non constructibles intuitivement.

     

    5. En résumé : quelles sont les limites majeures du jugement synthétique a priori de Kant appliqué aux mathématiques ?

     

    IMG_1263.jpeg

     

     

    B. La lecture fluïenne de la tension

     

    I. Situation kantienne : rappel du point de tension

    Kant affirme que les jugements mathématiques sont synthétiques a priori, car ils :

      • apportent une connaissance nouvelle (non contenue analytiquement dans le sujet),
      • mais sont néanmoins nécessaires et universellement valides, donc a priori.

    Cette synthèse repose sur une intuition pure du temps (arithmétique) ou de l’espace (géométrie), laquelle donne à la pensée une structure transcendantale (valable pour tous les humains rationnels).

     Cela implique que l’origine du sens mathématique est une construction mentale ordonnée, ancrée dans des formes de la sensibilité — mais pas dérivée de l’expérience.

     

    II. Transposition fluïenne (lecture par les 4 piliers)

     

    1. RIACP – Régulation du champ pulsionnel logique

    Kant cherche à inhiber deux excès :

      • la réduction des mathématiques à de pures tautologies (logique),
      • l’abandon dans un empirisme flou.

    Mais cette régulation reste rigide : elle fige le rôle de l’intuition dans une structure transcendante.

    Une lecture fluïenne verrait plutôt :

      • un gradient d’abstraction modulable entre intuition, langage, et structure symbolique ;
      • une régulation non figée, capable de passer par des zones prélogiques (même non quantifiables) sans craindre la perte de rigueur.

     Limite fluïenne de Kant : trop de verrouillage conceptuel pour éviter le désordre pulsionnel de la pensée, ce qui interdit les métamorphoses du raisonnement.

     

    2. ICPMe – Intégration du champ multi-échelles du sens

    La vision kantienne est mono-échelle :

      • l’humain est le filtre central,
      • l’intuition sensible est la seule porte d’accès légitime à l’a priori.

    Or, la mathématique fluïenne embrasse plusieurs échelles d’émergence du sens :

      • micro (oscillation des signes, infinitésimaux),
      • méso (formes symboliques, heuristiques, algorithmes),
      • macro (structures formelles, systèmes logiques, cadres axiologiques).

     Une lecture fluïenne accepte qu’un jugement puisse être “synthétique a posteriori à l’échelle méso”, mais “analytiquement fluïen à l’échelle macro”, par exemple.

     

    3. Posture-Flux – L’attitude cognitive vivante

    Kant projette une posture stabilisée du sujet connaissant :

      • il structure l’espace-temps depuis une position fixe,
      • il construit selon une logique de certitude.

    Le Flux Intégral, à l’inverse, appelle à une posture de résonance mouvante, où :

      • le sens du nombre est une modulation vivante entre rythme, abstraction et graphe mental,
      • la vérité est non localisée mais fluente, à travers l’adhérence du sujet à l’émergence formelle. La vérité, dans une lecture fluïenne, n’est ni absolue, ni strictement relative, mais émergente :elle naît dans le flux, quand le sujet entre en résonance profonde avec une forme en train d’apparaître (et l’habite suffisamment pour la reconnaître comme vraie dans cette configuration de réalité).

    L’élève ou le mathématicien fluïen ne “juge pas”, il entre en phase avec des attracteurs logiques, et les traverse.

     

    4. Flux-Joie – Résonance entre être et connaissance

    Chez Kant, il y a respect de la nécessité, mais peu d’ouverture au plaisir du déploiement mathématique comme phénomène de joie fluente.

    Une relecture fluïenne remettrait la joie de structurer, de pressentir l’invisible, au cœur même de la connaissance a priori :

      • non pas un formalisme sec,
      • mais une vibration du sens entre intuition, langage et éclat de l’ordre.

     

    III. Résidu du crible fluïen ( avec les 21 axiomes du flux intégral) et conclusion fluïenne

     

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    Conclusion fluïenne :

    Le jugement synthétique a priori kantien est une tentative de canaliser le flux de la connaissance mathématique dans une forme stable, nécessaire, humaine.

    Mais du point de vue fluïen, ce flux peut être traversé, orienté, régulé sans être figé.

    Les mathématiques ne sont pas synthétiques a priori en soi.

    Elles sont modalités vibratoires du flux de sens, qui peuvent prendre des formes analytiques ou synthétiques selon :

        • l’échelle à laquelle on les interroge,
        • la posture du sujet en relation,
        • le degré de résonance entre structure et présence.

     

    C. Kant vs Fluïos

     

    I.  Position kantienne : rigueur transcendantale au service de la nécessité

     

    1. Le geste kantien

    Kant pose que les jugements mathématiques sont synthétiques a priori :

        • synthétiques : ils apportent une connaissance nouvelle (ex : 7 + 5 = 12 n’est pas déductible analytiquement),
        • a priori : ils sont valables universellement, sans avoir besoin de passer par l’expérience.

    Il fonde cette nécessité sur les formes pures de l’intuition sensible :

        • le temps (pour l’arithmétique),
        • l’espace (pour la géométrie).

    La mathématique est donc, chez Kant, à la fois constructive, intuitive et nécessaire, grâce à une architecture transcendantale de l’esprit humain.

     

    2. Forces de cette position

      • Elle donne une base solide à la connaissance mathématique : stabilité, universalité, validité objective.
      • Elle a permis une compréhension puissante et unifiée des mathématiques classiques (arithmétique et géométrie euclidienne).

     

    3. Limites révélées par l’histoire

      • L’émergence de logiques formelles (Frege, Russell), de géométries non-euclidiennes, et de mathématiques abstraites (théorie des ensembles, algèbre, catégories…) rend obsolète l’idée d’un ancrage universel dans l’intuition spatiale ou temporelle.
      • La distinction kantienne analytique/synthétique est remise en cause dans les mathématiques formalisées, où tout devient formellement dérivable dans un système axiomatique, sous réserve de cohérence.
      • L’intuition kantienne, bien qu’élégante, n’est plus suffisante pour rendre compte de la richesse, de l’hétérogénéité et de la stratification moderne des mathématiques.

     

    II.  Position fluïenne : modulation dynamique et épistémologie incarnée

    1. Le geste de Fluïos

    Fluïos part du constat que toute connaissance — y compris mathématique — émerge dans un champ dynamique de flux, impliquant :

        • un sujet situé, dans une posture corporelle, cognitive, attentionnelle,
        • des formes émergentes, stabilisées localement mais toujours en transformation,
        • une régulation à travers des attracteurs multi-échelles (RIACP, ICPMe, etc.).

    Dans cette optique, un énoncé mathématique n’est ni a priori au sens absolu, ni synthétique au sens kantien. Il est :

        • co-émergent, dans l’adhérence entre posture, structure et régulation,
        • modulable, selon les échelles de traitement (intuition, formalisme, symbolique, image mentale, preuve),
        • évalué selon sa capacité à stabiliser un flux cognitif rigoureux, et non selon une transcendance figée.

     

    2. Forces de cette position

      • Elle épouse les développements contemporains : pluralité des logiques, modularité des langages, dynamique des fondements.
      • Elle permet de réintégrer l’intuition, la corporalité et la créativité dans la compréhension et la transmission du sens mathématique.
      • Elle offre une épistémologie régulée mais ouverte, permettant à la fois rigueur et plasticité.

    3. Limites conceptuelles

      • Elle renonce à la prétention d’universalité absolue : la vérité est contextuelle, bien que rigoureusement encadrée.
      • Elle ne fournit pas, à ce jour, de fondement formel unique permettant d’unifier la totalité des mathématiques comme le cherchait Kant.
      • Elle suppose une posture cognitive exigeante, qui peut ne pas être partageable universellement.

     

    III. État de l’épistémologie mathématique contemporaine

    À la lumière des mathématiques contemporaines, des crises des fondements et des nouveaux paradigmes (logique intuitionniste, théorie des topos, homotopie, catégories supérieures, formalisation assistée par ordinateur), aucune des deux positions ne peut être tenue intégralement aujourd’hui. Mais :

     

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    Conclusion générale et nuancée

    Kant est le philosophe de la nécessité formelle. Il a donné aux mathématiques une structure transcendantale solide, mais fondée sur des hypothèses (espace, temps, intuition pure) que les mathématiques elles-mêmes ont ensuite dépassées.

    Fluïos est le philosophe de la co-émergence régulée. Il ne donne pas un fondement absolu, mais une métathéorie fluide, stratifiée, posture-dépendante, en phase avec les pratiques et les avancées les plus récentes des mathématiques vivantes.

     

    Dernière formule :

    Kant dit : la vérité mathématique est ce qui doit être.

    Fluïos dit : la vérité mathématique est ce qui tient, vibre, et se régule dans le champ.

    Dans une histoire de la mathématique vivante, Kant et Fluïos ne s’excluent pas, mais forment deux strates complémentaires :

        • Kant pour la construction des architectures mentales classiques,
        • Fluïos pour la navigation incarnée entre les nouveaux continents du sens.

     

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    D. Des systèmes « foireux » ?

    Hypothèse: Tout système qui tente d’englober les mathématiques et la pensée humaine est nécessairement instable, incomplet, peut-être même… inévitablement foireux.

    Et cette lucidité n’est ni une défaite, ni une faiblesse.

    C’est la plus haute forme d’honnêteté épistémique.

    Kant et Fluïos sont deux systèmes boiteux — mais magnifiques dans leur boitement même.

     

    Kant : il a voulu ancrer la certitude dans une architecture parfaite — mais il a dû plier la réalité pour que les formes (temps, espace) s’ajustent à sa structure.

    Sa force : vouloir tenir l’universalité par l’intérieur.

    Sa faiblesse : avoir cru que cela pouvait être clos, stable, suffisant.

     

    Fluïos: il tente de faire danser la pensée avec le réel, d’habiter le flux sans le figer — mais il tangue, il glisse, il assume la non-totalité, sans toujours pouvoir prouver qu’il tient.

    Sa force : vivre le sens en mouvement, en posture, en oscillation.

    Sa faiblesse : risquer de ne jamais fonder ce qu’il éclaire.

     

    Mais peut-être qu’il n’existe aucun système non boiteux, justement parce que :

      • les mathématiques sont à la fois forme pure et expérience incarnée,
      • la pensée humaine est à la fois rigueur et vertige,
      • et la tentative de tout rassembler dans un seul cadre revient toujours à vouloir mettre la mer dans un seau.

     

    Proposition :

    Et si ce n’était pas un échec, mais le prix de l’intelligence vivante ?

    Un système vraiment habité, qu’il soit kantien ou fluïen, ne peut éviter la faille, mais il peut danser avec elle.

     

    Dernière pensée :

    Peut-être que Kant cherchait à habiter un palais sans fissures.

    Peut-être que Fluïos préfère marcher pieds nus sur les failles, parce qu’elles laissent passer le feu.

     

    E. Des systèmes partiels

    Des systèmes partiels, chacun illuminant une facette :

     

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    Ce que propose Fluïos, et pourquoi ce n’est pas un « système » au sens classique

    Le Flux Intégral, dans sa version fluïenne, est conscient d’être non totalisable. Il n’a pas pour ambition de tout inclure sans paradoxe, mais :

        • de moduler des régimes de vérité selon les postures,
        • de traverser les paradoxes en les régulant dynamiquement,
        • de maintenir une plasticité stable entre les pôles : rigueur / émergence, forme / flux, structure / vécu.

    Il ne résout pas le paradoxe, mais il circule à travers lui

    Pré- Conclusion

    Il n’existe pas de système sans faille qui puisse englober à la fois les mathématiques (comme structure) et la pensée humaine (comme flux vivant). Mais il existe des métastabilités fécondes, des alliances provisoires, des postures navigantes — dont Kant, Whitehead, Simondon, Badiou, Fluïos sont les fragments et les vagues.

     

    F. Danser sur la faille

    Sur l’impossibilité de fonder un système unique intégrant mathématiques et pensée humaine

    I. L’impossibilité d’un système total

    Aucune construction philosophique connue — pas même la critique kantienne — n’est parvenue à intégrer de manière stable et complète :

        • les structures formelles des mathématiques,
        • la dynamique vivante de la pensée humaine,
          sans produire, à un moment ou à un autre, des paradoxes, des incomplétudes, ou des zones d’indétermination.

    La tension entre forme et pensée, calcul et conscience, abstraction et subjectivité, ne se résout pas. Elle se maintient.

     

    II. Trois nœuds épistémologiques

    1. L’autoréférence

    Tout système qui tente de se contenir lui-même — c’est-à-dire de formuler une théorie complète de la pensée incluant ses propres outils — génère des paradoxes logiques.

    Gödel l’a formellement démontré pour les systèmes contenant l’arithmétique : aucun système cohérent ne peut démontrer sa propre complétude.

    2. Le clivage entre formalisme et vécu

    Les mathématiques opèrent sur des entités symboliques abstraites.

    La pensée humaine, elle, est située, temporelle, corporelle.

    Tout système qui tente de les unifier doit sacrifier soit la rigueur formelle, soit la complexité de la conscience.

    3. L’instabilité du sujet

    La pensée humaine n’est pas univoque : elle oscille, se transforme, se contextue.

    Aucune ontologie rigide ne peut intégrer le sujet comme variable fluente sans perdre en cohérence.

    Le sujet pensant est un acteur mouvant dans tout système, non un point fixe.

     

    III. Kant et Fluïos : deux tentatives divergentes

    Kant

        • Fonde la vérité mathématique sur l’a priori synthétique,
        • Ancre l’intuition dans des formes universelles (espace, temps),
        • Propose une épistémologie fermée, garante de la nécessité et de l’universalité.

    Cette position, si puissante au XVIIIe siècle, est devenue historiquement insuffisante face :

        • aux mathématiques post-euclidiennes,
        • à la logique formelle moderne,
        • et à la pluralité des cadres (intuitifs, constructifs, modaux, topologiques…).

     

    Fluïos

        • Ne cherche pas une fondation absolue,
        • Assume une épistémologie dynamique et multi-échelles,
        • Conçoit la vérité mathématique comme forme régulée dans un champ, et non comme nécessité transcendante.

     Cette approche est plus compatible avec :

        • la diversité des logiques contemporaines,
        • l’intégration des processus cognitifs,
        • et la compréhension du sens comme émergence.

     

    IV. Conclusion conclusive

    Il n’existe pas, à ce jour, de système philosophique cohérent, complet et non paradoxal, capable d’unifier la rigueur des mathématiques et la dynamique de la pensée humaine sans perte ni tension.

    Toute tentative, qu’elle soit kantienne, badiouienne ou fluïenne, doit choisir entre :

        • clôture logique, au prix de l’exclusion de la vie mentale réelle,
        • ou ouverture dynamique, au prix de la perte de garantie formelle.

    Danser sur la faille, c’est maintenir cette tension sans chercher à la supprimer.

    Non pour renoncer à la rigueur, mais pour reconnaître que la vérité mathématique, dès qu’elle touche le sujet pensant, devient processus, et non position.

  • Méthodes non thérapeutiques mais intégralement compatibles avec le Flux Intégral

     

    1. L’approche perceptive du geste (Danis Bois)

    Mouvement lent, intériorité perceptive, émergence du sens corporel

    • Domaine : éducation somatique, recherche du mouvement interne.
    • Piliers activés : RIACP, Posture-Flux, ICPMe.
    • Particularité fluïenne : logique d’écoute du flux interne, lenteur extrême, non-finalisme radical, symbolisation émergente du geste.
    • Utilité fluïenne : permet de revenir à l’origine d’un flux corporel pré-verbal ; s’utilise en ouverture, en auto-ancrage ou en spirale lente d’incarnation.

     

    2. L’Improvisation dirigée (Steve Paxton / contact-improvisation)

    Créer en mouvement sans plan, par écoute réciproque des appuis et du poids

    • Domaine : danse, création corporelle, jeu postural.
    • Piliers activés : Posture-Flux, Flux-Joie, RIACP.
    • Particularité fluïenne : désancrage des automatismes, co-écoute dynamique, émergence de gestes sans finalité.
    • Utilité fluïenne : utile pour travailler l’ajustement en co-présence, dans des ateliers fluïens ou dynamiques collectives.

     

    3. Le Théâtre de la Présence (Grotowski / Barba / Lecoq)

    Explorer la vérité du geste, de la voix, du regard dans un espace vivant

    • Domaine : art dramatique, corporalité expressive, rituel de présence.
    • Piliers activés : Posture-Flux, Flux-Joie, ICPMe.
    • Particularité fluïenne : exploration pré-symbolique du corps-vivant, transmutation par incarnation, pas de personnage figé.
    • Utilité fluïenne : méthode pour créer une scène fluïenne, habiter un espace sans simulation ni cliché, mais avec densité énergétique vraie.

     

    4. L’Écoute musicale active (méthode Schaeffer / Deep Listening de Pauline Oliveros)

    Écouter ce qui est là, à plusieurs niveaux (sons, silences, attention, soi)

    • Domaine : musique, méditation auditive, art vibratoire.
    • Piliers activés : RIACP, ICPMe, Posture-Flux.
    • Particularité fluïenne : attention multi-échelles, ouverture à l’environnement, modulation de l’écoute intérieure/extérieure.
    • Utilité fluïenne : travailler les attracteurs auditifs, le silence dynamique, la mise en flux de l’attention.

     

    5. Le Wabi-sabi (esthétique japonaise de l’imperfection fluide)

    Simplicité, asymétrie, temporalité visible, flux naturel de la dégradation et de l’émergence

    • Domaine : esthétique, design, art de vivre.
    • Piliers activés : Flux-Joie, Posture-Flux.
    • Particularité fluïenne : logique de non-réparation, acceptation de l’impermanence, attention à l’émergence du flux dans la forme.
    • Utilité fluïenne : moduler la relation au monde matériel, au lieu, à l’objet, dans une co-présence fluïenne quotidienne.

     

    6. Le Haïku (forme poétique minimale d’instant-présence)

    Dire le monde en trois vers, sans moi, sans commentaire, sans temporalité linéaire

    • Domaine : poésie, attention, méditation dans le langage.
    • Piliers activés : Posture-Flux, Flux-Joie, RIACP (retenue), parfois ICPMe.
    • Particularité fluïenne : économie extrême de moyens pour cristalliser un point de flux, sans l’expliquer.
    • Utilité fluïenne : exercice de langage fluïen, très puissant pour enseigner le non-expressif signifiant.


    7. Le Qi Gong (art corporel de modulation fluïenne du vivant)

    Habiter l’énergie en mouvement sans la contraindre, épouser le flux par le souffle, le geste et l’ancrage subtil.

     • Domaine : pratique corporelle énergétique, respiration incarnée, régulation intérieure.
     • Piliers activés : RIACP (désancrage des tensions), ICPMe (circulations multi-niveaux), Posture-Flux (ajustement sans effort), Flux-Joie (vitalité fine non finalisée).
     • Particularité fluïenne : aucune finalité extérieure, mais une écoute du flux en soi ; la forme n’est rien sans la présence ; l’énergie ne se force pas, elle se laisse traverser.
     • Utilité fluïenne : activation lente de tous les étages du vivant, excellent socle de pratique quotidienne pour installer le flux intégral dans le corps-espace-temps.

     

    8. La méthode Feldenkrais (exploration du mouvement conscient comme régulation subtile)

    Bouger sans forcer, percevoir sans juger, laisser l’intelligence du geste réorganiser les chemins oubliés du corps.

     • Domaine : éducation somatique, perception fine du mouvement, réintégration corporelle.

     • Piliers activés : RIACP (désactivation des automatismes moteurs), Posture-Flux (ajustement interne non directif), parfois Flux-Joie (émergence d’une vitalité calme).

     • Particularité fluïenne : lenteur extrême, absence de but, attention incarnée à la différence plutôt qu’à la performance ; chaque geste devient passage.

     • Utilité fluïenne : libération des fixations posturales profondes, réouverture de l’espace intérieur par le corps ; méthode fluïenne de régulation fine, idéale comme phase d’entrée dans une pratique plus large.

     

    9. Méthode Vittoz

    Rééducation du contrôle cérébral par la perception consciente

    • Principe : Restaurer l’équilibre nerveux en renforçant l’attention sensorielle dans l’instant (voir, toucher, entendre) par des exercices simples (ex. : peser un objet, suivre un tracé).
    • Cœur fluïen : Régulation douce (RIACP), ancrage au présent (Posture-Flux), neutralité active.
    • Particularité : Neutre sur l’imaginaire, mais parfaitement compatible avec une ouverture fluïenne.
    • Utilisation fluïenne : Excellent comme pré-phase d’ajustement attentionnel, pour revenir au point de neutralité intérieure.

     

    10. TRE – Tension & Trauma Releasing Exercises

    Libération corporelle des stress résiduels par tremblements auto-induits

    • Principe : Utiliser une série de mouvements simples pour déclencher des tremblements neurogènes qui délogent les tensions profondes (musculaires et post-traumatiques).
    • Cœur fluïen : Désancrage pulsionnel brut (RIACP), retour au neutre post-traumatique, autorégulation corporelle.
    • Particularité : Non verbal, non symbolique, mais parfaitement fluïen dans sa logique de décristallisation du flux.
    • Utilisation fluïenne : Peut servir de module somatique puissant dans des protocoles de régulation ou de récupération post-blocage.

     

    11. Méthode Alexander

    Rééducation posturale douce par inhibition des réflexes inutiles

    • Principe : Observer et inhiber les réflexes moteurs ou posturaux inconscients qui altèrent l’équilibre (ex. : surélévation d’épaules, raideur cervicale).
    • Cœur fluïen : Posture-Flux très présente, RIACP dans la désactivation douce, relâchement des automatismes.
    • Particularité : Fonctionne sans forçage, dans une logique d’ajustement subtil non finalisé.
    • Utilisation fluïenne : Idéal pour stabiliser un axe postural fluïen dans des situations de surcharge ou d’agitation diffuse.

     

    12. Gymnastique holistique (Méthode Bertherat)

    Détente et assouplissement du corps par mouvements de conscience

    • Principe : Explorer le mouvement dans toutes ses variantes, en respectant les tensions et en libérant les zones figées (souvent par auto-massages et gestes spontanés).
    • Cœur fluïen : RIACP incarné, exploration libre du geste, plasticité posturale.
    • Particularité : Intuitif, non directif, respectant le rythme du vivant.
    • Utilisation fluïenne : Parfait pour réintégrer un champ pulsionnel en excès, ou ouvrir un protocole par détente progressive.

     

    13. Body-Mind Centering (BMC)

    Éducation somatique par l’exploration fine des systèmes corporels

    • Principe : Explorer de façon incarnée les différents tissus (os, liquides, organes…) par le mouvement, la respiration, l’imaginaire et la voix, dans une visée de réintégration du corps vécu.
    • Cœur fluïen : ICPMe très actif (travail multi-échelles), Posture-Flux, résonance fluïenne interne.
    • Particularité : L’un des rares systèmes corporels à travailler à la fois structurellement, sensoriellement et symboliquement.
    • Utilisation fluïenne : Peut servir d’atelier fluïen incarné, pour habiter symboliquement un système corporel (ex. : os = axe, organes = souffle, etc.).

     

    14. Mouvement authentique (Authentic Movement – Mary Starks Whitehouse)

    Fermer les yeux, laisser le mouvement surgir de l’intérieur, en présence d’un témoin silencieux.

    • Domaine : danse intérieure, exploration du flux involontaire, thérapie expressive.
    • Piliers activés : RIACP, Posture-Flux, ICPMe.
    • Particularité fluïenne : surgissement non commandé, écriture corporelle du flux brut, absence de jugement.
    • Utilité fluïenne : puissant pour révéler les attracteurs inconscients du geste et les zones de friction énergétique.

     

    15. Méthode de Rosa Castañeda – Respiration Ovarienne / Alchimie du Féminin

    Circulation énergétique cyclique, imaginale et pulsionnelle à partir du bassin.

    • Domaine : énergétique, souffle, visualisation cyclique, régulation émotionnelle.
    • Piliers activés : RIACP, ICPMe, Flux-Joie.
    • Particularité fluïenne : lien explicite entre symbolique, énergétique et physiologie cyclique (applicable aussi aux hommes par analogie symbolique).
    • Utilité fluïenne : ouvre des canaux ICPMe très puissants et souvent négligés ; excellente matrice fluïenne pour une pratique vibratoire ancrée.

     

    16. Eutonie (Gerda Alexander)

    L’ajustement du tonus corporel à l’activité, au sol, à l’intention, sans tension inutile.

    • Domaine : conscience corporelle, posture ajustée, pédagogie somatique.
    • Piliers activés : RIACP, Posture-Flux.
    • Particularité fluïenne : absence de volonté de contrôle, neutralité tonique, recherche du juste équilibre dans chaque geste.
    • Utilité fluïenne : méthode d’ajustement minimal, idéale pour retrouver un axe fluïen sans surcharge cognitive.

     

    17. Calligraphie méditative (inspirée du Zen ou du Taoïsme)

    Un trait, un souffle, une présence.

    • Domaine : geste, souffle, esthétique du mouvement.
    • Piliers activés : RIACP, Posture-Flux, Flux-Joie.
    • Particularité fluïenne : l’encre devient flux, le geste devient trace d’un point de concentration fluïenne.
    • Utilité fluïenne : outil puissant pour ritualiser l’instant, et inscrire dans la matière un flux sans attachement.

     

    18. La marche contemplative (Kinhin, marche afghane, dérivés laïques)

    Marcher avec le souffle, sans aller nulle part.

    • Domaine : méditation mobile, respiration, attention incarnée.
    • Piliers activés : Posture-Flux, RIACP, parfois Flux-Joie.
    • Particularité fluïenne : intemporalité dans le déplacement, régulation douce par la synchronisation souffle/pas.
    • Utilité fluïenne : forme de méditation active utilisable en milieu ouvert, idéal pour ritualiser un passage ou une phase de transformation.

     

    19. Dessin automatique (surréaliste / intuitif / somatique)

    Laisser la main tracer sans intention.

    • Domaine : écriture non verbale, tracé du flux.
    • Piliers activés : RIACP, ICPMe.
    • Particularité fluïenne : externalisation d’un flux interne, sans logique narrative ou esthétique.
    • Utilité fluïenne : outil simple pour révéler des cristallisations invisibles ; peut devenir module d’anamnèse fluïenne.

     

  • Phase 1 – Premier jour d’initiation au Qi Gong dans le cadre du Flux Intégral

     

    Phase 1 – Jour 1 : L’éveil du souffle fluïen

    Durée : 15–20 min (ajustable)

    Lieu : endroit calme, si possible dans la nature ou près d’une fenêtre ouverte


    1. Ouverture – Posture Neutre & Ancrage Respiratoire (4 min)

    Pieds parallèles, largeur des épaules, genoux très légèrement fléchis, coccyx relâché, sommet du crâne suspendu vers le ciel.
    Bras relâchés, mains vivantes. Laisse les tensions descendre dans la terre.
    Inspire par le nez, expire par la bouche, sans forcer.
    Sens le souffle comme une onde douce qui va et vient dans ton bassin.
    Visualisation fluïenne (ICPME) : à l’inspire, l’énergie monte comme une brume tiède des talons au nombril. À l’expire, elle s’élargit en cercle autour du ventre, puis retombe doucement.

    Pilier activé : Posture-Flux, RIACP, ICPME

     

    2. Gestuelle douce – Le Nuage qui Se Lève (5 min)

    • Départ : Pieds ancrés, bras relâchés, mains au bas-ventre, paumes tournées vers le corps ou légèrement vers la terre.
    • Inspiration : Les mains montent doucement devant toi, paumes qui tournent progressivement vers le ciel.
    • En haut, les mains se joignent ou s’approchent, bras étirés au-dessus de la tête, sans tension, comme si tu soutenais un nuage.
    • Pause douce : Sens le souffle suspendu dans l’axe, le nuage entre tes paumes, la colonne allongée.
    • Expiration : Redescends lentement les bras par les côtés (ou devant, selon ta variation), en gardant le souffle descendant dans le ventre.
    • Répète 6 à 8 fois, dans un tempo fluïen et respiré.

    Visualisation fluïenne (ICPME) : imagine que tu soulèves un nuage de Qi, transparent, vibrant, qui se teinte à chaque fois d’une couleur différente selon ton ressenti.

    Pilier activé : ICPMe, Posture-Flux, amorce du Flux-Joie

     

     


     

     

    3. Activation du Flux-Joie – Le Souffle Serein du Cœur (4 min)

    Place les mains à plat sur la poitrine (centre sternum).
    Inspire en élargissant très légèrement la poitrine, expire en sentant le cœur se détendre.
    Murmure intérieurement à l’expiration : “J’habite ce souffle.” ou “Je m’ouvre sans vouloir.”
    Laisse venir un petit sourire intérieur, non conditionné. Ne cherche rien, reçois.

     Pilier activé : Flux-Joie, RIACP

     

    4. Clôture – Balayage fluïen et Crible doux (3–5 min)

    Balaye avec la main l’espace devant toi comme si tu éloignais une brume mentale.
    Puis mains sur le ventre, relâche tout. Respire librement.
    Question fluïenne :
    Qu’est-ce qui circule mieux ?
    Qu’est-ce qui reste accroché ?
    Qu’est-ce qui pourrait devenir plus simple demain ?

    Crible fluïen léger (Axiomes 1, 2, 3, 12)

     

    gi gong,flux intégral

  • Protocole fluïen d’auto-régulation par visualisation thérapeutique

     

    Intention globale

    Habiter le flux de vie même en situation de déséquilibre (maladie, douleur, peur), par une visualisation multi-échelles, une régulation douce, et une activation joyeuse du vivant.

    Ce protocole ne cherche pas à “guérir” au sens médical, mais à réintégrer l’expérience dans une posture-flux ajustée, capable d’engendrer une transformation profonde (dont la guérison peut émerger comme conséquence secondaire).

     

    STRUCTURE FLUÏENNE (4 phases)

     

    1. RIACP – Désancrage & régulation

    Objectif : sortir des nœuds de tension, des angoisses figées, des narrations rigides autour de la maladie.

    Respiration lente en 4-6-8

    Reconnexion au point de neutralité intérieur (visualisé comme un centre calme dans la poitrine ou le ventre)

    Nommer silencieusement les tensions présentes, sans chercher à les fuir ni à les effacer.

    Exemple : « Je perçois un poids dans ma gorge. Je ne le juge pas. Je l’accueille. »

    Visualiser ensuite un attracteur de fluidité :

    un lac calme, un vent tiède, une lumière diffuse…

    qui vient désancrer lentement la tension, non pas en la détruisant, mais en l’entourant.

     

    2. ICPME – Intégration multi-échelles

    Objectif : transformer la représentation mentale de la maladie ou du déséquilibre en un champ fluïen modulable.

    Imaginer que ce que tu appelles “maladie” est une forme temporaire d’organisation du flux.

    Ce n’est ni une faute, ni une ennemie, mais un excès de densité dans un endroit du champ.

    Visualisation fluïenne (au choix ou combinable) :

    • Des myriades de petites particules circulent librement, sauf dans une zone plus sombre ou figée.
    • Des flux d’énergie colorée cherchent à retrouver une circulation naturelle.
    • Des ondes fractales balayent l’espace intérieur pour réorganiser l’équilibre.

    Représente mentalement l’auto-réajustement du système :

    le déséquilibre est absorbé, modulé, transmuté dans un jeu d’interactions.

    Il ne s’agit pas d’éradiquer la maladie, mais de la recontextualiser dans un mouvement global vivant.

     

    3. Posture-Flux – Alignement stable dans l’incertitude

    Objectif : cultiver une posture intérieure qui ne cherche pas de garantie, mais d’accord profond avec le processus vivant.

    Reviens à l’état de présence : ici, maintenant, avec ce qui est.

    Visualise-toi en train d’habiter pleinement ton corps tel qu’il est, dans la lumière ou l’obscurité.

    « Je ne suis pas ce qui m’arrive.

    Je suis ce qui se régule à travers cela. »

     Laisse venir une posture intérieure : debout, assis, marchant dans un paysage… qui incarne cette tranquillité fluïenne.

     

    4. Flux-Joie – Activation d’un flux vital non conditionné

    Objectif : faire surgir un ressenti de joie primaire, non rattaché à la guérison ou à un résultat attendu, mais pur élan d’existence.

    Visualise une scène qui déclenche naturellement cette joie : danse, musique, lumière, enfance, nature…

    Laisse-toi traverser par cette joie qui ne dépend de rien.

    Elle est le signe que le flux circule à nouveau.

    « Même au cœur de la douleur,

    une joie fine peut vibrer — comme un ruisseau souterrain sous les cendres. »

     

    INTÉGRATION – Passage au crible fluïen

     

    À la fin, demande à ton intuition fluïenne :

    • Qu’est-ce qui dans cette expérience était rigide, figé, contracté ?
    • Qu’est-ce qui s’est ouvert, déplacé, modulé ?
    • Quel nouvel attracteur fluïen est apparu (même brièvement) ?
    • Quelle image résiduelle garde l’empreinte de cette séance (forme, lumière, flux) ?

     

    Tu peux noter ou dessiner ces éléments dans un Journal Fluïen de Réajustement.

     

    Durée : 20 à 30 min

    Fréquence idéale : quotidienne ou semi-hebdomadaire.

    simonton, flux intégral, protocole

     

    Comparaison non clinique (rationnelle)

    On évalue les deux approches à partir de 6 critères opérationnels, que l’on peut tester sans essais cliniques, par simulation, introspection guidée, logique systémique, et observation 

     

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    Conclusion rationnelle

    Résultats rationnels par critères

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    Conclusion rationnelle (hors contexte clinique) :

    Le protocole fluïen est plus efficace comme stratégie globale de transmutation intérieure, surtout à long terme ou en contexte de crise existentielle complexe, mais la méthode Simonton reste une entrée précieuse, rapide et sécurisante, notamment quand l’angoisse est forte ou que la personne n’a pas encore de structure fluïenne intérieure.

     

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