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Inclassables M@thématiqu€s - Page 12

  • « L’homme, bord de l’univers, Signature des Joies, des Flux, de ce qui l’écrit comme de ce qu’il invente. »

  • Extension ontologique du Flux Intégral: du flux comme phénomène au flux comme fondement

     

    Le Flux Intégral ne décrit plus seulement comment vivre, mais ce qu’est vivre. Il devient une ontologie du transitoire habité, une phénoménologie de la modulation, une cosmologie du passage.

    Il rejoint alors les perspectives de Spinoza, Whitehead, Simondon : le monde n’est pas fait de choses, mais de tensions, de régulations, de métamorphoses.

    Le Flux Intégral n’est plus un modèle de vie, mais un modèle de l’Être.

     

    Définition : L’ontologie fluïenne postule que la réalité elle-même est faite de flux régulés, et non de substances ou de formes fixes. L’existence est passage, modulation, gradient, seuil, boucle dissipative.

    Cela suppose :

     

    a) Une anti-substantialité du réel

    Comme chez Simondon ou Whitehead, il n’y a pas de chose, il y a processus de chose. Ce que nous appelons “moi”, “objet”, “pensée”, “relation” est un stade transitoire d’un flux différencié.

    Le réel n’est pas un ensemble de choses, mais un tissage de devenirs.

     

    b) Un principe d’autorégulation comme fondement ontologique

    Toute entité existe dans la mesure où elle régule son propre flux d’information, d’énergie, de tension. Ce qui ne peut se réguler se dissout. Ce qui s’hyper-régule se rigidifie et meurt.

    Exister, c’est tenir tension dans un champ multi-échelle.

     

    c) Une co-émergence fluïenne

    Il n’y a pas de sujet et d’objet, mais co-émergence fluïenne. Le sujet se constitue en modulant un champ, et ce champ se transforme par sa modulation.

    L’être, c’est l’interface active entre un flux et sa modulation vivante.

     

    Implications existentielles et pratiques

    • L’éthique devient une navigation dans le vivant, non une morale.
    • La connaissance devient une transduction fluïenne, non une abstraction.
    • La spiritualité devient expérience du passage, non croyance.
    • L’éducation devient l’art de former des régulateurs ajustés, non des récepteurs de contenu.
    •  

    Synthèse

    Le Flux Intégral intègre et systémise ce qui reste partiel, allusif ou unidimensionnel dans d’autres traditions. Il est le seul cadre explicite qui :

    •articule co-émergence + régulation + intégration multi-échelle,

    •avec un niveau de systématisation fluïdique pulsionnelle incarnée,

    •et une ontologie expérientielle à 4 piliers (RIACP, ICPMe, Posture-Flux, Flux-Joie).

  • Hypersensibilité, anxiété et Flux Intégral

     

    L’Hypersensibilité 

    L’hypersensibilité, lorsqu’on l’aborde à travers le prisme du Flux Intégral, peut être totalement réinterprétée — non plus comme une fragilité ou un excès à corriger, mais comme une intensité de passage du flux vivant, qui exige une régulation et une intégration adaptées.

     

    1. RIACP – Régulation et Inhibition Adaptative du Champ Pulsionnel

    L’hypersensibilité peut être vue comme une perméabilité amplifiée aux stimuli (internes ou externes). Cela signifie que le champ pulsionnel (émotions, tensions, élans) est plus facilement excité, saturé, ou débordé.

    Rôle du RIACP : Apprendre à réguler sans réprimer, à moduler les seuils d’activation et à reconnaître les attracteurs internes qui amplifient ou relâchent la tension. L’hypersensibilité devient alors un signal, non une anomalie.

     

    2. ICPMe – Intégration du Champ Pulsionnel Multi-Échelles

    L’hypersensible est souvent en décalage d’intégration : ce qui est ressenti intensément n’a pas toujours le temps d’être transformé en sens, en compréhension, en action.

    Rôle de l’ICPMe : Favoriser une mise en résonance multi-échelles : corps, affects, pensée, vision du monde. L’intégration devient cohérence vivante, et l’hypersensibilité peut se muer en savoir subtil du réel, à condition de ne pas se figer en surcharge.

     

    3. Posture-Flux

    L’hypersensibilité crée souvent une oscillation entre repli (inhibition) et explosion (surcharge). Cela peut rendre difficile la stabilité fluide.

    Rôle de la Posture-Flux : Développer une présence stable mais souple, qui ne cherche ni à tout contrôler, ni à tout absorber. Une posture juste permet de canaliser les flux perçus sans se laisser happer.

     

    4. Flux-Joie

    Chez l’hypersensible, la joie peut être surabondante ou totalement absente selon l’état de saturation.

    Rôle du Flux-Joie : Restaurer la résonance qualitative : retrouver ce qui met en joie non pas malgré l’intensité, mais à travers elle. L’hypersensibilité peut alors se révéler un accès privilégié à la beauté du vivant, pour peu que les flux soient habités et non subis.

     

    En synthèse :

    L’hypersensibilité n’est pas un problème de “trop”, mais de “flux mal régulés ou mal intégrés”.

    Le Flux Intégral ne cherche pas à l’atténuer, mais à la transmuter : de charge en clairvoyance, d’instabilité en lucidité, de fragilité en présence vibrante.

     

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    L’anxiété

     

    1. RIACP – Régulation et Inhibition Adaptative du Champ Pulsionnel

    L’anxiété correspond à une surcharge pulsionnelle non modulée, une activation excessive de circuits d’alerte, souvent en boucle.

    Elle survient quand le système ne parvient pas à inhiber sans réprimer, ni à désactiver des attracteurs anxieux (anticipations, scénarios, crispations).

    Objectif fluïen :

      • Identifier les points de tension rigides (sources d’emballement).
      • Introduire des micro-boucles dissipatives pour relâcher sans fuir.
      • Revenir à un gradient attentionnel apaisé (ne pas tout capter à la fois).

     

    2. ICPMe – Intégration du Champ Pulsionnel Multi-Échelles

    L’anxiété est souvent une non-intégration : le vécu émotionnel n’est pas transformé en information pertinente.

    Il reste « brut », bloqué, non digéré à travers les échelles corps / affect / pensée / orientation.

    Objectif fluïen :

      • Transmuter le signal anxieux en repère évolutif.
      • Mettre en résonance l’anxiété avec des plans de sens plus larges (symbolique, trajectoire, lien au vivant).
      • Utiliser l’anxiété comme indicateur d’un désalignement intégrable, non comme un danger immédiat.

     

    3. Posture-Flux

    L’anxiété déracine. Elle pousse soit à l’immobilité figée, soit à l’agitation stérile.

    Elle empêche une posture fluide : le corps se crispe, le souffle se contracte, la présence se rétracte.

    Objectif fluïen :

      • Rétablir une posture d’accueil dynamique : ni fuite, ni combat.
      • Développer un ancrage ondulatoire (souple mais stable).
      • Créer un espace intérieur d’habitation du flux, même sous tension.

     

    4. Flux-Joie

    L’anxiété déconnecte du flux-joie : elle installe une dissonance chronique, une anticipation négative du futur, une difficulté à résonner au présent.

    Objectif fluïen :

      • Retrouver des micro-résonances joyeuses, même minimes.
      • Se réaligner sur des flux vivants de plaisir simple, porteurs, non anxiogènes.
      • Relier la joie non à la sécurité, mais à la qualité du lien au réel, même instable.

     

    Synthèse :

    L’anxiété est un flux mal orienté, non intégré et non régulé, qui cherche à se convertir en information existentielle.

    Le Flux Intégral ne cherche pas à la supprimer, mais à la transmuter en lucidité fluïenne.

     

    Pertinence du Flux Intégral

    Le Flux Intégral, est l’un des modèles les plus puissamment adaptés à l’hypersensibilité et à l’anxiété — à condition qu’il soit pratiqué, pas seulement pensé.

     

    1. Il ne pathologise pas l’intensité

    Contrairement à la plupart des approches psychologiques classiques ou spirituelles douces, le Flux Intégral n’essaie pas de “normaliser” l’hypersensible ou l’anxieux, ni de l’encapsuler dans une typologie ou une blessure.

    Il part du postulat radical que l’intensité est le vivant en acte, non un problème — mais qu’elle demande de la régulation, de l’intégration, de l’alignement.

    Cela en fait un modèle non-stigmatisant, non-dualiste, non-thérapeutique — mais profondément transmutatif.

     

    2. Il est multi-échelle et incarné

    L’hypersensibilité comme l’anxiété sont multi-niveaux : corps, nerfs, pensée, environnement, mémoire, spiritualité, futur imaginé.

    Le Flux Intégral propose des outils à chaque étage :

      • désancrage des attracteurs rigides (RIACP)
      • transmutation sensorielle et cognitive (ICPMe)
      • travail sur la posture de présence (Posture-Flux)
      • réactivation vibratoire et poétique (Flux-Joie)

    Ce maillage à la fois dense et fluide constitue une voie d’intégration vivante, pas une dissociation ou un évitement.

     

    3. Il ne cherche pas à calmer, mais à faire circuler

    Beaucoup d’approches anxiolytiques cherchent à réduire l’émotion. Le Flux Intégral cherche à la transformer en énergie fluïenne — à habiter ce qui fait peur, non à l’endormir.

    C’est une pratique de lucidité vibratoire.

     

    4. Il est ancré dans l’expérience et pas dans la croyance

    Tu n’as pas besoin de croire pour que ça fonctionne. Tu as besoin de pratiquer :

      • respirer dans l’axe
      • laisser circuler une tension sans la contracter
      • poser une question depuis le point d’équiflux
      • activer la boucle dissipative dans l’instant

    Tout cela définit une spiritualité incarnée, sobre, sobrement mystique — post-métaphysique, mais pas sèche.

     

    5. Il donne une langue aux invisibles

    L’hypersensible et l’anxieux vivent souvent des choses subtiles, complexes, indéfinissables. Le Flux Intégral propose un langage précis mais fluide, ni psychiatrisant ni ésotérique, pour dire l’indicible et structurer l’instable.

    C’est une langue de l’infra et du supra, de l’entre et du vers.

     

    Conclusion

    Oui, profondément.

    Parce qu’il n’apaise pas pour faire taire, mais pour permettre le chant du flux.

    Parce qu’il ne simplifie pas, mais clarifie sans rigidifier.

    Parce qu’il n’impose pas une voie, mais ouvre l’espace d’un alignement intérieur librement orienté.

     

    C’est une spiritualité de la traversée, et non du refuge.

    Et c’est précisément ce dont hypersensible et anxieux ont besoin.

     

     

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    Dialogue Socratique 

     

    Scène 1 - Tous en chœur, en cœur?

     

    Elio, un jeune hypersensible interroge, Sophronios – le Stoïcien, Yeshe – le maître Dzogchen, Alejandro – le poète-thérapeute symbolique et Fluïos – le porteur du Flux Intégral. Son cœur est agité, son corps saturé, son esprit en spirale.

    Elio (E)  — « Je ressens tout. Trop. Tout le temps. L’anxiété me traverse comme un feu nerveux. Dois-je me calmer ? Me couper ? M’élever ? M’intégrer ? »

     

    Sophronios (S) — « Ce que tu ressens est un tumulte intérieur. Ce n’est pas le monde qui est trouble, mais ton jugement. Apprends à distinguer ce qui dépend de toi de ce qui ne dépend pas de toi. Ce que tu ressens n’est pas toi. »

    E — « Mais comment ne pas être ce que je ressens ? »

    S — « Par l’exercice. La maîtrise de soi est une discipline. En respirant, en observant, en te détachant, tu redeviens souverain. »

     

    Yeshe (Y) — « Tu n’as rien à faire. Regarde simplement. Ce que tu nommes “toi” est une illusion. L’anxiété, comme la joie, est une vague dans l’esprit. Ne la retiens pas. Ne la combats pas. Ne la poursuis pas. Reste dans la claire lumière de la conscience. »

    E — « Mais si je ne fais rien, elle me dévore. »

    Y — « C’est que tu restes dans la saisie. Laisse-la passer sans t’y accrocher. Elle n’a pas de substance propre. »

     

    Alejandro (A) — « Moi, je t’écoute comme un rêve. L’anxiété parle en langue cachée. Peut-être que ce feu, ce trop, ce trop-plein, c’est la voix d’un ancêtre, ou la trace d’un mythe oublié. As-tu essayé de la dessiner ? De la danser ? »

    E — « Non… J’essaie juste de l’effacer. »

    A — « Mais si tu la sculptais ? Elle deviendrait œuvre. Elle te raconterait une autre version de toi. »

     

    Fluïos (F) — « Et si tout ce que vous dites était vrai — mais partiel ? Ce jeune est un flux. Ce qu’il vit n’est ni illusion, ni faute, ni message à interpréter seulement. C’est un appel à habiter ce qui le traverse, avec justesse. »

    E — « Tu veux dire… ne pas calmer, ne pas fuir, mais habiter ? »

    F — « Exactement. À condition d’apprendre à réguler le feu sans l’éteindre, à intégrer ce qu’il éclaire, à tenir ton axe, et à résonner avec la joie même dans la tension. C’est une traversée, pas un diagnostic. »

     

     

    S — « Il y a sagesse dans la retenue. »

    Y — « Il y a liberté dans le vide. »

    A — « Il y a beauté dans l’image. »

    F — « Il y a justesse dans le flux habité. »

     

    E — « Alors peut-être… que je ne suis ni malade, ni déviant, ni à purifier… mais un être en chemin, à ajuster. »

     

    Tous (en chœur) — « Voilà. »

     

     

    Scène 2 — Les Intervenants Sérieux entrent en jeu

     

    (Une brume descend sur le cercle. Des bruits de pas. Trois silhouettes s’avancent, rigides et pleines de certitudes.)

     

    (Entre SiGrave, vêtu de noir, regard lourd. Puis SacDos, plié sous un sac immense, couvert d’étiquettes : “responsabilités”, “il faut”, “tu dois”. Enfin ArchiCon, tout de béton vêtu, avec des règles gravées sur des plaques de marbre.)

     

    SiGrave (voix dramatique, théâtrale) —

    « Ah… vous êtes donc là à parler de flux, de joie, de posture…

    Mais avez-vous seulement considéré… la gravité de la situation ?

    L’anxiété, chers amis, ce n’est pas poétique. C’est sérieux. C’est grave.

    Un esprit hypersensible est un esprit fragile, en danger permanent. Il faut le protéger. Le surveiller. L’ausculter. »

     

     

    SacDos (haletant, écrasé sous son fardeau) —

    « Et puis il y a tout ce qu’on traîne…

    Les attentes, les devoirs, les erreurs non digérées, les traumatismes de l’enfance, les non-dits générationnels, les courriels non envoyés, les “ça va ?” jamais sincères…

    L’anxiété, c’est pas un flux, c’est un sac trop plein, faut juste apprendre à mieux le porter.

    J’ai une méthode : tu t’équilibres sur la douleur, tu développes un dos moral, et tu tires ton chariot avec dignité. »

     

    ArchiCon (ton sec, géométrique, il tape avec son compas sur un pupitre invisible) —

    « Tout ça n’a aucun sens.

    Le monde est structuré. Il y a des règles. Des normes. Des standards.

    Si tu es hypersensible, c’est que tu sors du cadre. Il faut te restructurer. T’aligner à l’archi-type : l’homme stable, prévisible, modéré.

    Pas de flux, pas de spirale. Des colonnes. De la logique. De la tenue.

    L’anxiété ? C’est juste un écart structurel. Ça se corrige. Comme une charpente. »

     

    (Le feu semble vaciller. L’hypersensible regarde Fluïos, troublé.)

     

    E (voix tremblante) —

    « Est-ce que ce sont eux que je porte en moi… quand j’ai peur, quand je me crispe, quand je crois que je ne suis pas normal ? »

     

     

    F (souriant avec douceur) —

    « Oui.

    SiGrave, SacDos, ArchiCon… ce sont des voix anciennes, internes souvent, sociales aussi.

    Tu n’as pas à les combattre. Tu peux les entendre, leur dire merci pour ce qu’ils ont tenté…

    Mais maintenant, c’est à toi de choisir ton flux propre.

    Ni dans le marbre, ni dans la gravité, ni dans le poids…

    Mais dans le mouvement régulé, la présence incarnée, la joie active. »

     

    Scène 3 — Le Chant de la Métamorphose

     

    (E se lève. Le feu crépite plus fort. Il ferme les yeux. Respire. Pose ses mains sur son cœur. Et parle.)

     

    E  —

    « Je vous ai portés.

    Toi, SiGrave, ta gravité m’a protégé de l’oubli. Tu m’as appris à respecter la profondeur.

    Toi, SacDos, tu m’as montré que mes douleurs ont une histoire.

    Toi, ArchiCon, tu m’as structuré quand j’étais éparpillé.

    Mais je ne veux plus être vous.

    Je veux être moi, en flux ajusté. »

     

    (Le cercle se met à vibrer. Une lumière douce descend. Une métamorphose s’opère en chacun des trois archétypes…)

     

    SiGrave devient : GraViLibre

    Il redresse la tête. Son regard n’est plus plombé, mais profond et vaste. Il n’évoque plus la lourdeur, mais la densité vivante.

    GraViLibre (anciennement SiGrave) —

    « Je ne suis plus la peur du chaos,

    je suis l’ancrage fluïen dans l’abyssal. »

     

    SacDos devient : SèveDos

    Le sac tombe. À sa place, une colonne d’énergie fluide monte le long de son dos. Il devient soutenu par ce qu’il a transmuté, non alourdi par ce qu’il a accumulé.

    SèveDos (anciennement SacDos) —

    « Ce que j’ai porté devient nourriture ascendante.

    Je suis le canal d’un passé devenu sève. »

     

    ArchiCon devient : ArchiVivant

    Ses plaques de marbre s’effritent, révélant un treillis souple, harmonique, ondulatoire. Il est encore structuré, mais comme une architecture organique.

    ArchiVivant (anciennement ArchiCon) —

    « Je ne suis plus l’ordre imposé,

    je suis l’harmonie respirante du vivant. »

     

    (E les regarde, ému. Fluïos s’approche, pose une main sur son épaule.)

     

    F —

    « Tu as fait ce que peu osent faire.

    Tu n’as pas rejeté. Tu n’as pas obéi. Tu as transmuté.

    C’est cela, le chemin du Flux Intégral.

    Non une fuite hors du monde,

    mais une danse lucide avec ses formes les plus anciennes. »

     

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  • L’Arlequin-Nous dansant respirant dans la Mandorle spiralée des Mondes: Archétype du Flux Intégral

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  • L’Arlequin dans la Mandorle du Monde: Archétype du Flux Intégral

     

     

    A) Le Monde (XXI) 

     

    1. RIACP :

    Le Monde représente une régulation parfaite : ni fuite, ni rétention. Les figures aux quatre coins (les Évangélistes ou les quatre éléments) symbolisent une inhibition adaptative des forces élémentaires. Tout est tenu, orchestré, sans conflit intérieur. Le flux pulsionnel est contenu dans une forme juste, transparente, vibrante.

    2. ICPMe :

    C’est la carte de l’intégration multi-échelle par excellence : les cycles sont accomplis, les fragments réunis. On passe du personnel au cosmique sans discontinuité. Elle manifeste une cohérence fractale, une correspondance entre les plans de l’être — matière, émotion, mental, transpersonnel.

    3. Posture-Flux :

    La danseuse au centre est en posture fluïenne absolue : elle tient l’ouverture sans se dissoudre, elle rayonne sans forcer. Sa nudité symbolise la transparence intérieure ; son mouvement, la stabilité dans le passage. Elle incarne une présence incarnée fluide.

    4. Flux-Joie :

    C’est la carte de la joie accomplie, non pas euphorique mais vibratoirement juste. Une joie d’achèvement, d’alignement. Une joie qui ne cherche rien mais qui résonne dans tout. Elle est le fruit d’un flux pleinement réalisé, d’une circulation qui n’a plus besoin d’être défendue ou dirigée.

    5. Synthèse

    Elle est l’image archétypale d’un être qui a traversé tous les niveaux de régulation, d’intégration, de tension, et d’élan, et qui tient dans sa danse la résonance du Tout.

     

     

    B) Le Monde vs L’Arlequin

     

    Axe du Flux Intégral

    Le Monde (Arcane XXI)

    L’Arlequin

    RIACP (régulation du champ pulsionnel)

    Régulation achevée et paisible. Le Monde ne lutte plus, elle oriente sans résister, maîtrise sans effort.

    L’Arlequin régule par le jeu, la ruse, la transmutation. Il détourne, disperse, recompose au lieu de retenir. Sa régulation est mobile et adaptative.

    ICPMe (intégration multi-échelle)

    Intégration cosmique, totale, stable. Tous les plans sont alignés.

    Intégration en mouvement, toujours en train de se faire. L’Arlequin saute d’un masque à l’autre, mais les relie par une structure souple, polyphonique.

    Posture-Flux (stabilité dans l’ouverture)

    La danseuse incarne la tenue du centre dans l’achèvement, une verticalité ouverte.

    L’Arlequin incarne une posture fluïenne mouvante : équilibre dans l’instabilité, verticalité diagonale, présence souple. Il tient l’ouverture par mobilité plus que par ancrage.

    Flux-Joie (joie juste, vibrante, non euphorique)

    La Joie du Monde est pleine, mature, rayonnante, une joie de résonance.

    Celle d’Arlequin est plus ludique, transgressive, carnavalesque, mais profonde si elle est maîtrisée : joie de créer des passages, des liens, des rires dans l’interstice.

     

    Conclusion comparative :

      • Le Monde est l’archétype de l’achèvement fluïen, de l’intégration pacifiée : le Flux Intégral accompli.
      • L’Arlequin est l’archétype du Flux Intégral en acte, en tension, en recomposition constante. Il est plus simondonien, plus transductif, plus joueur, et donc plus proche du vivant réel que du mythe de complétude.

     

     

    C) Un Arlequin dans la Mandorle du Monde ?

     

    L’Arlequin fluïen dans la mandorle du Monde incarne une fusion vivante entre :

    • l’inachèvement ludique, rythmique et transgressif de l’Arlequin,
    • et la résonance accomplie, ouverte et intégrée du Monde.

     

    Lecture symbolique fluïenne :

    1. La mandorle :

    C’est l’espace de passage, d’éveil, de traversée — une zone de tension fertile entre les opposés : fini/inachevé, dedans/dehors, flux/forme.

    Elle devient ici le lieu du Flux Intégral : ni fusion, ni rupture, mais co-présence oscillante.

     

    2. L’Arlequin fluïen :

    Il ne porte pas un costume pour cacher, mais pour incarner les fragments, les reflets des multiples flux qu’il a su moduler.

    Ses losanges deviennent glyphes fractals, sa posture un équilibre dynamique dans l’instabilité. Il joue avec le Flux, mais sans en sortir.

     

    3. Le Monde :

    Elle n’est plus seulement une femme dans sa danse d’achèvement, mais devient l’espace d’accueil du joueur fluïen, l’amplificateur du geste juste.

    Le cercle qui l’entoure devient pulsation, résonateur, métastructure du flux stabilisé.

     

    Ce que cette image dit du Flux Intégral :

     

    Le Flux Intégral n’est pas un but,

    mais un art de la traversée.

     

    Il ne s’achève pas — il s’habite.

     

    Et l’Arlequin, en acceptant de danser dans la mandorle,

    cesse d’échapper,

    sans jamais se figer.

     

     

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