Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Kernesis

  • Zhan Zhuang, la position de l’arbre du Qi Gong et Kernésis

     

    Zhan zhuang (chinois : 站桩 ; pinyin : zhàn zhuāng ; litt. « se tenir droit comme un poteau », appellation du nord de la Chine, également appelé zhuo ma (坐马 / 坐馬, zuò mǎ) dans les arts martiaux du Sud, parfois traduit en « posture de l'arbre », est une posture statique utilisée en qi gong, (exercices de santé de la médecine traditionnelle chinoise - kiko en japonais), et notamment comme méthode d’entraînement de nombreux arts martiaux chinois. Elle permet de développer l'efficacité des mouvements, la concentration, la perfection de l'alignement structurel et la force.

    Le Zhan zhuang est le plus souvent pratiqué dans les styles internes comme le Taiji quan, le Xinyi quan et le Bagua zhang et le Yi Quan qui l'a perfectionné et démocratisé, en insistant sur une progression pas à pas, pour renforcer le corps par l'esprit et l'âme.

    Cet exercice travail principalement les muscles quadriceps fémoral, gastrocnémien. Elle permet également de travailler l'équilibre. Son travail dans la durée permet de travailler la respiration abdominale et de travailler ainsi le muscle droit de l'abdomen et muscle oblique externe de l'abdomen, autour du dantian et d'apprendre, selon la théorie du qi gong, à déployer les énergies dans le reste des muscles volontaires, et à travailler en décontraction. Bien que cet aspect soit aujourd'hui très rarement abordé par les enseignants d'arts martiaux, le Zhan zhuang est également une pratique méditative nommée Ritsu Zen (méditation debout) au Japon. Cette posture est notamment utilisée dans la pratique des arts martiaux dits internes tels que le karaté Jiseido, développé par Sensei Kenji Tokistu.

     
     
    1. Nature du geste : une pratique de Rotule pure
     
    Zhan Zhuang est une pratique d’arrêt habité, non d’immobilité morte.
     
    Dans Kernésis :
    •La rotule n’est jamais un blocage ;
    •C’est un arrêt minimal, un point d’équilibre vivant où la poussée se redistribue.
     
    Zhan Zhuang est ce geste :
    → On tient debout, mais tout circule.
    → Rien ne force, rien n’est figé : tout se répartit.
    → C’est de l’immobilité dynamique.
     
    Zhan Zhuang = rotule incarnée.
     
    L’arrêt n’empêche pas le flux : il le rend lisible.
     
    2. Poussée interne : le travail du Champ Pulsionnel
     
    Kernésis considère la poussée comme :
    •pré-conceptuelle,
    •pré-intentionnelle,
    •infra-perceptive parfois,
    •toujours multi-échelles.
     
    En Zhan Zhuang :
    •La poussée est réduite à son état minimal : gravité + tonus.
    •Le corps se règle sur l’axe interne (non volontaire).
    •Les micro-ajustements restaurent le flux basal.
     
    C’est une poussée sans direction, une poussée pure.
     
    → Magnifiquement compatible avec la Poussée originelle du Kernésis.
     
     
    3. RIACP : la régulation naturelle sans effort
     
    Le Zhan Zhuang produit spontanément :
    •une dissipation des surflux (tensions, crispations, volonté excessive) ;
    •une remontée des infrapulsions (faiblesse tonique, effondrement postural) ;
    •une stabilisation d’équiflux.
     
    Exactement la fonction de RIACP (~) dans le Flux Intégral :
    •réguler,
    •inhiber subtilement,
    •redistribuer.
     
    Zhan Zhuang = un RIACP corporel parfait, sans surcouche psychologique.
     
    Il met le champ pulsionnel au niveau juste, sans intellectualisation.
     
     
    4. ICPME : l’intégration multi-échelles par micro-réajustements
     
    En posture Zhan Zhuang :
    •le pied corrige la cheville,
    •la cheville corrige le genou,
    •le genou corrige le bassin,
    •le bassin corrige la colonne,
    •la colonne corrige la nuque,
    •et inversement.
     
    C’est exactement un fonctionnement ICPME (⟳) :
    •chaque strate ajuste l’autre ;
    •les micro-forces s’intègrent dans un tout cohérent ;
    •les résonances circulent de bas en haut et de haut en bas.
     
    Le corps devient un système multi-échelles fluide.
     
     
    5. Posture-Flux : l’enseignement structurel
     
    En Kernésis, la posture-flux (▭) est la façon dont le sujet se laisse traverser.
     
    Zhan Zhuang apprend :
    •à ne pas contracter ce qui veut passer,
    •à ne pas laisser s’effondrer ce qui doit tenir,
    •à sentir le flux plutôt qu’à le diriger.
     
    Autrement dit :
    → Il enseigne la non-interférence avec le flux.
    → Il forme exactement la posture-flux kernésique.
     
    C’est l’équivalent corporel du « laisser passer », mais incarné dans les tissus, les os, la respiration.
     
     
    6. Flux-Joie : la joie silencieuse de l’alignement
     
    En Zhan Zhuang, la joie n’est pas émotionnelle :
    C’est une joie infractale — une chaleur, une expansion interne, un centrage vivant.
     
    Elle apparaît quand :
    •la posture se régule,
    •le poids se distribue,
    •les tensions se dissolvent,
    •l’axe se rétablit.
     
    C’est la Flux-Joie (+) dans sa forme la plus pure :
    → la joie comme symptôme rétroactif d’alignement.
     
    Cette joie est exactement celle du Kernésis :
    une joie qui n’a rien à prouver, mais qui signale que le monde passe.
     
     
    3 erreurs principales en Zhan Zhuang, lues kernésiquement,
     
    c’est-à-dire non comme fautes techniques, mais comme modes de dérivation du flux : là où la poussée, la rotule ou les strates se déforment.
     
    Ce ne sont pas des erreurs « d’école », mais des dévoiements structurels — les trois formes typiques de perte de Kernésis dans la posture debout.
     
    Erreur 1 — La Posture Tenue (Surflux volontaire)
     
    La poussée s’impose au lieu de se laisser distribuer.
     
    C’est l’erreur la plus fréquente :
    •épaules crispées,
    •dos « tenu droit »,
    •cuisses verrouillées,
    •volonté de réussir la posture.
     
    Kernésiquement :
    → La poussée se rigidifie en attracteur dur.
    → Le sujet « fait la posture » au lieu de « laisser la posture se faire ».
    → Le flux ne circule plus : il pousse contre le corps.
     
    Conséquence : surflux interne, hypercontrôle, souffle contracté.
     
    Critère kernésique de détection
     
    Si tu sens que « tu tiens » → tu n’es plus dans la posture.
    Dans le Zhan Zhuang fluïen, on est tenu, mais on ne tient rien.
     
    Erreur 2 — L’effondrement (Infraflux postural)
     
    La rotule disparaît, la poussée ne rencontre plus de résistance vivante.
     
    Ici, le corps se relâche trop :
    •bassin qui s’écrase,
    •colonne molle,
    •pieds passifs,
    •souffle qui s’affaisse.
     
    Kernésiquement :
    → la poussée descend sans rencontrer de rotule ;
    → l’axe n’émerge plus ;
    → l’énergie se disperse au lieu de s’intégrer.
     
    Le sujet cherche le confort au lieu de l’ajustement.
     
    C’est l’erreur symétrique de la précédente :
    → non plus le surflux du « je contrôle »,
    → mais l’infraflux du « je me laisse tomber ».
     
    Critère kernésique de détection
     
    Si tu sens que « tu te reposes » → tu n’es plus dans la posture.
    La rotule n’est ni tension, ni mollesse : c’est un arrêt vivant.
     
    Erreur 3 — La micro-errance mentale (Fuite d’échelle)
     
    ICPME déconnecté : les strates ne dialoguent plus entre elles.
     
    Apparemment, la posture semble correcte, mais intérieurement :
    •l’attention flotte,
    •la sensation se découple de la posture,
    •la conscience saute d’un détail à l’autre,
    •l’axe n’est plus perçu.
     
    Kernésiquement, c’est une rupture multi-échelles :
    •la tête travaille seule,
    •le corps corrige seul,
    •les pieds perçoivent sans transmettre.
     
    Les niveaux ne sont plus en résonance.
     
    Le résultat :
    → une posture « correcte » mais sans flux.
    → un Zhan Zhuang technique mais non traversant.
     
    Critère kernésique de détection
     
    Si tu sens que « tu attends que ça passe » → tu n’es plus dans la posture.
    La posture ne demande rien : elle appelle une cohérence interne.

     

    Correction 1 — Contre la Posture Tenue
     
    Désactiver le Surflux volontaire
     
    Erreur : tu « tiens » la posture (trop de volonté, de haut du corps, de rigidité).
    Objectif : dissoudre l’attracteur rigide.
     
    Le geste kernésique
     
    Laisse le poids descendre dans les pieds de 5%.
     
    Pas 20%, pas « je me relâche », pas « je m’écroule ».
    Juste 5%, une micro-descente, un glissement de gravité.
     
    Ce geste :
    •coupe immédiatement la sur-volonté,
    •efface la contraction,
    •recrée la Rotule de gravité,
    •fait remonter un souffle naturel.
     
    Pourquoi ça marche ?
    Parce que la volonté est un mouvement ascendant ;
    la correction doit être descendante et minime pour casser l’élan sans casser l’axe.
     
    C’est le reset RIACP (~).
     
     
    Correction 2 — Contre l’Effondrement
     
    Remettre une Rotule là où tout se relâche trop
     
    Erreur : infraflux, mollesse, effondrement postural.
    Objectif : réinstaller l’axe sans rigidifier.
     
    Le geste kernésique
     
    Écarte très légèrement les omoplates (2 mm).
     
    Pas les épaules, pas la cage thoracique.
    Juste un micro-élargissement entre les deux omoplates, presque imaginaire.
     
    Ce geste :
    •réactive l’arrière de l’axe,
    •redonne du tonus sans tension,
    •remonte naturellement la colonne,
    •stabilise la tête.
     
    Pourquoi ça marche ?
    Parce que l’effondrement est une chute vers l’avant et le bas.
    L’ouverture infinitésimale du dos remet une rotule haute et un poussoir interne doux.
     
    C’est le reset Posture-Flux (▭).
     
    Correction 3 — Contre la Micro-errance mentale
     
    Réintégrer les échelles et restaurer la cohérence interne
     
    Erreur : l’esprit flotte, les strates ne dialoguent plus.
    Objectif : rétablir le lien tête–bassin–pieds.
     
    Le geste kernésique
     
    Sentez simultanément les deux pieds (gauche + droit).
     
    Pas les orteils.
    Pas la voûte.
    Pas la pression.
    Juste les deux pieds comme deux points de présence égale.
     
    Ce geste :
    •recâble immédiatement toutes les strates,
    •ramène l’attention dans le corps entier,
    •réactive l’intégration multi-échelles,
    •dissipe l’errance en 1 seconde.
     
    Pourquoi ça marche ?
    Parce que la dérive mentale est une fuite d’échelle vers le haut.
    La sensation simultanée des deux pieds recrée une résonance verticale complète.
     
    C’est le reset ICPME (⟳).

     

  • Pourquoi les mathématiques marchent: vers une épistémologie kernésique du vrai

     

     1. Le paradoxe classique

    Depuis plus d’un siècle, les philosophes et les physiciens s’étonnent de la “déraisonnable efficacité des mathématiques” (Wigner).

    Comment se fait-il que des structures inventées dans l’esprit humain puissent décrire avec tant de précision les lois de la nature ?

    Les réponses classiques oscillent entre mystère et nécessité :

    - Pour Platon, le monde participe d’un ordre mathématique éternel
    - Pour Kant, la pensée impose au monde ses formes a priori
    - Pour Wigner, c’est un miracle heureux
    - Pour les cognitivistes, une adaptation évolutive

    Toutes ces approches conservent un même présupposé : le dualisme entre pensée et monde.

    La correspondance entre les deux demeure alors un problème insoluble — un pont qu’on observe, mais qu’on ne traverse pas.

     

     2. L’hypothèse kernésique : continuité du flux

    Kernésis rompt avec ce dualisme.

    Il ne sépare pas la pensée et le monde, il les décrit comme deux régimes d’un même flux intégral.

    Le flux n’est pas une métaphore : il désigne la dynamique d’apparition, de transformation et de régulation des formes à travers toutes les échelles du réel — biologique, psychique, symbolique, sociale, physique.

    Ce que nous appelons “raison” et ce que nous appelons “matière” sont deux expressions synchrones de cette même dynamique d’intégration.

    Ainsi, les mathématiques ne sont pas une représentation du monde, mais une modalité de son auto-cohérence : elles participent du flux autant qu’elles le décrivent.

    Leur efficacité ne tient pas à un miracle de correspondance, mais à une homologie de fonctionnement.

     

    3. Le principe de co-isomorphie fluïenne

    De cette continuité ontologique découle un principe structurel : la co-isomorphie fluïenne.

    Dès qu’un système — qu’il soit neuronal, linguistique ou cosmique — atteint un certain degré d’intégration, il commence à refléter la structure d’autres niveaux du flux.

    Ce reflet n’est pas une imitation, mais une résonance dynamique : les mêmes principes d’organisation (symétrie, continuité, différenciation minimale) se reproduisent à des échelles différentes.

    L’esprit humain peut donc engendrer des structures mathématiques qui “collent” au monde matériel, parce que tous deux obéissent aux mêmes lois de stabilisation du flux.

    Autrement dit :

    Les mathématiques réussissent parce qu’elles sont une forme du réel, non une description du réel.

     

    4. Les mathématiques comme interface d’échelles

    Chaque activité mathématique met en jeu une traversée d’échelles :

    - L’intuition sensorielle (le geste, la continuité du trait)
    - La formalisation symbolique (le discret du langage)
    - La vérification expérimentale (le retour au monde)

    Ces passages mobilisent les quatre fonctions du flux intégral :

    - RIACP — régulation du champ pulsionnel : inhibition du bruit, concentration sur la structure
    - ICPME — intégration multi-échelles : passage du perceptif au symbolique
    - Posture-Flux — ajustement du corps pensant à la rigueur de la forme
    - Flux-Joie — signal de résonance quand la cohérence est atteinte

    L’efficacité des mathématiques vient du fait qu’elles réalisent l’accord maximal de ces quatre fonctions.

    Elles constituent le lieu où la circulation du flux atteint sa forme la plus stable et transmissible.

     

    5. Le chercheur comme rotule du réel

    Le mathématicien n’est donc pas un observateur extérieur, mais une interface du flux.

    Il traverse des zones de vide où le langage n’est pas encore stabilisé, puis trouve soudain une articulation juste — un passage qui tient.

    Ce moment, le “Eureka”, n’est pas seulement logique : il est corporel, perceptif, énergétique.

    Le chercheur sent que quelque chose vient de s’aligner : la forme trouvée résonne avec une structure plus vaste du réel.

    Sa découverte est une stabilisation locale du flux, un nœud de passage entre l’intuition, la rigueur et la réalité.

    C’est pourquoi la recherche scientifique, dans Kernésis, est considérée comme une pratique d’alignement traversant — une ascèse de la justesse.

     

    6. La vérité mathématique comme condensation du flux

    Une loi physique formulée mathématiquement fonctionne non parce qu’elle contraint le monde de l’extérieur, mais parce qu’elle condense en un symbole la cohérence déjà présente dans le flux matériel.

    L’équation ne prescrit rien : elle stabilise une coïncidence entre plusieurs régimes de circulation — le réel, le symbolique, l’opératif.

    La vérité mathématique est donc une forme stable de traversée : une structure où le réel, la pensée et l’action se recouvrent.

    Elle est à la fois démontrable, perceptible et efficace, parce qu’elle tient à travers les échelles.

     

    7. Enjeux : une épistémologie du passage

    L’explication kernésique de l’efficacité des mathématiques n’est pas mystique : elle est **structurelle**.

    Elle repose sur un principe simple :

    Tout ce qui respecte les conditions du flux intégral — régulation, intégration, posture, résonance — devient opérant à plusieurs échelles.

    Les mathématiques en sont la forme la plus pure.

    Elles montrent ce que le réel fait partout : se réguler pour passer.

    Leur efficacité n’est pas un miracle, mais la conséquence d’une continuité ontologique entre la matière et l’esprit.

    Kernésis fournit le langage de cette continuité.

    Ainsi, le paradoxe de Wigner se renverse :

    Les mathématiques ne sont pas “déraisonnablement efficaces”, elles le sont exactement autant que le monde est cohérent.

     

    Note finale : enjeu philosophique

    Cette lecture kernésique déplace la frontière entre science et métaphysique.

    Elle ne prétend pas unifier les disciplines, mais rendre leur continuité pensable.

    Elle montre que la vérité scientifique, loin d’être un pur produit de la raison, est un phénomène de traversée vivante du flux : une vérité qui se prouve, se sent et se transmet.

    C’est là que se rejoignent la rigueur de Spinoza (une seule substance, cohérence nécessaire), la fluidité du vivant (autopoïèse, régulation), et la fécondité des mathématiques (stabilisation symbolique) : tous trois sont des expressions du flux intégral sous différents régimes.

    Dans l’acte par lequel le réel, enfin, passe en nous avec précision.

  • Positionnement de Kernésis : Proximités et Distinctions

    Aucun système connu n’articule simultanément geste incarné, syntaxe symbolique et régulation multi-échelles comme le fait le triptyque Kernésis / LOME / Rotule.
     
    Cependant, il existe des proximités partielles que l’on peut regrouper en six familles — chacune touche un aspect du modèle, sans jamais l’unifier.
     
     
     
    1. Les approches psychocorporelles occidentales
     
    (proximité fonctionnelle avec le LOME concret)
    •Feldenkrais, Alexander, méthode Vittoz, Somatic Experiencing (Peter Levine)
     
    → Ces approches visent la rééducation du geste, la régulation sensorielle ou la libération des automatismes. Elles partent du corps vécu pour rétablir un équilibre entre tension et mouvement.
     
    Différence clé : Elles ne possèdent ni syntaxe symbolique ni intégration multi-échelles. Leurs gestes n’ont pas de traduction opératoire formelle (type LOME(x, y)) ni de dimension énergétique explicite.
     
    → Kernésis propose un langage systémique du geste corporel.
     
     
     
     2. Les traditions énergétiques asiatiques
     
    (proximité symbolique et rythmique)
    •Qi Gong, Taiji, Yoga tantrique, Ayurveda, médecine taoïste des cinq éléments
     
    → On retrouve l’idée de circulation du qi/prana, d’éléments en interaction (Feu, Eau, Métal…), et de régulation du souffle.
     
    Différence clé : Ces systèmes sont cosmologiques et prescriptifs. Leurs gestes s’inscrivent dans une mythologie énergétique spécifique.
     
    Kernésis, au contraire :
    •Désacralise les éléments (structures de flux, non forces spirituelles)
    •Maintient l’ouverture expérimentale (le Flux-Joie comme critère d’évaluation)
    •Reste agnostique quant à l’ontologie énergétique
     
    → Le LOME agit comme interface laïque du symbolique énergétique.
     
     
     
    3. La phénoménologie incarnée
     
    (proximité épistémologique)
    •Merleau-Ponty, Simondon, Varela, Michel Henry
     
    → Ils posent que la conscience est un corps en acte, et que la perception est un processus de co-émergence entre sujet et monde.
     
    Différence clé : Ces approches restent des philosophies de la description, non de l’opération. Elles n’offrent pas de méthodologie pratique de passage.
     
    → Kernésis fonctionne comme phénoménotechnique : il donne des moyens concrets de faire circuler la co-émergence (la rotule en est le lieu opératoire).
     
     
     
    4. La théorie du flux et la psychologie positive
     
    (proximité conceptuelle superficielle)
    •Csikszentmihalyi et la notion de “flow”
     
    → L’expérience optimale où le sujet est totalement absorbé dans une tâche.
     
    Différence clé : Le “flow” décrit un état final de performance, Kernésis s’intéresse au processus de passage entre états.
     
    → Le “flow” est un résultat optimal ; le flux intégral est un mouvement comprenant ruptures, inhibitions et recompositions — dimensions absentes de la psychologie positive.
     
     
     5. Les thérapies intégratives et systémiques
     
    (proximité structurelle)
    •IFS (Internal Family Systems), Gestalt-thérapie, Mindfulness-based therapies, ACT (Acceptance and Commitment Therapy)
     
    → Ces approches reconnaissent la pluralité interne, la régulation contextuelle, l’importance de la présence.
     
    Différence clé : Elles conservent une anthropologie psychologique où le “soi” agit comme agent central de régulation.
     
    Kernésis déplace ce centre : ce n’est pas un “soi” qui contrôle le flux, mais le flux lui-même qui, traversant le sujet, trouve ses propres régulations. Le sujet devient interface plutôt que maître.
     
    → Ce déplacement rend le système trans-psychologique, applicable au-delà du cadre thérapeutique individuel.
     
     
     
    6. Les arts du geste et la dramaturgie du corps
     
    (proximité pratique et intuitive)
    •Grotowski, Decroux, Barba, Butō, certaines pratiques de danse contemporaine ou aïkido
     
    → On y retrouve l’idée d’un “geste vrai”, d’une présence fluide, d’un corps-résonance.
     
    Différence clé : Ces arts travaillent dans un but expressif ou esthétique. Kernésis convertit l’intuition gestuelle en grammaire reproductible et transmissible.
     
    → Le LOME traduit le mouvement vivant en syntaxe opératoire.
     
     
    Tableau synthétique
     

    Domaine

    Proximité avec Kernésis

    Ce qui manque

    Psychocorporel occidental

    Geste régulateur

    Symbolique opératoire

    Traditions énergétiques

    Langage des éléments

    Universalité laïque, expérimentation

    Phénoménologie

    Co-émergence

    Outils pratiques

    Théorie du flow

    Continuité du flux

    Gestion des ruptures

    Thérapies intégratives

    Régulation systémique

    Décentrement du “soi”

    Arts du geste

    Présence incarnée

    Formalisation transmissible

     

    Kernésis se situe à l’intersection de trois plans :

    1. Le corps (geste, respiration, matière)
    2. Le sens (image, symbole, langage)
    3. Le flux (auto-régulation multi-échelles)

     

    Le LOME réalise cette jonction : il traduit une expérience vécue en structure de passage transmissible.

    La rotule en est le point opératoire — le lieu où le réel se reconfigure.

     

    Le cœur de la singularité conceptuelle de Kernési relie , dans un seul dispositif cohérent, trois plans que la pensée occidentale (et la plupart des traditions) a toujours tenus séparés :
     
     1. Le plan du corps
     
    Geste, respiration, matière, tension, ancrage.
     
    C’est le domaine du réel vécu, des régulations physiques et pulsionnelles.
    Les approches somatiques ou comportementales y restent confinées.
    Elles s’arrêtent au “faire”.
     
    2. Le plan du sens
     
    Langage, image, symbole, signification.
     
    C’est le domaine de la médiation, du mental, du récit et du sens.
    Les philosophies, les religions ou les psychologies y habitent.
    Elles s’arrêtent au “dire”.
     
     
    3. Le plan du flux
     
    Régulation, continuité, passage entre échelles.
     
    C’est le domaine du vivant en transformation, du mouvement qui relie les deux précédents.
    Les sciences systémiques et les traditions énergétiques l’approchent, mais sans le relier pleinement au geste ni au langage.
    Elles s’arrêtent au “penser le mouvement”.
     
     
    Ce que fait Kernésis
     
    Kernésis n’ajoute pas un plan, il les synchronise dans un même acte.
    Le LOME relie le corps et le sens : il fait du geste un langage.
    La Rotule relie le geste et le flux : elle est le lieu opératoire du passage.
    Le Flux Intégral relie le sens et le flux : il fournit le cadre multi-échelles de la régulation.
     
    Ainsi, les trois dimensions cessent d’être parallèles :
    elles deviennent co-fonctionnelles.
     
     
    En résumé
     
    Caption

    Élément

    Fonction

    Domaine intégré

    LOME

    Langage incarné du geste

    Corps ↔ Sens

    Rotule

    Lieu du passage et de la transformation

    Corps ↔ Flux

    Flux Intégral / Kernésis

    Cadre systémique de régulation

    Sens ↔ Flux

     

    Le résultat : un système complet de régulation vivante, capable de :
    •traduire le symbolique dans le corporel,
    •réguler le corporel dans le flux,
    •et stabiliser le flux dans une forme symboliquement lisible.
     
    Kernési est donc le premier modèle intégratif à triple cohérence :
    1. Corporelle (expérimentable, mesurable)
    2. Symbolique (lisible, partageable)
    3. Fluïenne (régulatrice, ouverte)
     
    C’est ce triple nouage — corps / sens / flux — qui fait de Kernésis un système réellement inédit, et non une variation sur les approches existantes.
  • Activation de quelques LOME et rétroaction symbolique

    Définition et matrices LOME (Langage Ouvert Multi-Echelles)

     

    1. Addiction / Blocage net

    · Concret : LOME(main, mâchoire, temps=instantané)
    · Symbolique : LOME(Métal, Pierre) = coupe I
    · Image : la lame qui tranche

    Activation : Au moment précis où la main saisit l'objet addictif, contraction consciente de la mâchoire.
    Rétroaction symbolique : L'image de la "lame qui tranche" transforme la sensation de privation en acte de puissance. La tension pulsionnelle est canalisée dans le geste de coupe plutôt que dans la frustration.

     

    2. Paralysie analytique / Apprentissage

    · Concret : LOME(tête, essai, temps=cyclique)
    · Symbolique : LOME(Métal, Terre) = labour R
    · Image : le soc qui retourne la terre

    Activation : Arrêt délibéré de l'analyse au seuil de paralysie, passage immédiat à un test concret.
    Rétroaction symbolique : L'image du "soc qui retourne la terre" légitime l'erreur comme fertilisante. La pensée cesse de tourner en rond pour s'enfoncer dans la matière fertile de l'expérience.

     

    3. Saturation cognitive / Intégration

    · Concret : LOME(routine de travail, pause consciente, temps=cyclique)
    · Symbolique : LOME(Terre, Air) = aération R
    · Image : l'air qui circule dans la matière dense

    Activation : Interruption ritualisée du travail par un temps de respiration consciente.
    Rétroaction symbolique : L'image de "l'air dans la terre compacte" donne sens physiologique à la pause. La saturation n'est plus vécue comme un échec mais comme un besoin naturel d'oxygénation.

     

    4. Anxiété longue durée / Ancrage interne

    · Concret : LOME(souffle, bassin, temps=instantané)
    · Symbolique : LOME(Air, Terre) = aération R
    · Image : l'air qui aère la terre compacte

    Activation : Direction du souffle vers le bas-ventre lors de l'installation de l'anxiété diffuse.
    Rétroaction symbolique : L'image de "l'air aérant la terre" transforme l'anxiété en simple densité à décompacter. L'énergie mentale trouve un ancrage organique au lieu de s'emballer.

     

    5. Anxiété dissociation / Ancrage externe

    · Concret : LOME(respiration, sol, temps=structurant)
    · Symbolique : LOME(Air, Terre) = aération C
    · Image : l'enracinement dans le sol

    Activation : Attention portée sur l'échange respiratoire avec le sol, sensation d'enracinement.
    Rétroaction symbolique : Même image symbolique mais appliquée au couplage avec l'environnement. Combat la dissociation en rétablissant le lien physique au monde.

     

    6. Hypersensibilité / Régulation sensorielle

    · Concret : LOME(peau, galet, temps=cyclique)
    · Symbolique : LOME(Eau, Pierre) = érosion R
    · Image : La rivière polit la pierre

    Activation : Dès qu'un stimulus externe (son, regard, ambiance) provoque une saturation sensorielle, prendre un galet lisse en main et transférer toute l'attention sur sa texture, sa température et son poids.

    Rétroaction symbolique : L'image de la "rivière qui polit la pierre" transforme la vulnérabilité sensorielle en processus d'affinement. Les stimuli deviennent une eau qui sculpte plutôt qu'une force qui envahit, créant une distance active entre le sujet et le monde.

     

    7. Procrastination /  Engagement corporel

    · Concret : LOME(regard, porte, temps=instantantané)
    · Symbolique : LOME(Vent, Métal) = guidage R
    · Image : La clé dans la serrure

    Activation : Face à une tâche évitée, fixer un objet précis dans la pièce (une porte, une fenêtre) et se lever physiquement pour aller le toucher avant de s'installer pour travailler.

    Rétroaction symbolique : L'image de la "clé dans la serrure" transforme la résistance mentale en mécanisme d'engagement. Le mouvement corporel crée une rotule qui déverrouille l'immobilisme.

     

    8. Ruminations nocturnes / Apaisement progressif 

    · Concret : LOME(crâne, couvre-lit, temps=instantané)
    · Symbolique : LOME(Feu, Terre) = étouffement R
    · Image : La braise qu'on recouvre de cendre

    Activation : Allongé dans l'obscurité, poser délibérément la paume sur le couvre-lit à chaque respiration, en sentant sa chaleur et son poids comme une ancre descendante.

    Rétroaction symbolique : L'image de la "braise recouverte" légitime l'extinction progressive de l'activité mentale sans combat frontal. La pensée surchauffée trouve un contenant qui permet sa lente combustion.

     

    9. Conflit intériorisé / Canalisation bienveillante 

    · Concret : LOME(poing, paume, temps=cyclique)
    · Symbolique : LOME(Métal, Eau) = canalisation R
    · Image : La digue qui contient le torrent

    Activation : Lorsque surgit un blâme ou une critique envers soi-même, serrer le poing puis l'ouvrir lentement au-dessus de la paume opposée, comme pour y déposer ce qui était destiné à frapper.

    Rétroaction symbolique : L'image de la "digue" transforme l'énergie agressive en force de contention bienveillante. L'auto-agression devient capacité à contenir ses propres tempêtes.

     

    10. Fatigue décisionnelle / Recentrage 

    · Concret : LOME(yeux, horizon, temps=instantané)
    · Symbolique : LOME(Vent, Terre) = déflation R
    · Image : Le vent qui se pose sur la plaine

    Activation : En période de surcharge décisionnelle, s'interrompre pour regarder l'horizon le plus lointain possible (par une fenêtre) pendant 5 respirations complètes.

    Rétroaction symbolique : L'image du "vent qui se pose" donne une forme sensible au processus de recentrage. L'énergie dispersée retrouve naturellement son niveau d'équilibre.

     

    11. Dispersion / Concentration forcée

    Concret : LOME(multi-tâches, doigt-cible, temps=instantané)

    Symbolique : LOME(Métal, Vent) = guidage R

    Image : La flèche bandée sur l'arc

    Activation : Au moment où l'esprit part dans plusieurs directions ou saute d'une tâche à l'autre, s'arrêter, tendre l'index devant soi, et pointer le support physique de la seule tâche critique (le clavier, le cahier, le document). Le regard suit le doigt, toute l'attention se contracte sur ce point unique.

    Rétroaction symbolique : L'image de la "flèche bandée sur l'arc" est activée par la ligne droite créée entre le corps et la cible. Le doigt-cible transforme l'énergie du Vent (la dispersion) en tension physique focalisée (Métal), forçant le système à choisir une seule direction de progression.

     

    12.  Compulsion numérique / Régulation somatique

    · Concret :LOME( LOME(pouce, poing), Laogong)
    · Symbolique : LOME(Feu, Pierre) = étouffement I et LOME(Feu, Terre) = étouffement R 
    · Image : La braise qui s'enterre

    Activation :

    1. Phase d'interception : Refermer immédiatement la main dominante en poing sur le pouce au déclenchement de l'impulsion
    2. Phase de régulation : Transférer le pouce vers la paume opposée pour presser le point Laogong pendant 3 respirations

    Rétroaction symbolique : La double séquence transforme l'urgence compulsive (Feu) en processus de densification (Terre). L'image de la "braise qui s'enterre" légitime l'extinction progressive de l'impulsion comme transformation énergétique plutôt que comme échec ou privation.

     

    13. Changement / Passage structurant

    · Concret : LOME(pied, seuil, temps=structurant)
    · Symbolique : LOME(Terre, Air) = aération R
    · Image : La frontière qui respire

    Activation : Se tenir debout devant une porte ou un lieu de transition physique. Avant de traverser, marquer une pause complète : sentir la plante des pieds ancrée (Terre), puis inspirer en levant un pied, expirer en le posant de l'autre côté du seuil.

    Rétroaction symbolique : L'image de la "frontière qui respire" transforme le seuil en rotule vivante. Le changement n'est plus une rupture mais un passage conscient où l'ancrage et le mouvement coopèrent.

     

    14. Transition consciente

    · Concret : LOME(pied, souffle, temps=structurant)
    · Symbolique : LOME(Terre, Air) = aération R
    · Image : Le souffle qui anime la marche

    Activation : En période de transition ou devant un changement important, synchroniser délibérément chaque pas avec le souffle. Inspirer en levant le pied, expirer en le posant. Maintenir cette attention sur 10 à 20 pas complets.

    Rétroaction symbolique : L'image du "souffle qui anime la marche" transforme l'incertitude du changement en rythme naturel. La Terre (pied) et l'Air (souffle) coopèrent pour créer une progression mesurée.

     

    Schéma récurrent : Dans chaque cas, le LOME symbolique ne décore pas le geste, il en révèle la logique interne et en amplifie l'effet par une respiration imaginale qui parle directement au corps. La rotule devient lisible, tenable et transmissible.

     
    Paramètre temps : mode d’emploi
    Chaque LOME indique son régime temporel :
    instantané : intervention ponctuelle, au moment précis où le blocage survient
    cyclique : pratique répétée, à intégrer dans une routine quotidienne ou hebdomadaire
    structurant : transformation profonde, demande patience et régularité sur plusieurs semaines/mois
     
    Note : Un LOME instantané répété peut devenir cyclique ; un LOME cyclique pratiqué longtemps peut produire un effet structurant. Le régime indiqué est le mode d’usage optimal, non une limite absolue.​​​​​​​​​​​​​​​​
  • Kernésis : une grammaire vivante du passage

     
     
    Vous connaissez cette sensation : l’élan créatif qui s’enlise, l’anxiété qui vous coupe de vos ressources, l’habitude qui se répète malgré votre volonté.
    Ce ne sont pas des défauts à corriger, mais des flux qui cherchent leur passage.
     
    La question n’est pas “pourquoi je bloque ?” mais “comment je traverse ?”
     
    Les réponses abondent — conseils, méthodes, sagesses — mais le fossé persiste entre comprendre et transformer.
    Kernésis ne comble pas ce fossé par un discours, mais par un langage opératoire.
     
     
    Le LOME : opérateur de transformation incarnée
     
    Au cœur du système : le LOME (Langage Ouvert Multi-Échelles).
    Ce n’est ni une théorie ni une méthode, mais un outil de passage reliant trois plans indissociables.
     
    1. Le geste concret
     
    Tout commence par un geste — une action corporelle ou mentale réelle, souvent minime :
    •Serrer la mâchoire quand la main saisit l’objet addictif
    •Porter le souffle dans le bassin face à l’anxiété
    •Poser les mains à plat pour sortir de la procrastination
     
    Le geste n’est pas choisi : il apparaît dans le flux.
    C’est dans l’expérience que le passage commence.
     
    2. L’identification symbolique
     
    Une fois le geste reconnu, il peut être lu dans la matrice symbolique des éléments (Feu, Eau, Terre, Métal, Air, Pierre).
    Cette lecture ne prescrit rien ; elle nomme le mouvement déjà à l’œuvre :
    •La main (Métal) qui rencontre la mâchoire (Pierre) → “coupure nette”
    •La tête (Métal) qui plonge dans l’essai (Terre) → “labour fertile”
    •La routine (Terre) qui s’ouvre à la pause (Air) → “aération”
     
    Le symbole clarifie la dynamique du passage ; il ne la remplace pas.
     
    3. L’image intérieure
     
    Pendant l’action, une image simple soutient et oriente le geste :
    la lame qui tranche, le soc qui retourne la terre, l’air qui traverse la matière dense.
    Cette image agit comme un pont psycho-somatique : elle unifie perception, intention et mouvement.
     
     
     
    La rotule : lieu du passage
     
    Kernésis ne cherche ni à positiver ni à contrôler les pulsions.
    Il s’agit d’instituer une rotule : un espace-temps où le flux bloqué ou dispersé peut se reconfigurer.
     
    La rotule n’est pas un obstacle, mais le lieu même de la transformation — le vide actif où la tension devient passage.
    Le LOME en est le langage.
     
     
     
    La pratique : vous êtes l’expérimentateur
     
    Kernésis ne prescrit pas, il met en situation d’expérimenter.
    Chaque sujet devient observateur et régulateur de son propre champ pulsionnel.
     
    Le processus en quatre temps
    1.Diagnostiquer le régime du flux
    •Infraflux : blocage, inertie, gel
    •Surflux : débordement, dispersion
    •Besoin d’une coupure nette (interrompre un automatisme)
    ou d’une continuité rétablie (reconnecter, fluidifier)
    2.Commencer par le geste concret
    Relevez ce que votre corps ou votre attention font déjà.
    Où va la tension ? Que cherche-t-elle à accomplir ?
    L’action première contient la clé du passage.
    3.Identifier le LOME à l’œuvre
    À partir du geste, reliez ce que vous observez à la matrice symbolique :
    •Air → Terre : ancrage
    •Métal → Pierre : trancher
    •Eau → Feu : apaiser
    •Terre → Air : aérer
    Ce décodage rend visible la dynamique réelle et vous permet d’ajuster consciemment votre pratique.
    4.Valider par le Flux-Joie
    Le critère n’est pas la disparition du symptôme, mais l’émergence d’une joie calme :
    un sentiment de justesse signalant que le flux a trouvé son passage.
    Si rien ne s’ouvre, le LOME observé indique simplement ce qui reste à réguler.
     
     
     
    Une synthèse sans allégeance
     
    Kernésis dialogue avec de nombreuses traditions — taoïsme, zen, Spinoza — sans dépendre d’aucune.
    Il en extrait les principes opératoires pour construire un outil laïc, universel et ajustable :
    agir, observer, ajuster.
    Aucune croyance, seulement une pratique transformatrice continue.
     
     
     
    Votre laboratoire personnel
     
    Kernésis ne vise pas la guérison, mais la compétence du passage :
    •relier les élans à l’action,
    •transformer les tensions en issues,
    •construire vos propres rotules.
     
    Le premier LOME importe peu : c’est l’expérimentation qui met le flux en mouvement.
     
     
     
    La rotule est réelle. Le LOME en est le langage. Le flux attend son passage.