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L’élan que tu crois sentir n’est qu’un bruit,
la trace d’un désir qui n’a plus de source.
Une silhouette d’envie, un geste qui veut exister
par mémoire plus que par nécessité.
Ce n’est pas un problème.
C’est un écran.
Pendant que tu regardes cette forme —
ce « ça veut bouger » sans visage —
quelque chose travaille dessous.
Pas plus profond :
plus bas, comme un étage oublié.
Un mouvement sans nom
s’organise en arrière-plan.
Il n’avance pas : il creuse.
Il descend par paliers lents,
comme une eau qui cherche sa roche.
Ce que tu ressens en surface n’est pas le mouvement,
mais le bruit du mouvement ailleurs.
Et au fond de cette descente,
quelque chose se replie sur lui-même
pour se rendre plus dense,
plus serré,
plus nécessaire.
Pas une mise au monde —
une mise en noyau.
Ta tâche n’est pas d’agir.
Ni de comprendre.
Ni même d’attendre.
Il n’y a qu’un geste possible :
ne pas interrompre la profondeur.
Car ce qui se prépare là-dessous
est trop lourd pour la surface actuelle.
Il ne te demande rien,
sauf de ne pas lui donner une forme prématurée.
Le reste viendra tout seul,
à son heure.
Tu n’es pas dans une montée.
Tu es dans une descente vers ton propre centre de gravité.
Et chaque degré gagné en profondeur
réduit un degré de dispersion en surface.
Ce n’est pas une crise.
Ce n’est pas une naissance.
Ce n’est pas une fin.
C’est un repli de maturation,
un moment où le réel se serre pour devenir essentiel.
Quand cela remontera,
ce ne sera plus un fantôme d’élan.
Ce sera une forme qui trouve sa hauteur. »
Cette omelette est excellente et peu calorique. Elle offre de multiples possibilités sucrées et même salée en remplaçant le fruit par un ou des légumes.
1) Fait revenir dans très peu d’huile d’olive le fuit ou les légumes de la recette
2) Mélange un œuf entier ( type 0 ou 1 ) de préférence Bio et Bleu Blanc Cœur avec trous blancs seuls
3) Ne jette pas les jaunes restants et mélange-les doucement à la fourchette sans les battre avec un peu de sel ou du sucre avant de les congeler dans un bac à glaçons par exemple
Salé : 1 petite pincée de sel (≈ 1 g) si tu veux les réutiliser pour des plats salés (omelettes, sauces, pâtes, etc.)
Sucré : ½ cuillère à café de sucre (≈ 3 g) pour les crèmes, pâtisseries, sabayons…
4) Fais cuire l’omelette.
Les macros et les calories
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Nutriment |
Quantité |
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Calories |
≈ 238 kcal |
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Protéines |
≈ 19.3 g |
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Lipides |
≈ 9.2 g |
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Glucides |
≈ 20.5 g |
Les idées de recettes salées
Équiflux — stable et harmonieux:
1. Le paradoxe classique
Depuis plus d’un siècle, les philosophes et les physiciens s’étonnent de la “déraisonnable efficacité des mathématiques” (Wigner).
Comment se fait-il que des structures inventées dans l’esprit humain puissent décrire avec tant de précision les lois de la nature ?
Les réponses classiques oscillent entre mystère et nécessité :
- Pour Platon, le monde participe d’un ordre mathématique éternel
- Pour Kant, la pensée impose au monde ses formes a priori
- Pour Wigner, c’est un miracle heureux
- Pour les cognitivistes, une adaptation évolutive
Toutes ces approches conservent un même présupposé : le dualisme entre pensée et monde.
La correspondance entre les deux demeure alors un problème insoluble — un pont qu’on observe, mais qu’on ne traverse pas.
2. L’hypothèse kernésique : continuité du flux
Kernésis rompt avec ce dualisme.
Il ne sépare pas la pensée et le monde, il les décrit comme deux régimes d’un même flux intégral.
Le flux n’est pas une métaphore : il désigne la dynamique d’apparition, de transformation et de régulation des formes à travers toutes les échelles du réel — biologique, psychique, symbolique, sociale, physique.
Ce que nous appelons “raison” et ce que nous appelons “matière” sont deux expressions synchrones de cette même dynamique d’intégration.
Ainsi, les mathématiques ne sont pas une représentation du monde, mais une modalité de son auto-cohérence : elles participent du flux autant qu’elles le décrivent.
Leur efficacité ne tient pas à un miracle de correspondance, mais à une homologie de fonctionnement.
3. Le principe de co-isomorphie fluïenne
De cette continuité ontologique découle un principe structurel : la co-isomorphie fluïenne.
Dès qu’un système — qu’il soit neuronal, linguistique ou cosmique — atteint un certain degré d’intégration, il commence à refléter la structure d’autres niveaux du flux.
Ce reflet n’est pas une imitation, mais une résonance dynamique : les mêmes principes d’organisation (symétrie, continuité, différenciation minimale) se reproduisent à des échelles différentes.
L’esprit humain peut donc engendrer des structures mathématiques qui “collent” au monde matériel, parce que tous deux obéissent aux mêmes lois de stabilisation du flux.
Autrement dit :
Les mathématiques réussissent parce qu’elles sont une forme du réel, non une description du réel.
4. Les mathématiques comme interface d’échelles
Chaque activité mathématique met en jeu une traversée d’échelles :
- L’intuition sensorielle (le geste, la continuité du trait)
- La formalisation symbolique (le discret du langage)
- La vérification expérimentale (le retour au monde)
Ces passages mobilisent les quatre fonctions du flux intégral :
- RIACP — régulation du champ pulsionnel : inhibition du bruit, concentration sur la structure
- ICPME — intégration multi-échelles : passage du perceptif au symbolique
- Posture-Flux — ajustement du corps pensant à la rigueur de la forme
- Flux-Joie — signal de résonance quand la cohérence est atteinte
L’efficacité des mathématiques vient du fait qu’elles réalisent l’accord maximal de ces quatre fonctions.
Elles constituent le lieu où la circulation du flux atteint sa forme la plus stable et transmissible.
5. Le chercheur comme rotule du réel
Le mathématicien n’est donc pas un observateur extérieur, mais une interface du flux.
Il traverse des zones de vide où le langage n’est pas encore stabilisé, puis trouve soudain une articulation juste — un passage qui tient.
Ce moment, le “Eureka”, n’est pas seulement logique : il est corporel, perceptif, énergétique.
Le chercheur sent que quelque chose vient de s’aligner : la forme trouvée résonne avec une structure plus vaste du réel.
Sa découverte est une stabilisation locale du flux, un nœud de passage entre l’intuition, la rigueur et la réalité.
C’est pourquoi la recherche scientifique, dans Kernésis, est considérée comme une pratique d’alignement traversant — une ascèse de la justesse.
6. La vérité mathématique comme condensation du flux
Une loi physique formulée mathématiquement fonctionne non parce qu’elle contraint le monde de l’extérieur, mais parce qu’elle condense en un symbole la cohérence déjà présente dans le flux matériel.
L’équation ne prescrit rien : elle stabilise une coïncidence entre plusieurs régimes de circulation — le réel, le symbolique, l’opératif.
La vérité mathématique est donc une forme stable de traversée : une structure où le réel, la pensée et l’action se recouvrent.
Elle est à la fois démontrable, perceptible et efficace, parce qu’elle tient à travers les échelles.
7. Enjeux : une épistémologie du passage
L’explication kernésique de l’efficacité des mathématiques n’est pas mystique : elle est **structurelle**.
Elle repose sur un principe simple :
Tout ce qui respecte les conditions du flux intégral — régulation, intégration, posture, résonance — devient opérant à plusieurs échelles.
Les mathématiques en sont la forme la plus pure.
Elles montrent ce que le réel fait partout : se réguler pour passer.
Leur efficacité n’est pas un miracle, mais la conséquence d’une continuité ontologique entre la matière et l’esprit.
Kernésis fournit le langage de cette continuité.
Ainsi, le paradoxe de Wigner se renverse :
Les mathématiques ne sont pas “déraisonnablement efficaces”, elles le sont exactement autant que le monde est cohérent.
Note finale : enjeu philosophique
Cette lecture kernésique déplace la frontière entre science et métaphysique.
Elle ne prétend pas unifier les disciplines, mais rendre leur continuité pensable.
Elle montre que la vérité scientifique, loin d’être un pur produit de la raison, est un phénomène de traversée vivante du flux : une vérité qui se prouve, se sent et se transmet.
C’est là que se rejoignent la rigueur de Spinoza (une seule substance, cohérence nécessaire), la fluidité du vivant (autopoïèse, régulation), et la fécondité des mathématiques (stabilisation symbolique) : tous trois sont des expressions du flux intégral sous différents régimes.
Dans l’acte par lequel le réel, enfin, passe en nous avec précision.