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Inclassables M@thématiqu€s - Page 11

  • Arrêter de regarder compulsivement en mode automatique son smartphone avec le Flux Intégral

     

    Pour arrêter de regarder compulsivement son portable, il est utile de combiner prises de conscience, techniques de régulation pulsionnelle (RIACP), et reconfigurations de l’environnement. Voici une méthode structurée en 7 étapes, articulée selon les principes du Flux Intégral :

     

    1. Prendre conscience du flux-pulsionnel lié à l’usage du portable

    • Questions clés : Que cherches-tu réellement quand tu ouvres ton téléphone ? Une notification ? Une distraction ? Un soulagement ?
    • Objectif : Identifier le point d’ancrage pulsionnel, c’est-à-dire le besoin sous-jacent (connexion, contrôle, reconnaissance, évitement de l’ennui…).

     

    2. Créer un ralentisseur de réflexe

    • Installe une friction volontaire : par exemple, mettre ton écran d’accueil vide, désactiver les notifications, placer une image fluïenne ou une question (“Qu’est-ce que je fuis ?”) en fond d’écran.
    • Utilise une application de barrière consciente (ex. : One Sec, Forest, Digital Wellbeing) qui t’oblige à attendre quelques secondes ou à respirer avant d’accéder à certaines apps.

     

    3. Réguler en amont (RIACP)

    • Phase pré-pulsionnelle : repère les contextes où tu es le plus vulnérable (fatigue, stress, transitions, attente).
    • Instaure un rituel de recentrage : respiration, ancrage, micro-mouvement (étirement, changement de posture).
    • Mantra RIACP possible : “Je ne fuis pas le vide, je le traverse.

     

    4. Activer des contre-loops attracteurs

    • Remplace les micro-moments de check par d’autres micro-actions à haut potentiel de flux-joie :
      • Gribouiller,
      • Écouter une musique ciblée,
      • Noter une idée,
      • Observer quelque chose dans l’environnement réel.

     

    5. Reprogrammer ton espace-temps pulsionnel

    • Définis des zones et moments sans téléphone (WC, lit, repas, bus…).
    • Introduis un rituel d’entrée/sortie du smartphone : se poser une intention avant de l’ouvrir, et une petite clôture (inspiration, mot clé, posture).

     

    6. Mobiliser un appui externe ou symbolique

    • Crée un totem de rappel (bracelet, galet, mot-clé sur toi) qui incarne ton choix de régulation.
    • Informe un proche de ta démarche (effet de miroir).
    • Consigne tes réussites dans un carnet ou une note pour intégrer l’expérience régulée (ICPME).

     

    7. Revenir à une posture-flux

    • Observe le moment où ton attention revient à toi sans téléphone : comment te sens-tu ?
    • Valorise ces micro-instants comme des victoires de présence.
    • Si possible, transforme l’énergie pulsionnelle en création, jeu, exploration réelle.

     

  • L’Anti-FAQ du Flux Intégral

     

    1. “C’est quoi ce truc encore ? Un délire chelou ?”

    Non.

    Le flux intégral, c’est juste une manière de rester aligné quand la vie s’accélère.

    Pas une théorie bizarre, pas un gourou, pas un truc new age.

    Un outil pour penser, sentir, décider avec cohérence.

     

    2. “Mais à quoi ça sert concrètement dans ma vie ?”

    À ne pas te trahir quand tu fais un choix important.

    À savoir ce qui est bon pour toi, même si tout le monde te dit le contraire.

    À éviter de partir dans tous les sens sous le stress, la fatigue, les attentes.

    C’est pas de la philo en l’air, c’est une technique de pilotage intérieure.

     

    3. “Donc faut être tout le temps fluide et zen ?”

    Non.

    Le but, c’est pas d’être calme. C’est d’être vrai et vivant.

    Parfois t’es tendu, parfois t’as peur, parfois t’es joyeux.

    Le flux intégral t’aide juste à gérer ce qui t’habite, pour pas que ça te contrôle.

    C’est une carte intérieure, pas une obligation.

     

    4. “Et si je suis paumé, que je sais rien ressentir de tout ça ?”

    Alors c’est le bon moment de commencer.

    Le flux intégral ne te demande pas d’être au top. Il te demande juste d’observer ce qui circule en toi.

    Commence petit :

    • Qu’est-ce qui me donne de l’énergie ?
    • Qu’est-ce qui me fatigue pour rien ?

    Et tu avances à partir de là.
    C’est fait pour les paumés, pas pour les robots.

     

    5. “C’est pas juste une façon de dire ‘faut bien se comporter’ ?”

    Non.

    C’est l’inverse d’un discours moral.

    Le flux intégral ne te dit pas ce que tu dois faire. Il t’apprend à sentir ce qui est juste pour toi, ici et maintenant.

    Pas pour plaire, pas pour obéir, pas pour gagner.

    Pour vivre pleinement.

     

    6. “C’est pas juste un mot stylé pour dire ‘écoute-toi’ ?”

    Presque.

    Sauf que “écoute-toi”, tout le monde te le dit…

    Mais personne t’a jamais appris à faire le tri entre :

    • ton envie de fuir,
    • ton envie de grandir,
    • et ton envie de grignoter des Curly à 3h du mat.

    Le flux intégral, c’est le GPS intérieur, pas juste une playlist d’émotions.

     

    7. “On dirait un truc d’école de commerce pour vendre du bien-être à 1500€”

    Haha. T’as pas tort, le nom fait un peu start-up qui vend du silence en gélules.

    Mais non.

    Le flux intégral, c’est gratuit, sans appli, sans bracelet connecté.

    C’est du code-source humain.

    Version brute, pour survivre dans un monde qui bug.

     

    8. “Donc maintenant, dès que je respire un coup, c’est du flux intégral ?”

    Seulement si tu respires avec conscience, alignement et un petit sourire intérieur.

    Sinon, c’est juste… de la survie basique.

    (Et c’est déjà pas mal, hein. Mais on peut upgrader.)

     

    9. “C’est pas un truc pour les gens sensibles qui pleurent devant des couchers de soleil ?”

    Non.

    C’est pour ceux qui veulent pas exploser un jour sans comprendre pourquoi.

    Que tu sois ultra-sensible, ou champion de l’armure émotionnelle, le flux intégral te remet au contact du moteur, pas de la guimauve.

     

    10. “Et si j’ai pas envie de ‘sentir ce qui circule en moi’, ça fait quoi ?”

    Rien. Tu peux continuer à vivre en mode avion.

    Mais attention : même en silencieux, les émotions finissent toujours par rappeler.

    Le flux intégral, c’est juste le mode de vol avec tableau de bord.

    Pas obligatoire. Juste… utile quand ça commence à secouer.

     

     

    11. “C’est pas trop tard pour moi ?”

    Non.

    Le flux intégral commence dès que tu le regardes en face.

    Même au bord du décrochage, même en stress complet.

    Pas trop tard. Juste… prêt maintenant.

     

    12. “Et si j’ai pas envie de changer ?”

    Alors ne change pas.

    Mais pose-toi juste cette question : “Est-ce que je me sens bien là où je suis ?”

    Si oui, continue.

    Si non… commence.

    Le flux ne force jamais. Il propose.

     

    13. “Tu peux me garantir que ça va marcher ?”

    Non.

    Mais je peux te garantir que quand tu ne régules rien, que tu n’intègres rien, que tu fais sans joie… ça, ça finit mal.

    Le flux intégral, c’est pas une garantie.

    C’est un art de vivre sans se trahir.

     

     

    14. “Mais en vrai, t’y crois toi à ton truc, ou tu fais genre ?”

    En vrai ? J’y crois.

    Pas comme à une vérité ultime, mais comme à un bon outil pour pas se perdre soi-même.

    Et si t’en retires rien aujourd’hui, garde juste une graine. Elle poussera peut-être quand t’en auras besoin.

     

    15. “Et si moi j’ai envie de pas savoir où je vais ? De juste vivre tranquille ?”

    Alors vis tranquille.

    Mais sache que “je m’en fous” est souvent un déguisement de “j’ai pas envie d’avoir mal”.

    Le flux intégral, c’est pas pour te dire d’avoir un plan. C’est pour que même sans plan, tu sois vivant dedans.

     

    16. “Tu crois qu’avec ça je vais réussir ma vie ?”

    Pas sûr.

    Mais sans ça, y’a un risque que tu réussisses quelque chose… qui te ressemble pas.

    C’est comme prendre un train super rapide… mais pas le tien.

    T’arrives quelque part, mais t’as pas choisi où.

    Et t’es même pas sûr de vouloir descendre.

     

    17. “Moi je me dis juste que tout ça, ça sert à rien si t’as pas de bol dans la vie.”

    C’est vrai : le bol, ça compte.

    Mais ce que tu fais quand t’as pas de bol, ça, c’est ton vrai pouvoir.

    Le flux intégral, c’est pas un porte-bonheur, c’est une boussole pour quand tu prends la pluie.

    Tu sèches plus vite après.

     

    18. “Tu nous parles de nous écouter, mais personne nous écoute vraiment.”

    Exact.

    Mais c’est pour ça qu’il faut devenir celui qui s’écoute soi, sérieusement.

    Pas pour se replier. Pour mieux avancer, même dans le bruit des autres.

    Et qui sait : peut-être que tu seras celui qui saura écouter les autres… vraiment.

  • Retenez ça !

     

    Vous partez bientôt. Alors retenez juste ça :

    1. Le flux intégral, c’est une boussole. Pas pour savoir où aller, mais pour avancer sans vous perdre.

    2. Avant de choisir, passez par ces 4 questions :
      • Est-ce que je me régule ? (RIACP)
      • Est-ce que j’intègre ce que ça change en moi ? (ICPMe)
      • Est-ce que je reste aligné et fluide ? (Posture-Flux)
      • Est-ce que ça me met en joie ou ça me vide ? (Flux-Joie)


    3. Ne confondez pas tension et direction.
      Ce n’est pas parce que quelque chose vous stresse que c’est votre voie.
      Ce n’est pas parce que c’est facile que c’est bon.
      Cherchez la tension vivante : celle qui fait grandir, pas celle qui vous enferme.

    4. Gardez votre point d’appui intérieur.
      Ce point où pensée, sensation, action s’alignent.
      Il est rare. Il est précieux. Il vous servira toute votre vie.

    Et surtout : n’oubliez pas que le flux ne ment pas.

    Quand ça circule vraiment, vous le sentez.

  • Manifeste du Flux Intégral: Une alternative non-thérapeutique pour habiter le vivant

     

    Nous ne sommes pas des pathologies à corriger.

    Nous sommes des flux à réguler, des élans à habiter, des présences à ajuster.

     

    Le Flux Intégral naît de cette évidence :

    tout ce qui traverse l’être humain — énergie, tension, désir, émotion, pensée — est mouvement.

    Et ce mouvement ne demande pas à être guéri,

    mais à être reconnu, régulé, orienté.

     

    1. Le refus de la pathologisation systématique

    Nous ne sommes pas toujours « à réparer ».

    Toute intensité n’est pas un désordre.

    Toute dérégulation n’est pas une défaillance.

    Le vivant pulse, déborde, change de rythme — c’est sa nature.

     

    Le Flux Intégral affirme qu’il est possible d’accompagner ce vivant

    sans l’assigner à la norme, ni au diagnostic.

     

    2. Une éthique de la fluidité

    Nous ne cherchons pas la stabilité définitive,

    mais la capacité à traverser, intégrer, transformer.

    • Réguler sans figer.
    • Inhiber sans réprimer.
    • Recevoir sans se perdre.
    • Orienter sans contrôler.

    Le Flux Intégral enseigne l’art d’habiter les flux — intérieurs et extérieurs — dans une présence incarnée.

     

    3. Un modèle sans soin, mais avec soin du vivant

    Le Flux Intégral n’est pas une thérapie :

    • Il ne vise ni la guérison, ni le soulagement, ni la normalisation.
    • Il n’intervient pas sur les troubles — il ouvre des espaces de modulation.

     

    Il s’adresse à toutes celles et ceux qui souhaitent :

    vivre sans se couper,

    ressentir sans se dissoudre,

    transformer sans s’effondrer.

     

    4. Quatre gestes fondamentaux

    Le Flux Intégral est structuré par quatre mouvements vivants :

     

    • Réguler : moduler l’intensité sans blocage (RIACP)
    • Intégrer : relier les rythmes microscopiques et macroscopiques de l’expérience (ICPME)
    • Incarner : plonger dans la matière corporelle comme boussole du flux (Posture-Flux)
    • Élargir : laisser émerger la joie fluide d’un ajustement juste (Flux-Joie)

     

    5. Une écologie incarnée

    Ce modèle ne soigne pas —

    il réinvente notre rapport au vivant.

     

    Il propose une écologie du soi,

    où le corps, l’attention, le monde, le social et le sensible sont reliés.

     

    Le Flux Intégral est un modèle pour une époque

    qui ne cherche plus à réparer,

    mais à redevenir vivante.

     

    Ce manifeste ne vous promet pas d’aller mieux.

    Il vous invite à vous ajuster plus justement.

     

    À ne plus fuir le flux.

    Mais à l’habiter — pleinement, puissamment, humainement.

  • Les 6 fonctions fondamentales du rapport scolaire – Une approche fluïenne de l’apprentissage

     
    Pourquoi certains élèves semblent-ils avancer avec fluidité, quand d’autres peinent à entrer dans l’apprentissage ou s’y maintiennent difficilement ? Derrière les discours sur la motivation ou le décrochage, une réalité plus fine se dessine : l’acte d’apprendre est une traversée vivante, structurée par des forces multiples — internes, relationnelles, cognitives, énergétiques.
     
    À partir du modèle du Flux Intégral, je propose ici une grille de lecture à six fonctions fondamentales, que j’appelle canoniques parce qu’elles composent ensemble le socle minimal d’un rapport scolaire vivant, équilibré, et transformateur. Ces fonctions ne sont pas des cases à cocher ni des étiquettes psychologiques, mais des dimensions dynamiques qui traversent tout élève, toute situation d’apprentissage.
     
    Chacune de ces fonctions agit comme un organe fluïen : elle a sa logique propre, mais ne prend sens qu’en interaction avec les autres. Un blocage dans l’une peut désaccorder tout le système. Une activation harmonieuse des six engendre au contraire un état de présence fluide, propice à la compréhension, à l’effort, à la joie d’apprendre.
     
    Voici ces six fonctions:
    1.Motivation – L’élan initial, la tension orientée vers un objet de valeur.
    2.Engagement – L’enracinement actif dans la tâche, avec persistance et attention.
    3.Régulation pulsionnelle – La capacité à canaliser ses élans internes pour rester disponible.
    4.Intégration cognitive – L’art de structurer, relier, faire sens à différents niveaux.
    5.Posture existentielle et relationnelle – Le positionnement subjectif du corps, du regard, du sens.
    6.Relation au flux – L’ajustement sensible au vivant de la situation, source de joie et de justesse.
     
    Plutôt que de chercher à diagnostiquer l’élève selon des grilles extérieures, cette approche invite à lire son rapport au savoir comme une écologie vivante, à accompagner son équilibre plutôt qu’à corriger ses manques.


    Description des fonctions: 

    1. Motivation

    • Définition fluïenne : Émergence d’une tension orientée entre un attracteur interne (besoin, désir, valeur) et un champ d’action possible.
    • Dans le Flux Intégral :
      • RIACP : régule la direction et l’intensité pulsionnelle de la motivation (ex. : canaliser un élan vers un objectif réaliste).
      • ICPMe : permet l’intégration multi-échelles du moteur motivationnel (ex. : concilier motivation immédiate et projet à long terme).
      • Posture-Flux : aligne la motivation avec l’état de présence dynamique ; c’est ce qui transforme l’élan en engagement réel.
      • Flux-Joie : moteur affectif profond ; si la motivation est connectée à la joie de flux, elle devient auto-entretenue.
      • Dysfonction : Démotivation / apathie

     

    2. Engagement

    • Définition fluïenne : Stabilisation dynamique d’une attention, d’une énergie et d’une action dans un champ d’expérience ou d’apprentissage.
    • Dans le Flux Intégral :
      • RIACP : soutient l’engagement par inhibition des distractions, résistances ou compulsions contraires.
      • ICPMe : permet que l’engagement reste structuré et cohérent à travers les niveaux (tâche, projet, identité).
      • Posture-Flux : permet que l’engagement reste fluide, adaptatif, réactif sans rigidité.
      • Flux-Joie : donne à l’engagement une qualité vibratoire (envie d’y rester, sensation de justesse).
      • Dysfonction : Désengagement/ agitation

     

    3. Régulation pulsionnelle

    • Définition fluïenne : Capacité à canaliser, inhiber ou transformer les élans pulsionnels (émotions, désirs, impulsions, peurs) de façon adaptative, pour permettre la continuité du flux d’action ou d’apprentissage.
    • Dans le Flux Intégral :
      • RIACP : fonction centrale — module l’intensité, la direction et le timing des flux internes ; inhibe les débordements ou les blocages pour maintenir la stabilité dynamique.
      • ICPMe : donne une structure de sens à la pulsion ; par exemple, transformer une colère en moteur de compréhension ou une frustration en défi constructif.
      • Posture-Flux : installe une présence incarnée qui n’est pas débordée ni soumise aux pulsions ; elle devient capable d’accueillir sans se laisser envahir.
      • Flux-Joie : transmutation des pulsions brutes en énergie de croissance ; lorsqu’une régulation réussie est ressentie comme libératrice, elle renforce le flux-joie.
      • Dysfonction :Impulsivité/ inhibition pathologique

    4. Intégration cognitive

    • Définition fluïenne : Capacité à organiser, relier, hiérarchiser et stabiliser les informations perçues, pensées ou vécues, en les articulant à différents niveaux (temporels, conceptuels, expérientiels, identitaires).
    • Dans le Flux Intégral :
      • RIACP : permet d’inhiber les distractions cognitives, de ralentir pour assimiler, ou d’empêcher la surcharge informationnelle par tri adaptatif.
      • ICPMe : cœur de cette dimension — opère les articulations multi-échelles, crée du lien entre le local et le global, le concret et l’abstrait, l’instant et la trajectoire.
      • Posture-Flux : rend possible une intégration vivante (et non mécanisée), en impliquant le sujet dans une compréhension incarnée et signifiante.
      • Flux-Joie : émerge souvent d’un moment de clarté, de “eureka”, d’unification soudaine ou progressive — joie de sens et de cohérence. 
      • Dysfonction : Fragmentation/ confusion cognitive

     

    5. Posture existentielle et relationnelle

    • Définition fluïenne : Positionnement fondamental du sujet dans l’espace du monde : manière d’habiter son corps, le temps, les relations, les valeurs — qui détermine son ouverture, sa disponibilité et sa manière de répondre aux situations.
    • Dans le Flux Intégral :
      • RIACP : intervient dans la régulation des affects et automatismes relationnels (peur du regard, repli, agressivité défensive), permettant une posture d’ouverture stable.
      • ICPMe : structure intérieure qui relie l’expérience scolaire à un récit de soi, à des identités multiples (apprenant, acteur, citoyen…), à des finalités choisies.
      • Posture-Flux : axe central ici — la posture fluïenne se manifeste comme un équilibre vivant entre ancrage (sol) et ouverture (ciel), entre action et résonance.
      • Flux-Joie : qualité vibratoire de cette posture ; quand l’élève sent qu’il “rayonne juste”, qu’il peut se relier sans se perdre, il entre dans un état de grâce fluïenne.
      • Dysfonction : Dissociation/retrait/sur-adaptation

     

    7. Relation au flux

    • Définition fluïenne : Capacité à percevoir, accueillir et s’ajuster aux variations du flux vital, qu’il soit interne (ressenti, intuition, énergie) ou externe (rythme du groupe, ambiance de la tâche, dynamique d’apprentissage). C’est la sensibilité au vivant de la situation, et la disponibilité à s’y inscrire avec justesse.
    • Dans le Flux Intégral :
      • RIACP : permet de ne pas résister au flux par peur ou surcontrôle ; autorise la traversée fluide des tensions internes sans les bloquer.
      • ICPMe : met en lien les microperceptions du flux avec des cadres plus vastes (savoirs, schèmes, mémoire de soi), donnant au flux une lisibilité.
      • Posture-Flux : incarne directement la relation au flux — c’est le pivot vivant de cette capacité d’écoute dynamique, d’ancrage mobile et d’ajustement résonant.
      • Flux-Joie : moteur et indicateur à la fois : quand la relation au flux est juste, la joie augmente ; quand elle se fige ou se déchire, le flux s’éteint.
      • Dysfonction : Évitement/fuite/dérivation

     

    Estimation qualitative de la fréquence des dysfonctionnements associés aux 6 fonctions canoniques du rapport scolaire, chez les lycéens (en contexte français standard, hors situations pathologiques spécifiques).

    Les pourcentages indiquent une présence régulière ou marquée du dysfonctionnement, dans une classe donnée.

     

    1. Motivation

    Dysfonction type : démotivation, absence de tension orientée, indifférence affective

    Estimation : 60–70 %

    Beaucoup d’élèves fonctionnent à l’obligation ou au système de notes, sans désir explicite de comprendre ou progresser. Cette démotivation peut être latente (non verbalisée) ou active (rejet affiché).

     

    2. Engagement

    Dysfonction type : désengagement, passivité, participation minimale ou inconstante

    Estimation : 40–50 %

    Même chez les élèves présents et “calmes”, l’engagement réel (mental, affectif, corporel) reste souvent partiel ou intermittent. L’engagement est très sensible à la dynamique de classe et à la posture enseignante.

     

    3. Régulation pulsionnelle (RIACP)

    Dysfonction type : impulsivité, agitation, inhibition excessive, émotions débordantes

    Estimation : 25–35 %

    Moins visible chez les élèves socialement adaptés, mais très présent en sous-couche : difficulté à inhiber les distractions, à gérer la frustration, ou à moduler l’énergie dans la durée.

     

    4. Intégration cognitive (ICPMe)

    Dysfonction type : fragmentation, incompréhension, rigidité schématique, déconnexion du sens

    Estimation : 60–80 %

    Un des pôles les plus souvent carencés : les élèves savent souvent faire sans comprendre, accumulent des savoirs sans articulation. L’intégration verticale (du détail à la vision d’ensemble) et horizontale (entre disciplines, expériences, valeurs) est rarement travaillée.

     

    5. Posture existentielle et relationnelle

    Dysfonction type : dissociation, retrait, suradaptation, refus de se sentir concerné

    Estimation : 30–40 %

    Souvent masquée par le conformisme ou l’“efficacité scolaire”, cette posture désaffectivée touche des élèves “sérieux” comme ceux en repli. La non-présence de soi est un phénomène courant au lycée.

     

    6. Relation au flux

    Dysfonction type : perte de résonance, rigidité, automatisme, épuisement énergétique

    Estimation : 70–90 %

    C’est peut-être le dysfonctionnement le plus massif et le moins visible : peu d’élèves vivent leur scolarité comme un flux vivant. La joie, la sensation de justesse ou de résonance sont souvent absentes, sauf dans quelques îlots (projets, moments de grâce pédagogique, ou disciplines investies).

     

    On peut distinguer trois niveaux de dysfonctionnement impactant l’apprentissage dans une classe de lycée général (voie GT) :

    1. Dysfonctionnement ponctuel ou léger (non bloquant)

      • Fréquence estimée : 80–100 %
      • Il est normal qu’un élève passe par des moments de démotivation, d’inattention ou de retrait. Ces fluctuations n’entravent pas durablement l’apprentissage, surtout s’il y a des relais pédagogiques et relationnels.
      • Ces états sont transitoires, régulables.

    2. Dysfonctionnement modéré (intermittent mais impactant)

      • Fréquence estimée : 40–60 %
      • Ces élèves présentent des fragilités persistantes, sur une ou deux fonctions :
        • difficulté à structurer les savoirs,
        • instabilité émotionnelle ou cognitive,
        • désengagement partiel,
        • perte de sens récurrente.
      • Ils peuvent apprendre, mais leur progression est fragile, irrégulière ou coûteuse.
      • Ils ont besoin d’un accompagnement différencié ou de remobilisation fluïenne.

    3. Dysfonctionnement marqué (blocage ou effondrement d’au moins 3 fonctions)

      • Fréquence estimée : 15–25 %
      • Ces élèves sont en état de dysfonction fluïenne sévère, cumulant :
        • démotivation structurelle,
        • dérégulation interne,
        • rupture d’ancrage (ils ne se sentent plus concernés ni légitimes dans l’apprentissage).
      • Leurs difficultés d’apprentissage sont visibles, durables, et impactent fortement leur trajectoire.
      • Ils demandent une approche globale, souvent collective (équipes éducatives, dispositifs relais, travail sur la posture).

     

    Intervention fluïenne intégrée : “Point de Réactivation” (5 à 10 min)

    But: relancer en synergie au moins 3 des 6 fonctions canoniques chez tous les élèves — et surtout ceux du groupe 3 — sans que ce soit stigmatisant ni disruptif.

    Quand ?

    • En entrée de séance, pour poser une posture vivante.
    • En milieu de cours, si tu sens une chute d’énergie ou de concentration.
    • En fin de séance, pour ancrer ou réintégrer.

    Comment ?

    Voici une séquence possible en 3 temps, modulable, sécable :

    1. Relance de posture (1 min)

    Objectif : réancrer le corps et la présence.

    « Prenez un instant. Posez bien vos pieds au sol. Desserrez vos épaules. Fermez un instant les yeux si vous le souhaitez. Respirez sans rien forcer. Vous êtes ici. Juste ici. »

      • Fonctions mobilisées : posture existentielle, régulation, relation au flux

      • Progression en trois niveaux de la relance de posture fluïenne, adaptée à différents degrés de maturité du groupe, de climat de confiance, ou d’habituation au langage symbolique :

        Niveau 1 — Ancrage neutre (entrée en douceur)

        Public : classe peu familière avec ce type de pratique, début d’année, contexte tendu ou sceptique.

        « Prenez un instant. Posez bien vos pieds au sol. Relâchez vos épaules. Respirez normalement. Vous êtes ici. Juste ici. Le corps est posé, l’attention peut se déposer. »

        • Fonctions activées : régulation pulsionnelle, posture existentielle (minimale), début de flux.

         

        Niveau 2 — Ancrage symbolique léger (activation imagée)

        Public : classe réceptive, climat de travail installé, quelques habitudes de recentrage.

        « Respirez. Sentez vos appuis au sol. Imaginez que sous vos pieds, un ancrage se forme, comme une ligne de stabilité. Elle vous relie à l’instant, à ce que vous allez vivre ici. Pas besoin de faire plus. Juste être là. »


        Fonctions activées : posture existentielle, régulation, amorce de relation au flux

         

         

        Niveau 3 — Ancrage relationnel et fluïen (reliance pleine)

        Public : groupe mûr, sensibilisé à la symbolique, ou moment propice (fatigue, saturation, reconfiguration).

        « Fermez un instant les yeux si vous le souhaitez. Sentez vos appuis. Imaginez que des racines fines se déploient sous vos pieds. Qu’elles vous relient au sol, à ce moment, et aussi entre vous — chacun connecté à sa place, mais pas isolé. Ce cours, ce lieu, ce temps : c’est le terreau. Vous êtes là. Nous sommes là. »

        Fonctions activées : posture existentielle, régulation pulsionnelle, relation au flux, amorce de flux-joie partagé.

         

    2. Question fluïenne (2–3 min)

    Objectif : réactiver la motivation et l’intégration cognitive.

    « En une phrase : qu’est-ce que vous aimeriez comprendre, réussir ou vivre aujourd’hui, même un petit détail ? »

    (Tu peux faire ça en silence, sur un post-it, ou à voix haute pour 2–3 élèves volontaires.)

      • Fonctions mobilisées : motivation, engagement, intégration cognitive

     

    3. Micro-boucle de sens (2–5 min)

    Objectif : restaurer la résonance entre contenu, posture et vécu.

    Exemples selon les disciplines :

      • « Ce qu’on va faire, ça peut vous servir pour… » (projection fluïenne)
      • « C’est un truc qu’on peut relier à… dans votre vie, vos choix, vos gestes. »
      • « Quelle forme ça aurait si c’était un mouvement, une image, un défi ? »

                Fonctions mobilisées : posture existentielle, flux-joie, intégration cognitive

     

    Impact sur le groupe 3

    Tu ne les vises pas explicitement, mais tu :

    • baisses leur seuil d’opposition passive,
    • offres un sas de réintégration sans jugement,
    • restitues une forme de pouvoir sur leur rapport au savoir.

    Et cela bénéficie à tout le groupe, sans pénaliser l’avancée du cours.