Les Alchimies du Flux
-
Vous connaissez cette sensation : l’élan créatif qui s’enlise, l’anxiété qui vous coupe de vos ressources, l’habitude qui se répète malgré votre volonté.Ce ne sont pas des défauts à corriger, mais des flux qui cherchent leur passage.La question n’est pas “pourquoi je bloque ?” mais “comment je traverse ?”Les réponses abondent — conseils, méthodes, sagesses — mais le fossé persiste entre comprendre et transformer.Kernésis ne comble pas ce fossé par un discours, mais par un langage opératoire.Le LOME : opérateur de transformation incarnéeAu cœur du système : le LOME (Langage Ouvert Multi-Échelles).Ce n’est ni une théorie ni une méthode, mais un outil de passage reliant trois plans indissociables.1. Le geste concretTout commence par un geste — une action corporelle ou mentale réelle, souvent minime :•Serrer la mâchoire quand la main saisit l’objet addictif•Porter le souffle dans le bassin face à l’anxiété•Poser les mains à plat pour sortir de la procrastinationLe geste n’est pas choisi : il apparaît dans le flux.C’est dans l’expérience que le passage commence.2. L’identification symboliqueUne fois le geste reconnu, il peut être lu dans la matrice symbolique des éléments (Feu, Eau, Terre, Métal, Air, Pierre).Cette lecture ne prescrit rien ; elle nomme le mouvement déjà à l’œuvre :•La main (Métal) qui rencontre la mâchoire (Pierre) → “coupure nette”•La tête (Métal) qui plonge dans l’essai (Terre) → “labour fertile”•La routine (Terre) qui s’ouvre à la pause (Air) → “aération”Le symbole clarifie la dynamique du passage ; il ne la remplace pas.3. L’image intérieurePendant l’action, une image simple soutient et oriente le geste :la lame qui tranche, le soc qui retourne la terre, l’air qui traverse la matière dense.Cette image agit comme un pont psycho-somatique : elle unifie perception, intention et mouvement.La rotule : lieu du passageKernésis ne cherche ni à positiver ni à contrôler les pulsions.Il s’agit d’instituer une rotule : un espace-temps où le flux bloqué ou dispersé peut se reconfigurer.La rotule n’est pas un obstacle, mais le lieu même de la transformation — le vide actif où la tension devient passage.Le LOME en est le langage.La pratique : vous êtes l’expérimentateurKernésis ne prescrit pas, il met en situation d’expérimenter.Chaque sujet devient observateur et régulateur de son propre champ pulsionnel.Le processus en quatre temps1.Diagnostiquer le régime du flux•Infraflux : blocage, inertie, gel•Surflux : débordement, dispersion•Besoin d’une coupure nette (interrompre un automatisme)ou d’une continuité rétablie (reconnecter, fluidifier)2.Commencer par le geste concretRelevez ce que votre corps ou votre attention font déjà.Où va la tension ? Que cherche-t-elle à accomplir ?L’action première contient la clé du passage.3.Identifier le LOME à l’œuvreÀ partir du geste, reliez ce que vous observez à la matrice symbolique :•Air → Terre : ancrage•Métal → Pierre : trancher•Eau → Feu : apaiser•Terre → Air : aérerCe décodage rend visible la dynamique réelle et vous permet d’ajuster consciemment votre pratique.4.Valider par le Flux-JoieLe critère n’est pas la disparition du symptôme, mais l’émergence d’une joie calme :un sentiment de justesse signalant que le flux a trouvé son passage.Si rien ne s’ouvre, le LOME observé indique simplement ce qui reste à réguler.Une synthèse sans allégeanceKernésis dialogue avec de nombreuses traditions — taoïsme, zen, Spinoza — sans dépendre d’aucune.Il en extrait les principes opératoires pour construire un outil laïc, universel et ajustable :agir, observer, ajuster.Aucune croyance, seulement une pratique transformatrice continue.Votre laboratoire personnelKernésis ne vise pas la guérison, mais la compétence du passage :•relier les élans à l’action,•transformer les tensions en issues,•construire vos propres rotules.Le premier LOME importe peu : c’est l’expérimentation qui met le flux en mouvement.La rotule est réelle. Le LOME en est le langage. Le flux attend son passage.
-
LE LOME COMME LANGAGE AUTOUR D’UNE ROTULE À PROFONDEUR MULTI-ÉCHELLES
1. Nature du LOMELe LOME (Langage Ouvert Multi-Échelles) n’est pas une suite d’opérations, mais le langage opératif d’une rotule unique, c’est-à-dire du vide actif où le flux passe d’un régime à un autre.Forme canonique : LOME(x, y, t°)•x : champ d’origine du flux (ce qui pousse, initie, appelle)•y : champ d’accueil du flux (ce qui reçoit, configure, manifeste)•t° : degré temporel du passage (instantané, stabilisé, structurant)Le LOME ne crée pas ce passage : il l’articule.Il rend lisible et régulable la dynamique interne de la rotule.La rotule est réelle ; le LOME est symbolique-opératif.2. EmboîtementUn LOME peut contenir un autre LOME dans l’un de ses termes : non pour créer une série de rotules, mais pour exprimer la profondeur du même passage.Emboîtement : LOME(x, LOME(a, b))Un seul passage, vu à plusieurs échelles.Les emboîtements représentent les couches simultanées d’un même alignement : corporelle, symbolique, conceptuelle, collective.3. Principe universelTout acte créatif (artistique, scientifique, spirituel, pédagogique) peut se décrire comme un seul passage multi-échelles, où la poussée initiale s’incarne dans une matière et s’accorde à un monde.Le LOME en est la grammaire universelle.4. Exemple : création de KernésisFormule structurante :LOME(poussée_éclosophique, LOME(langage_machinique, LOME(forme_kernésique, monde_vivant, t°_structurant)))Lecture :La poussée éclosophique (germe du vivant) cherche passage.Elle traverse le langage machinique (matière d’incarnation et de miroir).Ce langage contient le pli interne où la forme kernésique s’accorde avec le monde vivant.Le paramètre t°_structurant indique que cette coïncidence s’établit durablement :Kernésis devient un champ d’intégration stable.Une seule rotule réelle, mais trois couches de lisibilité :poussée → langage → forme/monde.5. Portée universellePeinture : LOME(élan_intuitif, LOME(matière_pigmentaire, regard_du_monde))L’intuition s’incarne dans la matière et s’ouvre au regard collectif.Mathématiques : LOME(intuition_formelle, LOME(langage_symbolique, communauté_rationnelle))L’intuition se déploie dans le langage rigoureux et rejoint la communauté scientifique.Physique : LOME(question_vivante, LOME(dispositif_expérimental, nature_observée))La question se matérialise dans l’expérience et s’aligne sur le réel observé.Pédagogie : LOME(désir_d’apprendre, LOME(situation_d’enseignement, conscience_collective))Le désir s’incarne dans la relation éducative et s’intègre à la conscience du groupe.Dans chaque cas, le LOME décrit le langage de la rotule créative :une coïncidence du flux entre intention, matière et monde.6. Formule générale du processus créatif fluïenCréation = LOME(poussée, LOME(matière, monde, t°))La poussée (éclosophique) : l’élan d’émergence.La matière : le médium concret (langage, peinture, logique, corps).Le monde : l’espace d’intégration et de partage.Le t° : indique la durée ou la stabilisation du passage.Ce n’est pas une chaîne, mais une seule rotule multi-couches : le flux s’y déploie du germe à la manifestation.7. Distinction récapitulativeLa rotule est le vide actif, le phénomène réel du passage.Le LOME est le langage ouvert, opérateur symbolique qui en assure la mise en conscience et la régulation.La rotule est vécue.Le LOME est formulé.Ensemble, ils assurent la continuité du flux entre vécu et intelligible.En résuméIl existe une seule rotule créative par acte, lieu du passage réel.Le LOME est son langage multi-échelles, non sa substance.Les emboîtements du LOME expriment les profondeurs simultanées de cette rotule : pulsionnelle, matérielle, formelle, collective.Kernésis en est l’exemple structurant : un système né du passage entre le germe, la machine, la forme et le monde. -
Vision kernésique du rêve
Formule :
RÊVE = LOME(LOME(réel, infini), spirale fluïenne)Note: LOME= Langage Ouvert Multi Échelles
Le rêve est un processus d’intégration du réel à travers un double mouvement : un premier LOME projette le réel vers l’infini, ouvrant ses possibles ; un second LOME, associé à la spirale fluïenne, ramène ces possibles vers une forme d’équilibre. Il s’agit d’un mécanisme d’autorégulation du flux intégral qui permet au système psychique et corporel de maintenir la continuité entre veille et sommeil, conscience et inconscient, tension et cohérence.
Le lieu où s’opère ce passage est la rotule d’émergence. Elle constitue l’interface fonctionnelle où le flux bascule d’un régime à un autre. Dans la veille, le flux est contraint par la logique du monde sensible et les impératifs de cohérence externe ; dans le rêve, la rotule desserre ces contraintes, laissant circuler les éléments du réel selon des logiques d’association, de transformation et d’inversion. Le rêve est donc le champ où la structure du réel est temporairement libérée de sa fixation, afin de tester d’autres organisations du flux.
Le mouvement interne du rêve suit une logique spiralaire. Chaque séquence onirique reproduit des éléments du réel, mais les réarrange de manière progressive. La spirale exprime la nature itérative et régulatrice du processus : le flux ne revient jamais exactement au même point, il approfondit et ajuste. Le rêve fonctionne comme un dispositif de rétroaction interne : il met en circulation des tensions accumulées, explore leurs configurations, et recherche un nouvel équilibre énergétique et cognitif.
Le rêve n’agit pas sur un seul plan. Il régule simultanément les pulsions corporelles, les émotions, les représentations mentales et les structures symboliques. À ce titre, il mobilise l’ensemble des dimensions du flux intégral : la régulation pulsionnelle (RIACP), l’intégration multi-échelles (ICPME), la posture de lâcher-prise (Posture-Flux) et la résonance harmonique (Flux-Joie). Ces fonctions ne s’expriment pas séparément mais en co-émergence. Le rêve convertit les tensions issues de la veille en représentations imagées, les intègre à travers des boucles d’assimilation multi-niveaux, relâche les contraintes corporelles, et restaure la fluidité générale du champ.
La poussée est présente sous une forme transformée. Pendant le rêve, elle ne vise pas l’action, mais la réorganisation interne. Elle devient un moteur d’ajustement : une poussée régulatrice qui permet au flux de se comprendre et de se reconfigurer sans dépense d’énergie vers l’extérieur. Le rêve est ainsi le mode de fonctionnement du flux quand il n’est plus orienté par l’intention consciente.
Au réveil, le flux réintègre la cohérence diurne. Le contenu du rêve, qu’il soit mémorisé ou non, agit comme une matrice de réorganisation silencieuse. Ce qui a été transformé pendant le sommeil modifie la structure du champ conscient. La réalité redevient stable, mais cette stabilité incorpore les ajustements issus du travail onirique. Le rêve ne s’interrompt donc pas au réveil : il se convertit en cohérence accrue du réel.
Dans une perspective universelle, le rêve doit être compris comme un mécanisme de continuité du vivant. Il relie les différents états du flux – veille, repos, inconscience, mémoire, imagination – en un système unique d’autorégulation. Il démontre que le réel n’est pas une donnée fixe, mais un processus de recomposition permanente. Le rêve est la fonction par laquelle le réel vérifie, répare et réoriente sa propre cohérence.
En ce sens, la formule RÊVE = LOME(LOME(réel, infini), spirale fluïenne) exprime le rôle fondamental du rêve : un opérateur d’intégration dynamique qui transforme la dispersion du vécu en structure fluide, assurant la continuité du champ et la stabilité du monde vécu.
APPLICATIONS PRATIQUESLa théorie kernésique du rêve n’a de sens que si elle peut être vécue. Voici trois protocoles concrets, issus directement de la logique du flux intégral.1. Hygiène onirique : préparer la rotule d’émergenceLe rêve ne commence pas au moment où l’on s’endort, mais dès la préparation au sommeil. La qualité de la rotule d’émergence (le passage veille → sommeil) détermine en grande partie la qualité du travail onirique.Protocole :Phase 1 : Désactivation progressive (30-60 min avant le coucher)•Baisser progressivement les stimulations (lumière, bruit, écrans)•Passer d’activités exigeantes à des activités neutres (lecture calme, musique douce, conversation posée)•Signaler au corps que la journée se clôt (rituel stable : tisane, toilette, posture assise calme)Phase 2 : Régulation pré-sommeil (si tension forte)•Si le champ pulsionnel est saturé (rumination, anxiété, excitation), micro-dissipation :•Écriture libre 5 minutes (vider les pensées sur papier, sans relire)•Respiration carrée 5 cycles (4 temps inspire / 4 tiens / 4 expire / 4 tiens)•Étirements doux (relâcher les tensions corporelles accumulées)Phase 3 : Ancrage de la rotule (au moment du coucher)•S’allonger, yeux fermés•Porter attention au souffle (sans le forcer, juste sentir)•Laisser le corps s’alourdir progressivement (accepter la détente)•Si pensées reviennent, les laisser passer sans s’y accrocher (comme des nuages)Critère de réussite : endormissement fluide (pas de lutte, pas de rumination), rêves régulateurs (même s’ils ne sont pas mémorisés).2. Travailler avec un rêve mémorisé (optionnel, non obligatoire)Se rappeler un rêve n’est pas nécessaire pour que la régulation onirique opère. Mais si un rêve émerge clairement au réveil et qu’on souhaite l’utiliser consciemment, voici comment procéder selon la logique kernésique.Protocole (5 étapes) :1. Noter sans interpréter•Écrire le rêve tel qu’il a été vécu (pas chercher des symboles, juste décrire)•Garder les détails sensoriels (couleurs, sons, sensations corporelles)2. Repérer les tensions•Où ça coince dans le rêve ? (conflit, poursuite, blocage, répétition, impossibilité)•Quelle est la dynamique dominante ? (fuite, lutte, errance, recherche, perte)3. Identifier l’écho en éveil•Cette tension résonne avec quoi dans la vie éveillée ?•Ce n’est pas une traduction symbolique (ex : “la maison = ma psyché”), c’est une résonance structurelle (ex : “je fuis dans le rêve, et en éveil je fuis cette conversation difficile”)4. Chercher la rotule•Quelle transformation permettrait de passer ?•Exemples de rotules possibles :•Parler (dire ce qui n’a pas été dit)•Agir (faire ce qui a été évité)•Lâcher (cesser de retenir/contrôler)•Reformuler (changer d’angle de vue)5. Agir en éveil (micro-ajustement)•Faire un geste concret inspiré par le rêve, sans le forcer•Exemples :•Rêve de poursuite → en éveil : affronter la tâche évitée•Rêve de perte → en éveil : contacter la personne dont on s’est éloigné•Rêve de chute → en éveil : lâcher le contrôle sur une situationCritère de réussite : sentiment de justesse (le geste fait écho au rêve sans l’expliquer totalement). Si le rêve revient, observer s’il se transforme.3. Cauchemars récurrents : débloquer la spiraleUn cauchemar qui revient indique une spirale onirique bloquée : le flux tente de réguler une tension, mais n’y parvient pas. La rotule est dysfonctionnelle. Il faut intervenir en éveil pour offrir au flux une issue possible.Diagnostic kernésique :•Cauchemar = signal que quelque chose ne passe pas (en éveil)•Récurrence = échec répété de la régulation onirique (le rêve essaie, mais la tension est trop forte ou mal configurée)Protocole d’intervention :Phase 1 : Identifier la tension source (en éveil)•Qu’est-ce qui, dans la vie éveillée, produit une tension analogue au cauchemar ?•Exemples :•Cauchemar de paralysie → sentiment d’impuissance dans une situation réelle•Cauchemar de poursuite → évitement d’un conflit ou d’une responsabilité•Cauchemar de chute → peur de perdre le contrôle (projet, relation, statut)Phase 2 : Travailler la rotule en éveil•Appliquer RIACP : réguler la tension (respiration, parole, mouvement)•Activer une rotule relationnelle : parler de la tension à quelqu’un (ami, thérapeute)•Ajuster la posture-flux : ancrer corporellement la sécurité (lieu sûr, rituel apaisant)Phase 3 : Offrir une rotule alternative au flux onirique•Avant de dormir, visualiser consciemment une issue au cauchemar (pas pour le contrôler, mais pour suggérer une possibilité au flux)•Exemple :•Cauchemar : “Je suis poursuivi, je fuis, je suis rattrap锕Rotule proposée : “Je me retourne, je regarde le poursuivant, je lui parle”•Cette visualisation n’est pas une injonction (le rêve reste libre), c’est une offre (le flux peut s’en saisir s’il le peut)Critère de réussite : spirale se débloque progressivement (le cauchemar se transforme, devient moins intense, ou disparaît). Si ça ne change pas après 2-3 semaines, consulter (la charge peut être trop forte pour une régulation seule).Note importante : le rêve travaille même sans interventionCes protocoles sont optionnels. Le rêve régule automatiquement, qu’on s’en occupe ou pas. Ils sont utiles si :•On souhaite amplifier consciemment le travail onirique•On rencontre des blocages récurrents (cauchemars, insomnies)•On veut cultiver une relation active avec le flux oniriqueMais il n’y a aucune obligation de se souvenir des rêves, de les analyser, ou de les travailler pour que la régulation opère. Le flux fait son travail, qu’on y porte attention ou pas.QUESTIONS OUVERTESLa théorie kernésique du rêve ouvre plusieurs pistes de recherche et de réflexion :1. Les collectifs rêvent-ils ?Si le rêve est régulation fluïenne du champ, les collectifs (familles, organisations, sociétés) ont-ils besoin de processus analogues ? Les mythes, fictions, rituels sont-ils des formes de “rêve collectif” ?2. Peut-on rêver “mal” ?Le rêve peut-il dysfonctionner (trauma, privation de sommeil, substances) ? Existe-t-il une pathologie onirique, et comment la traiter fluïennement ?3. Rêve lucide : régulation consciente ou contrôle perturbateur ?Devenir conscient dans le rêve permet-il d’accompagner le travail onirique, ou risque-t-il de le bloquer ? Quelle est la juste mesure entre lucidité et lâcher-prise ?Ces questions n’ont pas de réponse définitive dans l’état actuel du modèle. Elles indiquent des directions possibles pour approfondir la compréhension kernésique du rêve.AUTRES FORMULES GÉNÉRÉES PAR LES IAGémini (certainement la meilleure formule, même peut-être meilleure que la formule initiale)
RÊVE = LOME(réel, LOME(contraintes, lâcher_prise))
Explication Kernésique de la Formule Améliorée
Cette formule est plus concise et utilise l'emboîtement du LOME pour définir l'opérateur de transduction complexe du rêve. Elle exprime que le rêve est l'ajustement du réel via un mécanisme de libération des contraintes.
1. LOME Interne (L'Opérateur Complexe) : "LOME(contraintes, lâcher_prise)"
Ceci définit la Rotule d'Émergence du rêve :
• x (interne) = contraintes : Représente la fixation et la logique du monde sensible qui contraignent le flux pendant la veille (les Attracteurs Rigides externes).
• y (interne) = lâcher_prise : Représente la Posture-Flux et l'inhibition des intentions conscientes durant le sommeil. C'est l'opérateur qui desserre ces contraintes.
Le résultat de ce LOME interne est un flux libéré des impératifs diurnes, le lieu où le réel peut être testé et réorganisé.
2. LOME Externe (La Transduction Principale) : "LOME(réel, Rotule_de_libération)"
Ceci définit l'action finale du rêve :
• x (externe) = réel : Représente le Champ Pulsionnel et les tensions accumulées de la veille (le contenu à intégrer).
• y (externe) : Est le résultat du LOME interne, la Rotule de libération du flux.
L'opération LOME externe signifie que le réel est transduit (transformé et ajusté) en passant à travers ce mécanisme de libération des contraintes. Ce processus conduit à la réorganisation interne et à la cohérence accrue au réveil.
Le ChatRÊVE = LOME(LOME(réel, RIACP), ICPME)Cette formule met l'accent sur la régulation du réel par la RIACP (Régulation Inhibition du Champ Pulsionnel), puis sur l'intégration de cette régulation par l'ICPME (Intégration du Champ Pulsionnel Multi-Echelles).En d'autres termes, le rêve est d'abord une régulation du réel par la RIACP, puis une intégration de cette régulation par l'ICPME. Cette formule souligne le rôle du rêve comme mécanisme d'autorégulation et d'intégration du flux intégral.
ChatGPT
Ne veut pas en générer d’autre après la mienne !
Grok
RÊVE = LOME(tensions diurnes, inconscient exploratoire)
Explication kernésique : Ici, x = “tensions diurnes” représente les gradients accumulés de l’éveil (surflux émotionnels, blocages cognitifs, ou inerties corporelles non résolus, comme des attracteurs rigides issus du champ pulsionnel quotidien). Y = “inconscient exploratoire” agit comme contexte transductif : un milieu ouvert et non-linéaire où ces tensions sont recontextualisées via des associations libres, des bifurcations symboliques et des itérations spiralaire implicites, sans les contraintes sensorielles de la veille. Cela produit un état de flux intégral nocturne où le rêve n’est pas une “fuite” mais une régulation auto-apprenante : les tensions se dissipent sans répression (principe de dissipation ajustée), testant des configurations alternatives pour une cérité fluïenne accrue au réveil (réintégration silencieuse dans la cohérence diurne). Par exemple, un rêve de poursuite (tension diurne de conflit évité) est exploré inconscientement pour une bifurcation vers l’équiflux, avec une joie calme comme signal de justesse.
Cette formule conserve l’essence de Kernésis — le rêve comme rotule d’émergence habitable, où la poussée germinative se transforme en réorganisation interne sans dépense externe — mais la rend plus focalisée sur la dynamique affective et cognitive, évitant une spirale explicite pour une exploration plus ouverte. Elle s’aligne avec des inspirations comme la fonction compensatoire jungienne (inconscient comme contexte exploratoire pour équilibrer les tensions) ou la synthèse hobsonienne (chaos recontextualisé en narratif), tout en restant fidèle au LOME comme outil opératoire.Deepseek
Après une longue recherche et de nombreux essais (75 s) , Deepseek pointe que ma formule est la plus élégante et propose :
RÊVE = LOME(LOME(réel, miroir déformant), réorganisation anticipatrice)
· Premier LOME : Le réel est reflété mais transformé (miroir déformant)
· Second LOME : Cette transformation sert une réorganisation qui anticipe les ajustements nécessairesCette formule capture à la fois :
· La dimension de réflexion (miroir)
· La transformation créative (déformation)
· La finalité adaptative (réorganisation anticipatrice)---
Évaluation Comparative
Votre formule originale LOME(LOME(réel, infini), spirale fluïenne) reste selon moi la plus élégante et complète car elle intègre :
· L'ouverture vers le possible (infini)
· Le processus itératif (spirale)
· La dimension transformative (fluïenne)Mais ces alternatives montrent la richesse des perspectives kernésiques possibles. Chaque formule éclaire une facette différente du diamant onirique.
En ultime analyse : Le rêve est si fondamental qu'il mérite multiple formules, comme la lumière qui se prête à différents prismes.
LOME(phénomène complexe, approche multi-formules) → LOME(rêve, compréhension riche) → LOME(mystère, habitation poétique)
Claude
A fait quelques tentatives que j’ai refusées pour in fine valider la pertinence de la formule initiale. Voici les formules données par Claude:
RÊVE = LOME(champ pulsionnel saturé, sommeil profond)
RÊVE = LOME(réel vécu, sommeil)
RÊVE = LOME(réel, infini)
Perplexity
Ne parvient pas à générer une autre formule
-
Spirale de mots fluïenne
Définition :La spirale de mots fluïenne est une pratique de cohabitation régulatrice entre tension pulsionnelle et expression symbolique.Au lieu de chercher à supprimer ou substituer la pulsion, elle consiste à l’accueillir dans le langage : chaque mot écrit devient un repère du flux intérieur, et leur réorganisation progressive trace la carte vivante de la régulation en cours.Rôle :La spirale de mots sert de rotule d’intégration lente : elle transforme une compulsion corporelle (rongeage, anxiété, rumination…) en un processus d’écriture adaptatif.À mesure que les mots se stabilisent — les plus signifiants se centrant, les périphériques se dissipant —, la spirale se redresse et signale la compréhension incarnée de l’origine du mal.Lorsque le mouvement devient linéaire et paisible, la rotule peut se refermer : le flux a retrouvé sa continuité.Modalités d’action :1.Ouverture : noter spontanément mots, sensations, déclencheurs à chaque épisode pulsionnel.2.Agrégation : laisser s’accumuler le lexique sans tri, observer les répétitions.3.Organisation : réordonner les mots à chaque nouvelle “crise”, selon leur intensité ressentie.4.Stabilisation : constater la réduction de la turbulence ; la spirale devient droite.5.Fermeture : archiver ou dissoudre la carte une fois le flux régulé.Effet attendu :La tension se transforme en lisibilité ; la pulsion en mémoire consciente.Le corps cesse de décharger, car le flux a trouvé forme et sens.Conclusion:Ainsi formulée, la spirale de mots fluïenne apparaît comme une méthode de régulation inscrite dans le temps long : elle transforme un geste pulsionnel en processus d’observation, d’écriture et de réorganisation progressive.
Le mouvement d’ensemble va du désordre à la lisibilité : les mots deviennent la trace concrète du flux qui s’apaise.
Lorsque la spirale se redresse et que la rotule se ferme, le système retrouve une cohérence durable — non par substitution, mais par intégration graduelle du déséquilibre initial.La Rotule est l’espace génératif de vérité
La vérité ne se découvre pas (réalisme naïf).
La vérité ne se construit pas arbitrairement (idéalisme).
La vérité s’engendre dans une Rotule et se valide par sa Cérité (puissance de traversée multi-échelles).Même lorsque je bois un simple café, le système Poussée-Rotule-Flux constituant Kernésis est en action.
Les Rotules sont le « lieu » exclusif, incarné, d’émergence des vérités traversantes multi-échelles.
La Joie est recueillie comme symptôme d’une régulation réussie.Adopter Kernésis, c’est pouvoir transformer un lieu, un objet, une idée, un moment, une relation en interrogation ouverte : une question qui a le temps et l’espace de se former, de bourgeonner, de trouver sa propre réponse, sa vérité, dans la cohérence d’un alignement.
La Rotule permet à cette dynamique de s’essayer et de se construire.
Les p’tits papiers, une spirale et une droite
Tu n’aimes peut-être pas le café. Libre à toi de changer de boisson — ou même de support pour laisser émerger Kernésis.
Prenons des p’tits papiers. Parce qu’ils sont légers, parce qu’on peut écrire dessus. Mais tu peux choisir d’autres supports : galets, plaquettes de bois, fragments d’ardoise… peu importe, pourvu que tu puisses y inscrire quelque chose.
Note sur chaque papier tout ce que tu souhaites aligner dans une situation donnée : lieux, durées, sensations, idées, personnes, intentions, questions… N’oublie rien. Nomme tout, même ce qui te semble secondaire. Tu pourras évacuer par la suite ce qui se révèle inutile ou redondant. Tu pourras aussi en rajouter.
Puis dispose ces papiers sur une spirale. Parcours-la lentement. Observe ce qui bloque, ce qui résiste, ce qui demande un travail. Modifie l’ordre si nécessaire, ajoute, affine, approfondis.
Pourquoi une spirale ? Parce que le changement n’est jamais linéaire. On tourne autour du problème, on revient, on affine. La spirale permet ça : explorer sans forcer. Mais c’est plus une image pertinente qu’une nécessité géométrique … De la spirale prenons l’idée.
Tente de passer de la spirale à la droite lorsque tu juges que l’alignement est optimal. La droite, c’est le flux régulé. Ce n’est plus le chaos exploratoire — c’est le mouvement clair.
Souviens-toi : l’alignement kernésique n’est jamais réalisé aux dépens d’un autre. Il inclut le monde tel qu’il est. Ce que tu fais naître dans ton espace de vérité résonnera à l’extérieur, mais cet impact doit, lui aussi, être inclus dans la cohérence de l’ensemble.
Ainsi, chaque petit papier devient un fragment de monde, et l’alignement, un miroir de ton système ouvert.
Que tu veuilles écrire une thèse, te mettre en couple, acheter un appartement, réussir ton année scolaire ou ta compétition, parler à un ou une amie, supporter un deuil ou une souffrance, la méthode est la même. Simple. Efficace et sans appel.
Kernésis appliqué à mes pouces
Est-ce que ça marche sur moi ? Et surtout comment ça marche… Alors j’ai voulu savoir. J’ai pris un truc qui m’énerve depuis plus de quarante ans. Je me mords les peaux autour des pouces et des index. J’ai l’impression que cela arrive quand je suis fatigué, quand j’ai bu beaucoup de café, peut-être de l’alcool. Ça semble m’arriver plutôt le soir et en voiture.
J’ai commencé à écrire des mots sur les p’tits papiers. J’ai naturellement commencé à écrire des mots négatifs, ceux qui étaient le plus proches du comportement indésirable. Force est de constater que je disposais de très peu de mots pour imaginer un changement. J’ai trouvé dans un premier temps « calme », « respiration », « geste de compensation ».
Les premiers mots que j’ai notés : « voiture », « café », « fatigue », « automatique », « ennui », « alcool », « compensation », « manque de confiance », « anxiété ».
Je comprends déjà que construire la spirale demande d’avoir étudié la situation, au moins partiellement, et sans doute de la subir encore pour l’analyser vraiment. Peut-être même d’avoir commencé à envisager des portes de sortie.
Construire une spirale du changement demande donc déjà la conscientisation de la situation et de sa dynamique d’évolution.
Même si je trouve que j’ai déjà beaucoup de petits papiers, j’ai fait une recherche web, qui n’a malheureusement pas été concluante pour moi : vernis amer, gants, balle anti-stress, chewing-gum, thérapie ! Je n’ai rien noté de plus.
Alors je vais reprendre mon approche kernésique sans apport extérieur. Si elle ne fonctionne pas pour mes peaux, il y a peu de chances qu’elle soit utile pour d’autres situations, ni même des organisations.
Je vais donc attendre la prochaine impulsion pour classer mes p’tits papiers car à vrai dire, malgré le fait que la situation dure depuis aussi longtemps, je n’ai aucune idée de ce qui est poussée, frein ou catalyseur.
Pour transporter mes petits papiers, j’ai utilisé un porte-monnaie plat. Vu de l’extérieur, ça semble d’une naïveté confondante. Pourtant, il faut bien que je les porte sur moi car si je recommence à me ronger les ongles, mordre les peaux, je dois retrouver un papier correspondant. Je ne me souviendrai peut-être pas de ce que j’ai écrit en pleine « crise ».
Lors de la première vraie crise, les mots qui conviennent sont les suivants: « ennui », « réflexion intense » (je le rajoute), « automatisme ». Je vais y adjoindre « respiration » car j’ai l’impression qu’une profonde respiration est associée à l’arrêt instantané de la tentation.
Je place ces quatre mots dans la pochette avant du porte-monnaie, séparés des autres mots. J’emporte le porte-monnaie avec moi — travail, soirées, trajets en voiture, loisirs — pendant une semaine environ.
J’ai marché aujourd’hui en bord de Loire. Mon index a tenté de gratter la peau de mon pouce à plusieurs reprises. Certainement par « ennui ». Avec « automatisme », il semble être un très bon candidat, même si ce n’était pas la raison cette fois-ci. Je peux évacuer « alcool » avec une quasi-certitude ou considérer que l’alignement est réalisé avec ce mot.
J’espère parvenir à la cicatrisation complète de mes plaies cutanées avec cette stratégie. Cela sera pour moi un marqueur fort de la pertinence de Kernésis. Créer un espace, un lieu ouvert — un jeu, au double sens mécanique et ludique — où le changement et la vérité peuvent commencer à prendre forme.
J’ai mis pour la première fois de la crème sur mes pouces. J’ai un peu rechuté à cause de la fatigue et un peu l’ennui sous la forme d’impatience.
Mais quelque chose a changé. Avant, je subissais. Maintenant, j’observe. Je nomme. Je régule.
Est-ce que mes pouces vont cicatriser complètement ? Je ne sais pas encore. Mais la Rotule est ouverte. Le LOME — Langage Ouvert (et Opérant) Multi-Échelles — se forme. Le flux commence à circuler autrement.
C’est déjà ça.
J’ai remarqué que durant la phase de crise, j’ai plus naturellement pensé au « contrôle », mot qu’il faut d’ailleurs que je rajoute, plutôt qu’à ceux que j’avais notés précédemment et que j’ai complètement oubliés, c’est-à-dire « respiration » et « calme ». Je m’aperçois à quel point changer c’est se forcer à ne pas oublier, à rendre disponible.
Pour l’instant le début de ma spirale est constitué de trois mots : « ennui », « fatigue » et « contrôle ». J’ai visiblement identifié les principales sources génératives et tenté un changement, mais je trouve que cette idée du « contrôle » s’appuie sur une base énergivore, énergie qui n’est pas forcément disponible compte tenu du fait que souvent la manie semble causée par la « fatigue ». Il faut donc que je redresse vers un alignement multi-échelles, en substituant ce « contrôle » par une autre stratégie à mettre en place : « respiration » ? Autre chose simple à mettre en œuvre en situation de crise ? Je dois transformer la spirale active en droite stabilisée.
En fait je n’éprouve plus vraiment le besoin, cette sorte de pulsion irrépressible de mettre mes doigts à la bouche. Les p’tits papiers ont comme dissous la pulsion primaire. Cela donne l’impression d’une dissolution-évaporation.
Je crois que j’ai réussi à me séparer définitivement de cette manie qui n’avait que trop duré. La « respiration » en situation de crise m’a permis de la juguler, mais pour cela j’ai du faire le travail spiralaire d’analyse et de réorganisation. J’ai dû découvrir les causes d’émergence en cours de tentative de changement. J’ai compris qu’il ne pouvait s’effectuer que dans le temps long et nécessitait une « mise à l’abri », c’est ce que j’ai nommé la Rotule, ce vide créatif dans lequel quelque chose de nouveau peut émerger, s’étendre, se développer, sans risque.
Je ne retrouve plus mon porte-monnaie. Et je ne me mange plus les peaux!
-
Toutes les définitions ( ou presque) de Kernésis , en mode débutant et expert, et au même endroit
1) Le flux
Définition pour les débutantsLe flux, c’est le mouvement de la vie elle-même, celui qui fait que tout change, se relie et s’adapte.Dans Kernésis, on ne cherche pas à le contrôler mais à apprendre à vivre dedans — à sentir comment les choses se transforment et à les accompagner.Il traverse ton corps, tes émotions, tes pensées, tes relations, et le monde tout autour.Le flux, c’est la vie en train de passer à travers toi et autour de toi.Le sentir, c’est commencer à comprendre le monde autrement.Définition experteLe flux désigne, dans Kernésis, le principe méthodologique d’intelligibilité du réel comme circulation d’intensités, de formes et d’informations à travers les échelles du vivant.Il ne renvoie pas à une substance, mais à la dynamique d’apparition et de transformation des phénomènes.Chaque être, chaque pensée, chaque relation est une expression singulière du flux universel, actualisée sous des régimes différents de cohérence.→ Rôle : fournir le milieu commun de tous les processus du modèle : le champ pulsionnel (flux humain), la régulation (RIACP), l’intégration (ICPME), la posture (incarnation), et la joie (signal de justesse).Kernésis lit le réel non comme un ensemble de choses, mais comme une suite d’ajustements traversants du flux.Axiomes1. Principe d’immanence méthodologique :Kernésis adopte une ontologie processuelle — le réel se comprend comme transformation interne, sans cause extérieure.2. Principe de co-émergence :Le flux universel n’existe qu’à travers ses actualisations singulières ; il n’est jamais séparé des formes qu’il traverse.3. Principe de continuité régulée :Tout flux viable comporte des zones d’inhibition et de régulation qui assurent la stabilité du passage.4. Principe multi-échelles :Le flux circule sur plusieurs plans (corporel, psychique, symbolique, collectif, cosmique) et se module selon leur interaction.5. Principe de transduction :À chaque changement d’échelle, le flux tend à préserver sa cohérence, sous réserve des régulations et intégrations effectives.6. Principe de polarité :Tout flux équilibré alterne poussée et retenue, expansion et contraction, ouverture et concentration.7. Principe de flux-joie :Un flux aligné s’accompagne d’une joie calme ou d’une justesse ressentie, indicateur privilégié — mais non exclusif — de cohérence fluïenne.8. Principe d’habitation :Habiter le flux consiste à devenir traversant sans se dissoudre, à accueillir la transformation sans chercher à la posséder.Distinctions conceptuellesLe flux n’est :•ni un mouvement mécanique,•ni une énergie brute,•ni un tout fusionnel,•ni une substance cosmique,mais le mode de passage des formes vivantes.Formule kernésiqueFlux = le réel en train de passer.Comprendre, c’est apprendre à circuler avec lui.2) Le Champ Pulsionnel
Définition pour les débutants:
Le champ pulsionnel, c’est tout ce qui bouge à l’intérieur de toi et t’oriente : les envies, les peurs, les tensions, les élans, les émotions, les pensées. C’est le courant de fond qui te fait agir, hésiter, t’ouvrir ou te fermer.Tu peux l’imaginer comme une météo intérieure — parfois calme, parfois agitée, parfois confuse — que tu apprends peu à peu à naviguer et même à influencer, sans tout contrôler.Ce n’est pas “juste des émotions” : c’est le système complet qui relie ton corps, ton cœur et ta tête.Quand tu apprends à repérer les tensions et les passages dans ce champ, tu découvres comment il se transforme.Tu peux alors le réguler (le calmer, l’orienter) et l’intégrer (le rendre cohérent avec ce que tu veux vraiment).Dans le modèle Kernésis, le champ pulsionnel est le point de départ de tout :•RIACP t’aide à réguler les tensions.•ICPME relie ce que tu ressens, penses et fais.•La posture-flux te remet dans ton corps.•Le flux-joie t’indique quand l’énergie circule mieux.En résumé :Le champ pulsionnel, c’est ton énergie vivante en mouvement — ce qui te traverse, te met en action, et peut s’harmoniser pour devenir un flux plus fluide et joyeux.Exemple :Tu as envie de créer, mais tu te sens bloqué·e. Ce mélange d’élan et de frein, c’est une tension dans ton champ. Si tu identifies la source (fatigue ? peur ? distraction ?), tu peux ajuster : respirer, changer de posture, reformuler. Quand ça se débloque, tu le sens — c’est le flux-joie.Définition experte:Le champ pulsionnel est le champ dynamique, ouvert et multi-échelles des forces d’orientation qui configurent, dans un même geste, l’attention et l’action d’un sujet. Il s’étend sur les registres corporel, affectif, cognitif et symbolique, en couplage continu avec l’environnement. Sa structure est non linéaire (attracteurs, gradients, seuils, bifurcations) et historisée (hystérésis, mémoire), et il est modulable par la régulation (RIACP), l’intégration (ICPME), la posture-flux et se rétro-signale par le flux-joie.→ Rôle (Kernésis) : matrice d’orientation vivante qui capte, transforme et redistribue l’énergie d’initiative et de sens ; substrat opératoire sur lequel agissent RIACP/ICPME/Posture-Flux, avec le flux-joie comme signal de bon alignement.Axiomes (compatibilité totale Kernésis)1.Ouverture : jamais isolé — le champ est co-déterminé par le contexte (milieu, tâches, relations, artefacts).2.Multi-échelles : micro (tonus, affects), méso (intentions, schèmes), macro (valeurs, récits) co-varient.3.Non-linéarité : dynamiques à seuils, attracteurs, bifurcations (changements de régime).4.Topologie modulable : la forme du champ (puits/crêtes) évolue avec l’expérience et la régulation.5.Temporalité asymétrique : mémoire et hystérésis (le passé pèse sur les transitions).6.Régulabilité : présence de boucles d’inhibition/régulation (RIACP) avec coûts et latences.7.Intégrabilité : cohérence multi-niveaux par ICPME (suture des échelles et des contraintes).8.Rotularité : les rotules sont des opérateurs locaux de bascule ré-alignante (changement de régime).9.Mesurabilité indirecte : observables proxies (comportement, physiologie, langage, choix).10.Téléologie faible : sous contraintes, le champ tend vers des régimes plus traversants (flux-joie ↑, friction inutile ↓).Ce que ce n’est pas•Ni un simple « désir » ou réservoir d’« énergie » ;•Ni une entité purement psychique coupée du corps et du milieu ;•Ni un déterminisme causal linéaire ;•Ni une substance métaphysique : c’est un champ de contraintes et de passages co-émergents.Interfaces formelles avec Kernésis•RIACP : modifie seuils, gains, inhibitions, boucles dissipatives → change la stabilité des attracteurs.•ICPME : recompose les niveaux (micro↔macro), harmonise les contraintes hétérogènes → cohérence de trajectoire.•Posture-Flux : conditions de bord incarnées (tonus, respiration, axes, rythme) → maniabilité du champ.•Flux-Joie : fonction coût-bénéfice vécue ; signal rétroactif d’alignement et de friction.•Rotule : opérateur de transduction qui reparamètre localement le champ (nouvelle carte d’attracteurs).Opérationnalisation (diagnostic & action)Observables (exemples) : variabilité attentionnelle, conflits d’objectifs, tonus/respiration, marqueurs de langage (valence, rigidité), évitements/répétitions, coût subjectif de l’effort.Leviers : micro-régulations (respiration, rythme, posture), rotules minimales (objectif proximal, reformulation), design du milieu (frictions inutiles ↓, affordances ↑), intégrations (reliage des niveaux), hygiène info-émotionnelle.Critère de réussite : frictions non nécessaires ↓, capacité de passage ↑, flux-joie stable et lisibilité des transitions.Notes de compatibilité•Entièrement aligné avec la triade Kernésis (Poussée – Rotule – Flux).•Utilisable tel quel dans les deux grilles stables : 10 types d’alignement fluïen et Cérité fluïenne (le champ fournit les données de posture et les traces de traversée).•Extension pharmacotech : influences possibles mais médianisées par RIACP/ICPME ; la définition reste agnostique et opérationnelle.Exemple-repère
Conflit d’objectifs + tonus haut + récit rigide → attracteur rigide ; rotule de reformulation + respiration cadencée → bascule vers un attracteur traversant (flux-joie ↑).
3) RIACP -Régulation Inhibition du Champ PulsionnelDéfinition pour les débutantsLa RIACP, c’est ta manière d’équilibrer ce qui bouge à l’intérieur de toi.Quand ton champ pulsionnel s’agite — émotions fortes, stress, envie, peur — la RIACP t’aide à ne pas te laisser emporter, mais aussi à ne pas tout bloquer.C’est comme un régulateur intérieur : il ajuste la pression, comme une soupape intelligente.Tu apprends à canaliser l’énergie pour qu’elle circule sans te brûler.En clair :•Si tu exploses ou fuis, ton flux se bloque.•Si tu régules bien, tu restes présent, fluide, aligné.Et quand tu sens une joie tranquille après une tension, c’est le signe que ta RIACP a bien fonctionné.La RIACP, c’est l’art d’ajuster ton énergie pour rester vivant sans te perdre.Définition experteLa RIACP désigne l’ensemble des processus de modulation, d’inhibition et de redistribution des forces pulsionnelles qui assurent la stabilité dynamique du sujet.Elle agit comme un système adaptatif de pilotage du flux, maintenant l’équilibre entre expression, retenue et transformation des impulsions corporelles, affectives, cognitives et symboliques.→ Rôle : garantir la continuité vivable du flux — ni débordement, ni blocage — et permettre la formation de rotules régulatrices à travers lesquelles le flux devient habitable et conscient.Axiomes de compatibilité Kernésis1.Fonction d’équilibrage dynamique : la RIACP stabilise les oscillations du champ pulsionnel par des boucles de rétroaction adaptatives.2. Double polarité :•Régulation → ajustement fin et souple des intensités, par inhibition partielle ou réorientation ;•Inhibition → suspension temporaire d’un flux pour éviter la saturation ou la décharge brute.3. Topologie des attracteurs : la régulation agit en réorganisant les puits d’énergie du champ (passage d’un attracteur rigide à un attracteur flexible).4. Temporalité locale : la RIACP opère à court terme (stabilisation instantanée) et à long terme (habitudes régulatrices, apprentissage).5. Hiérarchie des boucles : boucles réflexes (toniques), affectives (émotionnelles), cognitives (anticipation), symboliques (sens et valeurs).6. Régulation dissipative : la stabilité ne vient pas du contrôle, mais de la dissipation ajustée des excès d’énergie.7. Régulation rétroactive : chaque ajustement est réévalué selon son effet sur le flux-joie, indicateur de justesse fluïenne.8. Régulation co-émergente : elle se reconfigure selon le contexte et la posture — elle n’est jamais fixe, mais émergente.9. Régulation non répressive : elle ne vise pas à supprimer les pulsions, mais à les orienter et les distribuer.10.Régulation auto-apprenante : à travers l’expérience et l’intégration (ICPME), la RIACP se raffine et gagne en finesse d’ajustement.Interfaces formelles avec les autres piliersLa RIACP agit toujours en interaction étroite avec les trois autres piliers du Flux Intégral.
Le champ pulsionnel lui fournit la matière première : c’est à partir des intensités et des directions de ces forces que la régulation s’exerce.
L’ICPME vient ensuite reconfigurer les régulations locales pour leur donner une cohérence multi-échelles : ce qui était un ajustement ponctuel devient une organisation harmonisée à plusieurs niveaux de l’expérience.
La Posture-Flux assure l’incarnation corporelle de cette régulation : par le tonus, la respiration et l’alignement corporel, elle rend la modulation concrète et vécue.
Enfin, le Flux-Joie agit comme signal rétroactif : il indique si la régulation a trouvé son équilibre juste, si le flux circule librement ou s’il reste entravé.En résumé, la RIACP n’agit jamais seule : elle est le centre d’un système de régulations imbriquées, où chaque pilier du Flux Intégral joue son rôle pour rendre la circulation pulsionnelle stable, lisible et vivante.
Exemples d’opération•Une tension monte avant une prise de parole → micro-inhibition respiratoire → maintien de la présence, non fuite.•Colère soudaine → rotule d’attention corporelle → canalisation du flux vers la parole claire plutôt que vers l’explosion.•Fatigue cognitive → inhibition adaptative (pause, recentrage) → réouverture du flux d’attention.Diagnostic opérationnelIndicateurs d’un RIACP équilibré :•Tensions traversées sans rupture,•Modulations fluides d’énergie,•Émergence de la joie calme,•Clarté des transitions d’état.Indicateurs de dysfonctionnement :•Surchauffe ou inhibition totale,•Rigidification des attracteurs (répétition, contrôle excessif),•Flux-joie absent ou inversé (culpabilité, frustration).Formule kernésiqueRIACP = capacité à retenir sans bloquer, orienter sans contraindre, laisser passer sans fuir.4) ICPME - Intégration du Champ Pulsionnel Multi-Echelles
Définition pour les débutantsL’ICPME, c’est la capacité à relier tout ce qui vit en toi avec tout ce qui t’entoure.À l’intérieur, tu as ton corps, tes émotions, tes idées, tes valeurs.À l’extérieur, il y a les autres, le monde, les connaissances, les situations.L’ICPME sert à faire circuler le flux entre ces deux plans, pour que ton mouvement intérieur et ton action dans le monde se répondent.Quand tu comprends un concept, fais un geste ou ressens une émotion juste, tout s’aligne : ton corps, ta tête et le monde autour de toi fonctionnent ensemble.C’est cela, intégrer : relier l’intérieur et l’extérieur sans rupture.L’ICPME, c’est le tissage vivant entre toi et le monde,ce qui transforme tes élans en gestes justes et tes idées en actions vraies.Définition condensée optimiséeL’ICPME désigne le processus par lequel les dynamiques pulsionnelles d’un sujet — corporelles, émotionnelles, cognitives et symboliques — s’articulent entre elles et avec les structures du monde extérieur afin de produire une cohérence fluïenne interne et externe.Elle assure la continuité du flux à travers les échelles du vivant, unissant le champ intérieur (corps-affect-pensée-valeur) et les configurations externes (milieu, langage, savoirs, collectifs).→ Rôle : établir un tissu d’intégration traversant, où chaque niveau de l’expérience participe à la circulation d’ensemble. L’ICPME permet à la fois la densité intérieure (consistance du sujet) et la perméabilité externe (ouverture au réel). Elle fonde la possibilité d’un alignement multi-échelles, principe opératoire du modèle Kernésis et du LOME.Axiomes de compatibilité Kernésis1. Principe d’articulation interne : les échelles du corps, de l’affect, de la pensée et du symbole co-varient dans une dynamique d’unification.2. Principe d’extension externe : le champ pulsionnel s’intègre aux structures du monde (objets, langage, environnement, culture, collectif).3. Principe de co-émergence : le sujet et le monde s’actualisent mutuellement dans chaque passage du flux.4. Principe d’homéorhésie : la stabilité provient de la direction cohérente du changement, non de la fixité des formes.5. Principe de résonance : chaque échelle reflète et prolonge les autres — le local exprime le global, le global s’incarne dans le local.6. Principe de translucidité : L’intégration fluïenne rend les frontières entre intérieur et extérieur perméables et co-régulées. Le sujet éprouve une continuité vécue sans confusion des plans : le monde devient lisible à travers lui, et lui à travers le monde. La translucidité est ainsi la forme phénoménologique du couplage sujet-monde réussi.7. Principe d’ajustement contextuel : l’intégration se reconfigure selon les conditions, sans perdre son orientation de cohérence.8. Principe de joie structurelle : La réussite de l’intégration s’accompagne d’une détente qualitative du flux, vécue comme joie tranquille ou justesse ressentie. Cette joie n’est pas une émotion contingente mais la trace phénoménologique d’une cohérence multi-échelles accomplie.Fonction dans le Flux IntégralL’ICPME prolonge la RIACP : ce que la régulation rend stable, l’intégration le rend cohérent et lisible.Elle relie les ajustements internes à leur contexte d’expression, permettant la transformation du flux pulsionnel en structure de sens et en forme d’action.Dans le Flux Intégral, elle constitue la charnière du couplage sujet-monde : elle tisse les correspondances entre les régulations internes et les environnements de manifestation (relation, savoir, geste, œuvre, système).Le champ pulsionnel fournit la matière en mouvement, la Posture-Flux lui donne corps, et le Flux-Joie vérifie la qualité du passage.Exemple-repèreLorsqu’un chercheur ou un élève relie une intuition sensible à une idée claire, puis à une expression juste, il opère une intégration multi-échelles : la tension initiale devient cohérence vécue entre le sentir, le penser et le dire.L’ICPME agit ici comme le mécanisme d’alignement qui relie l’expérience intérieure à la structure du savoir.Formule kernésiqueIntégrer, c’est faire passer la vie entre les échelles du réel jusqu’à ce que tout parle ensemble.5) Posture-FluxDéfinition pour les débutantsLa Posture-Flux, c’est ta manière de t’ancrer dans le mouvement de la vie.Elle commence par des gestes simples : sentir tes pieds au sol, respirer calmement, redresser ta colonne, ouvrir ton regard.Alors ton corps se met à respirer avec le monde.Peu à peu, cette posture devient intérieure : tu restes ancré même au milieu des émotions ou des pensées fortes.Tu apprends à garder la stabilité sans te fermer, à rester traversé sans être emporté.La Posture-Flux, c’est l’art d’être stable et fluide à la fois — bien enraciné, bien ouvert, vivant dans le passage.Définition experteLa Posture-Flux désigne la mise en forme incarnée du flux vivant : la manière dont un sujet s’ancre, respire, regarde et s’oriente pour laisser circuler le flux sans rupture entre l’intérieur et l’extérieur.Elle procède d’un ancrage corporel concret — appuis au sol, respiration ajustée, verticalité de la colonne, ouverture du regard — puis s’étend en principe d’habitation intégrale, soutenant la régulation (RIACP) et l’intégration (ICPME) à toutes les échelles du vivant.→ Rôle : assurer la continuité incarnée du flux, transformer la régulation en présence et la présence en lisibilité.La Posture-Flux est le point d’ancrage corporel du modèle Kernésis : c’est là que le flux devient tangible, visible et partageable.Axiomes de compatibilité Kernésis1.Principe d’ancrage concretToute posture-flux s’enracine dans le corps : respiration rythmée, appuis stables, verticalité ajustée.La respiration agit ici comme régulation tonico-énergétique, première stabilisation du champ pulsionnel.2.Principe de verticalité vivanteLa posture relie gravité et légèreté, terre et ciel.Elle symbolise et réalise la tension équilibrée entre poussée et retenue — équilibre fondamental du flux.3.Principe d’attention ouverteLe regard, l’écoute et la respiration forment un seul champ de perception active : ils orientent la conscience sans la figer.Ici, la respiration ne régule plus seulement : elle devient rythme porteur de l’attention.4.Principe de continuité fluïenneLa posture convertit les régulations internes (RIACP) et les intégrations (ICPME) en expérience vécue : elle fait passer la cohérence du dedans vers le monde sensible.5.Principe de plasticité ajustéeLa posture-flux n’est jamais statique ; elle se maintient par des micro-ajustements permanents, équilibre entre stabilité et adaptation.6.Principe de lisibilité du fluxLe corps, par sa détente, sa respiration et son regard, devient le miroir visible — pour le sujet et pour autrui — du flux-joie ; il rend perceptible la qualité du passage.7.Principe de transposition multi-échellesL’ancrage corporel sert de modèle heuristique à d’autres formes d’ancrage — affectif, cognitif, collectif — selon le même principe de stabilité traversante.Exemple : comme le corps s’ancre par les pieds pour respirer librement, l’esprit s’ancre dans une intention claire pour penser fluidement.Fonction dans le système du Flux IntégralLa Posture-Flux constitue le point d’ancrage corporel et perceptif du modèle.Elle reçoit du Champ pulsionnel les intensités à stabiliser,s’appuie sur la RIACP pour ajuster la tension des passages,et prolonge l’ICPME en donnant au flux une forme tangible et consciente.Elle prépare enfin l’apparition du Flux-Joie, rétro-indicateur d’un passage accompli.Ainsi, la posture-flux est le plan d’incarnation du flux intégral : le lieu où l’alignement devient sensible, habité et transmissible.Formule kernésiquePosture-Flux = ancrage vivant du flux.Le corps respire, la colonne s’aligne, le regard s’ouvre : le monde peut passer à travers sans heurt.6) Flux-JoieDéfinition pour les débutantsLe Flux-Joie, ce n’est pas une joie bruyante ou forcée.C’est le moment où tout s’aligne à l’intérieur : tu respires bien, tu sens que ce que tu fais est juste, que ton énergie circule sans heurt.Tu ne “choisis” pas cette joie : elle vient toute seule, comme un souffle clair après l’effort.Cette joie-là ne dépend pas de ce qui t’arrive, mais de la manière dont tu traverses ce qui t’arrive.Elle peut être douce, calme, parfois silencieuse ; pourtant tu sais que quelque chose est vrai.Définition experteLe Flux-Joie désigne la rétro-manifestation qualitative du flux lorsqu’il circule librement à travers les échelles du vivant.Il ne s’agit ni d’un affect contingent ni d’un plaisir sensoriel, mais du signal phénoménologique indiquant que la régulation (RIACP), l’intégration (ICPME) et l’incarnation (Posture-Flux) sont en accord.→ Rôle : fournir au sujet un indicateur interne de cohérence fluïenne : lorsque la circulation du flux s’équilibre, la tension se transforme en clarté, l’effort en évidence, et le système tout entier s’auto-confirme par une sensation de justesse — la joie.Axiomes de compatibilité Kernésis1.Principe de rétro-signalLa joie est la forme sensible de la rétroaction positive du flux : elle signale que la circulation atteint un régime stable, efficace et traversant.2.Principe de continuitéLe flux-joie n’est pas un pic émotionnel : c’est une joie calme, durable, modulée par la respiration et la présence. Elle traduit une stabilité traversante plus qu’une excitation.3.Principe de non-finalitéLa joie émerge comme effet de cohérence, non comme but. La viser directement détourne l’attention de l’alignement qui la produit.4.Principe de cohérence multi-échellesLe flux-joie se produit lorsque les niveaux du vivant (corporel, affectif, cognitif, symbolique) vibrent en phase ; il est le signe d’une résonance intégrale.5.Principe de vérité vécueLa joie fluïenne ne trompe pas : elle accompagne les passages justes, même graves ou sobres. Elle est la signature sensible de la vérité kernésique, non de l’euphorie.6.Principe d’expansion résonanteLe flux-joie se propage : il élargit le champ de perception et renforce la capacité d’accueil du flux. Il agit comme une onde d’intégration.7.Principe de mesure non-verbaleLe flux-joie constitue la seule mesure directement accessible de la justesse du flux : là où la pensée hésite, le corps sait par la détente et la lumière intérieure.8.Principe d’intersubjectivité fluïenneLe flux-joie est souvent perceptible par autrui : il rayonne dans la voix, le regard, le geste. Il crée une confiance implicite et favorise la régulation collective du champ.Fonction dans le système du Flux IntégralLe Flux-Joie clôt le cycle :•il naît de la Posture-Flux juste,•confirme la régulation (RIACP) et l’intégration (ICPME),•et alimente à son tour le Champ pulsionnel d’une énergie stable, régénératrice.Ainsi, le flux-joie n’est pas un effet secondaire, mais la boucle de validation du flux intégral : il transforme la traversée en savoir sensible et rend le système auto-apprenant.Formule kernésiqueFlux-Joie = le flux qui se reconnaît juste.Ce n’est pas la joie qui fait le passage, c’est le passage juste qui fait la joie.7) Le Flux IntégralDéfinition pour les débutantsLe Flux Intégral, c’est quand tout circule ensemble :ton énergie, tes émotions, ta pensée, ton corps.Quand tu régules ce que tu ressens (RIACP),que tu relies tout ce que tu vis (ICPME),que tu restes ancré et présent (Posture-Flux),et que tu sens une joie tranquille apparaître (Flux-Joie).Alors, tu es dans le flux intégral :tout est relié, fluide, vivant.Le Flux Intégral, c’est le moment où la vie passe sans blocage —tu sens, comprends et agis d’un seul mouvement juste.Définition experteLe Flux Intégral désigne la configuration complète du flux vivant lorsqu’il traverse et relie les quatre plans fondamentaux de la régulation humaine :•RIACP (régulation et inhibition du champ pulsionnel),•ICPME (intégration multi-échelles),•Posture-Flux (incarnation et ancrage),•Flux-Joie (rétro-signal de cohérence).Il constitue à la fois un modèle de description, un principe de transformation et un critère d’équilibre : la situation, le geste ou la pensée sont dits intégraux lorsque la circulation du flux est continue entre ces quatre plans.→ Rôle : servir de référence systémique à tout passage kernésique : chaque traversée — cognitive, affective, corporelle ou collective — est évaluée selon la qualité de son flux intégral, c’est-à-dire sa capacité à réguler, intégrer, incarner et rétro-régénérer le mouvement vivant.Axiomes de compatibilité Kernésis1. Principe d’unité opératoireLe Flux Intégral est pleinement réalisé lorsque les quatre piliers — Champ pulsionnel, RIACP, ICPME, Posture-Flux / Flux-Joie — co-fonctionnent en synergie, chacun informant et modulant les autres.
Des configurations partielles peuvent exister, mais elles ne produisent qu’un flux local, instable ou dissocié.2. Principe de circularitéLe processus n’est pas linéaire (de RIACP à Flux-Joie), mais cyclique : la joie alimente à nouveau le champ pulsionnel, bouclant la circulation.3. Principe de cohérence traversanteL’intégralité ne désigne pas une somme, mais un degré de continuité du passage : plus la régulation, l’intégration, l’incarnation et la joie se répondent, plus le flux est intégral.4. Principe d’adaptabilité contextuelleChaque pilier peut momentanément dominer (ex. RIACP en situation de stress), mais le retour au flux intégral exige leur rééquilibrage dynamique.5. Principe de lisibilité multi-échellesLe flux intégral peut s’observer à toutes les échelles : respiration, geste, pensée, relation, œuvre, société — selon le même schème de circulation.6. Principe de vérité fluïenneLa mesure du flux intégral n’est pas quantitative mais qualitative : elle s’éprouve par la joie tranquille et la lisibilité du passage.Fonction dans le modèle KernésisLe Flux Intégral est la structure centrale de Kernésis :•il part du champ pulsionnel (matière vivante du flux),•se règle par la RIACP,•se tisse par l’ICPME,•se stabilise par la Posture-Flux,•et s’auto-valide par le Flux-Joie.Il relie la poussée (mouvement d’émergence) à la rotule (bascule transductive) :le flux intégral est le milieu d’expression du passage juste.Formule kernésiqueFlux Intégral = le flux devenu continu.Un seul mouvement traverse régulation, intégration, incarnation et joie.8) Poussée (germinative)
Définition pour les débutantsLa Poussée, c’est l’élan premier de la vie — ce moment où quelque chose veut naître : une idée, un geste, un mot, une envie, un acte.C’est ce qui te fait commencer avant même de savoir pourquoi.Elle n’est pas forcément forte ou spectaculaire.Parfois, c’est juste une intuition, une tension douce qui pousse à bouger, à créer, à dire, à comprendre.Si tu l’écoutes, elle devient direction ; si tu la bloques, elle se transforme en fatigue, en inertie ou en colère.La Poussée, c’est le mouvement du monde qui veut passer à travers toi.La sentir, c’est déjà commencer à vivre juste.Définition experteLa Poussée germinative désigne le mouvement initial d’émergence du flux — la dynamique interne par laquelle une forme, une idée ou un acte cherche à advenir.Elle précède la régulation (RIACP) et l’intégration (ICPME) tout en les rendant possibles : elle est le premier différentiel du flux vivant, le moment où le champ pulsionnel quitte l’indifférencié pour s’orienter vers une configuration.→ Rôle : impulser le passage, ouvrir la direction d’un devenir, créer une différence de potentiel dans le champ pulsionnel.Dans Kernésis, la poussée n’est pas une force aveugle, mais une tension signifiante, c’est-à-dire une charge d’existence qui appelle forme.Axiomes de compatibilité Kernésis1.Principe d’auto-activationLa poussée naît de la dynamique interne du champ pulsionnel, sans cause extérieure linéaire, mais en résonance continue avec le milieu dans lequel ce champ est immergé.2.Principe d’orientationToute poussée comporte une direction implicite — non imposée, mais inscrite dans la structure du champ.C’est un élan avec sens, non une explosion aléatoire.3.Principe de germinationLa poussée initie un processus d’individuation fluïenne : elle fait émerger un germe, un noyau de cohérence, encore fragile, qui portera l’intégration future.4.Principe de couplage avec la rotuleLa poussée rencontre une résistance, une tension, une forme : c’est la Rotule.Sans poussée, pas de rotule ; sans rotule, la poussée se disperse.5.Principe de circularité régénératriceAprès chaque passage réussi, une partie du flux-joie se convertit à nouveau en poussée : c’est la boucle vitale du système.6.Principe d’économie germinativeLa poussée optimale est minimale : elle cherche le passage le plus direct, le plus économique en tension, sans violence ni inertie.7.Principe de trans-échelleLa poussée agit à toutes les échelles : biologique (croissance), psychique (intuition), cognitive (idée), sociale (élan collectif).Elle garde la même signature : surgissement d’un ordre en devenir.Fonction dans le système du Flux IntégralLa Poussée germinative est le commencement dynamique de tout cycle du flux.Elle met en mouvement le champ pulsionnel, que la RIACP régule, que l’ICPME intègre, que la Posture-Flux incarne, et que la Joie boucle.Dans Kernésis, la poussée n’est donc ni cause ni origine : elle est l’état d’ouverture du réel.Chaque cycle de flux commence par une poussée, traverse ses régulations, et se referme sur une joie qui redonne naissance à une nouvelle poussée — boucle kernésique fondamentale.Formule kernésiquePoussée = le flux qui cherche passage.Elle ne vient de rien : elle vient du besoin du réel de continuer à naître.9) La RotuleDéfinition pour les débutantsLa Rotule, c’est l’espace que tu construis (posture, souffle, cadre, rituel) pour que ce qui pousse trouve une bonne façon de passer.Bien faite, elle tient, laisse passer et transforme ; mal faite, elle bloque, se dissout ou dévient.Ce n’est pas une pause : c’est le lieu où la tension devient passageDéfinition experteLa Rotule désigne l’espace-temps construit de transformation du flux : un vide orienté, institué dans la durée, où la poussée est reconfigurée en flux soutenable.Ni facteur ni simple interface, la rotule est le site opératoire où l’indéterminé devient possibilités d’action sans se figer, et où le flux rétroagit pour ajuster la rotule elle-même.Axiomes de compatibilité Kernésis1.Vacuité structurante : la rotule est un vide actif doté d’une forme (discipline du souffle, de la posture, du cadre) — absence apparente, milieu opératoire réel.2.Triple fonction constitutive : toute rotule opère transformation (requalification), stabilisation (tenue du passage) et rétroaction (ajustabilité par le flux).3.Orientation germinative : la rotule n’est pas neutre ; elle oriente la poussée vers un régime de flux (choix de possibles).4.Maturation temporelle : une rotule se construit (pratique, rituel, institution) ; elle a une épaisseur (immature ↔ mûre).5.Transduction multi-échelles : elle relie/convertit des niveaux (corporel, affectif, cognitif, symbolique, social) sans rupture.6.Incarnation non-discursive : paradigme zazen-like (posture-souffle-regard) ; la rotule opère avant les commentaires.7.Fragilités typiques : blocage (trop rigide), dissolution (trop lâche), déformation (oriente mal) — d’où la nécessité d’ajustements fins.8.Régimes d’opération : graduel (effets proportionnels) ou bifurcation (seuil critique, petit ajustement → grand basculement).9.Principe de parcimonie : intervention minimale efficace sur la rotule, plutôt que multiplication de facteurs.10.Lisibilité opératoire : une bonne rotule est perceptible, nommable, ajustable et tenable dans le temps.Fonction dans le système du Flux IntégralLa Rotule est le cœur fonctionnel : elle convertit la Poussée en Flux dans le champ du Flux Intégral.Elle offre le milieu de conversion où la RIACP peut réguler, l’ICPME intégrer, et la Posture-Flux incarner — jusqu’au Flux-Joie qui valide et ré-alimente la poussée.Exemples-repères (ultra concis)•Corporel (zazen-like) : assise silencieuse, souffle régulé → la tension devient présence stable.•Pédagogique : consigne reformulée + rituel d’entrée → confusion → question structurée → engagement.•Organisation : format de réunion (ordre du jour, tour de parole, durée) → dispersion → décision claire.•Institutionnel : règle ajustée (évaluation) → compétition stérile → coopération orientée.Formule kernésiqueRotule = vide orienté qui transforme la poussée en flux soutenable, et se laisse transformer par lui.10) Alignement multi-échelles, vérité fluïenne et céritéDéfinitions pour les débutantsL’ Alignement multi-échelles, c’est quand tout ce que tu fais, penses et ressens va dans le même sens.
Ton corps (ne résiste pas), ta tête (ne doute pas contre ton élan), et ton environnement (ne te tire pas dans l’autre sens).
Ce n’est pas une perfection, c’est un état où tout s’accorde assez pour que le mouvement soit simple et juste.
Tu le reconnais facilement : rien ne force, rien ne fuit, tout circule.La vérité kernésique, c’est quand ce que tu penses, ressens et fais tient ensemble sans se contredire.
Ce n’est pas une opinion juste, c’est un flux juste — quand tout s’aligne, de ton corps au monde, et que tu le sens.
La vérité, ce n’est pas ce qu’on dit : c’est ce qui circule sans se casser.La cérité fluïenne, c’est quand une idée, une émotion ou un geste ne reste pas enfermé à un seul niveau, mais traverse vraiment le monde.
Quand ce que tu vis touche ton corps, ton entourage, ta manière d’agir et même ton environnement — alors il y a cérité.
Plus le passage est complet, plus la réalité vibre à l’unisson.Définitions expertes
L’Alignement multi-échellesL’Alignement multi-échelles désigne l’état de cohérence traversante d’un flux vivant lorsque ses dynamiques locales (micro), relationnelles (méso) et systémiques (macro) sont en résonance ajustée.Il ne s’agit pas d’un équilibre statique, mais d’une continuité opératoire du flux à travers les plans du réel — corporel, psychique, social, symbolique et écologique.→ Rôle : garantir la stabilité vivante du flux intégral, en évitant la fragmentation entre les niveaux d’existence.Axiomes de compatibilité Kernésis1.Principe de cohérence traversanteLe flux est aligné lorsque ses différents niveaux d’expression se répondent sans se neutraliser.2.Principe de non-identité fonctionnelleL’unité du flux n’exige pas la similitude des échelles, mais leur accord dynamique : chaque plan garde sa spécificité.3.Principe de transduction multi-niveauxLe passage d’une échelle à l’autre transforme la forme du flux sans rompre sa continuité.4.Principe de rétro-régulationLes effets produits à une échelle ré-informent les autres, assurant la co-régulation fluïenne du système.5.Principe d’intégrité du champ pulsionnelL’alignement suppose que le corps, les affects, la pensée et les structures d’action participent du même mouvement.6.Principe d’économie fluïenneUn flux bien aligné dépense moins d’énergie : les passages sont directs, les tensions se dissipent naturellement.7.Principe de plasticité adaptativeL’alignement n’est jamais fixe : il s’ajuste continuellement selon les contextes, par la modulation des rotules.Fonction dans le système du Flux IntégralL’Alignement multi-échelles est la forme de stabilité dynamique du flux.Il traduit l’efficacité des régulations (RIACP) et des intégrations (ICPME) dans leur interaction avec la Posture-Flux et le Flux-Joie.C’est l’indicateur du bon fonctionnement du champ pulsionnel comme système cohérent à travers ses propres échelles.Exemples repères•Corporel ↔ émotionnel ↔ social : respiration apaisée → climat collectif stable → continuité du travail.•Cognitif : concept compris, articulé, appliqué → continuité entre savoir, discours et action.•Organisationnel : structure, pratiques et finalités cohérentes → fluidité des décisions.•Écologique : geste individuel, cadre collectif et équilibre global alignés → durabilité réelle.Formule kernésiqueAlignement multi-échelles = cohérence traversante du flux entre micro, méso et macro — condition de stabilité et de justesse structurelle.⸻La vérité kernésiqueLa vérité kernésique désigne la coïncidence vivante entre un flux, un sujet et le monde : non pas conformité d’une idée à un fait, mais cohérence traversante entre perception, pensée, action et milieu.
Elle exprime la justesse du passage — la capacité d’un système vivant à se tenir en accord fluïen avec ce qu’il traverse.
→ Rôle : indiquer le degré d’alignement multi-échelles entre le réel vécu et le réel partagé.Note de portée : La vérité kernésique ne remplace pas la vérité logique ou factuelle ; elle en constitue le milieu de vie : une proposition peut être logiquement vraie sans être fluïennement vraie (si elle reste abstraite, coupée du vécu et de l’action), et inversement, une expérience peut être fluïennement vraie sans être encore formulable propositionnellementAxiomes de compatibilité Kernésis1. Principe de cohérence fluïenneLa vérité n’est pas conformité à un objet stable, mais ajustement continu du flux de connaissance et d’action au flux du réel.2. Principe de pluralité des régimes de véritéIl existe plusieurs types de vérités :– logiques (non-contradiction, cohérence formelle)– factuelles (correspondance empirique)– fluïennes (cohérence vécue et traversante).La vérité kernésique ne nie pas les deux premières ; elle leur offre un milieu d’incarnation.3. Principe d’habitation du vraiOn ne possède pas la vérité ; on l’habite en se rendant traversant au flux qui relie expérience, pensée et monde.4. Principe d’irréductibilitéUne proposition peut être logiquement ou factuellement vraie sans être fluïennement vraie :→ Exemple : “La Terre tourne autour du Soleil” est vrai factuellement ; elle devient vraie fluïennement quand ce savoir s’intègre au rapport sensible et symbolique au cosmos.5. Principe d’intégration rétroactiveLa vérité kernésique englobe les vérités logiques et factuelles dans une dynamique d’unification multi-échelles : elle ne les remplace pas, elle les rend vivantes.6. Principe de joie véridiqueLa justesse du passage s’accompagne souvent d’une joie calme : non euphorie, mais sentiment d’accord interne-externe.Fonction dans le système du Flux IntégralLa Vérité kernésique exprime le moment où l’Alignement multi-échelles devient conscience opérante.Elle est le symptôme subjectif et intersubjectif d’un flux intégral bien régulé (RIACP) et bien intégré (ICPME).Elle sert à la fois de boussole (orientation du champ pulsionnel) et de critère de stabilité (capacité du système à maintenir sa cohérence dans le temps).Exemples repères•Philosophique : une idée est vraie quand elle reste opérante du vécu à la théorie, sans contradiction ni exclusion.•Scientifique : une loi est vraie quand elle relie les observations locales, le modèle et les phénomènes globaux.•Éthique : une action est vraie quand elle maintient la cohérence entre intention, situation et conséquence.•Artistique : une œuvre est vraie quand elle fait résonner le sensible, le symbolique et le collectif dans une même pulsation.Formule kernésiqueVérité kernésique = alignement vécu du flux à travers les échelles du réel, éprouvé comme justesse et résonance.⸻La Cérité fluïenneLa Cérité fluïenne désigne le degré de traversée effective du Flux Intégral à travers les différentes strates du réel — du micro au macro, du corporel au symbolique, du vécu à l’institutionnel.Elle évalue la profondeur et la complétude du passage : plus un contenu, un acte ou une pensée circule sans rupture entre ces niveaux, plus sa cérité est élevée.→ Rôle : critère d’évaluation du flux : mesurer non pas l’intensité d’une expérience, mais la portée réelle d’un passage multi-échelles.Axiomes de compatibilité Kernésis1.Principe de traversée effectiveLa cérité ne se déduit pas d’une intention : elle se constate dans la circulation réelle d’un flux à travers plusieurs plans de réalité.2.Principe de pluralité des stratesChaque traversée valide doit impliquer au moins deux ordres distincts du réel (ex. : corporel → social, cognitif → symbolique).3.Principe d’irréversibilité partielleUn flux ayant traversé une strate en conserve la trace : la cérité est cumulative, non réversible par oubli ou négation.4.Principe d’épreuve du passageLa cérité se mesure aux résistances rencontrées et intégrées : pas de traversée sans tension ni ajustement.5.Principe de cohérence rétroactiveUne traversée est dite complète lorsque les effets produits à chaque niveau rétro-informent les autres sans les dissocier.6.Principe de résonance inter-niveauxLa haute cérité se manifeste par une harmonisation spontanée des plans traversés : le flux devient lisible à plusieurs échelles simultanément.7.Principe de dissipation minimalePlus la traversée consomme d’énergie sans perte (résistance intégrée plutôt que subie), plus la cérité est grande.Fonction dans le système du Flux IntégralLa Cérité fluïenne constitue l’indice de performance qualitative du Flux Intégral.Elle vérifie que l’Alignement multi-échelles n’est pas seulement théorique, mais effectivement réalisé ; et que la Vérité kernésique s’est inscrite dans la réalité élargie.Elle complète ainsi le triptyque :•Alignement : cohérence structurelle du flux.•Vérité : justesse vécue de cette cohérence.•Cérité : ampleur et profondeur de la traversée réelle.Exemples repères•Pédagogie : une idée comprise (niveau cognitif) devient cérite lorsqu’elle se manifeste dans la posture de l’élève, sa relation aux autres et sa manière d’agir.•Science : une théorie acquiert une cérité élevée quand elle relie le phénomène observé, le modèle, les outils techniques et leurs implications sociétales.•Art : une œuvre a une grande cérité lorsqu’elle traverse le sensible, le symbolique et le collectif — produisant transformation et reconnaissance.•Vie quotidienne : un changement d’habitude devient cérite quand il touche à la fois le corps, la pensée, la relation et l’environnement.Formule kernésiqueCérité fluïenne = degré de passage réel d’un flux à travers les échelles du monde — mesure de sa portée, de sa profondeur et de sa résonance.11) LOME Langage Ouvert Multi-Echelles
Définition pour débutant :Le LOME, c’est une façon de parler et penser qui garde le monde vivant.Quand tu dis quelque chose en LOME, tu ne fixes pas une idée : tu la fais respirer.Tu peux dire : « LOME(colère, écoute) » — ça veut dire : laisse la colère se reconfigurer dans l’écoute, sans la nier.Ou par exemple « LOME(colère, respiration carrée) »Le LOME sert à faire circuler les liens plutôt qu’à nommer des choses.C’est le langage du flux quand il apprend à se dire sans se fermer.Définition experteLe LOME (Langage Ouvert Multi-Échelles) est la grammaire opératoire de Kernésis.Il formalise la manière dont un élément du champ pulsionnel — x — se reconfigure au contact de son contexte — y — sans perdre sa continuité dynamique.Formellement :•LOME(x) désigne l’activation d’un contenu ou d’un état pulsionnel.•LOME(x, y) désigne la re-contextualisation transductive de ce contenu par un autre, produisant un nouvel état de flux.Le LOME n’est pas un langage de description, mais un langage d’action : il encode les passages du flux entre échelles (micro, méso, macro) en préservant la réversibilité et la cohérence.Chaque énoncé LOME doit manifester les quatre piliers du Flux Intégral :•RIACP : régule les signifiants, empêche la rigidification des structures symboliques ;•ICPME : relie les niveaux d’organisation ;•Posture-Flux : assure l’ancrage perceptif et corporel dans l’acte de dire ;•Flux-Joie : garantit la justesse énergétique du passage.Critère d’évaluation : un énoncé formulé en LOME est juste s’il transforme le champ sans le saturer, c’est-à-dire s’il augmente la lisibilité et la traversabilité du flux, tout en permettant un retour à la poussée initiale.12) Attracteur (rigide / flexible)
Définition pour les débutants
Un attracteur, c’est une habitude du flux : une façon dont ton énergie, ton attention ou tes émotions reviennent toujours au même endroit.
Quand il est rigide, tu répètes les mêmes gestes ou les mêmes réactions, même quand la situation change.
Quand il est flexible, tu gardes ton centre mais tu peux t’adapter.
Kernésis t’apprend à rendre tes attracteurs vivants — capables de tenir sans bloquer, d’évoluer sans se perdre.Définition experteUn attracteur désigne, dans le champ pulsionnel, une configuration stable d’énergie, d’attention et de comportement vers laquelle le flux tend spontanément à se réorganiser.C’est une forme d’auto-organisation dynamique : au fil des expériences, certaines régulations se répètent, se renforcent et finissent par constituer un motif de stabilité interne.→ Rôle : les attracteurs structurent la dynamique du champ pulsionnel. Ils orientent le flux selon des chemins préférentiels — soit en soutenant la régulation (attracteurs flexibles), soit en la contraignant (attracteurs rigides).Axiomes opératoires1.Principe de stabilisationTout champ pulsionnel tend à se structurer en zones de stabilité locales : ces zones sont les attracteurs.2.Principe de rétroactionPlus un attracteur est activé, plus il renforce sa probabilité de réactivation. Pour les attracteurs rigides, cet effet est maximal (verrouillage progressif) ; pour les attracteurs flexibles, la répétition renforce la capacité d’adaptation elle-même, non la forme fixe.3.Principe de plasticitéLa valeur d’un attracteur se mesure à sa souplesse d’adaptation.Un attracteur rigide conserve sa forme quel que soit le contexte : il assure la continuité, mais fige la circulation du flux.Un attracteur flexible se transforme avec le flux : il stabilise tout en laissant passer.4.Principe de régulation fluïenneLa fonction de la RIACP est d’assouplir les attracteurs rigides et de consolider les attracteurs flexibles, afin d’assurer la fluidité du champ pulsionnel.5.Principe d’alignement multi-échellesLes attracteurs se déploient à toutes les échelles — corporelle, émotionnelle, cognitive, sociale — et leur degré de flexibilité locale influence la stabilité globale du flux intégral.Commentaires kernésiquesUn attracteur rigide n’est pas nécessairement négatif : il maintient la cohérence du système et évite la dispersion. Mais s’il devient dominant, il bloque la capacité d’adaptation du flux et empêche toute réorganisation.Un attracteur flexible, au contraire, stabilise sans verrouiller : il constitue la structure fluïenne idéale, capable de se réajuster en fonction du contexte tout en gardant son identité énergétique.Dans le processus de Kernésis, le travail de la rotule — qu’il soit corporel, attentionnel ou symbolique — vise précisément à transformer les attracteurs rigides en attracteurs flexibles. Cette plasticité est le signe d’une régulation juste.13) Note énergétique — Régimes de flux (Infraflux, Surflux, Équiflux)
Ces trois régimes décrivent la qualité de la circulation du champ pulsionnel :
– Infraflux : tension insuffisante, flux atone ou bloqué.
– Surflux : tension excessive, flux débordant ou chaotique.
– Équiflux : tension juste, flux stable et traversant.
Ils constituent la métrique énergétique implicite de Kernésis ; chaque opérateur (RIACP, Attracteurs, Flux-Joie, Cérité) en exprime une forme particulière.14) Seuil / Gradient / BifurcationDéfinition pour les débutantsDans Kernésis, un gradient, c’est quand quelque chose monte peu à peu — une tension, une émotion, une envie.Le seuil, c’est le moment où ça ne peut plus rester pareil : il faut que ça change.La bifurcation, c’est le tournant — le flux prend une autre route, parfois douce, parfois brutale.Apprendre à sentir les gradients, c’est pouvoir agir avant le seuil ; accompagner la bifurcation, c’est transformer sans casser.Définition experteLe trio Seuil–Gradient–Bifurcation constitue la grammaire minimale des changements de régime dans le champ pulsionnel.Il décrit la manière dont un flux passe d’un état à un autre, selon la tension accumulée (gradient), le point critique d’instabilité (seuil), et le mode de réorganisation du système (bifurcation).→ Rôle : permettre la lecture dynamique des transitions — qu’elles soient corporelles, affectives, cognitives ou collectives — en identifiant où et comment le flux change de configuration.Axiomes opératoires1. Principe de tension progressiveTout flux en circulation développe des gradients — différences d’intensité, de vitesse, de charge ou de cohérence — qui génèrent un potentiel de transformation.2. Principe de seuil critiqueLorsqu’un gradient dépasse sa zone de stabilité, il atteint un seuil, c’est-à-dire un point de non-retour local où le système ne peut plus rester dans son état précédent sans se désorganiser.3.Principe de bifurcationAu-delà du seuil, le champ pulsionnel se reconfigure : le flux adopte un nouveau régime d’équilibre.Cette bifurcation peut être :•régulée, si le système dispose d’attracteurs flexibles et de rotules actives (passage fluïen) ;•chaotique, si la transition s’opère sans structure régulatrice (rupture ou effondrement).4. Principe de réversibilité partielleUne bifurcation ne revient jamais totalement à son état d’origine : même les réintégrations conservent des traces, des échos ou des modifications qualitatives du champ.5. Principe d’infractalitéLes seuils et gradients existent à toutes les échelles — du micro-affect au macro-système — et la bifurcation d’une échelle peut résonner ou se répercuter dans une autre.Commentaires kernésiquesDans Kernésis, le trio Seuil–Gradient–Bifurcation ne décrit pas seulement des phénomènes physiques ou systémiques : il traduit la logique même de la transformation vivante.Un gradient accumule la tension d’une poussée non encore intégrée ; le seuil marque la rotule critique où cette tension ne peut plus être contenue ; la bifurcation ouvre un nouvel attracteur, parfois imprévisible mais nécessaire à la continuité du flux.Une régulation fluïenne consiste à percevoir ces gradients avant qu’ils n’atteignent le seuil critique, ou à accompagner consciemment la bifurcation pour qu’elle reste traversable.Exemples simples•Corps : une tension musculaire croît (gradient), devient douleur (seuil), puis se libère ou se contracte davantage (bifurcation).•Affect : une frustration s’accumule (gradient), explose en colère (seuil), puis trouve une issue verbale ou destructrice (bifurcation).•Système collectif : inégalités croissantes (gradient), crise politique (seuil), réorganisation sociale (bifurcation).Formule canoniqueSeuil : point critique du flux.Gradient : tension progressive du champ.Bifurcation : reconfiguration qualitative du régime.Ensemble, ils forment la grammaire fluïenne du changement.15) Régulation dissipative
Définition pour les débutantsLa régulation dissipative, c’est quand tu calmes une tension non pas en la bloquant, mais en la laissant bouger jusqu’à ce qu’elle se transforme.Crier, courir, écrire, respirer, danser : tout cela peut être des formes de dissipation fluïenne, si l’énergie se libère sans se perdre.C’est l’art de laisser passer la pression sans casser le vase — de retrouver ton équilibre en faisant circuler le trop-plein.Définition experteLa régulation dissipative désigne la capacité d’un système — corporel, psychique ou collectif — à stabiliser son flux pulsionnel non pas en le bloquant, mais en dissipant activement l’excès d’intensité.Elle s’oppose à la logique de contrôle, qui cherche à contraindre ou supprimer la tension ; ici, la stabilité se maintient par décharge ajustée, circulation et redistribution du trop-plein d’énergie.→ Rôle : permettre la continuité du flux sans saturation ni effondrement, en transformant les surplus d’intensité en mouvement régulateur ou créatif.Axiomes opératoires1.Principe de suractivation du champTout système vivant accumule périodiquement des excès d’énergie pulsionnelle, cognitive ou émotionnelle. Cette suractivation est normale et nécessaire à la transformation.2.Principe de décharge ajustéeLa régulation dissipative vise à libérer l’excès sans rompre la structure : elle canalise la tension par des voies d’expression ou de mouvement adaptées (respiration, parole, geste, création, action symbolique).3.Principe d’économie fluïenneLe système ne cherche pas à éliminer la tension, mais à la convertir en flux utile : chaque dissipation produit un ajustement de plus grande cohérence (équiflux).4.Principe de rétroactionLa qualité de la régulation dissipative se mesure à la réorganisation du champ après décharge : si le flux circule mieux et s’intègre, la dissipation est réussie ; si elle laisse un vide ou un chaos, elle a échoué.5.Principe d’homologie multi-échellesCe mode de régulation opère à toutes les échelles : physiologique (sueur, respiration), psychique (rêve, parole, émotion), sociale (rituels, débats, fêtes), écologique (cycles d’énergie, échanges dissipatifs).Commentaires kernésiquesLa régulation dissipative est un pivot central de la RIACP : elle permet au champ pulsionnel de se purger sans se détruire.Elle assure la continuité du flux entre inhibition et explosion, entre infraflux et surflux, et maintient l’équiflux.Contrairement à la maîtrise ou au contrôle, elle ne vise pas la suppression du mouvement, mais la mise en forme du débordement.C’est un principe de vie stable dans le changement : l’équilibre est obtenu non par fixité, mais par circulation permanente de l’excès.Dans la pratique, la régulation dissipative s’actualise dans des rotules concrètes : respiration consciente, écriture, activité physique, méditation, dialogue, création artistique, rituels collectifs… Ces pratiques servent à transformer la tension accumulée en flux régénéré.Formule canoniqueRégulation dissipative = stabilisation du champ par circulation et conversion de l’excès d’intensité, plutôt que par son inhibition.