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tice - Page 5

  • Est-il possible d'apprendre les maths en jouant ?

    Si l'on me demande mon avis personnel, je dirai que oui: il est possible d'apprendre les maths en jouant. Le jeu, la surprise ludique fait que l'on apprend plus vite et mieux en jouant. Il ne faut cependant pas confondre l'apprentissage ludique sans autre but que celui de progresser dans un univers idéel et l'apprentissage forcé dans un système éducatif. Si l'un est synonyme de liberté et de libre-arbitre à l'addiction prêt, l'autre amène avec lui son lot d'impératifs et de figures imposées qui transforment vite l'attrait de la quête et de la découverte en parcours du combattant pour certains. Le rôle du professeur en est d'autant plus important que ces "rêgles du jeu" peuvent être difficiles à décoder et devenir parfois causes de démotivation et d'abandon pur et simple de la partie.

    J'avais fait une note sur les jeux sérieux en présentant l'exemple de Binary Game, un jeu utilisé par Cisco pour former les employés au binaire.

    Alors peut-on apprendre les mathématiques en tuant des zombies , en étudiant les sangakus, en jouant sur kidimath, en remplissant une mission intergalactique, ou tout simplement en jouant?

     

     


    C'est la question, qui de mon point de vue, est l'une des questions les plus profondes en éducation qui puisse exister, puisqu'elle engage aussi bien le psychisme individuel, le système de formation que la place de l'apprentissage, de son évaluation et de ses buts définis par la société. A la croisée des mondes, cette problématique est le sujet de MathémaTICE n° 15.

  • Cahier de textes de mathématiques en ligne ( suite et fin? )

    Mettre mon cahier de textes en ligne est je pense, ce qui m'a demandé le plus de temps et d'énergie. Tout a l'air pourtant très simple mais si l'on est un tant soit peu exigeant comme par exemple avoir la folle idée de vouloir publier une formule de maths on s'arrache vite les cheveux.

    J'avais commencé à le publier sur Euler mais l'obligation de saisir un mot de passe complexe a découragé mes élèves.

    J'ai ensuite pensé à l'idée d'utiliser le Google Agenda, c'est une idée intéressante mais les options de publication sont très limitées et il est impossible d'écrire des maths.

    L'idée de rédiger directement le cahier de texte en classe m'a parcouru pour ensuite le publier en ligne. L'idée n'est pas mauvaise  mais l'édition d'un document Word ou Open Office converti en pdf demande à ce que les élèves disposent d'un lecteur de pdf sur l'ordinateur qu'ils possèdent, ce qui n'est pas forcément le cas et en limite l'accès. La lenteur du tablet PC, la conversion manuelle du fichier en pdf et la connexion obligatoire pour actualiser sont assez fastidieuses.

    L'idée qui me parait la plus simple à mettre en oeuvre ( j'ai abandonné la rédaction du cahier de texte en classe, mais pas l'utilisation de la Tablet PC !) est celle d'associer un fichier tableur de Google Docs et d'utiliser CodeCogs pour insérer des images mathématiques ( il suffit pour cela de récupérer l'URL via le petit menu de format déroulant en bas de la page et de l'insérer dans votre document). Pour les modifications, je vous conseille d'utiliser le navigateur Google Chrome, c'est le plus adapté pour ce travail. Le fichier est sauvegardé automatiquement sans manipulation et disponible immédiatement.

    Il y a un onglet par classe et par trimestre, que l'on peut déplacer.

    Pour vous aider :

    Tutoriel pour créer un cahier de texte en ligne avec Google Docs du prof Geek

    Ecrire des maths avec un éditeur Latex en ligne

    Insérer un graphique



    Voilà le résultat : ( cliquer sur l'image pour l'agrandir )
    Autant de temps passé pour en arriver seulement là, ça m'impressionne !

     

    cahier de textes.jpg

    Je publie cette page HTML directement sur l'Univers Netvibes

    "Maths au Lycée"

     

  • Les TIC et les méthodes traditionnelles pour améliorer l'apprentissage des mathématiques

    Associer livre, stylo et papier avec des tableaux interactifs utilisant les technologies de l'information et de la communication (ICT) peuvent aider grandement à l'enseignement des mathématiques aux jeunes adolescents. Telles sont les conclusions de l'étude menée par des chercheurs dirigés par les professeurs Koeno Gravemeijer et Paul Drijvers de l'institut de Freudenthal pour l'enseignement des sciences et des mathématiques (université d'Utrecht).

    Les chercheurs ont étudié les interactions entre l'utilisation des ICT et l'enseignement et l'apprentissage. Pour cela, ils ont développé un ensemble d'Applet, petites applications informatiques interactives, accessible via internet et intégré à un support pédagogique. L'ensemble a été testé auprès de 700 collégiens et 16 enseignants. Ils ont établi que l'apprentissage est meilleur lorsque ces enseignants associent plusieurs approches didactiques et utilisent différents médias en expliquant clairement le lien entre eux. De plus, les élèves étant en binômes, cette méthode permet d'éviter l'isolement, de favoriser les échanges entre eux et de développer l'esprit critique sur leur travail.

    A titre d'exemple, avec l'Applet "AlgebraArrows", les élèves apprennent plus facilement les enchaînements des opérations, peuvent faire varier les entrées pour mieux comprendre une relation et étudier des familles de fonctions. Tout ceci contribue à une meilleure compréhension, qui se veut réaliste, de concepts mathématiques auparavant abstraits. Durant ces séances de travail, l'enseignant joue le rôle important de chef d'orchestre dans l'association judicieuse des différents supports. Les chercheurs reconnaissent que cela requiert une charge de travail non négligeable et que leur avis sur l'opportunité de cette méthode dépend lui-même de leur rapport quotidien aux ICT.

    Quoi qu'il en soit, le projet de recherche "Tool Use in an Innovative Learning Arrangement for Mathematics", financé par l'organisation néerlandaise pour la recherche scientifique, offre un cadre pour la réalisation de ressources informatiques pour l'enseignement utilisant les ICT.

    http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/58382.htm

  • Tablet PC, Dropbox et Cahier de textes en ligne

    Je viens de me marier... avec une ( ou un ) tablet PC. Je suis devenu un cyber-prof. J'ai investi dans cet engin, même si je déplore que l'état ne le fasse pas pour doter chaque enseignant d'un matériel mobile et moderne lui permettant d'exercer son métier de façon optimale. Enfin je ne me suis pas ruiné non plus dans cette alliance : 170 € sur e-bay.

    Alors maintenant je consulte mon cahier de cours et de corrections électroniques, je remplis mon cahier de texte en classe ou presque avec mon stylet, je montre un graphique animé à mes élèves d'une grandeur ne dépassant  pas le format A4. Si l'éducation nationale semble bien en peine de trouver la place des TICES, les élèves quant à eux, manifestent à peine un regard de surprise à l'ouverture de  mon cyber-cahier.

    Voilà quelques photos du mariage :

     

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    J'écris avec mon stylet pour la première fois et la reconnaissance de caractères fait son office

     

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    J'insère le texte dans un document


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    J'écris toujours avec mon stylet ces quelques caractères reconnus automatiquement


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    J'insère le texte dans mon document qui transforme immédiatement les caractères en symboles mathématiques.

     

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    Je montre une animation Geogebra, la Tablet d'une main, le stylet de l'autre pour déplacer le curseur

     

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    Et le bricolage fonctionne pas mal ( le zoom manuel s'est effectué au tableau)...



    P1000364.jpg

    Je peux même remplir mon cahier de texte avec des caractères mathématiques à partir de ma tablet PC.

     

    Comment est-il possible de mettre en ligne le fichier pdf associé?

    J'utilise  la dropbox.  Je l'ai installé sur mon PC et ma Tablet, j'enregistre le fichier du traitement de texte dans mon domaine privé et une copie PDF sans les commentaires ( ce qui me permet de faire des annotations personnelles sur le fichier original sans les partager avec les élèves) dans le dossier public en vue de son partage. Le tour est joué, je peux remplir mon cahier de texte en classe et le partager presque instantanément.

    En fait, depuis quelques années maintenant, j'essaye de résoudre quelques problèmes simplissimes, mais qui s'avèrent être d'une complexité sous-estimée lorsqu'on les place dans le cadre d'un établissement scolaire et de l'enseignement.

    Tout ça se résume de la façon suivante :

    Est-il possible de ne travailler qu'avec des documents numériques lorsque l'on est enseignant?

    Peut-on écrire (numériquement) facilement des maths n'importe quand et n'importe où dans un établissement scolaire ?

    Où dois-je placer mes documents numériques afin d'en disposer partout ( domicile + partout dans l'établissement scolaire + ailleurs ) ?

    Peut-on mettre en ligne facilement ce que l'on écrit, faire la mise à jour sans s'arracher les cheveux?

    Les élèves pourront-ils lire facilement ces documents ?

    Et certainement beaucoup d'autres questions que je ne me suis pas encore posées...

  • Vers une philosophie de la transmission

    Le pendule de Foucault

    La période actuelle que traversent l'enseignement et la transmission des savoirs pourrait correspondre à celle du début des mathématiques où  les hommes ayant trouvé mille et une règles attendent sans le savoir, un Euclide qui leur permettra de passer à la démonstration générale et d'accéder ainsi à l'universalité de son propos.

    La rationalisation et la massification des procédés d'enseignement n'est pas très ancienne ( vers le XVIème) et le modèle du collège semble avoir été le premier, et pour l'instant le seul, vecteur de transmission de savoirs de façon organisée. Or aujourd'hui Internet, nous apporte l'ombre d'une crise profonde aussi présente dans le monde éducatif que dans le monde économique pour nous montrer que le type d'enseignement que nous promulguons depuis quelques siècles n'est certainement qu'un exemple d'un édifice plus général de transmission des savoirs et des codes de comportement. Si l'éducation familiale s'est heurtée à l'impossible transmission des connaissances, il n'en est plus de même avec la présence d'un cyber-espace, où l'internaute autonome peut très bien se passer théoriquement des murs de la classe pour construire son savoir. La cellule familiale pourrait tout autant s'approprier ces savoirs et devenir une source possible à grande échelle de leur transmission tout aussi efficace qu'un système productiviste cadencé à vitesse unique. L'état conserverait le droit d'édition des programmes officiels associés aux différents concours et diplômes qu'il distribue. Alors que reste-t-il de l'édifice répondant à la demande utopique de transmission de savoirs et de codes?  Une ruine? Le modèle du collège, qui était initialement prévu pour transmettre les valeurs religieuses et celles de la noblesse, et s'est adapté coûte que coûte, à la massification depuis le début de sa création,  semble à bout de souffle tant ses objectifs initiaux paraissent lointains et beaucoup moins lisibles aujourd'hui. A l'heure, des technologies numériques qui peinent à  trouver leur place dans ce monde qui n'était pas prévu pour elles, toute tentative de modification du système  semble être impossible ou ne répondre qu'à la seule demande implicite de massification. Mais si les critiques peuvent être nombreuses, les solutions de remplacement ne se bousculent pas. Elles me semblent en fait associées à une nécessaire "Philosophie de la transmisssion" qui  elle aussi  peine à émerger du néant.

    Alors que justement,  je recherchais sur la toile des éléments de réflexion sur les paradoxes de la transmission et sur l'existence d'une philosophie sur ce sujet, je suis tombé sur les écrits de Jean Agnès publiés dans la revue Le Portique. Je vous engage à les lire car ils pointent sur ce qui reste d'habitude caché, tu, par les partisans de telle ou telle chapelle et permettent une mise en lumière des paradoxes liés à la difficile, presque impossible, transmission.

    L’intransmissibilité est-elle une question philosophique ?

    L’internaute et le pédagogue

    L’espace de la pédagogie au temps d'Internet

    Les autres textes de Jean Agnès

     

    Les canards