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Vulgarisation - Page 17

  • Why blog ? Ou plutôt Why blog de maths ?

    Live Blogging at Woolfcamp

    Bruno de "Blogs à maths" m'a demandé de continuer une chaîne. Je tiens d'une part à le remercier de cet honneur ( heureusement que je lis régulièrement son blog...) et d'autre part à lui faire part de ma faible compétence en matière de chaines, qui se limite en gros à celles de Markov, de vélos et de télé.

    En fait la chaîne consiste à faire suivre un questionnaire à d'autres bloggueurs et d'y répondre. Pour la deuxième partie c'est bon mais pour la première c'est plus difficile car Bruno a presque épuisé en 6 adresses la totalité de la blogosphère mathématique francophone et Guy, qui a répondu avant moi, a quasiment fini le travail avec 3 autres adresses. Il me reste à taper à la porte de Gilles Jobin au Québec qui doit au moins passer une fois par an sur mon blog afin de poursuivre cette difficile tâche...

    Alors à la question Why blog ? et en particulier Why blog de maths ? en tant que scientifique ( et prof, car c'est difficilement dissociable en ce qui me concerne) je suis tenté de répondre cela :

    Parce qu'Internet c'est ma télé et que le blog c'est mon magnétoscope.
    Parce qu'à mon avis, dans un futur très proche, ce que l'on appellera "document" ressemblera plus à une note de blog qu'à une photocopie.
    Parce que je suis curieux.
    Parce que j'aime ça.
    Parce qu'ici, il y a tout plein de personnes qui disent des choses passionnantes et qui m'intéressent.
    Parce que je n'ai jamais augmenté aussi vite mes connaissances et mes compétences, qu'en alimentant ce blog.
    Parce que le blog de maths est une espèce en voie de disparition avant de s'être développée.
    Parce que si je n'en avais pas créé un, ça en ferait un de moins sur la blogosphère et compte tenu de ce que je viens de dire précédemment, ça pourrait resembler à une catastrophe nationale.
    Parce que la pratique numérique me semble être une compétence aujourd'hui incontournable dans mon métier et dans ma vie personnelle.
    Parce que ne pas savoir ce qu'est un flux RSS ni comment l'agréger me paraît aujourd'hui difficilement acceptable dans un métier lié à la connaissance.
    Parce que la veille informative devient au moins aussi importante, sinon plus, que l'agrégation de connaissances.
    Parce qu'on ne peut pas parler de choses que l'on ne connaît pas ( moi en tous cas ).
    Parce que l'utilisation  de l'hypertexte demande une pratique intensive qui relève plus de l'art que de la simple technique.
    Parce que je veux parler des mathématiques comme je le souhaite et non comme on me l'impose.
    Parce que l'on ne peut pas réduire les mathématiques à leur composante scolaire.
    Pour montrer les mathématiques. Rendre visible ce qui est invisible.
    Parce qu'il faut occuper un espace qui serait désespéremment vacant si quelques bénévoles passionés ne s'attelaient pas à la tâche.
    Pour pointer sur les insuffisances en France en matière de communication et de vulgarisation scientifique.
    Pour montrer l'exemple et un exemple possible.
    Pour découvrir de nouvelles voies de connaissances, de nouvelles formes de présentation et d'expression.
    Pour dire qu'il n'est pas possible que Nathalie de Koh-Lanta soit prof de maths et qu'elle utilise la formule "2 pi r au carré" pour calculer l'aire d'un disque.
    Parce que c'est possible.
    Pour montrer à des personnes qui ne connaissent des mathématiques que leur face scolaire obscure, qu'il en existe une autre qui peut leur paraître plus lumineuse.
    Pour montrer que l'on peut parler des mathématiques sans forcément en écrire beaucoup.
    Pour enrichir ma pratique professionnelle.
    Pour dire qu'un diplômé en Mécanique fait bénévolement un travail que de nombreux matheux, mieux payés que moi, pourraient et devraient faire.
    Pour montrer qu'un blog n'est ni plus ni moins que la production d'un flux informationnel qui occupe un espace numérique pendant un temps donné, mais que c'est une forme récente et durable de communication.
    Pour attendre en ligne le réveil de certaines institutions, qui s'apercevront peut-être avant 2012 (il faut bien choisir une date!) qu'il y a quelques carences en matière de vulgarisation mathématique.
    Pour parler de la science vivante de façon vivante, de l'art, de la philosophie et d'autres sujets peu médiatiques.
    Pour tenter d'effacer les lieux communs circulant au sujet des mathématiques.
    Pour informer et partager.
    Pour laisser une trace.
    Pour avoir une présence en ligne.
    Pour avoir une vision actualisée et globale.
    Pour me faire plaisir et en donner.
    Pour m'occuper.
    Pour concentrer les disputes familiales sur un seul sujet : le blog ... ( ça, c'est pas vrai pour moi mais je suis sûr que ça l'est pour d'autres ! )
    Pour comprendre un peu mieux les maths et ceux qui les font.
    Pour pouvoir placer quelques uns de mes jeux de mots à deux balles, que sinon,  seuls mes  élèves auraient la chance de connaître.
    Pour être réactif.
    Pour répondre à une telle question.
    Pour dire  que si la récursivité menace les blogs, c'est aussi un fabuleux sujet mathématique.
    Pour comprendre les mécanismes possibles d'insertion du monde numérique dans l'enseignement, et réciproquement.
    Pour plein d'autres raisons que j'ai oubliées.
    Parce qu'on ne peut pas parler de l'avenir, de l'état des connaissances sans utiliser la forme avec laquelle elles commencent à se répandre.
    Parce que le Bulletin Officiel vient de cesser son édition papier pour une diffusion exclusivement en ligne et que c'est symptomatique d'une évolution sensible des formes de production des documents, même officiels.

    Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.
    A bientôt ici.

  • Recherche et vulgarisation: c'est possible !

    Pablo Jensen est le spécialiste de la vulgarisation scientifique. En 2007, il faisait le constat suivant :

    Les chercheurs se répartiraient actuellement dans les actions de vulgarisation en trois catégories :
    2/3 ne font presque rien
    30% mènent des actions de temps en temps.
    3% se démènent vraiment.

    Pablo Jensen vient cependant, dans une étude statistique de grande ampleur ( 11 000 rapports d'activité de chercheurs ) de lever le voile sur deux a-priori :

    L'étude montre que les scientifiques ouverts sur la société publient plus d'articles et que ceux-ci ont plus d'impact en termes de citations ce qui infirme l'idée que plus un chercheur vulgarise moins il est actif.

    Les chercheurs qui pratiquent la vulgarisation sont promus au grade de directeur de recherche au même âge que les autres.

    L'article du CNRS : ICI

  • Le mandala de la vulgarisation scientifique

     

    mandala caro.jpg

     

    Un mandala pour expliquer la vulgarisation scientifique: c'est l'idée qu'a eu, il y a 15 ans, Paul Caro,  Membre Correspondant de l’Académie des Sciences et Membre de l’Académie des Technologies. Ce Mandala fut publié en poster dans l'un de ses livres " La Roue des Sciences. On le retrouve sur son site dans un document word en plusieurs parties , laissant une marque visible de recollage ( on y voit les démons en grand ).

    La science est créée au centre et diffuse vers l’extérieur à travers quelques barrières (cercles) et atteint l’extérieur (la société) dans quatre directions différentes symbolisées par les quatre portes. Quelques démons surveillent, gardent et exploitent  le contenu de la production scientifique aidés de quelques dragons …

    Au travers de ce mandala-dédale, le savoir tente de parcourir des routes, celle de l'enseignement, de l'industrie, du spectacle ou de l'imaginaire. Mais les démons veillent de près : au nombre de quatre, ils attendent avides. Il y a le démon de l'abstraction, le démon du parisianisme, celui des correspondances et le démon militaire.

    Le centre dynamique et mouvant, presque inaccessible, n'est atteint qu'après s'être affranchi des démons qui surveillent les portes du savoir et les murailles qui rendent difficile son approche.

     

    La dimension poétique et pédagogique du mandala ne se laisse guère enfermer dans le discours mais on peut y voir un bon récapitulatif de la façon d'approcher la compréhension de la science des hommes.

     

    Voilà un bien beau support de méditation !

     

    PDF du mandala :mandala caro.pdf

  • Dimensions : Génial DVD mathématique

    image_mini.jpgLe DVD est composé de 9 chapitres, comme pour faire un clin d'oeil au classique mathématique de la chine Ancienne du même nom, qui nous font découvrir les dimensions de 2 à 4, bien inconnues jusque là. Si les textes apportent la précision exigée par le spécialiste, le néophyte se laissera bercer par la beauté des images.

    Trois talents se sont réunis pour finaliser ce travail qui a demandé autant d'imagination que de calculs et obtenir d'aussi belles séquences animées. Jos Leys qui n'en est pas vraiment à ses débuts dans le domaine mathématico-graphique s'est attelé à la partie " Graphiques et animations " , Etienne Ghys , mathématicien à l'ENS Lyon, au " Scénario et Mathématiques " et Aurélien Alvarez, aussi de l'ENS Lyon, à la " Réalisation et Post-Production.
    Des méridiens en passant par l'hypercube et Flatland du pasteur Abbott, le DVD nous transporte avec les nombres complexes et la projection stéréoscopique sur des terres jusque là connues des seuls spécialistes. Entre documentaire et animation destinée à la vulgarisation des mathématiques Dimensions est tout simplement un émerveillement mathématique et artistique à consommer sans modération qui sollicite autant notre intellect que notre imagination, un mot d'ailleurs souvent répété au cours des commentaires.

    Les chapitres sont en téléchargement libre mais personnellement je préfère de loin la version DVD avec son petit livret explicatif , permettant une lecture confortable pour le prix modique de 10 € et livraison super rapide assurée.


    Voilà un avant goût, sans les commentaires explicatifs:

     

  • Pourquoi les blogs de science ?

    J'ai tenté dans une précédente note de trouver quelques arguments à la question : Pourquoi si peu de blogs de maths ?

    Trois blogueurs du Café des Sciences tentent aujourd'hui d'apporter un éclairage sur les raisons d'existence et de réalisation d'un blog sur les sciences.

    Je laisse ci-après le début de l'article et vous invite à poursuivre sa lecture ICI

    Au XIXe siècle, la vulgarisation scientifique était partout et la science un sujet de discussion incontournable. Aujourd’hui, la presse quotidienne mêle dans une même rubrique science, technologie et environnement, réduisant les thématiques scientifiques pures à une peau de chagrin mais montrant que le progrès ne se dissocie plus des préoccupations environnementales et des technologies qui rythment notre vie quotidienne. C’est cette réalité qui pousse des scientifiques de formation ou de profession à vouloir bloguer pour partager leur vision de la science.

    En effet, la science qu’ils vivent au quotidien ou qu’ils regardent évoluer en observateurs attentifs n’a rien à voir avec le mythe de la science froide et austère. Elle est chaude, humaine, fragile et précieuse à la fois. Le blog est donc une fenêtre sur la science, permettant de court-circuiter les barrières entre public et recherche, et surtout d’entamer un échange.

    Pour compléter :

    Table ronde : bloguer les sciences

    Pour un classement des blogs "Sciences", voir celui de Wikio ICI