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Vulgarisation - Page 18

  • Pourquoi si peu de blogs de maths ?

    C'est la question que pose Gaspard... un blog de maths que je viens de découvrir.

    Je vais tenter quelques réponses jetées en vrac ici:

    Ça prend beaucoup de temps
    . Lire les notes des autres blogs, alimenter le sien par des notes plus ou moins longues, c'est autant de temps utilisé à ces tâches qui peuvent parfois occuper plusieurs heures par jour. Je m'entends d'ailleurs dire à la maison non plus que je suis sur l'ordinateur mais que je suis sur mon blog ! Pendant ce temps là le repas, les courses et le jardinage attendent... patiemment !

     

    Il faut s'y mettre... à l'informatique, au web 2.0, il faut essayer, passer du temps à comprendre cet univers : del.icio.us, les blogs, les réseaux sociaux, le langage html, les flux rss. Il n'y a pas de manuel, tout se fait sur le tas, au fur et à mesure. Comprendre comment ça marche n'est pas si simple, il faut regarder les autres pendant des heures, s'essayer, abandonner, tester, reprendre. Il faut donc s'engager dans une démarche de longue haleine qui peut décourager.


    Il n'y a aucune reconnaissance institutionnelle, ce qui n'engage personne à sortir des sentiers battus. Aucun enseignant ( car se sont quasiment les seuls à pouvoir faire un blog exclusivement sur ce sujet ), alors que les discours officiels demandent de changer l'image des maths, n'est valorisé ni reconnu à réaliser un tel travail ramené au statut d'épiphénomène, au bricolage qui n'engage que la personne qui en est le créateur dans la manière d'occuper ses loisirs... L'enseignant du second degré ou l'universitaire qui se lancerait dans l'aventure serait plutôt vu comme un amusant marginal tant que ses propos sont inoffensifs et comme un dangereux polémiste si ce n'est pas le cas, pouvant être soumis à remontrance, et même être sanctionné!

     

    A quoi ça sert un blog ? Telle est la question à laquelle on est forcément confronté lors de la lecture ou de la création d'un tel objet numérique. Le blog permet de traiter le flux informatif, or les mathématiques, dans la façon dont on les enseigne depuis des années répondent plus au statut de stock qu'il faut ingurgiter, qu'à l'idée de flux sur lequel on peut parler, avoir un avis, émettre des idées. L'idée d'actualité, forcément associée à l'idée de blog et de flux, émerge en ce qui concerne les mathématiques en France. Il est possible de faire un blog plutôt site, détaché du flux des nouvelles fraîches mais dans ce cas il devra apporter une vison nouvelle, une présentation originale, des éléments nouveaux, sans quoi il verra son lectorat se détacher de lui.

    Quel intérêt pour les élèves? La question estc entral lorsqu'un enseignant se lance dans l'aventure, à moins qu'il ne choisisse une autre orientation plus personnelle auquel cas on ne peut pas tellement parler de blog de maths. Le débat est ouvert et la réponse ne me semble pas si évidente.

    L'idée d'actualisation des connaissances n'est pas naturelle en mathématiques et si elle me parait évident par une formation plutôt orientée vers les sciences de l'ingénieur et la veille technologique, je ne suis pas persuadé qu'elle le soit pour un étudiant qui sort de l'université pour rentrer à l'école, aussi diplomé soit-il ! Il n'est donc pas étonnant que la plupart des matheux regardent un blog avec un étonnement non dissimulé, une incompréhension à peine voilée, en se demandant à quoi ça peut servir !

    Faire un blog sur les maths s'est aussi avoir une certaine croyance que l'on peut changer les choses, que l'on peut changer l'image d'un domaine, que l'on peut-être utile, que le temps que l'on passe, s'il s'agit d'un enrichissement personnel est aussi utile pour les autres auquel cas, nombre de notes ne seraient pas écrites.

    La création d'une identité numérique n'est pas encore implantée. Or je suis persuadé que d'ici quelques années elle sera au centre de toutes les considérations, qu'elle fera partie intégrante du CV. A savoir si le monde de l'enseignement restera aveugle à ce changement qui s'amorce à l'extérieur.

    Faire un blog c'est avoir un lectorat et cette idée n'est pas si naturelle que cela, c'est d'ailleurs ce point qui m'a le plus troublé. Quoi dire? Comment le dire ? Faire des maths et parler autour des maths ne demandent pas les mêmes compétences. La première n'implique pas la seconde qui est pourtant à la base de la création d'un blog de maths.

    Il faut se lancer dans l'inconnu, prendre des risques, être soumis à la critique, admettre que l'on est faillible, que l'on peut se tromper, que l'on peut être en difficulté à trouver un chemin, que l'on doit changer de trajectoire, que l'on doit essayer sans savoir, etc,... autant de compétences qui sont plutôt vues comme des défauts en maths !

    Il ne faut pas avoir peur du jugement, de ses pairs, de personnes qui ont plus de connaissances que soi. Il faut accepter l'idée que des personnes plus érudites, plus cultivées, plus intelligentes, vont lire ces modestes lignes. Il faut aussi accepter l'idée qu'un lecteur n'est absolument pas obligé de revenir. Impossible de contraindre une personne à revenir. Seul le talent de l'auteur, la pertinence de ses articles fidélisent le lectorat, sachant que les lecteurs potentiels n'ont souvent guère de temps à consacrer à cette activité.

    Les universitaires n'ont jamais été très amis avec la vulgarisation, pour la transmission exotérique des connaissances. L'idée est plutôt: on sait, on crée des diplômes, on donne les diplômes à ceux qui savent. Une sorte de transmission en vase clos qui atteint maintenant ses limites par le manque de personnes disposées à rentrer dans ce système ( du moins en sciences ). Le blog n'a pas encore de place dans ce monde universitaire pour qui le seul intérêt d'Internet est la facilité d'accès à des contenus et non un moyen de modifier leur présentation, pratique supposée inutile et même nuisible à leur utilisation. Si c'est vrai pour le professionnel, il n'en est pas de même pour le grand public qui sera demain le client de ces mêmes institutions... C'est à l'université que sont formés les enseignants, celle-ci élisant ceux qu'elle juge les meilleurs dans ce travail en leur attribuant l'agrégation où seul le contenu est important. Quel serait donc l'intérêt de transmettre autre chose que des contenus ? Rien au regard de la performation diplômante du système universitaire qui produit les membres de l'institution et leurs élites. Si le discours autour de l'interdisciplinarité et de divers procédés pédagogiques enrobant la connaissance est ( a été ?) dispensé , rien n'a été modifié dans les modes de sélection des enseignants. Ces discours se trouvent confrontés à l'immobilisme du système qui les contredit et annulent de facto! Le blog, avatar de la vulgarisation et du discours vain autour d'un sujet bien trop sérieux pour être abordé par l'opinion commune, se trouve donc balayé d'un revers de main et chassé des choses sérieuses et utiles du monde des connaissances dont les universités sont les gardiennes. Et pourtant, si je prends l'exemple de ce blog, je ne compte pas les documents pdf que j'ai extraits des sites universitaires pour les exposer ici. Y aurait-il un décalage entre l'image véhiculée et la réalité souhaitée qui ne peut être dite, être mise dans le discours dirigé vers l'extérieur? L'analyse fine et les moyens à mettre en oeuvre pour modifier les choses ne sont pas à ma portée ...

    Un blog pour parler de quoi? De soi? Bof. Des autres? Bof. Du monde? Mouais. Des maths? D'autres l'ont tellement bien fait et le font si bien au travers de brillants livres? Qui suis-je pour me permettre de parler? Ai-je les compétences? Il faut trouver quoi dire, de quoi parler et ce n'est pas une mince affaire, encore une question de temps.

    Alors un blog pour quoi faire?
    Pour reprendre une image qui m'a marqué, je dirai pour apprendre à nager! Surfer à la surface de choses ou plonger dans les profondeurs des connaissances. L'un n'exclue pas l'autre et le blog me semble être le point de convergence des deux. Pour surfer sur la toile et nager dans l'océan des connaissances, il faut un surf et le surf numérique s'appelle le blog, sans lui on reste spectateur. Aller vite, à la surface et plonger en profondeur, voilà l'exercice quotidien que nous demande cet objet nouveau qu'est le blog. Ici, rien de statique, on ne sais jamais de quoi demain sera fait, il y a quelques instants je ne savais même pas que j'allais écrire cette note et il y a deux heurs je ne savais pas non plus que j'allais écouter un cours du Collège de France sur les fondements cognitifs de l'arithmétique élémentaire. Alors je confirme, ce blog m'apprend à nager car sans lui je n'aurai pas mené ces deux actions dans un temps aussi restreint ( et avec des paquets de copies qui attendent encore désespérément d'être corrigées ! ).  Je dirai que le blog apporte non seulement un renouveau des connaissances en les mettant en mouvement mais aussi un vent de libertés dont il serait dommage de se priver.

    Compte tenu de ces quelques points jetés en vrac, peut-on s'étonner du faible nombre de blogs de maths ?
    J'ai du oublier mille points mais je sais que vous êtes là pour rattraper mes déficiences !

    Je vais vous avouer un secret : moi je fais un blog pour être cité dans les futures études sociologiques qui seront publiées dans 50 ans lorsqu'un étudiant aura choisi comme objet de thèse " Les blogs de maths francophones " et que son travail sera d'éplucher toutes les notes de ce blog. Alors je lui fais un petit coucou ici !!!


  • Les statistiques des blogs de maths

    Ce que j'appelerai ici "blog de maths" est un blog dont le sujet principal est explicitement tourné vers les mathématiques, en vue de leur vulgarisation et dont les thématiques mathématiques sont en grande majorité accessibles par un élève de lycée même si parfois certaines notions peuvent être d'un niveau un peu plus élevé.

    Les blogs de maths ne sont pas très nombreux.... et pourtant ils drainent un nombre non négligeable de visiteurs depuis août 2004, date de l'ouverture du premier blog que l'on peut qualifier de blog de maths francophone par Gilles Jobin : Jobineries. Dès le moi de septembre des notes concernant les maths apparaissent et s'il n'est pas exclusivement consacré aux maths, il est très orienté vers cette discipline et son enseignement. En Juillet 2005,  Didier Müller créé Le blog-notes mathématique du Coyote . J'ai créé Inclassables Mathématiques en février 2006 puis ce fut au tour d'Alexandre Moatti de créer Blog Sciences en Mai, et de Guy Marion qui se lança dans l'aventure avec Le blog d'ABC maths en septembre. "Choux Romanesco, vache qui rit et intégrales curvilignes" apparaissait en novembre de la même année. L'année 2007 donna naissance à Brouillon de poulet, Blog  à maths et Drôle de maths.

    Cette liste n'est pas exhaustive mais elle est assez représentative de ce qui ce fait dans la blogosphère francophone en matière de vulgarisation mathématique. Si vous n'avez pas encore parcouru ces blogs vous pourrez constater leur diversité et leur qualité. Et si l'aventure vous tente, n'hésitez pas, il y a vraiment de la place...

    Les chiffres sont les suivants:

    Depuis la création de ces blogs :

    environ 506 000 visiteurs uniques les ont consulté 
    et ont lu  1 900 000 de leurs pages.

  • Ondelettes et ADN

     

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    L'université Libre de Liège propose "reflexions" un site dédié à la vulgarisation. Voilà la présentation qu'en fait le Recteur :

    Les deux missions principales des universités, leurs raisons d'être, sont la recherche et l'enseignement, le second trouvant toute sa qualité dans la première. Les enseignants, dans une université, sont avant tout des chercheurs qui enseignent.

    Reflexions symbolise parfaitement ces deux objectifs: partager avec chacun le fruit de la recherche à l'ULg.

    La recherche au sein de l'ULg génère de très nombreuses découvertes, elle contribue de manière significative à l'avancement des connaissances dans le monde mais, trop souvent, ces contributions à l'Humanité restent seulement connues des spécialistes: le grand public, ainsi que les membres de l'Université qui travaillent dans d'autres domaines, ignorent généralement l'excellence et l'originalité des découvertes liégeoises.

    Reflexions assure désormais ce rôle. Les travaux des chercheurs de l'ULg y sont exposés, expliqués, remis en perspective par rapport à l'état du savoir dans le monde en la matière et leur contribution originale à l'évolution des connaissances ou leur compréhension seront clairement mis en évidence.

    Reflexions est une vitrine de l'ULg, de sa science et de la qualité de sa transmission. C'est un hommage au travail et à l'inventivité des chercheurs liégeois.

     

    Quelques articles concernent les mathématiques, l'un d'entre eux s'intitule "Raz de marée sur l'ADN":

    Outil mathématique performant, les ondelettes ont déjà révolutionné le monde de la transmission des images en permettant le programme JPEG 2000. Samuel Nicolay a, quant à lui, choisi d’appliquer les ondelettes au domaine de la biologie. Avec des résultats très prometteurs. C'est ICI

    On  trouvera aussi sur ce site, d'autres articles de vulgarisation, sur les sciences comme par exemple la physique du tas de sable, mais aussi par exemple sur la présomption d'innocence, Stendhal, la géographie de l'énergie. Bonne lecture.

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  • Annulation du premier Salon de la Vulgarisation

    Je vous avais parlé de la création prochaine du premier Salon de la Vulgarisation " Science pour tous " qui devait se tenir du 30 Novembre au 2 décembre 2007: ICI

    Je viens d'apprendre son annulation, ce qui est confirmé sur le site : ICI

    Quel dommage, espérons qu'il y aura une deuxième première édition !

  • Le magazine " Tangente " fête ses 20 ans

    10913beddca629aa83a11093a22423b3.jpgTangente le magazine de la culture mathématique a déjà 20 ans !

    2007 marque une date exceptionnelle dans l’histoire de Tangente. Qui aurait imaginé en 1987, quand une bande de passionés des maths s’est unie pour créer un magazine, que l’aventure continuerait encore 20 ans plus tard ?

    Tangente s’est fixé un objectif qui ne peut que séduire les lecteurs amateurs de science : porter sur le monde qui nous entoure un regard scientifique et plus spécifiquement mathématique ; une approche qui ajoute une dimension supplémentaire dans la façon de considérer notre environnement.




    A l’occasion de la Fête de la Science

    Tangente vous invite à son 20e anniversaire
    12-14 Octobre 2007
    Place du Panthéon à Paris (Mairie du 5e arrondissement)
    Ateliers, conférences, expositions, spectacles
    Sous le haut patronage de M. Xavier Darcos
    Ministre de l’Education Nationale et de
    Madame Valérie Pecresse
    Ministre de l’Enseignement Supérrieur de la Recherche

     

    Le programme de ces journées :

    Vendredi 12 octobre 2007 :
    10h30 : construction d’un polyèdre géant (François Gaudel, Hall de la Mairie)
    13h : mini conférence Cryptographie(Hervé Lehning)
    14h : Représenter l’espace avec un logiciel 3D(Jean François Rotgé)
    15h : Vous reprendrez bien un peu de mathématiques ?(Alexandre Moatti)
    16h : Maths jeux et arts(Marie José Pestel)
    17h : conférence de presse - Tangente, le jeu et la culture dans l’approche des mathématiques (Gilles Cohen)

    Samedi 13 octobre 2007 :
    10h30 : construction d’un polyèdre géant (François Gaudel, Hall de la Mairie)
    11h00 : tournoi de puzzles de bridge, avec le magazine Jouer Bridge
    11h : film mathématique (François Tisseyre)
    13h : mini conférence L’infini, entre logique et paradoxe(Hervé Lehning)
    14h : Un minimum de mathématiques (Jean Brette)
    14h : tournoi de combi logique (Bernard Novelli)
    15h : lecture Oulipienne (Marcel Benabou / Olivier Salon)
    16h : Magie, mathématiques et rythmes (Mimosa)
    17h30 : Théâtre : One zéro show(Denis Guedj)


    Dimanche 14 octobre 2007 :
    10h30 : construction d’un polyèdre géant (François Gaudel, Hall de la Mairie)
    11h : tournoi de Sudoku (Bernard Novelli)
    14h30 : Mathématiques et finances- (Nicole El Karoui ou Raphael Douady)
    16h00 : Jeux mathématiques hebdomadaires du Monde(Elisabeth Busser)
    17h : cérémonie de clôture


    Le programme complet des 20 ans de Tangente : Programme20ansTangente.pdf


    Une autre façon de voir les mathématiques

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    “ Les mathématiques ne sont pas un domaine réservé aux initiés. Elles interviennent dans tous les domaines de la vie : dans notre quotidien face à notre banquier, mais aussi dans tous les objets technologiques devenus anodins comme les puces de nos cartes bancaires ou le GPS de nos voitures. Elles permettent de comprendre en profondeur les sciences mais aussi l’économie ou même la politique. Elles sont derrière la plupart des jeux et entretiennent même des relations étroites avec les arts comme l’architecture, la musique, et même la littérature, la peinture ou la sculpture.

    D’ailleurs, faire des mathématiques pour qui les connaît bien est un jeu, et tous les mathématiciens vous diront qu’une étrange beauté émane de certaines démonstrations ”.

    Gilles Cohen, Directeur de la Publication de Tangente


    Bourse, sondages, climat, météo, médecine, téléphones portables, classements sportifs,… Autant d’activités, d’actualités, de notions qui nous sont familières et qui font appel aux mathématiques !
    Les mathématiques sont omniprésentes dans notre vie quotidienne et même sur le petit écran.
    Avec un succès qui ne se dément pas, elles sont au coeur du succès de la série TV Numb3rs qui, après les Etats Unis et
    ses 11 millions de spectateurs, a conquis la France depuis plusieurs mois.
    Utiliser les mathématiques pour résoudre des enquêtes criminelles, un pari audacieux qui fonctionne à merveille et qui séduit car le spectateur voit la finalité des raisonnements mis en place !

    Les maths, finalement, c’est peut-être un peu compliqué mais ce n’est pas aussi rébarbatif si elles sont présentées autrement que sur un tableau noir.
    Tout est une question d’enseignement et d’appréhension de cette discipline, beaucoup plus riche qu’il n’y paraît au premier abord, et qui est indispensable dans le monde du 21e siècle où la technologie est omniprésente.

    D’ailleurs, ne peut-on pas aussi considérer les mathématiques comme un sport des neurones où le fait de résoudre une énigme ou un défi est un dépassement de soi ? Sans aucun doute !

    C’est le pari de l’équipe de Tangente, créer des passerelles entre les mathématiques et les autres sciences, faire le point sur les savoirs, promouvoir les mathématiques par le jeu… grâce au magazine mais aussi à plusieurs collections d’ouvrages de vulgarisation, d’ouvrages dédiés aux jeux mathématiques dès la maternelle et de manuels scolaires.

    Comment réconcilier votre enfant avec les maths ?

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    Il ne veut pas entendre parler des nombres, des équations ou de la géométrie ? Rassurez-vous, ce n’est pas un cas désespéré. Il existe de nouvelles portes d’entrées pour aborder le monde mathématique sans stress et sans a priori. Les compétences demandées en mathématiques se définissent à peu de choses près comme en français. Les chemins ne sont pas différents pour accéder aux compétences fondamentales, ils s’entrecroisent, se complètent et s’enrichissent.

    Dans cette situation d’apprentissage, il est important de proposer des activités aux sources multiples : historiques, artistiques, ludiques et en rapport avec la vie quotidienne de nos enfants. Elles doivent permettre aux jeunes de devenir acteurs de leurs apprentissages.

    Apprentissage associé à l’histoire des mathématiques

    L’activité mathématique est sans doute l’une des plus vieilles activités humaines. On peut penser que les premiers signes d’écriture sont mathématiques : calculer pour les échanges, mesurer son champ, construire, se déplacer sur l’eau ou sur terre. L’histoire des mathématiques et leur évolution permet de les rendre vivantes aux yeux des enfants, de leur donner des points de repères dans le temps et leur permet de mieux appréhender les concepts abstraits de cette discipline.

    Apprentissage associé à l’art

    L’étude des oeuvres de certains peintres tels que Vasarely, Mondrian ou Kadinsky peut être un point de départ pour étudier la géométrie, tout comme certaines activités manuelles telles que l’origami, qui met en évidence des propriétés géométriques: axe de symétrie, parallélisme, perpendiculaire…
    L’art permet aux mathématiques de montrer leur beauté.

    Le jeu, une nouvelle approche du monde mathématique !

    Le jeu mathématique offre des possibilités originales et efficaces pour l’enseignement :
    - il développe l’esprit de recherche,
    - il offre à l’enfant les moyens d’organiser sa pensée
    - il permet une approche de notions nouvelles par la manipulation avec les puzzles par exemple,
    - il permet le raisonnement par essai-erreur. En jouant, l’enfant a le droit de se tromper et c’est à partir de ses erreurs qu’il va améliorer sa tactique de jeu. Dans le jeu, l’erreur a un rôle formateur qui n’est pas possible en classe où on ne lui laisse malheureusement pas le temps de se tromper de raisonnement.

    Le jeu utilise souvent le raisonnement déductif, la logique : sudoku, master minds, Magix 34 et tous les jeux de grilles à solution unique. Un jeu comme le sudoku peut être utilisé dès la maternelle afin de développer les capacités de logique et de réflexion des tous petits. Par le jeu, on aide l’enfant à surmonter les situations de blocage et on lui permet de réussir. Le jeu a un rôle social particulièrement important : respect des règles, respect de l’autre, encouragement à ne pas tricher…

    Les maths dans la vie quotidienne

    Pour les plus grands, les statistiques, les articles scientifiques, l’observation critique de graphiques dans les journaux permet de créer des passerelles et de montrer les applications pratiques des mathématiques dans la vie de tous les jours. Pour les plus petits, la simple question “ à quoi ça sert ? ” développe leur esprit critique et de réflexion.