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Vulgarisation - Page 16

  • Vulgarisation mathématique : ça bouge bien...

    J'avais parlé ici, il n'y a pas longtemps, du site Image des mathématiques, développé par le CNRS. Il est alimenté par des chercheurs qui ont le souci de vulgariser les mathématiques auprès d'un large public. Le sous-titre est "La recherche mathématique en mots et en images".

    Les articles sont classés suivant le niveau du public cible, ce qui me semble être un grand pas en avant ,de considérer que la vulgarisation se veut par essence graduelle, et que tout le monde ne peut pas tout lire, ce qui à mon avis, a été l'un des écueils sur lesquels a buté l'impossible récente diffusion des sciences dures, autrement que par le coté "sensationnel" de telle ou telle avancée. Les niveaux mathématiques des articles sont répertoriés suivant les couleurs des pistes de ski ( vert, bleu, rouge et noir ).

    Le site est vraiment agréable à parcourir. Il est suffisamment simple pour ne pas s'y perdre et les portraits des mathématiciens vulgarisateurs donnent beaucoup de vie à l'ensemble.

    sauvageot.jpgJ'ai été tout particulièrement sensible aux billets de la rubrique "Café des Maths" rédigés par François Sauvageot, plus que souriant, origamis à la main. L'image des mathématiques douloureuses et laborieuses, sélectives et noires doit impérativement être cassée et ces chercheurs sont les seuls à pouvoir en donner l'impulsion et l'énergie. Beaucoup de retard a été accumulé en la matière pour réconcilier un public traumatisé, avec une recherche vivante et foisonnante. Je reste convaincu que la vulgarisation mathématique dont l'un des axes doit être entièrement dirigé vers les enseignants ( et les politiques) ne peut que dynamiser cette discipline qui peine à trouver sa place dans l'enseignement actuel.

    Comme toute question mérite d'être posée, les plus grands scientifiques doivent être convaincus que toute réponse, même à une question simple, mérite d'être donnée. Les niveaux de réponses doivent être gradués suivant le public visé. L'exemple de l'objet du mois est à ce titre, très intéressant puisqu'il présente un cadran solaire digital, qui donne l'heure correcte après qu'il ait été orienté correctement. De l'enfant de 7 ans au chercheur de haut niveau, les interrogations peuvent être nombreuses et évidemment pas de la même nature!

    J'ai donc été heureux de voir apparaître, dans ce café, des titres d'articles qui me "parlent", et ci c'est le cas pour moi, ça doit aussi "causer" à d'autres! :

    Règle de Trois
    Espérance de vie
    Vulgarisation
    Sudoku
    Classement
    Partage

    On retrouve sur ce site quelques grands noms  comme Etienne Ghys, Jean-Pierre Kahane et d'autres mathématiciens dont le nom ne m'est pas encore connu mais que je l'espère se piqueront au jeu de la diffusion de leurs difficiles et théoriques travaux vers un large public.

     

    bibnum.jpgJe voulais aussi en passant, signaler l'alimentation continue du site http://www.bibnum.education.fr/ qui vise à diffuser des textes fondamentaux de la science en les faisant analyser par les scientifiques d'aujourd'hui. J'y vois un triple intérêt, d'une part de montrer l'existence de tels textes, ensuite de faire un lien entre science qui se fait et l'histoire de la science et dernièrement de permettre une analyse solide et distanciée de textes fondateurs, dont la contextualisation n'est pas facile à faire.

    Si l'on se dirige sur le site Bibnum aujourd'hui, on y voit apparaître la fabuleuse tablette babylonienne YBC 7289, analysée par Benoit Rittaud qui nous fait découvrir l'incroyable précison avec laquelle les scribes ont fait leur calcul, sur ce qui était peut-être un brouillon d'élève!

    Juste au dessous de cette tablette apparaît un texte de Pierre de Fermat donnant une méthode pour la recherche du minimum et du maximum, prémisse à notre bien connu calcul de dérivées. Sur la droite , le texte du jour est un texte de Stainville sur l'irationnalité du nombre e.

    De quoi passer un dimanche "mathématique" bien au chaud.

     

  • La douce arrivée des blogs de maths dans le Réel

    Je passe 2 à 3 heures par jour en moyenne autour de mon blog, si ce n'est plus.

    Entre la consultation de mes flux RSS, le choix d'une information que je vais publier,  le choix du titre d'un billet, sa rédaction, le test de tel ou tel logiciel, la lecture d'un document d'une quarantaine de pages et de tous ceux que j'ai lu sans donner suite,  la consultation intégrale d'un site, les différents widgets que j'ai testés, tous ceux que j'ai abandonnés et les problèmes de mon PC, mon blog est entré dans ma réalité quotidienne comme pour d'autres, la pratique intensive d'un sport ou de toute autre passion.

    Ce ne sont pas moins dans mes placards, d'une dizaine de classeurs complets, qui se sont accumulés depuis deux ans que j'ai créé ce blog. Je fais encore partie de ceux qui ne peuvent pas encore lire un long document sur ordinateur, donc j'imprime les articles ou les fichiers PDF, je souligne, j'entoure et je mets des points d'exclamation dans les marges. Cette pratique va peut-être devenir d'un autre temps avec l'arrivée rapide du livre électronique.

    De mon point de vue, mon blog n'est vraiment pas virtuel. Il est même très exigeant et demande tel un tamagotchi, que je m'en occupe quotidiennement. Et comme ce qui est vrai pour moi, l'est souvent pour les autres, j'imagine  que le temps passé bénévolement à cette activité est du même ordre de grandeur pour les autres blogueurs qui alimentent le leur tous les jours. Quelques uns, trop rares à mon goût,  ont choisi de jeter leur dévolu sur les mathématiques! Ce qui veut dire que le sujet principal de leur publication est resserré autour des mathématiques, faute de quoi le titre du blog sonnera vite creux et les quelques lecteurs fidélisés à la force de clics de souris se volatiliseront  instantanément pour peut être ne jamais revenir !

    Mais la réalité de ces nouveaux objets numériques que sont les blogs n'est pas évidente pour tous. Au détour d'un sourire, l'interlocuteur du blogueur montre combien il est surprenant de se lancer dans ces amusements adolescents. Quel intérêt? Relayer des flux RSS thématiques, mais quelle drôle d'idée pense peut-être ce professeur de mathématiques qui n'y voit guère d'utilité dans sa pratique professionnelle. Rien de mieux qu'un vieux bon bouquin pour s'informer. Le blog: encore une mode qui s'arrêtera et puis ce tout numérique, c'est une nouvelle fois l'histoire du rétroprojecteur et des transparents qui se répète, ça passera bien avec le temps. A bien y regarder on fait toujours la même chose avec des outils différents...

    Lorsque je suis allé à Paris, à l'occasion de l'anniversaire d'un journal mathématique et que j'ai dit que j'éditais un blog, on m'a regardé avec un petit sourire : " Donnez-moi votre carte, envoyez moi un article..." Et puis quoi ? Et puis rien. Justement ce rien qui montre que les blogs n'ont pas de réalité, n'ont pas encore d'existence, qu'ils appartiennent au virtuel, que ce qui y est dit ou traité est de moindre importance. C'est certainement encore plus vrai pour les blogs scientifiques qui occupent un espace qu'il faut défricher, agrandir, dégager et qui n'existait que peu ou pas, avant l'émergence d'Internet. Du néophyte scientifique au chercheur, les blogs doivent se prêter à la diversité de leurs auteurs et de leurs lecteurs. Ce qui était une histoire de scientifiques purs s'est transformée petit à petit en une histoire d'amateurs avertis. C'est maintenant l'histoire de tous et de chacun. L'actualité est sans cesse là pour nous le rappeler. Les sciences et tout particulièrement les mathématiques doivent être présentées, expliquées, pour tous les publics, pour tous les âges et à tous les niveaux. C'est justement ce à quoi se sont attelés les blogs de science, de regarder l'actualité scientifique, de la relayer, de la discuter devant ces trois principaux types de public. Le grand public est très exigeant puisque tout recours à des compétences et connaissances d'un niveau supérieur à celui du collège est impossible. Il y a l'amateur averti qui dispose d'un bagage suffisant pour lire un document scientifique, lire le formalisme usuel et le comprendre. Et puis il y a le professionnel qui lui même forme un corps très hétérogène, qui va par exemple en mathématiques du professeur des écoles à celui des universités. C'est sans compter que les supports eux mêmes, changent. Il est maintenant possible d'écrire un document PDF, d'y insérer des liens et de le publier en ligne. Il est possible de relayer des vidéos et des images libres de droit. Il est possible de réaliser des animations et de les diffuser. On peut aussi discuter des informations. Tout ceci n'était pas envisageable il n'y a pas si longtemps que ça. Les blogs reflètent cette évolution et la nécessaire "vulgarisation" des concepts et des idées scientifiques, ainsi que leur discussion et ceci à tous les niveaux. Il est tout aussi important que des blogs érudits et destinés à quelques spécialistes cohabitent avec des blogs plus généralistes. Les différents échelons de la vulgarisation doivent être occupés, je dirai même colonisés et envahis. Pour le sujet qui nous concerne, une poignée de blogueurs s'est attelée à la lourde tâche de la diffusion des mathématiques au plus grand nombre sous toutes leurs formes autrement que par la seule vision du prisme scolaire, nécessairement très réductrice.

    Ces blogs, presque invisibles il y quelques temps, sont de plus en plus mis en lumière. Les universités commencent à relayer leur adresse sur leur portail. De plus en plus de liens qui pointent vers eux voient le jour. On s'aperçoit petit à petit que ce qui est fait par les blogs de maths, en fait personne d'autre ne l'a fait, aucune institution n'a encore fait ce travail. Il n'y a pas de Monsieur Actualités Mathématiques. Il n'y a pas non plus de Monsieur Vulgarisation Mathématique en France.

    Alors ce n'est pas sans une certaine satisfaction que les auteurs de blog de maths voient leur lien apparaître sur des sites de plus en plus prestigieux et nombreux ( Le café pédagogique, l'IRMA de Strasbourg, l'UPMC, Sésaprof et Sésablog, l'université de Bourgogne , de nombreux univers Netvibes).

    Nous sommes sur la bonne voie, mais cela témoigne aussi d'une certaine carence en  communication organisée, dans ce domaine, pour la francophonie toute entière.

  • Les blogs de maths au CNRS...

    image des maths.jpg

    "Images des mathématiques" est une revue publiée par des mathématiciens de haut niveau rassemblant des articles dont l’ambition est de faire connaître, de manière précise et attrayante, des mathématiques en train de se faire, à des lecteurs scientifiques, en particulier des étudiants en mathématiques. Les blogs de maths se sont tous fait écho de cette double publication en 2004 et 2006. Les archives sont disponibles article par article ICI.

    L'ancien site un peu désuet ICI s'est transformé en un site beaucoup plus dynamique ICI avec une publication d'articles associés à un code couleur suivant leur difficulté ( tiens j'ai déjà vu ça quelque part :) ), mais là il s'agit de descendre des pistes de ski de différentes couleurs. Pour l'instant elles sont vertes et bleues. J'espère que toutes les couleurs seront représentées et si je ne rechigne pas à me faire une petite noire au ski, je ne suis pas persuadé que mon niveau mathématique puisse me permettre une telle prouesse dans les pentes arides de cette discipline.

    On trouvera aussi les billets des habitués et une rubrique  "Portraits de mathématiciens". On trouvera celui du très surprenant "Magic Diaconis" qui est passé de la magie en cabaret...à une chaire d'excellence en mathématiques !

    Les blogs de maths n'ont pas été oublié et sont tous regroupés dans une catégorie "lien/blogs". C'est ainsi que je me retrouve tout près du lien pointant vers Alain Connes et Terry Tao. Et moi je dis où il y a de la gène, il n'y a pas de plaisir.

    Mon avis est que tout cela va dans le bon sens. Il semble que la communication autour des mathématiques commence à réellement prendre son envol. Il est important qu'elle soit considérée comme une composante fondamentale dans le regard que pourra porter le grand public à cette discipline d'ici quelques années. Elle devra être diversifiée et s'adresser à des publics très différents du néophyte au spécialiste en passant par  l'amateur averti.

    Les institutions de recherche et les universités se doivent de développer ces aspects afin que les "mathématiques" qui sont non seulement exigeantes et difficiles ne restent pas en plus invisibles ce  qui signerait presque leur arrêt de mort dans l'enseignement, d'autant plus que nous avons déjà vu que certains hommes politiques, y compris des scientifiques, peuvent franchir facilement le pas de l'extinction de l'espèce déjà presque en voie de disparition, sans beaucoup d'état d'âme!

  • Le prix d'Alembert récompense les travaux de diffusion et d'élargissement de la connaissance mathématique

    testchmb_a_080000.jpgLe Prix d'Alembert, créé en 1984 par la Société mathématique de France, récompense des personnalités dont le travail élargit le champ des mathématiques ou dont l'action permet de diffuser la connaissance des mathématiques. Il est associé au prix Anatole Decerf, remis par la fondation Anatole Decerf sous l'égide de la fondation de France.

     

    En 2008, Robert Ferréol a été récompensé par le prix Anatole Decerf pour son site Mathcurve, l'encyclopédie des formes mathématiques remarquables. Marie-José Pestel a reçu le prix d'Alembert pour l'ensemble de son action, notamment au sein du CIJM (Comité International des Jeux Mathématiques).

    Depuis 1984, les récompenses s'enchainent:

    • 1984
      • la Revue « Pour la Science »
    • 1986
      • l'Association pour le Développement de l'Enseignement et de la Culture Mathématique
    • 1990
      • Michèle Chouchan, pour ses émissions consacrées aux mathématiques sur France Culture
    • 1992
      • L'Association Math.en.Jeans, pour son action auprès des jeunes.
      • Ivar Ekeland, pour son livre Au Hasard
    • 1994
    • 1996
      • L'association « EcoutezVoir », pour son action dans le domaine audiovisuel mathématique
      • Barbara Burke Hubbard, pour son livre Ondes et Ondelettes
    • 1998
    • 2000
      • Elisabeth Busser et Gilles Cohen, pour leurs travaux dans des journaux quotidiens ou mensuels.
      • Gilles Dowek, Benoît Rittaud, Jean-Christophe Novelli et Phong Nguyen, pour leurs conférences données dans le cadre du Prix d'Alembert des Lycéens.
    • 2002
      • Jean Brette, Mireille Chaleyat-Maurel, Catherine Goldstein, Gérard Tronel, pour leur campagne d'affiches sur les mathématiques dans les transports en commun et le livret d'accompagnement, dans le cadre de l'« Année 2000, Année Mondiale des Mathématiques ».
      • L'Association Fermat-Lomagne.
      • Le prix Anatole Decerf a été attribué à Eric Trouillot pour le Jeu de société Mathador.
    • 2004
      • Ex Nihilo, pour une série de six films diffusés en 2003 sur Arte : carré magique, 20 février 2002 (jour palindromique), signe, jonglage, le cœur net et incertitudes.
      • Le prix Anatole Decerf a été attribué à : la Revue Diagonale
    • 2006
      • Philippe Boulanger, des éditions Belin et de la revue Pour la Science.
      • Le prix Anatole Decerf a été attribué à : l'association « Centre Sciences » d'Orléans
      • Une mention spéciale a été décernée à Pierre Damphousse (Université de Tours).

    Source : Wikipédia

    Les lauréats sur le site de la SMF

    Sur le site de l'IRMA

    Un exemple de nouveauté sur le site Mathcurve, la courbe du Pont-Levis que doit décrire le contrepoids afin que le système soit toujours à l'équilibre.

     

    animepontlevis2.gif

  • Le Cerimes sur Dailymotion

    Le Cerimes - Centre de Ressources et d'Informations sur les Multimédias pour l'Enseignement Supérieur met des vidéos en ligne sur Dailymotion en Official Content. On peut poursuivre le visionnage des conférences.

     

    On retrouvera par exemple avec plaisir Etienne Klein parler du temps et de sa flêche.

     

     

    Un petit journal des sciences " Science Info" a été mis en ligne fin septembre. Pour la partie " Mathématique ", on y retrouvera la formule du sandwich parfait. C'est un début qui est à la fin et notre  journaliste n'a pu s'empêcher de s'exclamer " N'ayez pas peur " avant de lancer le sujet qui, ouf de soulagement, traite de maths appliquées et peu sérieuses. La vulgarisation mathématique a encore quelques progrès à faire...