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La Recherche - Page 38

  • Les restrictions américaines à l'immigration risquent d'inverser le phénomène de la fuite des cerveaux

    Plus d'un million de professionnels étrangers - comprenant de nombreux scientifiques, ingénieurs, docteurs et chercheurs ainsi que leur famille - sont confrontés au retard croissant du traitement des demandes de visa de résident permanent aux Etats-Unis, selon un rapport de la Fondation Ewing Marion Kauffman. Conduite par des chercheurs de Duke University, New York University et Harvard University, cette étude est la troisième d'une série portant sur la contribution des immigrants à la compétitivité de l'économie américaine.

    Les études précédentes avaient notamment montré qu'une entreprise sur quatre fondée entre 1995 et 2005 dans le secteur de l'ingénierie et de la technologie avait un fondateur étranger. Les fondateurs de ces entreprises étaient généralement hautement qualifiés dans les domaines des sciences, de la technologie, des mathématiques et de l'ingénierie. 96 pour cent d'entre eux étaient titulaires d'une licence et 75 pour cent étaient titulaires d'un master ou d'un doctorat. Les Indiens constituaient le groupe le plus important, qui à lui seul (26% des fondateurs étrangers) représentait plus que l'ensemble des quatre pays d'origine suivants : le Royaume-Uni, la Chine, Taiwan et le Japon.

    D'après l'étude la plus récente, la participation des étrangers dans le domaine des brevets est considérable. En effet, les étrangers résidant aux Etats-Unis sont cités comme inventeurs ou co-inventeurs de plus du quart des demandes de brevet international enregistrées aux Etats-Unis en 2006. Cela représente une augmentation substantielle depuis 1998, où cette proportion était de 7.6 pour cent seulement.

    L'apport des chercheurs et des scientifiques étrangers est fondamental pour certaines grandes entreprises. Par exemple, les étrangers (travaillant aux Etats-Unis ou à l'extérieur) ont contribué à plus de la moitié des brevets internationaux enregistrés par les entreprises multinationales suivantes : Qualcomm (72 pour cent), Merk & Co. (65 pour cent), General Electric (64 pour cent) et Cisco (60 pour cent). Cette tendance concerne également le secteur public, puisque 41 pour cent des brevets déposés par le gouvernement américain comportaient des inventeurs ou co-inventeurs étrangers.

    De leur côté, les professionnels étrangers sont attirés en masse vers les Etats-Unis. Ainsi, en 2006, 1 055.000 résidents temporaires et membres de leur famille étaient en attente du statut de résident permanent. S'ajoutaient 126.000 résidents étrangers, portant le total mondial à 1 181.000 demandeurs.

    Cependant, la concurrence est extrêmement rude pour ce million de demandeurs puisque seulement 120.000 visas de résidents permanents sont octroyés annuellement. De plus, le nombre de visas pouvant être accordé aux immigrants issus de chacun des principaux pays d'origine principaux (la Chine, l'Inde, le Mexique, les Philippines) est inférieur à 10.000 par an. En conséquence, le temps d'attente pour l'obtention d'un visa est de plusieurs années, quatre au minimum pour les pays les plus peuplés comme l'Inde et la Chine.

    L'étude suggère que ces entraves à l'immigration permanente créent un risque de fuite des cerveaux. Les scientifiques et chercheurs étrangers préféreraient ainsi retourner dans leur pays d'origine, privant les Etats-Unis d'une contribution essentielle à l'économie nationale. Les résultats de l'enquête sur les nouveaux immigrants (New Immigrant Survey) montrent qu'environ un nouvel immigrant sur cinq et un demandeur principal de visa sur trois prévoit de quitter les Etats-Unis ou n'est pas certain d'y rester. Dans les faits, un nombre croissant de professionnels qualifiés ont commencé de retourner dans leur pays d'origine, notamment en Inde et en Chine, où l'économie est en plein essor.

    Souce Bulletins Electroniques : ICI

  • La diffusion de la culture scientifique : réalisations et réflexions

    L’accélération de la connaissance scientifique au XXe siècle ne s’est pas accompagnée d’une accélération de la diffusion de cette connaissance auprès du public. Pourtant, Internet et les outils modernes de communication offrent la possibilité d’un vaste partage des savoirs, tout en créant de nouvelles difficultés. Eclipsée par les débats souvent animés sur ses applications, la science fondamentale peine à trouver son chemin vers le grand public.

    La suite de l'article de 6 pages ( PDF ), ICI, par Alexandre MOATTI ( Blog Sciences )

  • Pour la 1000ème note des Inclassables : La modélisation du ruban de Möbius

    44c7a518c53b4c66d26fc81b6807c576.jpgLe ruban de Möbius est une surface à 2 dimensions possédant l'étrange propriété de n'avoir qu'une surface. Malgré cela, il n'en reste pas moins très facile à réaliser : il suffit de prendre une bande de papier suffisamment longue, de faire faire  un demi-tour à l'une de ses extrémités puis de rapprocher et coller les deux bouts de cette bande l'un à l'autre.
    On peut se poser à juste titre la question de la forme que l'on obtient après avoir réalisé cette manipulation. Or jusqu'à maintenant aucune réponse précise n'avait été formulée à ce sujet.

     

     

    Si le matériau est élastique, il n'y a pas de problème particulier et la situation est claire. Un bâton se déplaçant comme ci-dessus décrit le ruban de Möbius. Le milieu de ce bâton décrit sans à-coup un cercle pendant qu'il tourne jusqu'à faire 180° au bout d'un tour complet. Lorsque le milieu du bâton a fait un tour, le bâton a seulement fait un demi-tour.

    Cependant, lorsque la bande utilisée n'est pas extensible, comme c'est la cas pour une bande de papier, la ligne ( précédemment le cercle ) disparaît et devient une courbe irrégulière qui ressemble d'ailleurs plus à une ellipse qu'à un cercle. La plus grande partie de la torsion ne s'effectue pas de façon homogène mais trouve place en quelques petites régions distinctes du ruban. Plus la largeur du ruban est grande, moins la forme générale est circulaire et plus les contraintes de torsions sont marquées. Les mathématiciens avaient jusqu'à maintenant faits des descriptions approximatives de cette situation, mais aucune formule exacte n'avait été donnée. ebf2e0e5d40d8ac27468e6ddf90b84f9.jpg

    Réalisé dans un matériau qui n'est pas élastique, le ruban de Möbius adopte la forme ci-dessus. Les zones rouges sont les régions à forte concentration de contraintes de torsion, alors que les régions bleues sont faiblement sollicitées.
    Starostin et matériaux de Van der Heijden /Nature

     

    « C'est un vieux problème  » rappelle l'ingénieur mécanicien Evgueni Starostin de  University College London. « C'est une question très simple, mais il s'avère qu'il exige une théorie suffisamment bonne » pour la résoudre. Starostin et son collègue Gert Van der Heijden ont maintenant trouvé la solution et ils ont publié leurs résultats en ligne dans la rubrique " Matériaux " de la revue Nature.

     

     

     

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    La forme du ruban dépend de la la largeur du papier. Plus elle est grande, plus le ruban prend une forme triangulaire qui est la forme obtenue par autorecouvrement.
    Starostin et matériaux de Van der Heijden /Nature


    Ils ont résolu le problème en considérant que le papier était une bande de métal résistant à la torsion et flexible. Ils ont montré que la forme du ruban de Möbius était celle qui exigeait une quantité minimale pour se plier. Des chercheurs ont été intéressés par ces recherches pour une meilleure compréhension de la torsion de l'hélice d'ADN qui tout comme le papier, ne s'étirera pas. Le ruban de Möbius a servi de modèle simplifié pour développé une technique de calcul de formes possibles prisent par l'ADN.

    Billet entièrement rédigé d'après la note de Julie J.Remeyer + liens : ICI

    S'il vous prend une envie pressente de crocheter un ruban de Möbius, c'est ICI

    Et pourquoi ne pas agrémenter votre jardin avec cette jolie structure ?

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  • La France 1ère au classement mondial de la recherche en mathématiques

    5bfab831639fda332a710fbeb4d95f49.jpgPourquoi ne pas se réjouir officiellement et le faire savoir : la France est reconnue dans le monde entier pour ses cerveaux en mathématiques, et, en particulier l’Université Pierre et Marie Curie qui arrive en premier dans le classement mondial de la très célèbre publication scientifique américaine, très prisée des chercheurs du monde entier "Science Watch".

    Le classement de ScienceWatch : ICI et l'article en Anglais : ICI


    Plus qu’une publication, elle est une sorte de bible des chercheurs qui la lisent très régulièrement en espérant voir leur nom cité ou l’impact de leurs travaux faire l’objet d’une attention particulière de la part de cet ouvrage.

    Ce classement est d’autant plus remarquable et significatif qu’il a été établi sur une période de 10 ans, de 1991 à 2001. L’université Pierre et Marie Curie (environ 500 chercheurs et enseignants-chercheurs en mathématiques) arrive en tête devant les plus prestigieuses universités américaines comme Harvard, Berkeley et Stanford les plus prisées aux Etats Unis pour la recherche en mathématiques.
    Quant au classement individuel c’est encore un Français qui arrive en tête Pierre-Louis Lions, (Médaille Fields 1994 équivalent du Prix Nobel pour les mathématiques), fils d’une grande famille de mathématiciens. En mémoire de son père, récemment décédé et ancien professeur à l’université Pierre et Marie Curie, Gilbert Béréziat, son président, vient d’inaugurer un Laboratoire qui portera son nom. A cette occasion, Gilbert Béréziat a rappelé que, depuis 1950, la France avait reçu 9 médailles Fields (elles sont attribuées tous les 4 ans) !
    En effet, depuis près d’un siècle la France a une réputation ininterrompue d’être un extraordinaire creuset de savants mathématiciens.
    Principale héritière de la Faculté des Sciences de la Sorbonne, l’Université Pierre et Marie Curie, (4000 chercheurs toutes disciplines scientifiques confondues) abrite aussi, à travers son Ecole Interne, l’Institut Henri Poincaré, la plupart des sociétés savantes liées aux mathématiques*. Sa notoriété internationale lui vaut d’être un passage obligé pour les grands mathématiciens qui y ont tous séjourné pour leur recherche.

    *Rappelons, en particulier le très célèbre séminaire de Bourbaki qui a lieu deux fois par an et réunit les plus grands mathématiciens du monde.

    La source ( 2006): ICI

  • Les tsunamis ont eu raison des mathématiques !

    01aa5e04b6dc0cda7b22ebab87806e62.jpgLes écoulements impliqués dans les tsunamis ne peuvent pas être modélisés correctement via des modèles mathématiques, en raison des interactions particulièrement complexes avec les plages, les sédiments, les digues et ouvrages côtiers." Par ailleurs, "les générateurs d'ondes conventionnels n'ont pas permis, jusqu'ici, de simuler un tsunami à cause de la longueur d'onde très grande que cela nécessite de générer."

    Le Royaume-Uni va donc se doter d'un simulateur de tsunamis pour palier cette " faiblesse ", entre autres, mathématique.

    L'article complet : ICI