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La Recherche - Page 36

  • Discours de Mme Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche

    f30e545bb0ff360b6b5525f62d220af5.jpgInauguration de la fondation " Sciences Mathématiques de Paris" au Collège de France, le 28 septembre 2007 par Mme Valérie Pécresse

    Je suis très heureuse d'être parmi vous aujourd'hui, à l'occasion de cette première journée de la Fondation des Sciences mathématiques de Paris ;

    Très honorée aussi, de m'adresser à vous ici, dans l'amphithéâtre Marguerite de Navarre du Collège de France, qui voit tous les jours professer tant de grands esprits ; et de le faire non pas devant un public d'étudiants et de spécialistes, de curieux ou de passionnés, comme les professeurs du Collège de France en ont l'habitude, mais devant quelques-uns des plus grands mathématiciens de notre temps.

    Car, vous le savez mieux que personne, Mesdames et Messieurs, la France peut être fière de ses mathématiciens, fière d'avoir une école mathématique d'exception.

    Je le sais bien, ce genre d'expression est souvent galvaudé : tout ou presque à notre époque devient exceptionnel. Mais jamais le terme n'a été mieux employé que pour qualifier l'école mathématique française.

    Et puisque j'ai aujourd'hui l'occasion de m'adresser à un public qui manie les nombres aussi bien que les mots, je voudrais le prouver en rappelant simplement ces quelques faits :

    Les mathématiques françaises, c'est la discipline où la France figure en second au Web of Science, derrière les Etats-Unis.

    Les mathématiques françaises, ce sont 9 des 47 médailles Fields décernés depuis 1936. Ce qui fait là encore de l'école française de mathématiques la deuxième au monde, après l'école américaine, certes, mais bien avant l'école russe ou anglaise.

    Et de même, c'est à un Français, Jean-Pierre Serre, qui enseigna ici même, au Collège de France, qu'est revenu le premier prix Abel décerné en 2003.

    Cette tradition d'excellence, la France la doit bien entendu avant tout aux qualités exceptionnelles de ses mathématiciens depuis des générations : Descartes lui-même était tout à la fois un excellent mathématicien et un immense philosophe. Et d'Alembert, lorsqu'il ne patronnait pas l'Encyclopédie, travaillait les équations différentielles et les dérivées partielles.

    Mais elle la doit aussi au soin que prend chaque génération de mathématiciens français de former la suivante : et les lieux de cette transmission de l'excellence sont bien connus, ce sont, d'abord, les établissements dont vous avez la charge, Messieurs les Présidents d'Université, et bien sûr, Madame la directrice, l'Ecole normale supérieure, qui joue un rôle majeur en la matière : la quasi-totalité des médailles Fields françaises ne sont-elles pas revenues à des anciens élèves de l'Ecole ? Et n'est-ce pas rue d'Ulm que Nicolas Bourbaki poursuit son étonnant destin ?

    * * *

    Et pourtant, vous le savez, Mesdames et Messieurs, la crise des vocations scientifiques n'épargne pas les mathématiques et fait peser ainsi une menace sourde, mais réelle, sur l'avenir de l'école mathématique française.

    C'est pourquoi des journées comme celles-ci sont essentielles : elles ne permettent pas seulement aux plus grands mathématiciens de notre pays de se retrouver et d'aborder ensemble quelques-uns des problèmes scientifiques de l'époque ; elles sont aussi l'occasion de rappeler à nos compatriotes la vitalité et l'extrême fécondité des sciences mathématiques. C'est essentiel, si nous voulons que demain, les jeunes générations puissent à leur tour les illustrer.

     

    Nous avons aujourd'hui l'occasion de donner de votre discipline une autre image que celle qui prévaut habituellement dans l'imaginaire collectif : c'est en effet un respect un peu distant, qui va aux mathématiques, un respect mêlé de cette forme de crainte sacramentelle dont jouissent les disciplines réputées abstraites, mais arides, exaltantes, mais infiniment difficiles. Trop souvent, la part d'imagination, de création et quelquefois même de spéculation qui caractérise aussi les mathématiques est passée sous silence, au profit d'une vision scolaire, fondée sur quelques souvenirs de collège ou de lycée, qui ne leur rend pas justice.

    Je vous fais confiance, Mesdames et Messieurs, pour donner envie aux jeunes étudiants de se consacrer à la recherche mathématique, pour faire naître les vocations des médailles Fields de demain, qui viendront succéder à Wendelin Werner, le dernier lauréat français.

    La suite  ICI

  • Journée de lancement de la Fondation Sciences Mathématiques de Paris

    Mme Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, a inauguré la Journée de la Fondation des sciences mathématiques de Paris, le 28 septembre au Collège de France, le premier évènement organisé par la Fondation.

    Décideurs politiques, universitaires, représentants du monde industriel, étudiants et lycéens ont pu assisté aux débats et conférences sur les mathématiques fondamentales et appliquées.

    Réseau d'excellence unique au monde dans sa discipline par sa dimension et son potentiel scientifique, la Fondation rassemble près de 1000 scientifiques de 6 grands organismes et établissements de recherche parisiens.

    Le discours de Jean-Charles Pomerol, président de l'UPMC et président de la Fondation Sciences mathématiques de Paris
    Le discours de Valérie Pécresse
    Le communiqué de presse 
    Le site de la Fondation Sciences mathématiques de Paris

  • Le projet REVES

    Quel joli nom, n'est-ce pas ?

    REVES, c'est pour Rendu et environnements virtuels sonorisés et c'est un programme de Recherches de l'INRIA qui se concentre sur le rendu d'images et de sons par ordinateur. L' objectif est de développer de nouveaux algorithmes afin d'améliorer et d'accélerer le processus de génération d'images de synthèse et de son spatialisé. Il est largement établi que la combinaison du son et de l'image améliore de manière sensible le sens d'immersion et de présence pour la réalité virtuelle et augmentée.

    Les axes de recherche sont les suivants:
    • Rendu des images et du son:
      • Rendu Plausible par représentations alternatives.
      • Rendu de haute qualité pour la simulation.
    • Réalité virtuelle et augmentée sonorisée
      • Techniques de ré-éclairage efficaces.
      • Enrichissement d'environements virtuels par le son.
      • Représentations pour l'interaction 3D.
    • Applications:
      • Jeux Vidéos.
      • Réalité virtuelle et augmentée pour l'Architecture et l'Urbanisme.
      • Patrimoine virtuel.
      • Production multi-média

    George Drettakis responsable de l'équipe-projet REVES a reçu le prix Eurographics 2007 "Contributions Techniques Exceptionnelles".

    La page de présentation des réalisations dont certaines sont à fort contenu mathématique est ICI



    Quelques images de ces activités :

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    Traitement 3D de la perception audio.

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    Environnements virtuels et planification urbaine.

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    Archéologie virtuelle

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    Passage de croquis 2D vers 3D

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    Eclairage

    Si de telles images peuvent donner le goût pour les sciences...

  • Mathématiques appliquées

    Le laboratoire LJK est un nouveau laboratoire de Mathématiques Appliquées et d'Informatique créé le 1er Janvier 2007 à Grenoble. Il résulte du regroupement d'équipes de mathématiciens appliqués issues du Laboratoire de Modélisation et Calcul et du LabSAD et de spécialistes d'informatique graphique du laboratoire GRAVIR. Son domaine d'activités est celui des Sciences du Calcul. Calcul et traitement de données sont en effet les caractéristiques communes qui sous-tendent les modèles et des algorithmes conçus dans ses équipes. Ces calculs répondent à des besoins applicatifs dans des domaines variés allant de l'environnement à la finance, en passant par les sciences du vivant et la réalité virtuelle. Le laboratoire est structuré en 3 départements qui correspondent aux champs disciplinaires que nous couvrons.

    Le département Géométrie & Images regroupe des équipes spécialisées en modélisation géométrique, traitement, analyse et synthèse d'images et de vidéos et vision par ordinateur. Les équipes du département Modèles et algorithmes déterministes développent des outils pour le calcul numérique et symbolique, les équations différentielles ordinaires ou aux dérivées partielles et l'optimisation. Le département de Statistique regroupe quant à lui des probabilistes, statisticiens et spécialistes de l'analyse des données et du traitement du signal. Le nom du laboratoire fait référence à Jean Kuntzmann (1912-1992) qui fut l'inventeur de l'informatique et des mathématiques appliquées à Grenoble.

    Jean Kuntzmann : une courte biographie 

    e70056dc926bbd004d274416b1bf7eb8.jpg Créateur du premier laboratoire français de calcul, en 1951, et parallèlement, du premier enseignement d'Analyse Appliquée destiné à former des ingénieurs mathématiciens en 1957, il est à l'origine de la création de l'ENSIMAG en 1960. De formation « classique » (Normalien, major de l'agrégation de mathématiques en 1934), sa vision de l'analyse et de l'algèbre est pour lui très vite indissociable du développement de l'outil informatique, et de la nécessaire ouverture vers l'industrie et les autres disciplines. A son initiative, l'enseignement de la programmation débute en 1956 à Grenoble. La même année, le Laboratoire de Calcul s'équipe d'un ordinateur Bull. Le tryptique Mathématiques-Informatique-Calcul sous-tend aussi ses activités d'enseignement et de recherches, qui vont de l'analyse numérique à l'algèbre de Boole. En se positionnant sur le champ des Sciences du Calcul, le LJK revendique résolument cette vision scientifique à l'interface entre Mathématiques et Informatique, au côté d'autres acteurs du site dans ces disciplines, notamment l'Institut Fourier et le Laboratoire d'Informatique de Grenoble.

    Des vidéos et des animations explicatives du travail de ce laboratoire : ICI

  • Origamis et mathématiques

    bd753d732c7cad8ce8c564f930cb8da1.jpgLa complexité mathématique de cet art japonais ancestral est de savoir si étant donné le tracé de plis sur une feuille de papier, celle-ci se pliera effectivement avec des formes planes localement, sans l'apparition d'autre pli. C'est ce qu'indique Ian Stewart pour introduire la naissance d'une nouvelle forme d'Origamis d'origine mathématique , "le Pinecone ".

    c7788441c8b06b7f9436eb88ad3b4fa0.jpg

    Dans le diagamme précédent, les lignes continues doivent être interprétées comme des arêtes et les pointillés comme des creux ( ou vallées).

    C'est presque la même structure ( mais pas la même) que l'on retrouve fréquemment en phyllotaxie.

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    L'intégralité de l'article sur la page "Math in the media" de l'American Mathematical Society : ICI