Le prix à payer
Voilà une image qui me fait de la peine à regarder !

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Voilà une image qui me fait de la peine à regarder !
Ce n'était pas interdit sur la notice d'utilisation,
alors j'ai fait un petit clin d'oeil à Möbius avec mon tout nouveau clavier !
Un débat s'est ouvert en ce qui concerne la réforme des programmes de mathématiques du lycée en France. On arrive, en forçant à peine le trait, à deux schémas de pensée principaux : il faut que ça change car le lycée est injuste et ne satisfait pas aux besoins primaires en matière d'ouverture et d'orientation et d'autre part, il faut revenir à un système plus lisible où l'on définit clairement les exigences et l'on marque le lycée de connaissances jalonnées et précises de façon à faire émerger les compétences du futur étudiant. C'est particulièrement vrai en mathématiques, matière cumulative depuis le primaire, où l'on ne cesse de voir s'agiter (et d'agiter) le spectre de la dictature des maths dans les médias ou le mythe de la formation du futur scientifique que l'on prépare dans le chaudron de nos cours répétés.
De plus, en apportant son lot d'informations et de biais, les études PISA permettent une comparaison internationale des systèmes éducatifs, montrant entre autre, que la France peine avec ses lycéens qui sont le plus en difficulté.
On retrouve cette ligne de fracture et les éléments de cette brève analyse dans les premiers commentaires que j'ai lus ici. Ces différentes positions peuvent parfois être traduites en opinions politiques, en dénonçant en passant leur usage par des « adversaires ».
On pourra remarquer que les progressistes auront un point de vue externaliste en argumentant sur le fait qu'il est plutôt nécessaire former le futur citoyen à la culture scientifique et que le lycée n'est pas une gare de triage par les mathématiques. Les conservateurs auront, quant à eux, un point de vue plus internaliste, en avançant le fait que l'on ne peut pas faire de mathématiques sans technique, sans "matière" et que c'est un leurre et de la démagogie, de vouloir faire croire à l'ensemble de la population lycéenne et plus généralement à toute la population, que ce pourrait être le cas.
Vu sous cet angle, on peut dire que tout le monde à raison.
Mais quatre facteurs principaux doivent être pris en compte avant de parler du contenu propre des programmes :
1) La modification profonde des structures familiales influant directement sur la quantité de travail personnel et la concentration dans et en dehors des murs du lycée.
2) La massification engagée depuis plus de 20 ans qui atteint maintenant « sa vitesse de croisière ».
3) L'accès au lycée clairement démocratique en France.
4) Une structure post-bac très spécifique en France mélant hyper-sélection précoce et sélection étagée, dans des domaines réservés ou non ( prendre l'exemple des sciences avec l'université et les prépas, le droit avec les seules universités, médecine, les BTS et IUT).
L'annonce d'une réforme de l'enseignement des mathématiques devrait susciter une cascade de commentaires sur Internet à la hauteur de ce qu'il est habituel d'entendre soit en salle des profs, soit au travers des manifestations concernant le monde enseignant.
Force est de constater que, si il y a bien annonce de réforme et si l'APMEP a demandé que toute modification concernant les programmes soit débattue avant d'être appliquée, 2 ans à l'avance, les débats ne font pas rage ni sur la blogosphère , ni sur les forums de discussion.
4 blogs de maths ont annoncé la réforme avec sur chacun d'entre eux une note plus ou moins approndie et un fil de commentaires (6 pour l'instant sur le site de l'APMEP).
Si je compte bien cela fait pour toute la France, une dizaine de commentaires sur ce sujet au lendemain de l'annonce.
On peut d'ailleurs lire au dessous d'une note le constat suivant :
Ce qui est étonnant c'est le peu de commentaires ici bas.
Il serait faux de croire que je veux ici faire la critique du monde enseignant, ou parler de la réforme à venir.
Je veux juste rapporter le constat suivant :
Je fais passer les Actualités Mathématiques sur Facebook en publiant leur flux RSS sur mon mur. L'un des liens concernait le nouveau programme de seconde. Quelques heures après la publication, un élève de terminale trouve le lien, lit le fichier correspondant et fait une remarque:
Nous pouvons aussi citer la réaction d'un ancien élève suite à la publication d'un lien vers la note "Conjecturons mais pas trop vite":
Ca fait (déjà!) un an et demi que je n'avais pas testé le prix de mon blog. C'est absolument inutile mais ça m'amuse beaucoup (comme les maths... euh non je blague, les mathématiques sont très utiles et sérieuses...).
Parti de 0, le blog a culminé à 555 000 $. Et voilà le résultat pour aujourd'hui en pleine période de crise.