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Pensées - Page 5

  • L'avenir de l'édition scolaire

    Big Google brother ?Les possibilités d'édition personnelle en ligne s'accroissent de façon considérable. Les contenus transmissibles changent de nature en même temps que leur diffusion est facilitée.  Face à ce bouleversement, quelle sera la nature de l'édition scolaire dans un avenir assez proche? Je parle de celle des enseignants et par ricochet de celle des éditeurs historiques.

    Au mois de mai dernier, je découvrais la possibilité de lier le langage HTML, l'Applet Geogebra et du code Javascript sur une même page. Je ne savais pas encore à ce moment là, faire dialoguer l'applet Geogebra et le Javascript. Je ne suis pas un expert mais aujourd'hui je parviens à comprendre les principes de base en avançant à petits pas dans cet univers un peu très rude. 

    En février 2008, je découvrais la possibilité de réaliser un portail autour de l'enseignement des mathématiques en lycée. Bien qu'un peu lourd pour les élèves, l'univers "Maths au lycée", me permet toujours d'accéder rapidement à des liens et de les partager.  J'y avais consacré un article dans les Cahiers Pédagogiques.

    La problématique que j'avais rencontré ensuite était de pouvoir transmettre, ce que j'avais appelé des "unités de savoir" en ligne. La découverte du réseau social scolaire fermé Edmodo reconstituant les groupes classes me permettait en partie de répondre à ce besoin. Il est possible de transmettre facilement aux élèves  fichiers, liens et textes. Je peinais encore un peu pour transmettre un contenu facilement réalisable et instantanément utilisable par les élèves.

    L'été dernier, ma dextérité numérique a sensiblement augmenté, et m'a permis de réaliser une synthèse de cours animée sur un wiki. Je n'aurai jamais imaginé que cela aurait été possible quelques mois auparavant. Le wiki "Maths au lycée" est né. La nouveauté est de pouvoir disposer d'une synhèse de cours animée en ligne d'une part mais aussi de  permettre une impression paramétrable sur un support papier. Chacun peut effectuer ses réglages sur les applets avant de lancer une impression papier.

    Il n'est pas difficile de constater à la lumière du chemin parcouru, que nous sommes très proche de la possibilité d'une édition autonome par le professeur de ses supports dynamiques de cours, de l'agrégation de contenus externes et de leur transmission aux élèves. LiveBinder franchit encore une étape dans ce processus. Là où Netvibes était lourd et Simply box, un peu trop complexe au premier abord, pour les élèves, LiveBinder me parait d'une grande efficacité, comme peuvent en témoigner ces deux dossiers numériques:


     

     

     

     

    Alors plus qu'une réponse à apporter, c'est une question de fond que je soulève ici concernant la forme que prendra l'édition scolaire dans un avenir plus ou moins proche. Il semble évident qu'actuellement, les choses bougent peu en volume (en apparence) compte tenu du manque de formation et du manque d'aisance d'une majorité d'enseignants dans ce domaine, d'autant plus que l'investissement temps est considérable pour se tenir "à jour" dans ce domaine. Il n'est pas non plus évident que le changement de nature des objets partagés   par la modification du support de transmission soit clairement vue, et ceci d'autant moins qu'on l'utilise.

    L'image qui émerge ici est cependant celle d'une autonomisation future quasi-complète de l'enseignant et de ses productions numériques, aidée par la mutualisation des différents collègues et des institutions.

    L'édition historique scolaire se trouvera inéluctablement, dans un avenir plus ou moins proche, devant un embarrassant paradoxe: pour survivre, elle devra proposer à la vente des contenus destinés au partage ou les rendre gratuits.  A moins que l'on interdise purement et simplement aux enseignants de produire, d'utiliser, de mutualiser du contenu en ligne et d'utiliser des hyperliens... ce qui avouons-le, serait un comble!

     

    Photo: Alain Bachellier sous CC

  • Peut-on concevoir une école pour tous en France?

    Je profite du rapport de la cour de comptes sur le système éducatif français pour mettre en ligne ce texte que j'avais longtemps gardé non publié.

     

    De façon un peu surprenante, l'idée de ce billet est née d'une conversation avec une collègue d'anglais qui m'a fait remarqué qu'un petit français commence par apprendre des adjectifs " beau, gentil, vert...." alors qu'un petit anglo-saxon commence par apprendre des verbes "marcher, manger...". Elle me fit remarquer aussi qu'on dit "une jolie maison verte" mais parallèlement, "a beautiful green house". Une langue encapsule le mot important entre les adjectifs alors que l'autre place toujours le mot important à la fin de la construction. En français, il nous restera à l'esprit le vert, alors qu'en anglais, on se souviendra de la maison. Normal me dit-elle. La langue structure la façon de penser, le français est le terreau d'une très forte individualité. On trouvera chez nous la figure rayonnante d'un "Roi Soleil", alors qu'on n'hésitera pas à dire "my community" en anglais, pour parler  "des gens de mon village".

    Alors la question que je pose est simple, c'est exactement celle que s'est posée la Cour des Comptes: "Peut-on concevoir une école pour tous dans un pays tel que la France?".

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  • Le darwinisme chez les blogs

    Si les éléphants d'Afrique ont de petites défenses, ce n'est pas parce qu'elles leur sont inutiles et que leur taille ont diminué mais parce que les éléphants qui avaient des grandes défenses ont été plus chassés que les autres. Les moins bien dotés se reproduisant plus entre eux, ils forment une population d'éléphants aux petites défenses.


    On peut reconduire à peu près la même image si l'on prend par exemple le classement des blogs de Sciences réalisé par Wikio. Si ce blog est passé de la 11ème place (février 2008) à la 55ème place au classement Wikio, ce n'est pas parce qu'il est moins visité puisque sa fréquentation s'est accrue de 40% environ (peut-être n'est-ce pas un bon chiffre!), mais certainement parce que les blogs de Sciences (et en particulier de maths) sont peu nombreux, et qu'ils se lient moins entre eux que les autres, les poussant inexorablement  vers la fin des classements.

    Les premières places sont raflées par les Sciences Humaines sans que les Sciences dites "dures" ne puissent guère lutter ( sauf  récemment quelques blogs de professionnels qui se hissent vers les premières places).  Nous voyons donc ici, de façon assez symptomatique, la reconduction du principe bien connu de la sélection naturelle.

    Ce ne serait pas tellement grave si cet environnement numérico-sélectif n'était pas le même dans lequel la vitrine pédagogique tente de se développer. J'ai bien peur que par cet effet environnemental très sélectif, la Science et en particulier sa composante scolaire soit de fait, moins bien représentée que d'autres disciplines plus tournées vers le grand public.

    J'avais, dans des précédents billets, abordé la difficulté technique initiale  qu'il y avait à rédiger des billets de blogs avec des formules mathématiques ou en y insérant des applets, et ceci d'autant plus que les plateformes ne font pas toutes l'effort pour permettre  de le réaliser facilement ( par exemple Hautetfort qui passe à la moulinette tous les codes ou applets qu'il juge inconnus, et qui est loin d'être le seul exemple).

    Je note aussi la difficile sensibilisation des élèves du primaire pour les Sciences, ce qui est encore plus vrai aujourd'hui, compte tenu d'une moins grande connaissance des maîtres en ce domaine. La sphère politique n'est pas en reste pour en sonner le glas. La diminution des heures des disciplines scientifiques sur la scolarité entière en est le symptôme. et un indicateur négatif fort. Il ne faut pas avoir fait de très grandes études pour concevoir que: moins de contact=niveau global plus faible dans la (les) disciplines en question!

    J'avais aussi noté la désafection de ce sujet chez les jeunes, comme le montrait l'analyse (toujours valide) du nombre de blogs dans la catégorie "Sciences" de BoosterBlog.

    Un faisceau de conditions défavorables à la diffusion de la Science auprès du grand public et des jeunes, me parait être réuni pour que l'une de ses découvertes principales, à savoir la théorie de l'évolution, puisse s'appliquer à elle même, ici et maintenant, et en particulier sur la Toile. Le plus surprenant est que l'on aurait pu penser à un rééquilibrage, compte tenu de la prise en main de l'édition numérique par un public plus large que celui des médias traditionnels, mais il n'a pas eu lieu.

     

    Ce blog et quelques autres, beaucoup trop rares, alimentés par des enseignants motivés  et bénévoles, trouvent dans ces quelques arguments, toute la justification de l'importance de leur existence.

  • Définition des mathématiques

    Est-ce que je peux écrire ?



    Les mathématiques sont la science du discret et du continu.



    En d'autres termes, existe-t-il un concept mathématique qui ne soit pas associé à l'étude du discret et/ou du continu?

    Réciproquement, toute tentative d'étude du discret et du continu conduit-elle aux mathématiques ?


    Pour ma part, je répondrai oui à ces deux questions mais j'ai peut-être tort.

  • Utiliser les listes twitter pour diminuer la vitesse de défilement du flux

    Lors de leur sortie, les listes twitter ont suscité pas mal de buzz. Beaucoup de personnes ont eu peur de se retrouver épinglés dans la liste de machin du type @machin/à éviter.

    Je me suis prété au jeu et j'ai fait quelques listes mais force est de constater qu'elles ne me sont pas d'une utilité majeure. Par contre je viens de trouver un usage intéressant et inattendu, celui de diminuer la vitesse de défilement des tweets.

    La création est à peine fastidieuse sous tweetdeck.

    Vous placez sur la gauche votre flux complet de tweets et vous crééez deux listes l'une v1, l'autre u1 par exemple. En ce qui me concerne j'a séparé Anglais et Français. Les deux listes doivent avoir à peu près le même nombre de membres, mais ce n'est pas millimétrique non plus.
    Vous pouvez commencer le travail en affichant puis en éditant directement la liste et en  sélectionnant  les candidats. Cela se fait très bien avec tweetdeck en cliquant sur l'entête de la colonne.

    twitter 4.jpg


    Vous affichez ensuite vos deux listes à la droite de votre flux général et vous voyez de suite par simple comparaison les membres qui ne sont dans aucune des deux listes, ou au contraire les doublons.

    Dans l'exemple suivant, il n'est pas difficile de voir que les trois derniers abonnés ne sont dans aucune des deux listes (cliquez sur l'image pour agrandir):

    twitter.jpg

     

    Il suffit donc d'utiliser le bouton "Other actions puis Add to group/list" :

    twitter 2.jpg

     

    Vous pouvez donc créer facilement et en "direct" deux listes filles du flux initial permettant de diviser sa vitesse de défilement par 2. Si vous voulez la diviser par 4 il vous suffit de reproduire la technique sur chacune des deux listes.

    Il serait intéressant que cette possibilité soit offerte par défaut.

    De plus la nouvelle version de Tweetdeck est munie d'un outil de parcours des colonnes très efficace. Il peut être utilisé pour afficher les colonnes à vitesse de défilement inférieure.

    twitter 3.jpg