Il est interdit de diviser par zéro ! Pourquoi ? et autres vidéos
Et équation dans les aires: Où placer deux points afin qu'un partage d'aire soit équitable ?
Le blog naissant de l'auteur Transmaths : ICI
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Dans l'histoire des nombres, il est quelquefois difficile de faire la différence entre un zéro linguistique, indiquant une absence ou un vide, ou un zéro ayant statut de nombre. En 458, un texte en sanscrit traitant de cosmologie, le Lokavibhaga, est la plus ancienne attestation connue de l'emploi du zéro, qu'on écrit "vide" (en sanscrit !) pour indiquer une unité manquante. Le premier zéro sous la forme d'un rond semble être apparu en 605 dans ce qui est actuellement le Cambodge... mais si cette région était sous tutelle chinoise à l'époque, elle pratiquait de nombreux échanges avec l'lnde: chacun y retrouvera ses petits ! Dans "Le calcul indien'' cité plus haut, Khwarizmi écrit à peu près: ''pour que la position ne soit pas vide, on écrit un petit cercle en forme de O n'ayant aucune signification". Vers 850, Mahavira définit enfin le zéro comme Ia somme de deux nombres opposés. On connaît la suite.
Le fichier PDF de Michel Soutif qui précise les connaissances sur l'apparition du zéro dans " La numération décimale de position " ICI
La page dont est extraite le texte ci-dessus : ICI
L'histoire ( rapide ) des zéros : ICI et ICI
La sculpture du Dieu du Zéro réalisée par mon père
La liste des sujets des fiches mathématiques du Soir ( PDF ) : ICI
FICHE_60.pdf CQFM
FICHE_59.pdf Question
FICHE_58.pdf Référentiel
FICHE_57.pdf Conjecture
FICHE_56.pdf Mathémagique
FICHE_55.pdf Analogie
FICHE_54.pdf Essai et erreur
FICHE_53.pdf Google + ICI
FICHE_52.pdf Cryptographie
FICHE_51.pdf Arrondi
FICHE_50.pdf Binaire
FICHE_49.pdf Ordinateur + ICI
FICHE_48.pdf Boulier + ICI
FICHE_47.pdf Calculateur analogique
FICHE_46.pdf Machine de Turing
FICHE_45.pdf Règle à calcul
FICHE_44.pdf Différence
FICHE_43.pdf Bâtons de Napier + ICI
FICHE_42.pdf Loi des grands nombres
FICHE_41.pdf Binôme
FICHE_40.pdf Chaos
FICHE_39.pdf Statistique
FICHE_38.pdf Aléatoire + ICI
FICHE_37.pdf Probabilité
FICHE_36.pdf Attracteur
FICHE_35.pdf Factorielle
FICHE_34.pdf Complexité
FICHE_33.pdf Algorithme
FICHE_32.pdf Nombre premier
FICHE_31.pdf Progression
FICHE_30.pdf Fractal + ICI
FICHE_29.pdf Information
FICHE_28.pdf Projection
FICHE_27.pdf Tangente
FICHE_26.pdf Trochoïde
FICHE_25.pdf Dilemme
FICHE_24.pdf Paradoxe
FICHE_23.pdf Quantificateur
FICHE_22.pdf Barre de Sheffer ....... Vidéo : ICI
FICHE_21.pdf Syllogisme
FICHE_20.pdf Induction
FICHE_19.pdf Tiers Exclu
FICHE_18.pdf Lieu
FICHE_17.pdf Matrice
FICHE_16.pdf Intégrale
FICHE_15.pdf Optimisation
FICHE_14.pdf Dérivée
FICHE_13.pdf Fonction
FICHE_12.pdf Non Euclidien
FICHE_11.pdf Preuve
FICHE_10.pdf Hyperbole
FICHE_09.pdf Hypothénuse
FICHE_08.pdf Polyèdre + ICI
FICHE_07.pdf Graphes
FICHE_06.pdf L'infini
FICHE_05.pdf Nombres imaginaires
FICHE_04.pdf Le nombre e
FICHE_03.pdf Le nombre d'or + ICI + ICI + ICI
FICHE_02.pdf Zéro + ICI, ICI et ICI
FICHE_01.pdf Pi + ICI
Le zéro posa beaucoup de difficultés à l'humanité. Les égyptiens ne le connaissaient pas, les romains non plus. Les babyloniens utilisèrent un symbole ( deux clous inclinés ) permettant de différencier 16 de 106 autrement qu'en écartant les chiffres 1 et 6 ce qui indiquait dans le deuxième cas que la place des dizaines était vacante et qu'il fallait lire 106 et non 16 ( leur système était sexagésimal : base 60 => 3600,60,1 ainsi (106) = 1x3600+0x60+6x1=3636 en numération décimale) . Le zéro de position était né mais pas notre zéro ( celui de la tête à toto ). Les grecs en avaient tellement peur qu'ils en nièrent l'existence de peur de faire effondrer leur conception théologico-mathématico-philosophique. Admettre son existence c'est admettre l'existence du vide, du néant, et cela ne pouvait être compatible avec leur construction géométrique de l'univers et son harmonie. Son absence mis la pagaille jusque dans le calendrier. Souvenons-nous du vrai faux passage au 3ème millénaire en 2000 qui aurait du être fété en 2001 puisque l'année 0 n'est pas comptée ! Regardez où est notre pauvre 0 sur un clavier téléphonique , sur un pavé numérique, seul ou après le 9, jamais dans la suite 0, 1, 2,... mais heureusement il y eu les Mayas qui eurent un peu moins peur que tous les occidentaux réunis et ne freinèrent pas l'idée du 0 jusqu'au XVI ème siècle où la conception aristotélicienne du monde ( sans vide ) commença à sérieusement à s'effriter. Les Mayas possédaient deux systèmes de numération, l'un fondé sur des points, des traits et sûrement des coquillages et l'autre, plus exotique et moins courante, basé sur des glyphes céphalomorphiques qu'ils écrivaient verticalement.
Les Mayas se préoccupaient beaucoup de la comptabilité des jours et des mois, ils connaissaient la numération de position et inventèrent le zéro. Ils créèrent un système complexe de repérage temporel combinant le calendrier solaire et un calendrier rituel. Chacun des glyphes numéroté de 1 à 13 était associé à une tête de divinité du monde supérieur. Par exemple le 5 était associé au dieu-Maïs, le 10 au dieu de la Mort ( on remarquera que sa machoire inférieure est rapportée ). Les glyphes numérotés de 14 à 19 ont été forgés à partir des glyphes 4 à 9 en décharnant leur machoire inférieure, l'opération constituait une règle arithmétique élémentaire puisque le dieu de la Mort ( 10) était symbolisé par un maxillaire inférieur.
Le dieu Zéro s'approche mais éloignons-nous un peu de lui auparavant.
En 1988, les fouilles entreprises à Teotihuacan à proximité de la pyramide de Quetzalcoalt ont mis à jour un grand nombre de tombes ainsi que les restes de 260 victimes sacrificiées lors de l'inauguration du monument dédié au serpent à plumes ( 150-200) assorties d'offrandes dont de nombreux maxillaires supérieurs et des mandibules humains. Ces pratiques relevaient de la réactualisation d'anciens mythes. Xolotl est un dieu peint en noir et sur son pectoral figure un maxillaire inférieur humain décharné. Il représente la face nocturne de Quetzacoalt, son frère jumeau, sa personnalité chtonienne. C'est un être larvaire. Il avait la capacité de se dédoubler ce qui rendit son anéantissement difficile mais dès qu'il fut tué sous sa forme larvaire, le soleil se mit en mouvement. Un autre mythe le met en scène à chaque coucher du soleil où se rejoue la bataille des dieux : Quetzalcoalt livre bataille contre les forces des ténèbres dans un jeu de balles divin ayant lieu à minuit. Les quatres protagonistes sont Quetzalcoalt le Dieu de l'aurore, le lune comme déesse mère, Xolotl comme dieu crépusculaire et le soleil comme victime sacrificielle. Xolotl gagne contre Quetzalcoalt et sacrifie le soleil, Quetzalcoalt s'unit à la déesse mère et de leur union nait chaque matin un nouveau soleil resplendissant : le dieu du maïs. C'est dans cet endroit maudit que les Jumeaux combattent éternellement pour que revive la lumière. Un des habitants de cet enfer symbolisait la mort par sacrifice : le dieu du chiffre zéro, il fut associé à un glyphe. Pour les mayas, la façon de transcrire les chiffres se fait verticalement, les plus grandes unités en haut, les plus petites en bas. Le zéro signifiait la fin, l'achèvement dont la main à la place de la machoire en témoigne. De par ses attributs, il s'impose comme le dieu de la mort sacrificielle qui patrone une forme de sacrifice particulièrement violent : l'arrachage de la machoire inférieure dont la main appliquée sur le glyphe semble ébaucher ce geste. On ne connait pas précisément l'origine de cette forme terrible de meurtre rituel mais il semblerait que l'arrachage de la mandibule inférieure résulte d'un mythe fondateur.
Le fait que les mayas ne passèrent pas le cap de zéro algébrique fût du au fait que leur système de numération n'était pas tout à fait vigésimal c'est à dire en base vingt. En effet alors que l'on aurait dû trouver une écriture de nombres de trois chiffres sur la base 1, 20 et 20x20=400 : (111) = 1x400+1x20+1x1=421, leur système faisait intervenir la base 1, 20, 360 c'est à dire que (111) = 1x360+1x20+1x1=381, ce qui fit que 400 s'écrivait (120) et non (100) ôtant toute propriété algébrique au 0 !
Pour compléter : les Ecritures mayas du Nombre ( PDF ) : ICI
Pour en savoir plus :
Histoire universelle des chiffres Georges Ifrah
Zéro la biographie d'une idée dangeureuse Charles Seife
Revue de l'histoire des religions Les compagnons de l'enfer Jean-Claude Delhalle et Albert Luykx
Cliquer sur l'image pour accéder au musée de Cleveland
On reconnait sur la tête sculptée de ce jeune noble -?- , la main qui remplace la machoire inférieure.