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Je ne sais pas quoi penser au sujet de cette annonce concernant la nouvelle réforme. Les maths disparaissant du tronc commun après la seconde: voilà une donnée nouvelle qu'il m'est difficile de digérer rapidement.
D'un coté ce serait la fin d'un acharnement pédagogique pour certains élèves dont on sait déjà depuis bien longtemps qu'ils sont fachés avec les maths.
De l'autre c'est un certain constat d'échec de ne pas pousser après 15 ans pour tous les élèves, l'étude des données chiffrées et les mathématiques d'une façon plus générale. On ne peut pas dire qu'en sortant de seconde, un élève soit très bien préparé à comprendre certains concepts mathématiques de la vie courante, principalement pour ceux qui ont déjà rencontré des difficultés assez marquées les années précédentes.
C'est ce que j'ai appris ce soir au JT de la 2 en ce qui concerne la réforme du lycée. Vous l'avez entendu comme moi ?
C'est visiblement aussi ce qu'a publié le JDD:
"Le nouveau lycée imaginé par le ministre de l'Education Xavier Darcos devrait supprimer les filières traditionnelles L, ES et S, les mathématiques obligatoires ainsi que le redoublement, indique le Journal du Dimanche dans son édition du 5 octobre."
Madame Baruk se tourne principalement vers les professeurs de mathématiques en questionnant leur enseignement depuis près de 30 ans. Sa notoriété dépasse largement le cadre de l'Education Nationale puisque ses ouvrages rencontrent un succès certain, auprès du grand public, avec une vente moyenne de 50 000 exemplaires par titre.
Ceux qui possèdent quelques bases et/ou des souvenirs en mathématiques, savent Ô combien il est important de faire la distinction entre une valeur exacte et une valeur approchée. Ils peuvent ainsi sentir toute la subtilité du titre de cette note, avec l'utilisation des termes " à peu près " et " environ ", qui ici comme en mathématiques ne pourront se concevoir qu'avec les restrictions d'usage. " A peu près " et " environ " sont mathématiquement synonymes pour dire que la seule information qu'ils contiennent c'est qu'ils n'en contiennent pas. Tant que l'on ne donne pas la précision avec laquelle on travaille, utiliser " à peu près" ou "environ" , équivaut à parler pour ne rien dire. Si l'exactitude est atteinte , elle ne le sera que fortuitement.
Et c'est le sens que j'ai voulu donner à ce titre ( et à cette note), j'en suis très satisfait!
Quel est le cheval de bataille de Mme Baruk? Il s’agit du langage.
Aurait-on pu confier le théorème de Fermat à un groupe d'Enarques qui nous auraient fait des directives, des super-directives ? Y seraient-ils arrivés en 300 ans? C'est impossible, il faut des idées!
Jean-Yves Girard (au sujet du formalisme en mathématiques - 19.45)
Jacques Vauthier est mathématicien et épistémologue. Il organisa pendant quatre ans la présence des universités françaises sur Internet. Il démontre que la révolution numérique provoque une nouvelle forme d’intelligence mais offre aussi des possibilités d’enseignement encore trop inexploitées en France.
Je me souviens avoir pas mal séché sur le théorème de Sylow présenté par M. Vauthier pour préparer l'agrégation de mathématiques par correspondance.
On retrouvera la vidéo correspondante ainsi que de nombreuses autres ICI.
Le podcast de Canal-Académie est une émission très intéressante sur la transformation profonde des comportements et des réflexes des jeunes avec l'arrivée massive du numérique. Les nouveaux outils dont cette jeunesse dispose aujourd'hui, formatent leur esprit et cela doit être pris en compte. La déduction leur semble plus difficile. Internet est une jungle et les enseignants sont les interlocuteurs privilégiés pour se diriger dans ce monde pavé d'embuches. Les profs sont pris en tenaille par leurs élèves qui ont des informations qu'ils n'ont pas, ainsi que leurs enfants qui en disposent aussi. La classe de demain ressemblera peut-être aux anciens amphis d'anatomie, avec un professeur au centre et un professeur qui co-construit le savoir. Il faut traduire e-learning non pas par "enseignement à distance" mais par "enseignement numérique". La pédagogie est maintenant numérique et la classe ne disparait pas. La Corée du Sud dispose déjà d'un enseignement numérique où les classes sont en contact les unes avec les autres. Le prof suscite les bonnes questions, encadre les réponses, organise le développement d'une réflexion. La révolution numérique n'a pas eu lieu dans l'Education Nationale. En France nous avons des universités numétiques comme Uniciel pour les sciences. Tout concept difficile à comprendre nécessite le contact avec un enseignant, et si ce n'est pas le cas, on risque de mal comprendre ou pas le concept en question, ce qui n'est pas le cas pour les procédures. Un triangle d'or apparait avec l'étudiant, l'enseignant et le tuteur. La scénarisation d'un cours et le tutorat sont en train de devenir de vrais métiers.