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Débats - Page 31

  • Rapport d'information 2006 sur l'enseignement des disciplines scientifiques

    Quelques morceaux choisis du rapport 3061 sur L'enseignement des disciplines scientifiques dans le primaire et le secondaire par la commission des affaires culturelles familiales et sociales:

     

    Par ailleurs, aujourd'hui en France on peut être agrégé de mathématiques ou de physique sans savoir conduire une expérience.

     

    [...] aujourd'hui le bon professeur est celui qui n'entend que les questions auxquelles il peut répondre c'est-à-dire celles qui sont dans le programme.

     

    Le propre d'un chercheur c'est de se tromper mais c'est beaucoup plus difficile pour un enseignant.

     

    [...] l'usage des technologies de l'informatique et d'Internet ne doit pas être au centre de la démarche, c'est un outil qui nécessite que les enseignants soient formés autrement et développent une autre vision de leur métier.

     

    50 % des enseignants ne font jamais de formation continue et, sur le total des 800 000 journées de formation, les sciences ne représentent que 2 %.

     

    M. Michel Fréchet, membre de l'association des professeurs de mathématiques de l'enseignement public, a renchéri en disant que son association a organisé une session de formation à Caen, à laquelle ont participé 800 professeurs, sur leur temps de vacances. La presse, sollicitée, n'a pas répondu à l'invitation, mais le journal Libération a jugé plus utile de consacrer une demi-page à une conférence sur les OVNI qui se tenait dans le même temps.

     

    La situation n'est pas encore catastrophique parce qu'en période de chômage les jeunes recherchent la sécurité dans la fonction publique ; cependant, comme indiqué précédemment, en cinq ans le nombre de candidats aux CAPES de physique-chimie et de mathématiques a diminué significativement.

     

    L'intégration de l'outil informatique aux enseignements de sciences, avec des objectifs pédagogiques précis encadrés par des enseignants bien formés, est totalement indispensable.

     

    À un âge où il serait nécessaire que l'élève découvre, guidé par un professeur, la continuité entre mathématiques, sciences expérimentales et technologies, il est néfaste que se déroulent en parallèle et avec des professeurs différents des programmes qui s'ignorent. L'élève n'a ainsi aucune chance de découvrir que la majorité des problèmes scientifiques se situent et se résolvent aux interfaces de chacune des disciplines enseignées. Outre l'ennui généré par des enseignements cloisonnés et sortis de tout contexte, cette fragmentation s'oppose à la perception par les élèves de l'existence de champs professionnels tels que l'énergie, la chimie et l'environnement, le traitement de l'information et les réseaux, la physique et la climatologie, la géographie et les statistiques...

     

    En 1995, 79 % des bacheliers scientifiques optaient pour des études scientifiques ou technologiques. En 2000, ils n'étaient plus que 68 %. Lors de la dernière rentrée 2000 places de classes préparatoires scientifiques n'ont pas été pourvues.

     

    Évolution des horaires en mathématiques, physique-chimie et SVT depuis 1982

     


    Mathématiques

    Physique-chimie

    SVT

    Première S (1982-1993)

    6 heures

    5 heures

    2,5 heures

    Première S (1993-2001)

    6 heures

    4 heures

    3 heures

    Première S (depuis 2002)

    5 heures

    4,5 heures

    4 heures

    Terminale C (1983-1994)

    9 heures

    5 heures

    2 heures

    Terminale D (1983-1994)

    6 heures

    4,5 heures

    5 heures

    Terminale S (1994-2002)

    6 heures

    5 heures

    3 heures

    Terminale S (depuis 2003)

    5,5 heures

    5 heures

    3,5 heures

     

     

    En conclusion, il faut insister sur trois points qui contribuent particulièrement à disqualifier les études scientifiques dans notre pays.

     

    Tout d'abord les mathématiques et les sciences exactes jouent un rôle d'outil de sélection dans notre système éducatif. Ce champ de connaissances est investi d'une charge émotionnelle importante et regardé, particulièrement par les filles, comme un enseignement d'élite inaccessible si l'on est simplement moyen. Soit on fait des sciences à un niveau très élevé, soit on n'en fait pas et ce dernier choix est fait par un nombre grandissant d'élèves. Cette situation est corroborée par les résultats obtenus dans les évaluations internationales. Le niveau en mathématiques de l'ensemble des élèves du secondaire français n'est pas supérieur à celui des étudiants des pays comparables. En revanche, un petit noyau d'élèves a des résultats très supérieurs à la moyenne.

     

    En second lieu, les filières scientifiques universitaires pêchent par leur manque absolu de lisibilité. Elles ne peuvent être associées à aucun devenir professionnel perceptible et motivant alors que, de surcroît, elles sont perçues comme arides et sans lien avec les interrogations sur le monde. Dans un univers instable et insécurisant, il faut être particulièrement courageux, voire héroïque, pour s'aventurer dans ce labyrinthe.

     

    Enfin, il faut anticiper la pénurie probable d'ici quelques années de candidats aux concours de recrutement d'enseignants du secondaire dans les disciplines scientifiques, cette pénurie découlant directement de la désaffection des jeunes pour les études universitaires en mathématiques et en sciences de la nature. C'est pourquoi la mission considère qu'il faut envoyer un message fort aux bacheliers et aux étudiants, sous forme d'un prérecrutement, de nature à transformer l'image des études universitaires scientifiques longues.

     

     

    SYNTHÈSE DES PROPOSITIONS POUR LE LYCÉE

     

    ¬ Développer l'enseignement des mathématiques comme science vivante en interaction avec les autres sciences et se construisant sur des problématiques très variées.

    ¬ Développer les laboratoires de mathématiques en s'appuyant sur les expériences en cours.

    ¬ Créer et généraliser une option science en classe de seconde.

    ¬ Recréer une véritable filière scientifique en première et terminale en allégeant les programmes dans les matières non scientifiques.

    ¬ Introduire des épreuves d'évaluation des capacités expérimentales en mathématiques, en sciences et vie de la terre et en physique-chimie au baccalauréat scientifique.

    ¬ Consacrer un temps suffisant aux activités de recherche et d'investigation qui favorisent le développement des capacités de raisonnement et de construction des savoirs.

    ¬ Réintroduire l'épreuve de mathématiques au baccalauréat en terminale littéraire, au besoin en réduisant le volume horaire dans d'autres matières.

    ¬ Introduire une meilleure articulation entre les programmes et les méthodes de travail de l'enseignement secondaire et de l'enseignement supérieur.

    ¬ Encourager et développer les activités scientifiques dans et hors l'école, sur des thèmes transversaux encadrés par des chercheurs ou des ingénieurs.

    ¬ Favoriser le développement des clubs scientifiques et l'organisation de compétitions nationales et internationales sur le modèle des Olympiades de physique et de Maths sans frontières.

     

  • Sémiotique de l'écriture

    Une interview d'Yves Jeanneret

     

     

  • Réformes de la formation, du métier des enseignants et du lycée

    Au programme :

    Allongement de la formation des enseignants au niveau master ( bac+5) dès 2010
    Réforme du lycée ( secondes ) en 2009 pour un nouveau bac en 2012
    L'article de NousVousIls : ICI

    La moitié des bénéfices réalisés avec les suppressions de postes seraient reversés aux enseignants avec contrepartie à négocier: ICI

    L'intégration des IUFM dans les universités ICI
    Réflexions sur les affectations ICI
    Rentrer dans la culture de l'évaluation et des résultats : ICI

    Affaires à suivre de près...

  • Et si on parlait un peu d'informatique...

    Voilà ce qu'on dit en Suisse ( Le Coyote ) ...

    Ceci est le dernier billet de la rubrique informatique. En effet, j'ai ouvert un nouveau blog spécifiquement dédié à ce sujet. En effet, à la rentrée, les lycées suisses proposeront enfin une option complémentaire en informatique. En tant qu'ingénieur informaticien, j'ai évidemment qualifié le choix de supprimer l'informatique lors de la dernière réforme de la maturité de "connerie du siècle", surtout que la nouvelle maturité avait pour ambition de s'adapter au monde moderne! Il a quand même fallu une dizaine d'années et une pénurie d'informaticiens en Suisse pour que nos brillants dirigeants s'en aperçoivent. Enfin...
    Les profs qui enseigneront cette discipline cette année feront oeuvre de pionniers et rares sont ceux qui ont une formation d'informaticien. Aussi m'a-t-il paru intéressant de partager mon expérience avec mes collègues romands, qui seront je pense pour la plupart mathématiciens ou physiciens.

     

    Et en France...

    Comme souvent, il n'y a aucun problème avant que celui-ci ne surgisse et ne devienne, un peu trop tard, THE PROBLEME. Il n'a jamais été question d'informatique et je ne pense pas qu'à l'heure des restrictions budgétaires et du questionnement de la nation sur le niveau de maths de ses élèves, il soit question de faire apparaître en lycée, une matière nouvelle ou même une option qui s'appelerai, oh horreur, INFORMATIQUE !

    Pour l'instant ce qualificatif est  seulement utilisé pour être accolé  aux mathématiques en première LITTERAIRE ! Le contenu de la matière est associé au traitement de l'information chiffrée et à l'utilisation du tableur, ce qui n'est pas à proprement parler de l'Informatique.

    En ce qui concerne notre B2i, je ne pense pas que cela puisse correspondre à une initiation à l'Informatique, il s'agit d'une attestation et en voici sa définition :

    Pour assurer l'égalité des chances, l'Éducation nationale doit dispenser à chaque futur citoyen la formation aux utilisations des technologies de l'information et de la communication qui lui permettra:

    d'en faire une utilisation raisonnée, de percevoir les possibilités et les limites des traitements informatisés,

    de faire preuve d'esprit critique face aux résultats de ces traitements,

    d'identifier les contraintes juridiques et sociales dans lesquelles s'inscrivent ces utilisations.

     

    L'épreuve pratique de mathématiques en Terminale S, si elle est un vrai pas en avant vers l'utilisation "scientifique et rationnelle" de logiciels, ne constitue pas non plus ce que l'on peut nommer une initiation à l'informatique. Les quelques techniques utilisées le sont à l'intérieur d'un tableur ou d'un logiciel de géométrie dynamique, l'élève restant du coté "utilisateur". La programmation des calculatrices, si elle est possible reste aussi assez marginale dans la pratique quotidienne.

    Je concluerai donc cette cette petite note par le programme suivant: 



    Répéter de 0 jusqu'à ce que ça soit fait :

    Ecrire " Et si on parlait un peu d'Informatique ".

    Compiler.
    Exécuter.

     

    Question : Ce programme s'arrètera-t-il ?

     

     

  • L'apprentissage du calcul à l'école primaire

    De Pierre Léna de l'Académie des Sciences.

    Beaucoup d’enfants entrent aujourd’hui au collège sans maîtriser les automatismes de base du calcul : un constat alarmant ! Le ministère de l’éducation nationale, qui lance un chantier consacré à l’apprentissage du calcul à l’école primaire, a récemment consulté l’Académie des sciences sur la question. Pierre Léna expose les conclusions du rapport auquel il a participé.

    L'article complet : ICI

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