Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Débats - Page 24

  • Une contre-proposition à "faismesdevoirs.com"

    Je suis enseignant et je me mets auto-entrepreneur ( c'est possible depuis la loi de modernisation de l’économie n° 2008-776 du 4 août 2008 ). Je donne plein de devoirs maison à mes élèves et je propose moi-même la correction à un prix très compétitif, enfin en dessous de ce qui est proposé par le marché. Supposons que le marché soit à 5€ la correction par exercice. Je donne un devoir maison à 4 exercices dont la correction devrait coûter 20 € sur le marché. Je casse les prix et fournis la correction à 10 € par élève. Dans une classe de 30 élèves, on peut supposer qu'une quinzaine est intéressée et il est bien évident que je reconnaitrais d'un seul coup d'oeil une copie copiée d'une copie originale! Ceci peut me procurer un revenu complémentaire  de 150 € environ par devoir maison!

    Nous vivons une époque formidable, n'est-ce pas?

    N'ayez crainte, c'est promis, je ne ferai jamais ça!

    Plus sérieusement, on pourra lire au sujet de l'utilité des devoirs maison, l'article de Pierre Frackowiak sur le Café Pédagogique.

    Ajout du 06/03/09

    Non-ouverture du site Faismesdevoirs.com

    Question : Y-a-t-il un lien de causalité entre ma contre-proposition et la non-ouverture du site ? :)

     

    Ajout du 08/03/09

    Ouverture annoncée du site JeFaismesdevoirs.com gratuit celui-ci.

    Question : Y-a-t'il un lien entre la non-ouverture du premier et l'ouverture annoncée du second dès le lendemain ? 

  • Connaissez-vous bien les jeunes ?

    Les vidéos de Théo Bondolfi nous donnent un bon aperçu de ceux que l'on appelle les "Digital Natives" :

     

     

    Un document publié par le Ministère de la Culture vient de paraître à ce sujet. Il est intitulé Pratiques culturelles chez les jeunes et institutions de transmission : un choc des cultures ?

    La fin du texte est très instructive, je place ici deux extraits choisis :

    Nombre de loisirs culturels ne font pas appel aux équipements et/ou aux institutions à vocation culturelle : bien souvent même, ces institutions sont moins compétentes que les jeunes en matière technologique. Cette absence de compétence met à mal le statut d'autorité des institutions de transmission: l'école, de même que les équipements culturels, ne détiennent plus le monopole de l'accès aux oeuvres, ni même le monopole de la définition d'une oeuvre puisque les communautés d'intérêt thématique proposent des systèmes de labellisation et de production de légitimité qui concurrencent celles des institutions(comme les systèmes de notation pour les sites par exemple). Puisque ces générations vivent sur un mode relationnel et non plus statutaire, l'argument de la position (sachant/apprenant) ne suffit plus à légitimer ni à fonder l'hégémonie du discours institutionnel.


    Du côté de l'école : les choses sont différentes. Ce que François Dubet appelle « la crise du programme institutionnel de l'école » peut s'interpréter sur les trois registres : crise des mécanismes de la transmission, des statuts des transmetteurs et des contenus. Les mécanismes traditionnels de transmission sont concurrencés par l'irruption de nouveaux modes d'accès au savoir (wiki, moteurs de recherche, etc.) ; les sites, platesformes, forums et commentaires de blogs proposent désormais les contenus précédemment fournis par l'école. Si l'autorité traditionnelle de l'école est battue en brèche, ce n'est pas seulement parce qu'elle n'a plus le monopole du savoir ni même que le savoir ne semble plus être le passage obligé pour réussir sa vie, mais également parce que ses modes d'intervention semblent de moins en moins en phase avec les compétences et attentes des jeunes générations. Ceci incite à une véritable réflexion pédagogique sur les modes de transmission, qui ne se réduise pas à l'insertion de technologies mais englobe une réflexion sur les apprentissages. 

     

  • Bézout ou Bezout ?

    C'est Bézout me crie-t-on dans les oreilles pas Bezout !

    Tout ceux qui font la spé maths en TS le savent ( je ne la fais pas, c'est vrai !) on dit le théorème de Bézout et pas de Bezout!

    Oui sauf que voilà, j'ai habité 30 ans près de Nemours et d'Avon communes de naissance et de décès de notre mathématicien au nom mystérieux.

    Alors depuis quelques temps, je cherche d'où peut bien venir l'hésitation, car hésitation il y a !

    A Nemours, personne ne prononce Bézout. Tout le monde dit Bezout ( mais qui le connait?). Aucun enseignant du lycée ne prononce Bézout ( j'ai demandé à l'un d'entre eux). Ce n'est d'ailleurs pas si clair que ça ,car voilà ce que l'on trouve en première page du site du lycée :

     

    A l'adresse suivante :

    Lycée Etienne Bezout

    31 avenue Etienne Dailly

    77140 Nemours

     

    Et puis je cherche sur Google la rue Bezout à Nemours, il doit bien y en avoir une. Bien sûr qu'il y en a une, je la connais. Et bien non, Google nous indique une rue Bézout :



    Agrandir le plan

    Mais non je vous jure, à Nemours il n'y a pas de rue Bézout mais une rue Bezout. Regardez par vous-même la photo que j'ai prise :

    24-02-2009 14-15-07_0455.jpg

     

    Je vous l'avais bien dit, c'est une rue Bezout à Nemours. Les majuscules ne prennent pas d'accent me direz-vous, c'est pour ça.

    Je me souviens aussi d'une place Bezout à Nemours alors je cherche sur Google, place Bézout comme pour la rue, et qu'est-ce que je trouve?

    Qu'il n'existe pas de place Bézout à Nemours mais qu'il existe bien une place Bezout, juste à coté de la rue Bézout. Vérifiez par vous-même :

    place bezout.jpg

    De plus en plus étrange...

    Mais que disent les matheux de tout ça ?

    Dans "L'Epreuve d'exposé au CAPES Mathématiques - Volume III" publié en 2007 par Dany-Jack Mercier, voilà ce que l'on peut lire en réponse à la question Qui était Bezout? ( sans é ):

    Etienne Bézout (et oui, on devrait dire "Bézout", mais les deux écritures sont admises)....

    Mais on n'a toujours aucun renseignement au sujet de la double orthographe.

    Les Archives Départementales de Seine et Marne mentionnent Bezout, seule orthographe qui semble y être connue ( j'ai téléphoné).

    Au Ministère de la Culture c'est Bezout

    Poursuivons notre enquête en nous tournant vers un livre original de l'auteur :

    24-02-2009 14-34-51_0456.jpg


    Ah oui, la majuscule est bien accentuée, il doit donc bien s'agir de Bézout et non de Bezout. Mais alors d'où proviennent ces deux orthographes? Mystère...

    Terminons notre enquête avec Wikipédia qui nous montre une photo de la pierre tombale où le texte présente de petites majuscules accentuées mais ne fait pas apparaître d'accent sur le "E" du nom, écrit quant à lui, en grandes majuscules.

     


    bezout.jpg


    Et vous au fait, vous dites Bézout ou Bezout ?

     

  • Les lettres "mathématiques" au Président de la République

    Des lettres au Président de la République, celle qui m'a le plus marqué est sans doute le texte de Boris Vian dans le Déserteur. 

    Et j'ai toujours pensé depuis lors, qu'envoyer une lettre au Président de la République relevait plus de l'acte désespéré que de l'acte politique.

    Peut-on penser que les lettres "mathématiques" rédigées envers les plus hautes autorités politiques, qui se succèdent en ce moment avec une fréquence sans précédent, relèvent  de l'acte politique, de l'annonce d'un désespoir consommé, et pourquoi pas des deux ensemble?

     

    Lettre de Michèle Audin déclinant la Légion d'Honneur

    La pétition au sujet de Ibni Oumar Mahamat Saleh

    Lettre de Wendelin Werner

    Les échanges avec l'administration de l'APMEP

    Lettres des sociétés de mathématiques à J.P. Gaudemar