A écouter impérativement : La conférence de Michel Serres sur les nouvelles technologies
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"Nous sommes condamnés à devenir intelligents"
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"Nous sommes condamnés à devenir intelligents"
Les tablettes mathématiques de Nippur sont de très vieux brouillons mathématiques d'écoliers!
Vous trouverez les photos ICI.
Christine Proust a fait un travail énorme sur ces tablettes qu'elle a consigné dans un livre ICI.
Ce livre, préfacé par Christian Houzel, présente une collection de tablettes mathématiques d’époque paléo-babylonienne (début du deuxième millénaire avant notre ère) qui ont été exhumées à la fin du XIX e siècle par une mission archéologique américaine sur le site de Nippur (Mésopotamie centrale). Ces tablettes sont aujourd’hui conservées dans les musées archéologiques d’Istanbul, de Philadelphie et de Iéna. Le lot d’Istanbul est entièrement édité dans cet ouvrage et dans le CD qui l’accompagne (photos, copies, transcriptions). Les tablettes mathématiques de Nippur sont principalement des brouillons d’écoliers. Sans doute considérées comme trop élémentaires, elles avaient jusqu’à une date récente peu attiré l’attention des épigraphistes et des historiens, et elles étaient restées ignorées dans les réserves des musées. Pourtant, les tablettes scolaires apportent de précieux témoignages sur la vie intellectuelle qui s’est épanouie à Nippur, la grande capitale culturelle de la Mésopotamie, et notamment sur la place qu’y occupaient la langue sumérienne et les mathématiques, dans leurs raffinements les plus abstraits. L’étude des textes scolaires mathématiques, en prolongeant celles qui ont été menées sur les textes scolaires lexicaux et littéraires sumériens, permet une reconstitution remarquablement détaillée du cursus de formation des scribes. Précisément parce qu’ils sont des textes d’apprentissage, ces modestes brouillons d’écoliers donnent accès aux conceptions originales en matière de métrologie, de numération et de calcul qui étaient inculquées aux jeunes scribes et qui donc contribuaient au fond culturel des milieux érudits. Par ailleurs, trois textes mathématiques savants, dont un texte inédit conservé à Istanbul, ont été retrouvés à Nippur. Leur contenu est particulièrement intéressant, car il concerne différents aspects du calcul des volumes et des racines cubiques. Si on les aborde selon les conceptions élaborées par les scribes eux-mêmes, telles qu’elles leur ont été enseignées, et non au moyen de nos outils algébriques et arithmétiques actuels, ces textes livrent toute la singularité et la finesse des mathématiques qui se sont développées à cette époque.
La place du calcul dans l'enseignement, il y a 4000 ans : ICI
La projection-débat organisée par Cap Canal et l'Ispef mercredi 9 janvier, au grand Amphithéâtre de l'Université Lumière-Lyon 2 a réuni plus de 150 personnes.
Le sens de la mesure, documentaire réalisé par Anne Guicherd, dans le cadre de l'émission Cap Sup actuellement diffusée sur Cap Canal, a suscité les réactions du public et des quatre conférenciers : Guy Avanzini, professeur honoraire de Sciences de l'éducation à l'Université Lumière-Lyon 2, président de la Société Binet-Simon, Marie-Christine Piperini, psychologue, maître de conférence à l'Ispef, Alain Kerlan, philosophe, directeur de l'Ispef et Gérard Broyer, ancien professeur de psychologie à l'Université Lumière-Lyon 2.
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Conférence et documentaire très intéressants autour de la mesure de l'intelligence, d'Alfred Binet, inventeur des tests de mesure de l'écart entre l'age mental et l'âge réel à ne pas confondre avec la notion de QI qui lui est postérieure et qui fût introduite par Stern. Le QI étant le quotient entre l'âge mental et l'âge réel multiplié par 100. Il est supposé constant pour un individu dans le temps.
La question semble saugrenue, on se demande même comment une telle idée est concevable . Mais à y regarder de plus près, l'évacuer d'un revers de main serait un peu léger car quelques arguments tirés d'un raisonnement solide militent en la faveur du fait que nous ne le soyons pas!
Jean-Paul Delahaye nous les explique dans son excellent livre "Complexités", recueil d'articles qu'il a publié dans la revue "Pour la science".
Comme à l'accoutumée, je vais reprendre les éléments principaux sans détailler le fond de l'article auquel je vous renvoie si le sujet vous intéresse.
Nick Bostrom propose trois arguments dont la réfutation de deux d'entre eux entraîne nécessairement l'acceptation du troisième. Ces arguments s'appuient sur la notion de "société technologique arrivée à maturité".
Une société technologique parvient inéluctablement à l'idée de "simulation" et de "modélisation". Cette idée semble naturelle, comme nous pouvons par exemple le constater en ce qui concerne le climat. Une fois l'idée de simulation acceptée, il semble aussi naturel d'accepter la notion de progrès de cette simulation dont l'horizon final serait d'être capable de simuler le comportement du cerveau de façon suffisamment fine pour arriver à ce qu'il coïncide avec le nôtre et que la simulation soit suffisamment autonome et bonne pour la rendre incapable de réaliser que s'en est une.
Une société technologique arrivée à maturité est donc une société qui est parvenue au résultat précédent. Dans ce cas, le nombre de cerveaux simulés serait incomparablement plus grand que le nombre de "vrais cerveaux" qui les auraient simulés, une telle société utilisant très certainement tous les avantages de la simulation pour en tirer des conclusions sociologiques, historiques, économiques....
Les 3 arguments de Nick Bostrom sont les suivants :
Argument 1 : Toute civilisation technologique disparaît avant d'arriver à maturité.
Argument 2 : Les sociétés technologiques arrivées à maturité abandonnent les simulations de grande précision incluant le cerveau humain.
Argument 3 : Ma vie et mon environnement sont des illusions car je vis dans une simulation.
L'argument 1 est difficilement acceptable et l'est d'autant moins que les progrès dans ce domaine avancent et que l'humanité n'a pas encore disparu.
Accepter l'argument 2 va aussi à l'encontre du constat de ce qui est fait par l'homme jusqu'à maintenant et on a bien du mal à accepter l'idée d'un arrêt complet, brutal et arbitraire des progrès dans ce domaine!
Il reste donc l'argument 3....
L'article de Jean-Paul Delahaye est beaucoup plus dense et plus fouillé, il fait intervenir deux autres arguments ( que j'ai synthétisés et donc réduits).
Argument 4 : La simulation d'un cerveau ne créé pas l'équivalent d'un cerveau.
Argument 5: Il est impossible de créer une simulation si parfaite qu'aucun indice extérieur ne permettrait aux cerveaux simulés de s'apercevoir que s'en est une ( bug).
L'argument 4 est contredit usuellement et naturellement par les religions, sa réfutation demandant de nécessairement de se placer dans le champ des arguments religieux. L'argument 5 peut être contredit si l'on considère que tous les comportement irrationnels et inexplicables des humains et des sociétés entières peuvent être considérés comme des bugs.
Si vous refusez les arguments 4 et 5, il vous faut encore accepter l'argument 3....
Ajout du 10/02/2010
Avec l'aimable autorisation de JP Delahaye
Et pourtant, ils tournent......
La note de Christelle : ICI