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Culture Générale - Page 43

  • Réveil tardif et remède de grand-mère.

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    En 1648, notre très cher Descartes pensait passer le reste de ses jours au Pays-Bas, mais ce fut en Suède qu'il se dirigea, invité par la Reine Christine qui lui offrit une place à la cour pour enseigner l'éthique, la théologie et en vue d'établir une Académie. Dès qu'il eût donné son accord, la Reine lui envoya un navire de guerre pour l'emmener dans son pays.

    Descartes n'a cependant pas été traité de façon aussi royale qu'il aurait pu l'imaginer.

    Il aimait dormir toute la matinée. Descartes était d'assez mauvaise constitution et les premiers pas de la journée lui coûtaient. Quelle ne fut pas sa surprise dès son arrivée à Stockholm le 4 octobre 1649, lorsque, reçu par Christine, elle lui demanda de venir dans sa bibliothèque chaque matin à cinq heures, moment « tranquille » pour la reine qui se lève dès 4 heures. Il dut ainsi se plier à cette exigence quelque soit le temps, qui n'était guère clément en Suède, et se lever tous les jours sans exception, à quatre heures et demi, luttant difficilement contre la rudesse du climat nordique.

    Ce fut d'ailleurs la rigueur de l'hiver 49-50 qui eut raison de sa médiocre santé.  Descartes y contracta une pneumonie. Préférant ses propres remèdes à ceux des médecins de la Reine Christine, il se soigna lui-même avec... une préparation de tabac infusée dans du vin, sensée lui faire expectorer les mucosités. Cette décoction n'eut visiblement pas les effets attendus par notre génie. Son état s'empira rapidement, il entra dans un délire profond et mourut deux jours plus tard le 11 février 1650.


    Pour approfondir :

    Descartes de Ferdinand Alquié

  • Les trois espèces de nombres de Platon

    Platon distinguait trois espèces de nombres:

    Les nombres intelligibles, c'est à dire les idées mêmes, les espèces types de toutes choses qu'il croyait séparées des objets, uniques chacune en son espèce propre, et existant, dans une entière indépendance, en dehors de toutes les choses variables.
    Les nombres sensibles
    , existant dans les objets mêmes, c'est à dire sans doute les essences individuelles, l'ensemble des qualités actuelles de chaque objet.
    Les nombres mathématiques, ou, nommés ainsi, parce qu'ils sont les objets de l'étude et de la science, et nommés aussi les choses intermédiaires, parce qu'ils tiennent, en ce qu'ils sont, comme elles, éternels et immuables, et des choses sensibles, en ce qu'ils offrent, comme elles un grand nombre de semblables.  

    Texte non disponible

     

     

  • Le mathématicien Edward Lorenz vient de mourir. Qui était-il ?

    130939426.jpgPour mieux comprendre l'apport d'Edward Lorenz et aborder les notions difficiles de théorie du chaos, d'attracteur étrange, de déterminisme, d'effet papillon, de prévision météorologique, de fractale, de problème à 3 corps, je vous propose à la lecture ce brillant et accessible document PDF de 37 pages " Quelques éléments sur la théorie du Chaos " de Philippe Etchecopar du Cégep de Rimouski dont voici un bref extrait :

    Le coup de génie de Lorenz a été de comprendre que l'utilité de l'ordinateur ne se limitait pas à effectuer inlassablement les mêmes opérations. Il comprit que l'ordinateur lui permettait d'expérimenter ses idées, de tester le rôle d'un paramètre, de simuler des hypothèses et d'établir par essais et erreurs un modèle qui correspondrait de plus en plus à la réalité observable. Cette façon de travailler détonnait parmi ses collègues mathématiciens davantage portés sur la spéculation. Un pur mathématicien vous dira, que comme les Grecs, qu'il n'a besoin que d'un crayon, d'une règle et d'un compas. Et encore. Les bourbakistes, les purs parmi les purs, mettaient même leur point d'honneur à utiliser le moins de figures possible, pour eux, associer une image à un concept, c'est introduire le vers de fausses réalités dans le fruit du monde des idées, comme l'aurait dit Platon.

    Lorenz s'était donc équipé d'un ordinateur, un Royal McBee LGP-300. Cette machine était encore munie de tubes à vide, elle occupait la moitié de son bureau et le chauffait comme l'enfer lorsqu'elle fonctionnait. Il n'y avait pas d'écran et les résultats sortaient sous forme de colonnes à six décimales qu'il fallait interpréter. Pour avoir une idée de sa puissance, elle effectuait soixante multiplications par seconde, alors qu'un ordinateur personnel bon marché d'aujourd'hui en effectue plusieurs dizaines de millions et que les ordinateurs des services météo modernes peuvent effectuer mille milliards d'opérations par seconde...

    Donc Lorenz travaillait à améliorer son modèle en testant les différents facteurs qui yentraient, en simulant, en bâtissant des scénarios de beau temps et de tempêtes, cherchant toujours à comprendre comment évoluaient les masses d'air.

    Nous arrivons à cette fameuse journée de l'hiver 1961. Lorenz avait fourni une série de données à son Royal McBee. Celui-ci les avait longuement digérées, puis les avait longuement traitées et quelques heures plus tard, avait imprimé ses colonnes de chiffres. Lorenz examina ces résultats et décida de refaire une passe pour s'assurer de certains résultats. Mais la chaleur dégagée par son Royal McBee lui avait donné soif et, pressé d'aller se chercher un café, plutôt que de rentrer de nouveau les données avec leurs six décimales, il n'en garda que trois...

    Bonne lecture. Et n'oubliez pas de cliquer sur l'image avant de partir...

     

  • Les fondements cognitifs de l'arithmétique élémentaire

    Les cours de Stanislas Dehaene, titulaire de la chaire de psychologie cognitive expérimentale du Collège de France

    Premier cours : Le concept de nombre: numérosité, subitisation, estimation et comptage
    podcast

    Deuxième cours : Circuits cérébraux de l’arithmétique élémentaire
    podcast 

    Troisième cours : Les neurones des nombres
    podcast
     

    Les supports de cours ( pdf )

  • A quoi servent les mathématiques ?

    Podcast de l'émission " La tête au carré " diffusée aujourd'hui sur France Inter avec Benoit Rittaud et Denis Guedj.

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    http://www.tv-radio.com/ondemand/france_inter/TETE/TETE20080414.ram