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mathématiques - Page 17

  • Tout le monde a raison

    Texte que j'ai publié sur le site de l'APMEP au sujet du projet de réforme de l'enseignement des mathématiques

     

    Un débat s'est ouvert en ce qui concerne la réforme des programmes de mathématiques du lycée en France. On arrive, en forçant à peine le trait, à deux schémas de pensée principaux : il faut que ça change car le lycée est injuste et ne satisfait pas aux besoins primaires en matière d'ouverture et d'orientation et d'autre part, il faut revenir à un système plus lisible où l'on définit clairement les exigences et l'on marque le lycée de connaissances jalonnées et précises de façon à faire émerger les compétences du futur étudiant. C'est particulièrement vrai en mathématiques, matière cumulative depuis le primaire, où l'on ne cesse de voir s'agiter (et d'agiter) le spectre de la dictature des maths dans les médias ou le mythe de la formation du futur scientifique que l'on prépare dans le chaudron de nos cours répétés.

    De plus, en apportant son lot d'informations et de biais, les études PISA permettent une comparaison internationale des systèmes éducatifs, montrant entre autre, que la France peine avec ses lycéens qui sont le plus en difficulté.

    On retrouve cette ligne de fracture et les éléments de cette brève analyse dans les premiers commentaires que j'ai lus ici. Ces différentes positions peuvent parfois être traduites en opinions politiques, en dénonçant en passant leur usage par des « adversaires ».

    On pourra remarquer que les progressistes auront un point de vue externaliste en argumentant sur le fait qu'il est plutôt nécessaire former le futur citoyen à la culture scientifique et que le lycée n'est pas une gare de triage par les mathématiques. Les conservateurs auront, quant à eux, un point de vue plus internaliste, en avançant le fait que l'on ne peut pas faire de mathématiques sans technique, sans "matière" et que c'est un leurre et de la démagogie, de vouloir faire croire à l'ensemble de la population lycéenne et plus généralement à toute la population, que ce pourrait être le cas.

    Vu sous cet angle, on peut dire que tout le monde à raison.

    Mais quatre facteurs principaux doivent être pris en compte avant de parler du contenu propre des programmes :

    1) La modification profonde des structures familiales influant directement sur la quantité de travail personnel et la concentration dans et en dehors des murs du lycée.

    2) La massification engagée depuis plus de 20 ans qui atteint maintenant « sa vitesse de croisière ».

    3) L'accès au lycée clairement démocratique en France.

    4) Une structure post-bac très spécifique en France mélant hyper-sélection précoce et sélection étagée, dans des domaines réservés ou non ( prendre l'exemple des sciences avec l'université et les prépas, le droit avec les seules universités, médecine, les BTS et IUT).

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  • Le nouveau programme de mathématiques de 2009 en seconde

    Il semble que ce soit officiel (académie de de Montpellier), un nouveau programme de mathématiques rentrerait en vigueur à la rentrée 2009.

    Des changements profonds se profilent :

    Disparition de la géométrie "pure", elle sera vue principalement de façon analytique.

    Apparition des probabilités.

    Apparition de l'algorithmique.

    Apparition de 3 thèmes ( cryptologie, graphes, évolution ) dont l'un est à traiter obligatoirement.

    Quelques questions :

    Alors est-ce une avancée ou un recul ?

    Est-ce réaliste ou irréaliste ?

    Y a t-il eu suffisamment de concertation ou pas?

    Ce que j'en pense :

    S'il est appliqué, ce programme est une petite ou grosse révolution ( tout dépend si l'on est organisateur ou de la police !)  avec l'apparition de l'algorithmique et la disparition de la géométrie "à l'ancienne". A titre personnel je suis plutôt favorable à une évolution de ce type, ce qui ne veut pas dire qu'à l'échelle de l'ensemble des secondes, l'application d'un tel programme soit simple ( formation des enseignants, documents de travail, édition de manuels...).

    J'ai principalement une réflexion à émettre sur la partie algorithmique.  J'aurai pour ma part, arrété les exigences en seconde à la rédaction d'un algorithme et non pas demandé d'écrire un programme, ce qui me semble diffcile au niveau de cette classe ( mais je me trompe peut-être).

    Mais comme je le rappelle, je suis un ingénieur mécanicien qui a vu de la lumière dans un lycée et y est resté depuis pour enseigner les mathématiques, je ne suis donc pas certain que mon avis personnel soit représentatif de l'ensemble de ma profession au cursus purement mathématique!

     

    Sur ce sujet : http://www.apmep.asso.fr/spip.php?article2803

    http://epreuvepratiquemath.blogspot.com/2009/03/nouveaux-programmes-de-seconde-cest.html

    http://abcmaths.free.fr/blog/2009/03/epreuve-pratique-de-mathematiques-au.html

    http://abcmaths.free.fr/blog/2009/03/nouveaux-programme-de-secondeles.html

     

  • Tablet PC, Dropbox et Cahier de textes en ligne

    Je viens de me marier... avec une ( ou un ) tablet PC. Je suis devenu un cyber-prof. J'ai investi dans cet engin, même si je déplore que l'état ne le fasse pas pour doter chaque enseignant d'un matériel mobile et moderne lui permettant d'exercer son métier de façon optimale. Enfin je ne me suis pas ruiné non plus dans cette alliance : 170 € sur e-bay.

    Alors maintenant je consulte mon cahier de cours et de corrections électroniques, je remplis mon cahier de texte en classe ou presque avec mon stylet, je montre un graphique animé à mes élèves d'une grandeur ne dépassant  pas le format A4. Si l'éducation nationale semble bien en peine de trouver la place des TICES, les élèves quant à eux, manifestent à peine un regard de surprise à l'ouverture de  mon cyber-cahier.

    Voilà quelques photos du mariage :

     

    P1000354.jpg

    J'écris avec mon stylet pour la première fois et la reconnaissance de caractères fait son office

     

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    J'insère le texte dans un document


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    J'écris toujours avec mon stylet ces quelques caractères reconnus automatiquement


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    J'insère le texte dans mon document qui transforme immédiatement les caractères en symboles mathématiques.

     

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    Je montre une animation Geogebra, la Tablet d'une main, le stylet de l'autre pour déplacer le curseur

     

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    Et le bricolage fonctionne pas mal ( le zoom manuel s'est effectué au tableau)...



    P1000364.jpg

    Je peux même remplir mon cahier de texte avec des caractères mathématiques à partir de ma tablet PC.

     

    Comment est-il possible de mettre en ligne le fichier pdf associé?

    J'utilise  la dropbox.  Je l'ai installé sur mon PC et ma Tablet, j'enregistre le fichier du traitement de texte dans mon domaine privé et une copie PDF sans les commentaires ( ce qui me permet de faire des annotations personnelles sur le fichier original sans les partager avec les élèves) dans le dossier public en vue de son partage. Le tour est joué, je peux remplir mon cahier de texte en classe et le partager presque instantanément.

    En fait, depuis quelques années maintenant, j'essaye de résoudre quelques problèmes simplissimes, mais qui s'avèrent être d'une complexité sous-estimée lorsqu'on les place dans le cadre d'un établissement scolaire et de l'enseignement.

    Tout ça se résume de la façon suivante :

    Est-il possible de ne travailler qu'avec des documents numériques lorsque l'on est enseignant?

    Peut-on écrire (numériquement) facilement des maths n'importe quand et n'importe où dans un établissement scolaire ?

    Où dois-je placer mes documents numériques afin d'en disposer partout ( domicile + partout dans l'établissement scolaire + ailleurs ) ?

    Peut-on mettre en ligne facilement ce que l'on écrit, faire la mise à jour sans s'arracher les cheveux?

    Les élèves pourront-ils lire facilement ces documents ?

    Et certainement beaucoup d'autres questions que je ne me suis pas encore posées...

  • Pas facile de faire sauter un PV avec des maths

    Un automobiliste clermontois a bien essayé de prouver qu'il ne roulait pas à 72 km/h ce jour là, en démontrant que l'angle du radar qui l'a flashé ne faisait pas 25° mais 16° et lui affectait une vitesse de 40% supérieure à la sienne.

    Mais celà c'est avéré être un bien faible argument: il était en fait impossible "d'enlever au procès-verbal la foi qui est la sienne". Et le prévenu s'est vu de plus reprocher de ne pas avoir pu fournir de photo du radar, ce qui aurait très certainement fait acte de foi!

    Alors, lorsque la science rencontre la religion, on s'incline...

    L'article complet sur Leprogrès.fr

  • Escrime et mathématiques

    Alors que je découvrais les images répondant au mot-clé "mathématiques" sur le Site Europeana , telles que celles de la trousse à outils du mathématicien ou les scans des manuscrits de Léonard de Vinci, quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis quelques gravures d'escrimeurs à la fière allure. Je me posai donc la question de savoir ce que pouvaient bien faire ces hommes qui pratiquaient le même sport que moi, tout en répondant au mot clé "mathématiques".

    La réponse est le dénominateur commun : Girard Thibault d'Anvers, un nom que je ne connaissais pas jusqu'à aujourd'hui. C'est en fait l'auteur d'un ouvrage sur l'escrime, dont le titre, vaut à lui seul le détour :

    Academie de L''Espée  ou se demonstrent Par Reigles Mathematiques Sur le fondement d''un Cercle Mysterieux La Theorie Et Pratique des vrais et iusqu''a present incognus secrets Du Maniement Des Armes A Pied Et A Cheval.

    Voilà donc qu'un mystérieux cercle va nous faire percer les secrets les plus profonds de l'escrime. Mais où sont donc cachées les mathématiques de l'escrime?


    La réponse en image :

    Girard_Thibault_-_Academie_de_l-Espee_1628_Met._museum.jpg

    Cliquer sur l'image pour l'agrandir

    Un seul livre traite de l’escrime franco-espagnole, mais ce livre est tout un monument, il est en tous points extraordinaire. Egerton Castle, historien reconnu de l’escrime, consacre quelques pages à cette « Académie de l’Epée » de Girard Thibault d’Anvers, il en parle comme le « traité d’escrime le plus laborieux que l’on connaisse » mais reconnaît que « c’est en même temps une merveille typographique artistique ».
    L’ auteur appartient à cette époque où la croyance en la Science était religion et où certains maîtres se transformèrent en géomètres d’armes, selon la formule connue de Brioist, Drévillon et Serna, coauteurs de « Par l’épée » ou « Le sentiment du fer ». Si notre savant érudit consacra beaucoup de temps à son Académie sa théorie n’eut que peu d’influence sur l’escrime qui suivit. Il n’en reste pas moins que cette œuvre reste une curiosité bibliographique incontournable, notamment par la grandiloquence et la magnificence du contenu et du contenant.

    La suite du texte  sur Escrime.Info.com où vous apprendrez ce qu'est ce mystérieux cercle dont le titre de l'ouvrage fait mention....