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Inclassables M@thématiqu€s - Page 292

  • La CNIL s'est prononcée au sujet de Note2be

    Le communiqué de la CNIL :

    Le site note2be.com est illégitime au regard de la loi informatique et libertés

    Le juge des référés du TGI de Paris ayant suspendu l’utilisation de données nominatives sur le site note2be.com, il n’apparaît plus utile en l’état à la CNIL de faire usage de son pouvoir de sanction. Cependant, elle considère le site note2be.com illégitime au regard de la protection des données personnelles.

    Les contrôles effectués par la CNIL les 13 et 18 février 2008 ont permis de constater que le système de notation des enseignants de la société note2be.com poursuit une activité commerciale reposant sur l’audience d’un site internet qui ne lui confère pas la légitimité nécessaire, au sens de la loi, pour procéder ou faire procéder à une notation individuelle des enseignants susceptible de créer une confusion, dans l’esprit du public, avec un régime de notation officiel. La CNIL a également relevé que cette note était attribuée de façon subjective par des tiers dont on ne peut vérifier la qualité.

    Conformément à ce que prévoit l’article 7 de la loi informatique et libertés, les enseignants doivent en effet être en mesure d’exprimer leur consentement. Dès lors, la société note2be.com ne saurait se prévaloir d’un « intérêt légitime » pour justifier l’absence de recueil du consentement des enseignants dont les données seraient diffusées sur son site internet.

    Ceci étant, tenant compte de la publication de l’ordonnance du juge des référés du 3 mars 2008, la formation contentieuse de la CNIL, lors de sa séance du 6 mars 2008, n’a pas jugé utile de faire usage de son pouvoir de sanction. Toutefois, compte tenu du fait que la mise en ligne sur internet de la notation d’enseignants et de leur établissement d’activité était susceptible de porter atteinte à leur vie privée en diffusant une affectation qu’ils ont pu souhaiter conserver confidentielle pour protéger leur vie privée, leur famille ou leur intégrité physique, la CNIL se réserve la possibilité d’user de son pouvoir de sanction en cas de nouveau manquement constaté.

  • L'avenir de l'enseignement des mathématiques: le point de vue de Jean-Pierre Kahane

    Jean Pierre Kahane a été élu membre de l'Académie des Sciences en 1998. Il est agrégé de mathématiques et ancien élève de l'école normale supérieure.

    Voilà un extrait du texte : Mathématiques , quel avenir ? qu'il a écrit à l'occasion de l'année des maths en 2000 :

    Quel que soit le choix des matières et le style d’enseignement, il faut à la fois assurer la cohérence des connaissances – c’est une grande partie de la beauté et de l’efficacité des mathématiques – et laisser les portes ouvertes à d’autres entrées possibles vers les mathématiques. Les activités de type clubs, compétitions, rallyes, jeux, contribuent à ouvrir les portes. Les horaires d’enseignement et les programmes figent pour un temps le choix des matières. Une réflexion à long terme s’impose pour enrichir mutuellement les activités scolaires et périscolaires, et dessiner les évolutions possibles des programmes et des modes d’enseignement. Au delà des aspects circonstanciels, c’est la raison d’être des démarches entreprises en France par les principales associations professionnelles pour la création d’une commission de réflexion sur l’enseignement des mathématiques. Voici, très sommairement, quelques idées qui me semblent émerger des travaux de cette commission.

    D’abord, il convient que tous, mathématiciens et enseignants de mathématiques nous élargissions notre culture. Nous ne sommes pas seulement les spécialistes d’un sujet ou les praticiens de l’enseignement. Nous sommes les porteurs d’une composante importante de la culture nécessaire à notre époque et aux générations futures. Il nous faut donc élaborer les matériaux de cette culture, et d’abord à notre intention. C’est le sens de l’appel aux mathématiciens, au sens large des sciences mathématiques, pour produire des documents attrayants et accessibles aux professeurs de l’enseignement secondaire ; la meilleure formule serait que ces documents aient deux auteurs, l’un source d’information, l’autre exprimant les intérêts du public visé.

    Nous ne pourrons jamais enseigner tout ce qui est beau et utile, et nous ne devons pas nous résigner à l’abandonner. Les professeurs de français connaissent depuis longtemps cette situation, et ils la gèrent en changeant régulièrement les auteurs au programme. Que faire en mathématiques ?

    Dans l’esprit de l’évolution à long terme, il nous faut à coup sûr réfléchir, prendre le recul par rapport à la situation actuelle, expérimenter. Il nous faut sans doute admettre comme normal que les programmes changent au cours du temps, et que nous soyons amenés à enseigner des choses que nous n’avons jamais apprises.

    Comment nous y préparer ? L’élargissement de notre culture, après nos études, peut se révéler une nécessité en vue même de faire face aux changements à venir.

    J’ai évoqué l’influence de l’informatique. Elle est très importante, et elle se modifie très rapidement. En 1986, j’avais fait au congrès international des mathématiciens un rapport sur “ enseignement mathématique, ordinateurs et calculettes ” qui me semblait d’actualité. Les calculettes de l’époque offraient des possibilités très intéressantes pour l’introduction de nouveaux sujets d’étude, en dépit ou peut être à cause de leur caractère rudimentaire. Mais, en matière de calculettes, on est passé très vite de la bicyclette à la voiture de sport ; les usages sont à réinventer. Les ordinateurs sont partout, l’industrie des logiciels se développe, il nous faut rapidement prendre la mesure de leur usage possible, et créer des conditions pour que cet usage devienne réalité. Cependant la réflexion qui s’impose pour le long terme est relative aux concepts permanents que l’informatique apporte ou conforte en mathématiques : la récurrence, les algorithmes, la logique, et leurs avatars.

  • La difficile intégration des TICE dans les pratiques pédagogiques des enseignants

    Parmi les obstacles à une plus large utilisation des TICE en salle de classe, la question de la fiabilité du matériel est souvent citée. L’utilisation d’un matériel dont on ne maîtrise pas nécessairement tous les paramètres ou qui présente un risque de défaillance (matérielle ou due à une mauvaise manipulation, voire à une panne d’équipements centraux tels que les serveurs), face à une classe dont certains élèves manquent de patience, constitue un risque indéniable pour l’enseignant.
    Mais, dans certains cas, la crainte technique peut aussi renforcer une réticence face à une réorganisation nécessaire des cours qui demande un investissement personnel conséquent.

    La mission fait sien le constat qui avait été fait par les auteurs du rapport sur l’École et les réseaux numériques :

    « L’intégration d’un objet technique dans une pratique professionnelle n’a de chance de succès que s’il est sûr et que s’il rend les services attendus. L’enseignant soucieux d’utiliser au mieux le temps de la classe et l’attention de ses élèves, ne s’exposera pas volontiers à des situations de blocage et ne tolèrera pas de longs délais d’accès aux ressources. Il ne peut préparer systématiquement deux cours, dont un de secours en cas de panne, risquer de perdre des préparations ou des travaux d’élèves, ne pas pouvoir imprimer au moment voulu le document nécessaire à une synthèse ou à un travail ultérieur de la classe, gérer les aléas informatiques en même temps que le déroulement de la séance. »

    En l’absence d’un équipement encore banalisé dans l’ensemble des établissements scolaires, la relative disponibilité (par exemple d’une salle multimédia ou d’un équipement mobile) et la faible qualité du matériel peuvent aussi limiter l’utilisation, y compris par des enseignants experts et motivés. Cela est d’autant plus problématique dans le 2nd degré où les contraintes nombreuses qui pèsent par ailleurs sur la grille horaire des enseignements limitent les possibilités pour les chefs d’établissement d’intégrer celle de la disponibilité d’un équipement.

    Pour les enseignants, ces contraintes peuvent aussi constituer un frein psychologique important à un plus grand usage des TICE. Le système d’enseignement français offre un environnement organisationnel peu propice : durée des cours, effectif des classes, « poids » des programmes, etc.

    Dans ce contexte, quel peut être le facteur d’entraînement pour l’enseignant, confronté à de multiples exigences souvent imparfaitement explicitées, sans être nécessairement doté des matériels et ressources adéquats, hormis une motivation reposant sur des convictions personnelles ?

    Les comparaisons internationales confirment que le changement des pratiques professionnelles enseignantes en vue d’intégrer les TICE ne va de soi dans aucun pays. Ces évolutions en appellent d’autres et impactent à terme l’organisation, voire les valeurs, des systèmes d’enseignement. Dans les facteurs permettant le développement des TICE, une étude de l’OCDE souligne le « rôle primordial » que joue le programme dans l’orientation des activités éducatives, notamment lorsque les examens représentent des enjeux décisifs, mais, toujours selon cette étude, « souligner les possibilités des TIC dans le cadre du programme existant n’est qu’une amorce de solution ».

    Plus généralement, l’outil informatique a contribué à changer en profondeur l’ensemble des organisations dans lesquelles il a été introduit. Il est difficile d’imaginer qu’il n’en aille pas de même pour le système éducatif français.

    Extrait du rapport sur la contribution des nouvelles technologies à la modernisation de l'enseignement.

  • Le Repaire des Maths -5-

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    L'actualité nationale et internationale

     

     

    Un problème vieux de 140 ans résolu ( article en anglais )

    Réchauffement climatique . Le méthane n'est pas assez pris en compte dans les modèles - Hervé Le Treut , l'article du Monde

    L'explication des bouchons automobiles ( Imaginascience )
    Comment interviennent les bouchons automobiles sur la route et comment les réduire ? Le pire qu'un conducteur puisse faire est de freiner brutalement.




    A ne pas manquer : le simulateur de bouchons

    Apprendre, enseigner, chercher

    L'anxiété des maths culmine en France et au Japon
    L’enquête (PISA) se penche même sur le « bonheur » des élèves et a établi que l’anxiété face aux maths culmine dans deux pays, France et Japon, où la pression des notes sanctions décourage beaucoup d’élèves. Sur les questions brûlantes des apprentissages fondamentaux, de la politique de recrutement et de formation des enseignants, des rythmes scolaires, du redoublement ou de la notation, une évaluation de grande ampleur comme Pisa apporte beaucoup de pistes de réflexion. Aux gouvernements d’aller piocher les meilleures, pour proposer des réformes au monde scolaire, en associant les enseignants à cette démarche.
    L'article de La Croix : Evaluer l'école pour mieux la réformer

    Les mathématiques en maternelle - vidéos de CapCanal
    Le programme pour l'école maternelle ne comporte pas de partie disciplinaire spécifique sur les mathématiques. Cependant, dès la première année de maternelle, l'enfant apprend à se repérer dans l'espace et dans le temps, il manipule des formes, compare des grandeurs, il quantifie des objets... il construit ainsi ses premières connaissances dans ce domaine en découvrant le monde. 

    Effectifs, heures sup : l’équation impossible dans l’enseignement :
    De nombreux chefs d’établissements et hauts fonctionnaires de rectorats l’affirment volontiers : il eut été beaucoup plus judicieux de commencer par la réforme des lycées et celle du statut des enseignants, avant de s’attaquer aux réductions d’effectifs, lesquels ne peuvent découler que d’une redéfinition des objectifs et des priorités pédagogiques. Et pas l’inverse.
    L'article de France Info

    Claude Allègre (France Info) : un retour au gouvernement avec conditions (Capital) pour revaloriser les carrières des chercheurs (Le Monde).
    Les directeurs de laboratoires déplorent aussi le "manque de perspectives permettant d'attirer les jeunes vers la recherche" et la "multiplication annoncée des contrats précaires". Alors que 3 000 postes statutaires ont été créés en 2006 dans les organismes et les universités, puis 1 500 en 2007, seul le remplacement des départs à la retraite sera assuré en 2008.
    Dans le même temps se développent les contrats à durée déterminée (quelque 4 500 à ce jour), de un à trois ans, liés aux projets financés par l'Agence nationale de la recherche. "Il s'agit là d'un signal très négatif, qui ne peut que renforcer la désaffection des jeunes pour les carrières scientifiques", regrette Bertrand Monthubert.

    Point culture qui n'est pas "point de culture"...

    Michel  Chasles

    Mystification à l’Académie des sciences : Newton a-t-il plagié Pascal ?

    Le mathématicien et académicien Michel Chasles, connu des lycéens pour une loi de géométrie qui porte son nom, fut à l’origine d’une polémique à l’Académie des sciences : document à l’appui, il affirme haut et fort que l’auteur de la théorie de la gravitation universelle n’est pas Newton, mais le philosophe Pascal ! L'émission de Canal Académie

    Comment Jean-yves a précisé un théorème que Michel a montré il y a 142 ans ?

    Il y a 3264 coniques tangentes à 5 coniques données dont 32 sont bien  réelles...

    Toute la "lumière" ICI

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  • Où s'arrête le Web contributif ?

    C'est visiblement la question que pose Note2be sur son site :

    A la suite de la décision du Tribunal de Grande Instance de Paris Note2be.com doit cesser de collecter et de traiter les noms et les notes des enseignants à compter du mercredi 5 mars à 16h32.

    Nous sommes inquiets quant à l’avenir du Web 2.0 en France.  En effet la décision prise par le TGI le 3 mars remet en cause le fondement même du web « contributif », dans notre pays.

    Cette décision est alarmante au regard du principe de la liberté d’expression sur Internet en France, en particulier pour les élèves et étudiants français.  

    Nous allons faire appel de cette décision.

    Nous reviendrons bientôt !

    Si cette société y voit une entrave à la liberté d'expression, j'y vois personnellement une libération de cette liberté encadrée par une limite qu'il ne faut pas dépasser.

    Si les sites de notation commencent à fleurir avec le printemps, il semble que l'usage du nom soit réglementé par quelques principes afin  que cela ne puisse pas nuire à l'exercice de la fonction et je rajouterai même de la vie privée. Si une personne choisit de médiatiser son image, et donc son nom, ce droit doit lui être exclusivement réservé et on ne doit pas lui ôter sous couvert de la liberté d'expression.

    J'ai vu qu'un site allais naître permettant de noter son médecin... Je n'épiloguerai pas sur ce sujet sur lequel mon avis est sensiblement le même que sur Note2be.

    A l'avenir, au cas où certains sites de ce type auraient l'idée de se multiplier, j'ai ici quelques idées ... où bien sûr la personne qui note reste anonyme et le nom du noté apparaît, sinon c'est pas "drôle" !


    Note tes ex
    Note tes amis
    Note les membres de ta famille
    Note tes collaborateurs
    Note tes voisins
    ......

    Je considère donc que cette décision est un souffle de libertés nouvelles et je ne la considère pas comme alarmante car si en France, il y a liberté d'expression, il y a aussi une responsabilité juridique des auteurs qui ne doivent pas pouvoir dresser en toute impunité et divulguer publiquement une liste formée de triplets du type ( nom de personne, lieu, nombre ). On retrouve ici une trilogie dont l'usage peut porter à toutes sortes de dérives non contrôlables.

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