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enseignement - Page 23

  • Selon Pécresse, les étudiants doivent noter leurs profs

    L'idée, relancée par le rapport Attali, a cours dans les pays anglo-saxons. En France, elle existe déjà dans les grandes écoles et quelques universités.

    Des enseignants bientôt évalués par leurs étudiants ? Si la pratique est généralisée dans les pays anglo-saxons, la France est encore à la traîne, même si le sujet est régulièrement évoqué depuis 1998, date d'une recommandation européenne. La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a réaffirmé cette semaine qu'il fallait «aller vers l'évaluation des enseignements par les étudiants. Il ne faut pas la redouter. Je souhaite qu'elle se généralise», a-t-elle dit. La ministre évoque cependant un outil de pilotage et «non un outil de sanction». Sa loi du 10 août 2007 prévoit que les étudiants peuvent être «consultés» sur «l'évaluation des enseignements». Le rapport Attali va plus loin puisqu'il propose que les étudiants ne soient plus de simples participants à l'évaluation des enseignements mais qu'ils notent leurs professeurs.

    La mise en œuvre de cette pratique, si elle s'est accélérée depuis quelques années, est loin d'être générale. À l'université Victor-Segalen-Bordeaux-II, ces évaluations sont devenues routinières pour certains enseignements mais elles n'ont pas commencé pour d'autres. Les universités Paris-V et Paris-VI les ont instaurées ainsi que l'université de Marne-la-Vallée. À Paris-IV, la totalité des enseignements de l'université va être évaluée en plusieurs vagues successives. La première, en juin 2007, a concerné l'anglais, la philosophie, le russe, l'histoire. Les étudiants ont répondu à un questionnaire. À Paris-IV, on défend ce système parce que «partout où a été mise en place une évaluation, les effets en ont été bénéfiques : les enseignants acquièrent une idée beaucoup plus précise de la manière dont leurs cours sont perçus, de l'origine de certaines difficultés». Si Jean-Baptiste Prévost, le président de l'Unef, premier syndicat étudiant, se dit favorable à une évaluation «obligatoire» de l'enseignement, il estime qu'elle ne doit pas être de la seule responsabilité des étudiants. Pour la Fage, autre association étudiante, cette évaluation «constitue une nécessité» pour améliorer la qualité des formations. Un enseignant pointe un effet pervers du système : la coïncidence de la note des profs et celle des étudiants lors des examens. Un donnant-donnant qui pourrait s'avérer malsain.

    Certains présidents eux aussi sont sceptiques. Président de Toulouse-I, Henry Roussillon «ne voit pas l'intérêt d'une telle évaluation dans le cadre de la fonction publique. Que fait-on des enseignants qui sont mal notés ? s'interroge-t-il. On ne peut pas les mettre dehors, tout au plus les placardiser». Selon Michel Lussault, président de l'université de Tours, la principale difficulté réside dans les multiples craintes des enseignants.

    Plusieurs critères d'évaluations

    Dans les grandes écoles, cette pratique est assez courante. Pierre Halifat, président de la commission formation de la conférence des grandes écoles et président de l'école d'ingénieur ESIAE, préfère toutefois parler d'évaluation des enseignements et non de notation des enseignants. À l'ESIAE, cela se pratique depuis dix ans. Chaque semestre, les étudiants planchent sur plusieurs critères. À HEC, tout se fait par intranet. «Ce n'est pas le seul critère d'évaluation, explique Bernard Ramanantsoa, directeur général du groupe HEC. On évalue également la participation du professeur, l'utilisation du matériel pédagogique mais également la recherche». Il arrive d'ailleurs tous les ans à ces présidents d'école de se séparer de professeurs mal notés. Prudent, le patron d'HEC note «qu' il ne faut pas se focaliser sur la note d'un seul cours, car l'enseignant peut être fatigué. Parfois aussi la mayonnaise ne prend pas avec les élèves».

     Un article du Figaro.fr

  • Pourquoi je suis favorable à l'épreuve pratique de Mathématiques en Terminale S ?

    Mon analyse personnelle :  épreuve pratique.pdf

  • Sondage sur l'épreuve pratique en maths en Terminale S

    L'épreuve pratique de mathématiques au baccalauréat fait débat : pour, contre, pas d'avis ou tout simplement vous n'êtes pas concerné. N'hésitez pas à répondre au sondage dans la colonne de droite de ce blog.

    e2e19dd41fe77510f00bce7ecfe35ff6.jpgJ'ai modifié le sondage (ci-contre) et ai donc réinitialisé les votes, le nouveau ne permettant qu'un seul vote par personne ( par adresse IP ).

     

     

    Le sondage suivant n'est pas fiable non plus puisque j'ai pu voter 2 fois à partir du même ordinateur. Je le laisse ouvert ici et pars à la recherche d'un sondage plus fiable.

     

     

     

    Essayons celui-là, il me semble plus sécurisé.

     

     
  • De très vieux brouillons d'écoliers : les tablettes mathématiques de Nippur

    Les tablettes mathématiques de Nippur sont de très vieux brouillons mathématiques d'écoliers!

    Vous trouverez les photos ICI. 


     
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    Christine Proust a fait un travail énorme sur ces tablettes qu'elle a consigné dans un livre ICI.

    Ce livre, préfacé par Christian Houzel, présente une collection de tablettes mathématiques d’époque paléo-babylonienne (début du deuxième millénaire avant notre ère) qui ont été exhumées à la fin du XIX e siècle par une mission archéologique américaine sur le site de Nippur (Mésopotamie centrale). Ces tablettes sont aujourd’hui conservées dans les musées archéologiques d’Istanbul, de Philadelphie et de Iéna. Le lot d’Istanbul est entièrement édité dans cet ouvrage et dans le CD qui l’accompagne (photos, copies, transcriptions). Les tablettes mathématiques de Nippur sont principalement des brouillons d’écoliers. Sans doute considérées comme trop élémentaires, elles avaient jusqu’à une date récente peu attiré l’attention des épigraphistes et des historiens, et elles étaient restées ignorées dans les réserves des musées. Pourtant, les tablettes scolaires apportent de précieux témoignages sur la vie intellectuelle qui s’est épanouie à Nippur, la grande capitale culturelle de la Mésopotamie, et notamment sur la place qu’y occupaient la langue sumérienne et les mathématiques, dans leurs raffinements les plus abstraits. L’étude des textes scolaires mathématiques, en prolongeant celles qui ont été menées sur les textes scolaires lexicaux et littéraires sumériens, permet une reconstitution remarquablement détaillée du cursus de formation des scribes. Précisément parce qu’ils sont des textes d’apprentissage, ces modestes brouillons d’écoliers donnent accès aux conceptions originales en matière de métrologie, de numération et de calcul qui étaient inculquées aux jeunes scribes et qui donc contribuaient au fond culturel des milieux érudits. Par ailleurs, trois textes mathématiques savants, dont un texte inédit conservé à Istanbul, ont été retrouvés à Nippur. Leur contenu est particulièrement intéressant, car il concerne différents aspects du calcul des volumes et des racines cubiques. Si on les aborde selon les conceptions élaborées par les scribes eux-mêmes, telles qu’elles leur ont été enseignées, et non au moyen de nos outils algébriques et arithmétiques actuels, ces textes livrent toute la singularité et la finesse des mathématiques qui se sont développées à cette époque.

    La place du calcul dans l'enseignement, il y a 4000 ans : ICI

  • Mathématiques entre passions et tensions

    Les Maths? Tiens... Parlons-en, et de la façon dont on les a "déculturées" en en faisant un élément de sélection!
    Les maths, c'et le rêve, la grande folie des cardinaux, de l'illimité dans l'illimité, de l'impossible dans le possible, de l'inexistence concrète et solide. C'est AUSSI le coup d'épée qui tua Galois ( ndlr: c'était en réalité un coup de feu ). C'est le crâne en béton de l'obstiné Gauss!
    C'est la poésie. C'est le moment magique de Fermat énervé disant d'un seul trait de plus que c'est facile et ne daignant même plus démontrer. Résultat: dix ans de travail pour Wiles!
    C'est à la fois le frisson des hautes glaces et la tendresse des nombres amicaux... C'est le ventre content qui paresse et savoure. C'est la digestion lente du gastronome friand, c'est comme le parfum de la grammaire qui se répénd, attise, fait saliver. Il y a de l'amour, là-dessous...Mais chut!

    La suite ICI

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    Il est plus que temps de rétablir la valeur des savoirs de base, appelés aussi fondamentaux et classiques. Chose qui peut paraître paradoxale compte tenu des adjectifs auxquels ils sont rattachés ici. Reste que les assauts jumelés du constructivisme radical, qui sous-tend la présente réforme scolaire québécoise, et du néolibéralisme, qui cherche une décentralisation pour une meilleure réponse des écoles au Marché, vident progressivement l’école de son contenu « classique ». Dès lors, ce texte cherche d’abord à brièvement rappeler le rôle et l’importance des mathématiques traditionnelles et ensuite souligner les dangers auxquels cette matière est soumise. Il est à noter, également, que les autres matières méritent le même appui. En effet, le français, la géographie, l’histoire, la chimie et la physique ont droit à la même assistance puisque l’agression décrite ci-après est globale, touche tous les domaines.

    Ainsi, l’abstraction, le travail qui permet de sortir de soi-même est d’une grande importance. Pourquoi ? Les valeurs ne sont-elles pas des idées abstraites ? Ce texte, comme les autres, ne demande-t-il pas une enjambée à l’extérieur de la réalité immédiate et tangible ? Les mathématiques contribuent à ces sorties hors de soi. Ils s’associent à autre chose, mais exercent une grande influence sur cette capacité. Les symétries, les divisions, les multiplications, les additions et un peu plus loin la dérivée et l’intégrale, pour ne nommer que quelques opérations, participent aux voyages dans l’ontologie humaine. Partant, il est important que l’école, peu importe la facilité de l’élève ou de l’étudiant, l’amène à réfléchir de cette façon, le fasse travailler dans l’abstrait. L’enseignement des mathématiques « en situation », très réforme scolaire, dans un réalisme où tout doit être mis en relation avec son utilité concrète, réfrène les forces de l’intangibilité des mathématiques. Le constructivisme radical a fait de « la mise en contexte des savoirs » une des pierres angulaires de son programme pour les écoles et rejette ainsi, par ricochet, ces « sorties de soi ».

     La suite ICI