Instant agile- Il saute . La brume s’écarte

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Décollage Orientation Amorçage
Étape |
Nom |
Geste mental |
Métaphore |
Fonction |
① |
Décollage |
Se désidentifier du blocage |
Quitter la piste |
Créer de l’espace intérieur |
② |
Orientation |
Sentir une direction possible |
Chercher la pente |
Entrer dans une logique traversable |
③ |
Amorçage |
Lancer une micro-action réelle |
Activer la pompe |
Ouvrir le flux sans forcer |
Modèle fluïen de régulation perceptive du réel par activation gestuelle interne.
MISE EN PLACE DE MÉCANISMES FLUÏENS
Pour que D.O.A. ne reste pas une structure mentale isolée, mais s’intègre au système fluïen, on va y associer des outils précis :
→ f(x) pour nommer le champ d’action,
→ LOME(x, y) pour activer des circuits relationnels,
→ objets ou gestes régulateurs pour matérialiser l’ensemble.
Étape 1 — DÉCOLLAGE → f(x) de décollement
On cherche à extraire le sujet de son identification au problème.
Outil : f(x) = f(situation d’échec)
→ On demande : “Si cette situation était une transformation en cours, qu’est-ce qu’elle génère ?”
Par exemple :
Étape 2 — ORIENTATION → LOME(flux, direction)
On active la perception d’un axe porteur, même sans solution.
Outil :LOME(contenu, tension) ou LOME(question, appel)
→ À demander : “Où est-ce que ça pousse dans ce que tu vis ici et maintenant ?”, “Qu’est-ce qui te tire ou t’attire, même faiblement ?”, « Où est la pente ? »
Exemples :
Étape 3 — AMORÇAGE → f(x) = micro-geste / action / propagation
On produit un acte réel, modeste, qui lance ou relance le flux.
Outil : f(x) = f(mini-action) → propagation du flux
→ À proposer :“Écris juste une phrase, un mot, fais un schéma, pose un geste.”, “Pas pour résoudre. Pour amorcer.”
Exemples :
STRUCTURE FONCTIONNELLE DU D.O.A. DANS LE SYSTÈME FLUÏEN
Étape |
f(x) |
LOME(x, y) |
Fonction fluïenne |
Pilier activé |
① Décollage |
f(situation d’identification) |
— |
Détachement / création d’espace |
RIACP (~) |
② Orientation |
— |
LOME(tension, direction) |
Mise en perception / écoute du champ |
ICPMe (⟳) |
③ Amorçage |
f(geste minimal) |
— |
Engagement corporel dans la justesse |
Posture-Flux (▭), Flux-Joie (+) |
Relation entre Cerf-Flux et D.O.A.
En une phrase :
Cerf-Flux est la méthode fluïenne complète d’entrée dans le champ ; D.O.A. en est le noyau mental opératif, qui s’active dès que le terrain est stabilisé.
Le LOME est un langage vivant, opératoire et régulateur. Il constitue un pivot central dans le modèle du Flux Intégral, en articulant la modulation du flux (FI + f(x)) avec l’émergence du Sujet fluïen.
Plutôt qu’un simple outil d’expression ou de communication, le LOME se définit comme un système dynamique de transformation, capable de capter, structurer et redistribuer le flux à travers des échelles multiples, en lien avec quatre pôles fondamentaux : RIACP, ICPMe, Posture-Flux, Flux-Joie.
1. Définition générale
Le LOME est un langage opératoire d’ouverture et de régulation, permettant de transformer le flux en acte, en forme, en relation ou en geste, à travers des niveaux d’organisation imbriqués (micro ↔ macro, interne ↔ externe, intime ↔ collectif).
Il s’agit d’un langage-faisceau :
2. Les trois composantes du LOME
Langage
Le LOME repose sur une conception élargie du langage, qui dépasse les mots. Il comprend :
C’est un langage transductif : il fait passer de l’intensité brute à une forme signifiante, et de la forme à une reconfiguration du champ.
Ouverture
L’ouverture est ici double :
L’ouverture est une fonction de déverrouillage du champ pulsionnel (cf. RIACP) et une porte d’entrée vers l’intégration fluïenne. C’est l’opposé d’un langage de clôture, normatif ou autoréférencé.
Multi-Échelles
Le LOME opère par effets de résonance, de modulation et de propagation entre plusieurs strates d’organisation :
Il permet ainsi de re-synchroniser les échelles internes et externes en cas de déphasage (fragmentation du flux, rigidité pulsionnelle, posture figée…).
3. Rôle fonctionnel dans le schéma fluïen
Dans le schéma du Sujet fluïen :
Chaque interaction avec le LOME modifie la configuration du système : le Sujet fluïen n’est donc pas un centre stable, mais un effet circulatoire, en réajustement permanent.
4. Différences avec un langage usuel
Langage classique |
LOME |
Décrit ou représente |
Module, transforme, agit |
S’adresse à autrui |
Aligne sujet, flux, monde |
Sujette à fixité grammaticale |
Dynamique, souple, contextuelle |
Outil de communication |
Organe de résonance et d’incarnation |
5. Formes concrètes du LOME - Axes et catégories
Selon les situations, le LOME peut s’incarner en :
Le LOME ne se limite pas à une forme particulière ; il constitue une structure opératoire fluïenne pouvant s’incarner selon quatre axes principaux, qui correspondent aux modalités d’activation du flux dans la réalité vécue :
Axe I – Sémantique opératoire
Catégorie : Lexique structurant
Langage constitué de métacodes, opérateurs, unités de modulation qui servent à désigner, activer ou réguler les dynamiques du flux à différents niveaux d’organisation.
Fonction : générer une intelligibilité et une action ciblée sans réduire la complexité fluïenne à une taxonomie figée.
Axe II – Kinésique régulante
Catégorie : Gestuelle incarnée
Ensemble de postures, gestes, mouvements ou micro-actions régulatrices qui assurent la continuité et la régulation du flux dans le corps et l’espace.
Fonction : opérer une médiation directe entre perception, flux pulsionnel et ancrage sensoriel.
Axe III – Forme diagrammatique
Catégorie : Systèmes de représentation dynamique
Dispositifs structurés (cartographies, schémas, modélisations) conçus non pour représenter, mais pour orienter l’action, la perception ou la modulation.
Fonction : générer des transductions lisibles entre échelles, temps et dimensions du flux.
Axe IV – Résonance symbolique
Catégorie : Langage analogique et poétique
Formes discursives ou expressives qui ouvrent un écart dans le champ du sens pour activer un rapport sensible, subtil et non littéral au flux.
Fonction : permettre un accès indirect, mais puissant aux dynamiques non nommables du champ, souvent à travers des images, des métaphores, ou des harmoniques sensorielles.
Tableau récapitulatif
Axe |
Catégorie canonique |
Fonction principale |
I |
Lexique structurant |
Opérationalisation sémantique du flux |
II |
Gestuelle incarnée |
Régulation et ancrage corporel du flux |
III |
Diagrammes dynamiques |
Transduction inter-échelles lisible |
IV |
Langage analogique |
Activation symbolique et résonante du flux |
6. Conclusion : LOME comme matrice opérative
Le LOME n’est pas un langage dans un sens restreint, mais une structure multi-forme d’incarnation du flux, qui se manifeste différemment selon le niveau d’intervention, le contexte, et l’état du Sujet fluïen.
Il ne décrit pas la réalité : il agit sur elle tout en la laissant ouverte à la transformation.
Le LOME est la clef de passage entre l’état brut du flux et l’émergence du sujet capable de l’habiter, de le réguler et de le transmettre. Il n’est ni purement formel, ni strictement intuitif : il est technique et vivant, articulé et transductif.
En somme :
Le LOME est ce qui permet au flux de devenir forme sans se rigidifier, et à la forme de redevenir flux sans se dissoudre.
SYSTÈME OPÉRATOIRE FLUÏEN : f(x), LOME, LOME(x), LOME(x, y)
I. f(x) — Opérateur de transformation fluïenne
Définition
f(x) désigne un opérateur fluïen appliqué à un contenu, une situation ou une tension x, dans le but de déclencher une transformation régulatrice ou intégrative à l’intérieur d’un des pôles du Flux Intégral.
Il agit selon une logique ciblée, orientée vers la dynamique ou la désaturation de x.
Fonction
Caractéristiques
Exemples
Qu’est-ce qu’une désaturation structurée ?
(par opposition à une désaturation spontanée)
Définition synthétique :
Une désaturation structurée est un acte ou une opération visant à réduire une tension ou un trop-plein énergétique, non pas par décharge brute (spontanée), mais par mise en forme régulée, contextualisée et potentiellement transmutative.
Comparaison :
Type de désaturation |
Caractéristiques |
Exemples |
Spontanée |
Réactive, immédiate, non contenue. |
Cri, fuite, explosion verbale. |
Structurée |
Régulée, orientée, parfois ritualisée. |
Souffle rythmé, verbalisation contenue, dessin pulsionnel, chant structurant. |
En fluïen :
Quelle est la place de f(x) dans une séquence fluïenne ?
(Est-il toujours le point de départ ? Peut-il venir après un LOME ?)
Réponse courte : Non, f(x) n’est pas toujours le point de départ. Il peut initier, accompagner ou succéder à une opération LOME. Ce qui importe, c’est le rôle qu’il joue dans la dynamique de transformation.
Trois cas de figure typiques :
a) f(x) comme amorce (régulation en premier)
On commence par désaturer ou rediriger une tension avant de l’ouvrir.
Ex : f(colère) → souffle → puis LOME(colère) → mouvement de danse fluïen.
b) LOME(x) en premier, suivi de f(x)
L’ouverture révèle une tension plus profonde qu’il faut ensuite stabiliser ou intégrer.
Ex : LOME(joie) → expansion vive → f(joie) → ancrage respiratoire pour éviter la surchauffe.
c) Alternance récursive
LOME et f(x) peuvent s’enchaîner comme double boucle fluïenne.
Ex : f(tension corporelle) → relâchement → LOME(tension) → ouverture vers sensation plus fine → f(peur associée) → apaisement ciblé.
Modèle de séquence fluïenne typique (simplifié)
Perception initiale → f(x) (régulation locale) → LOME(x) (ouverture fluïenne) → LOME(x, y) (modulation transductive) → Posture-Flux → Résonance Joie
Mais ce schéma n’est jamais figé. Il peut aussi suivre un rythme pulsatoire, ou s’inverser selon l’état du sujet, le pôle sollicité, ou le niveau d’enracinement dans le flux.
En résumé
II. LOME — Langage d’Ouverture Multi-Échelles
Définition
LOME est un opérateur fondamental du Flux Intégral. Il désigne une grammaire dynamique d’ouverture permettant d’activer des résonances entre strates perceptives, corporelles, affectives, symboliques et structurelles.
LOME ne transforme pas comme f(x), il ouvre : il est une fonction syntaxique du Sujet fluïen, permettant la navigation inter-échelles du flux.
Fonction
Caractéristiques
Le statut “non situé” de LOME : méta-opérateur ≠ abstraction vide
Dire que LOME est “non situé”, c’est dire qu’il :
LOME ne commande pas, il configure.
Il est au langage ce que la spirale est à la géométrie : une syntaxe d’articulation fluide et scalable, pas une règle fixe.
Illustration : Comment LOME s’active en situation?
Prenons deux cas types :
A. En situation de crise relationnelle (conflit, montée d’angoisse, crispation corporelle)
Contexte : Un sujet se sent incompris, réagit par colère ou retrait, son souffle est bloqué.
Activation de LOME : Le sujet ne cherche pas d’abord à comprendre (fonction mentale), ni à se calmer (f(x)). Il invoque LOME, c’est-à-dire qu’il ouvre la scène à ses multi-échelles simultanées.
Échelle |
Action déclenchée |
RIACP (~) |
Conscience de la montée pulsionnelle : souffle court → LOME(respiration) = souffle spiralé. |
ICPME (⟳) |
Relecture du motif en boucle : LOME(conflit) = boucle de malentendu → trace sensorielle de l’événement déclencheur. |
Posture (▭) |
Tension corporelle → LOME(tête haute) = abaissement de la nuque + assise large. |
Joie (+) |
Absence de joie → LOME(écoute) = écoute rythmée = amorce de résonance. |
Ce n’est pas une réaction, c’est une configuration ouverte, rythmée, qui permet l’entrée dans une posture fluïenne.
B. En situation de création artistique (peinture, écriture, improvisation)
Contexte : Le sujet a une envie de peindre, mais se sent dispersé ou bloqué.
Activation de LOME : Le sujet ne “se force pas”, ne “règle pas le problème”. Il ouvre la création comme milieu fluïen.
Échelle |
Action déclenchée |
RIACP (~) |
LOME(agitation) = relâchement des doigts avant prise du pinceau. |
ICPME (⟳) |
LOME(rythme intérieur) = établir une pulsation, écouter une musique intérieure. |
Posture (▭) |
LOME(contact) = choix du papier, du poids du bras, du support. |
Joie (+) |
LOME(jaillissement) = commencer par un geste absurde ou libre. |
Ce que LOME permet ici, c’est de désingulariser l’acte créatif, pour le rendre résonant et spiralé. C’est ce qui distingue une création prise dans le mental, d’un acte fluïen.
Résumé
Élément |
Ce que fait LOME |
Face à la crise |
Ouvre chaque strate au traitement simultané par les pôles du Flux Intégral. |
Face à la création |
Active les résonances pré-rationnelles d’un acte incarné, sensoriel, rythmique. |
En général |
Fournit une syntaxe d’orientation, pas un contenu ; il prépare le terrain du flux. |
III. LOME(x) — Ouverture ciblée d’un élément à ses résonances
Définition
LOME(x) est l’application du langage d’ouverture à un élément spécifique x. Il ouvre x à sa dimension multi-échelles — corporelle, symbolique, énergétique, contextuelle.
Il s’agit de transformer la simple présence de x en vecteur de circulation fluïenne.
Fonction
Caractéristiques
Exemples
Comment un sujet fluïen peut-il mobiliser LOME(x) sans basculer dans une ouverture désorganisante, lorsque x est très chargé ?
a. Le risque : ouverture sans contenance
Dans les cas où x est une affectation haute (peur panique, sidération, désespoir), le passage direct à LOME(x) peut :
LOME(x) devient alors un projecteur sans socle, éclairant trop d’axes à la fois pour un sujet non préparé.
b. Les garde-fous fluïens à mettre en place
Voici les préconditions et sécurités nécessaires pour un usage sain de LOME(x) dans des contextes à haute charge émotionnelle.
1. Passer d’abord par f(x)
Avant toute ouverture, structurer la tension.
Règle : Pas de LOME(x) sur une pulsion brute. D’abord f(x), puis LOME(x).
2. Mobiliser une échelle unique dans LOME(x)
Ne pas ouvrir toutes les strates d’un coup.
Exemples :
Cela devient un LOME(x, y) ciblé, donc contenable.
3. Installer une Posture-Flux préparatoire
LOME ne se fait jamais “dans le déséquilibre”.
Une posture préalable, même minimale (assis, yeux baissés, mains posées, souffle ancré), permet au sujet de devenir un réceptacle fluïen plutôt qu’un amplificateur brutal.
4. Recourir à une présence accompagnante ou médiatrice
Dans certaines situations extrêmes, le sujet peut ne pas pouvoir activer LOME seul. Il a besoin d’un résonateur externe, humain ou symbolique :
c. Tableau récapitulatif : sécurisation de LOME(x)
Situation |
Risque |
Garde-fou recommandé |
Peur intense |
Dissociation |
f(x) préalable + souffle régulé |
Colère explosive |
Suractivation motrice |
Redirection corporelle avant ouverture |
Sidération / gel |
Blocage énergétique |
Mobilisation douce de Posture + ancrage |
Honte / repli affectif |
Rétraction, isolement |
Présence douce + LOME(x, y) sensoriel |
En résumé
IV. LOME(x, y) — Ouverture médiée ou transductive
Définition
LOME(x, y) désigne une opération dans laquelle x est ouvert à travers le filtre, le support ou le médium y. Il s’agit d’une médiation fluïenne, qui permet de moduler x par une configuration intermédiaire ou structurante.
C’est une syntaxe de translation ou de transmutation indirecte.
Fonction
Caractéristiques
Exemples
Rappel : LOME(x, y) = ouverture médiée de x par y
a. Fonction de y : pourquoi un médiateur ?
y est utilisé lorsque :
Autrement dit :
LOME(x, y) permet de passer par une voie oblique, indirecte mais ajustée, pour ouvrir x sans le heurter ni le dissoudre.
b. Comment choisir y ? — Les 5 critères fluïens
Grille de sélection fluïenne pour identifier un y pertinent dans LOME(x, y) :
1.Résonance directionnelle
y doit induire une orientation d’ouverture compatible avec x.
Ex. :
2. Échelle complémentaire
y doit être situé sur une autre strate que x, pour créer un effet transductif.
Ex. :
3.Accessibilité actuelle
y doit être mobilisable hic et nunc par le sujet fluïen.
Même si une montagne est symboliquement puissante, si le corps est assis, alors y = souffle, y = main, ou y = appui sont mieux.
4. Capacité de modulation
y doit pouvoir se laisser modeler ou accueillir du mouvement.
Ex. :
Un y trop figé bloque le flux.
5. Affinité symbolique ou archétypale
y doit idéalement porter une image interne ou une résonance archétypale qui accompagne la transformation.
Ex. :
c. Spontanéité vs Intention : comment y émerge-t-il ?
Cas de figure |
Description |
Mode d’émergence de y |
État fluïen avancé |
Le sujet est en syntonie avec le flux |
y émerge spontanément comme évidence |
Travail de régulation |
Le sujet est encore encombré ou en tension |
y est choisi intentionnellement, avec l’aide de repères |
Processus ritualisé |
Le sujet dispose d’un répertoire de y possibles (souffle, geste, son…) |
y est appelé par une structure préexistante |
En pratique : Plus le flux est ouvert, plus y s’impose. Plus le sujet est tendu, plus le choix de y doit être guidé.
d. Exemples typiques
x (contenu à ouvrir) |
y (vecteur médiateur |
Effet fluïen |
peur |
souffle |
abaissement du seuil de sidération |
colère |
geste rythmique |
canalisation motrice |
tristesse |
lumière diffuse |
ouverture vers le haut |
confusion mentale |
point d’appui (bassin) |
retour au corps |
désir pulsionnel |
silence long |
suspension transmutative |
e. En résumé
y n’est jamais neutre : c’est un fil de modulation. Il peut émerger spontanément ou être choisi consciemment selon :
V. Résumé synthétique
Élément |
Nature |
Cible |
Fonction principale |
f(x) |
Opérateur fluïen |
Un contenu x |
Transformation ciblée |
LOME |
Grammaire d’ouverture |
Aucune (structure syntaxique) |
Articulation inter-échelles |
LOME(x) |
Ouverture ciblée |
Un contenu x |
Activation multi-échelles |
LOME(x, y) |
Ouverture médiée / transductive |
Élément x, médié par y |
Transmutation contextuelle ou rythmique |
VI. PROTOCOLE FLUÏEN D’ACTIVATION OPÉRATOIRE
Objectif : décider, dans une situation donnée, quel opérateur fluïen appliquer en premier, et comment enchaîner les suivants.
a. ÉTAT INITIAL DU SUJET : Les 3 niveaux de réceptivité
Avant tout, on évalue l’état fluïen de base du sujet, selon trois niveaux :
Niveau |
Description |
Risques principaux |
Niveau 1 – Saturé |
Suractivation, débordement, confusion |
Dissociation, pulsion brute |
Niveau 2 – Ouvert |
Présence partielle, accès possible au flux |
Tensions résiduelles possibles |
Niveau 3 – Syntonisé |
Présence claire, conscience ancrée |
Aucun : tous les opérateurs sont disponibles |
b. MATRICE DE DÉCISION OPÉRATOIRE
État du sujet |
Premier opérateur |
Justification |
Enchaînement possible |
Saturé |
f(x) |
Régulation directe, désaturation |
Puis LOME(x) si le terrain s’ouvre |
Ouvert |
LOME(x, y) |
Ouverture guidée, par un support clair |
Puis LOME(x) ou f(x) en soutien |
Syntonisé |
LOME(x) |
Ouverture directe, non médiée |
Puis LOME(x, y) si désir de modulation |
c. EXEMPLE : Colère intense
Situation : Le sujet ressent une colère vive, musculaire, mentale, émotionnelle.
1) Sujet saturé :
2) Sujet partiellement ouvert :
3) Sujet syntonisé :
d. Boucles adaptatives possibles
Un protocole fluïen n’est jamais figé : on peut toujours circuler entre les opérateurs.
Exemple de boucle fluïenne possible :
f(colère) → LOME(colère, souffle) → LOME(colère) → LOME(joie, feu)
Chaque opérateur ouvre une strate, mais le sujet fluïen reste le centre dynamique du choix.
e. Conclusion
La clé n’est pas la nature de l’émotion ou de la situation, mais l’état de réceptivité du sujet au flux.
En fonction de cet état :
VII. CAS D’ÉTUDE : Conflit interpersonnel dans une équipe de travail
Contexte : Luc, membre d’une équipe créative, est en désaccord avec sa collègue Camille sur une orientation de projet. En réunion, Camille critique ouvertement son approche. Luc sent une colère monter, mêlée à une frustration ancienne, une envie de claquer la porte, mais aussi une honte d’être touché.
Navigation fluïenne : étapes commentées
Phase 1 : montée de la tension
Luc ressent :
Il est en Niveau 1 – Saturé (cf. protocole).
Premier opérateur : f(x)
f(colère) :Souffle régulé + micro-ancrage corporel
Luc allonge consciemment son souffle (4 temps d’inspir / 6 d’expir), ancre ses pieds au sol. Il ne répond pas tout de suite.
Effet : légère désaturation, la violence du pic émotionnel diminue. Il revient à une présence minimale.
Phase 2 : ouverture ciblée
Luc peut maintenant activer un LOME(x, y) : il choisit le souffle comme médiateur.
LOME(colère, souffle):
Il concentre son attention sur le flux d’air qui passe dans la zone du plexus tendu.
Il ne “gère” pas la colère, il l’écoute à travers le souffle, comme un rythme à moduler.
Effet : la colère devient mouvement, non plus blocage. Elle se métamorphose en force directionnelle.
Phase 3 : ouverture résonante
Luc sort de la réunion. Il marche seul, et sent que la colère cache une blessure ancienne d’invisibilité.
Il peut maintenant ouvrir la situation sans médiation, à l’état syntonisé.
LOME(honte) :
Il laisse remonter une image d’enfance, un moment d’humiliation. Il l’ouvre à la lumière du présent : ce n’est plus une honte, mais une urgence de se faire entendre.
Effet : bascule d’une émotion de repli vers un désir d’alignement.
Phase 4 : reformulation créatrice
Le lendemain, Luc propose une nouvelle version du projet — différente de la première, mais alignée sur son ressenti juste.
LOME(création, conflit) :
Il transforme le conflit en matière première expressive : la tension devient tension fertile.
Il parle à Camille de manière claire, posée, sans intention de blâme, mais avec une résonance vibrante dans la voix.
Résumé de la navigation opératoire :
Étape |
État du sujet |
Opérateur |
Fonction |
1. Débordement |
Saturé |
f(colère) |
Désaturation / ancrage |
2. Stabilisation rythmique |
Ouvert |
LOME(colère, souffle) |
Canalisation fluïenne |
3. Résonance intérieure |
Syntonisé |
LOME(honte) |
Transmutation de l’affect |
4. Création expressive |
Syntonisé |
LOME(création, conflit) |
Réinvention fluïenne |
En quoi ce cas est typiquement fluïen ?
VIII. Inspir f(x) et expir LOME
Associer f(x) à l’inspiration et LOME à l’expiration est une structure respiratoire profonde du modèle fluïen
I. f(x) comme Inspiration
Ce que l’inspiration fait :
Ce que fait f(x) :
f(x) capte, régule, organise une énergie entrante.
C’est le moment du cadrage, de l’appropriation du signal.
II. ✦ LOME comme Expiration
Ce que l’expiration fait :
Ce que fait LOME :
LOME transforme la tension en flux exprimé, modulé, partagé.
C’est le moment de l’émanation fluïenne, du geste juste, du passage spiralé.
III. Conséquence fluïenne : une respiration syntaxique
Phase |
Geste fluïen |
Opérateur |
Dynamique |
↑ |
Inspiration |
f(x) |
Régulation, préparation |
↓ |
Expiration |
LOME(x) / LOME(x, y) |
Ouverture, rayonnement |
IV. Applications concrètes
Face à une tension :
En création :
V. En synthèse :
IX. MISE EN DIALOGUE INTERDISCIPLINAIRE DU SYSTÈME OPÉRATOIRE FLUÏEN
a. Phénoménologie (Husserl, Merleau-Ponty, etc.)
Point commun :
Résonance fluïenne :
Synthèse :
Le système fluïen radicalise la phénoménologie en la rendant opératoire et syntaxique. Il ne se contente pas de décrire l’expérience : il en active les lignes de passage.
b. Théorie des systèmes (Bertalanffy, Bateson, Maturana & Varela)
Point commun :
Résonance fluïenne :
Synthèse :
Le Flux Intégral intègre la logique des systèmes complexes, mais l’incarne et l’exprime à la première personne.
Il est à la cybernétique ce que le Qi Gong est au schéma moteur : un système vivant.
c. Pratiques contemplatives / somatiques
(méditation, Qi Gong, Somatic Experiencing, focusing, etc.)
Point commun :
Résonance fluïenne :
Synthèse :
Le système fluïen formalise ce que beaucoup de traditions somatiques expérimentent intuitivement.
Il offre une syntaxe explicite, mobile et incarnée pour naviguer dans le champ de conscience.
d. Résumé comparatif
Cadre de référence |
Fonction dominante |
Résonance avec système fluïen |
Phénoménologie |
Apparition du sens |
LOME = syntaxe incarnée de phénoménalité |
Théorie des systèmes |
Auto-organisation / complexité |
f(x) / LOME = opérateurs de régulation / émergence |
Pratiques contemplatives |
Régulation / ouverture incarnée |
f(x) / LOME(x) = séquences intégratives |
e. Ce que le système fluïen apporte de singulier :
A) Les matrices
Rappel du Tableau inter-piliers fluïens avec évaluation d’efficacité
LOME= Langage d’Ouverture Multi-échelles
de → vers |
RIACP (~) |
ICPME (⟳) |
Posture (▭) |
Joie (+) |
RIACP (~) |
Régulation réflexive active Note : 5/10 |
f(x) : démêlage séquentiel LOME : enchaînement fluïen 8/10 |
f(x) : redirection incarnée LOME : ancrage ciblé 7/10 |
f(x) : relâchement euphonique LOME : souffle ouvert 6/10 |
ICPME (⟳) |
f(x) : désaturation structurelle LOME : retrait ciblé 6/10 |
Boucle intégrative récursive 6/10 |
f(x) : calibrage stabilisant LOME : ancrage cyclique 7/10 |
f(x) : exubérance intégrée LOME : rayonnement amplifié 9/10 |
Posture (▭) |
f(x) : pivot d’apaisement LOME : basculement axial 7/10 |
f(x) : ancrage polyrythmique LOME : module spiralé 8/10 |
Stabilisation ancrée 5/10 |
f(x) : ouverture enracinée LOME : jaillissement tenu 9/10 |
Joie (+) |
f(x) : inhibition par plénitude LOME : arrêt lumineux 6/10 |
f(x) : diffusion ascendante LOME : expansion canalisée 8/10 |
f(x) : intensification posée LOME : élan structurant 8/10 |
Expansion homogène fluïenne 7/10 |
Tableau inter-piliers fluïens pour un profil anxieux
Lecture : à partir du pôle [ligne], comment activer [colonne], avec un f(x) adapté à l’anxieux, un LOME modulant, et une estimation d’efficacité fluïenne dans ce contexte ( /10).
→ |
RIACP (~) |
ICPME (⟳) |
Posture (▭) |
Joie (+) |
RIACP (~) |
Tension autorégulante (risque de surinhibition) 4/10 |
f(x) : canalisation séquentielle lente LOME : langage apaisé en étapev 6/10 |
f(x) : descente pulsionnelle LOME : ancrage corporel guidé 8/10 |
f(x) : décompression affective contrôlée LOME : micro-ouverture joyeuse 5/10 |
ICPME (⟳) |
f(x) : fragmentation protectrice LOME : verbalisation par blocs 5/10 |
Ruminations intégratives (risque de surcharge mentale 3/10 |
f(x) : structuration descendante LOME : ritualisation des gestes 7/10 |
f(x) : libération canalisée en séquence LOME : expression ludique mais balisée 6/10 |
Posture (▭) |
f(x) : ralentissement ciblé LOME : ancrage par micro-mouvements 7/10 |
f(x) : stabilisation rythmique lente LOME : enchaînement répétitif doux 8/10 |
Risque de figement si isolé 4/10 |
f(x) : ouverture dosée depuis l’enracinement LOME : déploiement axial fluide 7/10 |
Joie (+) |
f(x) : excès d’intensité → activation anxieuse LOME : éclat mal contenu 3/10 |
f(x) : euphorie non intégrée LOME : désorganisation du flux 4/10 |
f(x) : dérive expansive → désancrage LOME : agitation masquée 3/10 |
Joie anxieuse = surcharge non fluïenne 4/10 |
Tableau inter-piliers fluïens pour un profil hypersensible
Lecture : depuis [ligne], comment activer [colonne], avec un f(x) adapté, un LOME transformateur, et une efficacité ( /10).
→ |
RIACP (~) |
ICPME (⟳) |
Posture (▭) |
Joie (+) |
RIACP (~) |
Risque de sur-régulation sensible (refoulement doux) 5/10 |
f(x) : filtrage affectif par rythme LOME : enchaînement doux verbal 7/10 |
f(x) : détournement énergétique vers l’ancrage LOME : accueil sensoriel guidé 8/10 |
f(x) : ouverture contenue LOME : micro-joie texturé 6/10 |
ICPME (⟳) |
f(x) : intégration différée des émotions LOME : mise en lien retardée 6/10 |
Risque de surcharge subtil 5/10 |
f(x) : stabilisation incarnée LOME : boucle sensorielle contenante 8/10 |
f(x) : débord créatif fluïdisé LOME : expression artistique filtrante 8/10 |
Posture (▭) |
f(x) : ancrage filtrant descendant LOME : posture de contact progressif 8/10 |
f(x) : ancrage des perceptions croisées LOME : spirale sensitive lente 9/10 |
Tendance à la fusion ou figement passif 5/10 |
f(x) : déploiement protecteur LOME : jaillissement contenu 8/10 |
Joie (+) |
f(x) : explosion euphorique à risque LOME : éclatement non filtré 4/10 |
f(x) : résonance submergeante LOME : surchauffe expressive 5/10 |
f(x) : désancrage éthéré LOME : évaporation émotionnelle 4/10 |
Joie hypersensible non canalisée = perte de forme 5/10 |
B) Synthèse fluïenne du profil « Anxieux – Hypersensible »
1. Caractéristiques fondamentales du profil
Aspect |
Description |
Sensibilité au flux |
Très élevée, fine, mais non régulée ; perception intense des variations internes et externes. |
Régulation |
Fragile, anticipatoire (anxiété) ou submergée (hypersensibilité). |
Ancrage |
Fluctuant, instable ; tendance au désancrage cognitif ou émotionnel. |
Rapport à la Joie |
Joie souvent explosive ou évanescente ; vécue comme surcharge ou crête non maintenable. |
Besoin structurel |
Sécurisation du flux, filtration progressive, modulation incarnée. |
2. Tableau inter-piliers (résumé adapté)
Lecture : de ligne vers colonne (transitions)
Chaque case : f(x) recommandé, type de LOME transformateur, efficacité sur 10
De ⟶ Vers |
RIACP (~) |
ICPME (⟳) |
Posture (▭) |
Joie (+) |
RIACP |
— |
Filtrage rythmique → discours doux (7) |
Détournement énergétique → accueil corporel (8) |
Ouverture contenue → micro-joie (6) |
ICPME |
Intégration différée → mise en lien douce (6) |
— |
Stabilisation incarnée → boucle sensorielle (8) |
Expression artistique filtrante (8) |
Posture |
Ancrage filtrant → contact progressif (8) |
Spirale sensitive lente (9) |
— |
Jaillissement contenu (8) |
Joie |
Euphorie ↘ fermeture (4) |
Résonance instable (5) |
Désancrage éthéré (4) |
Boucle euphorique (5) |
Note: Les départs depuis Joie-sommet sont globalement faibles.
3. Spirale bifurcante ouverte fluïenne optimale
Trajectoire conseillée pour le profil anxieux-hypersensible :
Posture (▭)
↓
RIACP (~)
↓
ICPME (⟳)
↓
Joie-source (+)
Avec rétro-boucles autorisées vers Posture ou RIACP si surcharge.
Le passage direct Joie → autre pôle est déconseillé sans transformation préalable.
4. Typologie de la Joie
Type de Joie |
Symptômes (Joie-sommet) |
Transmutation en Joie-source |
Euphorie explosive |
Pic d’intensité, excitation, perte de forme |
Stabilisation par Posture |
Soulagement |
Décompression, besoin de dire ou faire |
Contenir sans interrompre → boucle douce ICPME |
Fusion affective |
Confusion, perte d’identité dans l’ouverture |
Limiter par visualisation → contour RIACP |
Vibration subtile |
Présence incarnée, sans désir d’agir |
Joie-source activable |
5. Protocole de transmutation : Joie-sommet → Joie-source
Étapes :
Critère de bascule réussie :
“Je ne ressens plus le besoin de m’exprimer. Je peux simplement vibrer.”
6. Stratégie globale fluïenne
Axe |
Action recommandée |
Avant la joie |
Stabiliser (Posture) + désaturer (RIACP) |
Pendant la joie |
Ne pas agir. Observer, incarner, ralentir. |
Après la joie |
Intégrer (ICPME) ou recontacter le corps (Posture) |
Si surcharge |
Retour par boucle lente vers RIACP ou Posture |
7. ✦ Mantra d’intégration
“Je ne retiens pas la joie, je lui donne un corps.”
“Je ne la poursuis pas, je la laisse devenir souffle.”
“Quand elle ne demande plus rien, elle devient source.”
La Spirale fluïenne du profil hypersensible–anxieux (HA)
1. Définition
La spirale fluïenne du HA est un parcours énergétique modulé, en boucle ouverte, qui vise à transmuter la surcharge perceptive en résonance incarnée, en passant par des micro-paliers de régulation, d’intégration et d’ancrage.
Elle n’est pas un protocole.
Elle est une métastructure d’accueil dynamique du flux affectif–perceptif,
particulièrement adapté à un sujet dont les seuils sont bas, les seuils de rupture proches,
et la joie difficile à habiter sans débordement.
2. Caractéristiques spécifiques de la spirale HA
Aspect |
Description |
Forme |
Spirale non symétrique, ralentie, à boucle d’entrée filtrante. |
But |
Ne pas saturer, mais convertir la charge en matière sensible intégrable. |
Temporalité |
Lente, par glissements, avec paliers de résonance ; jamais en ligne droite. |
Pôles fréquentés |
Posture ▭ (ancrage), RIACP ~ (filtrage), ICPME ⟳ (tressage), + (joie en sourdine). |
Origine préférée |
Posture ▭ ou RIACP ~ (éviter un départ par + chez l’HA). |
Sortie possible |
Élan poïétique (mais sans projection) ou repos intérieur. |
3. Schéma type du cycle (sens fluïen optimal)
(+)
↑
⟳ ↓
~ → ▭
Lecture typique :
Le HA démarre en Posture pour se stabiliser,
passe par une désaturation douce (RIACP),
ensuite intègre une partie de l’information (ICPME),
et si cela ne surcharge pas, une joie subtile peut émerger —
non pas comme but, mais comme effet vibratoire d’accordage.
Toute spirale partielle est valide si elle respecte la charge du moment.
4. Fonctions de la spirale fluïenne pour le HA
Fonction |
Rôle spécifique |
Désengorger sans couper |
Permet de ralentir l’intensité sans bloquer la sensibilité. |
Transformer la surcharge |
Rend la charge perceptive transmissible à soi, plutôt qu’envahissante. |
Faire naître une joie viable |
La joie devient un effet intégré, non un événement incontrôlable. |
Offrir une trame rythmique |
Permet de revenir à soi sans devoir tout comprendre ou expliquer. |
Réduire l’anxiété par latéralisation |
Décale la tension sans la nier (le “trop” devient “autre”). |
5. Concrètement, comment la vivre ?
C’est un enchaînement non verbal, sensoriel, symbolique, modulable.
Il ne s’impose pas, il s’apprend.
Exemple :
→ Ne pas chercher à “comprendre” ou “réussir” la spirale : juste rester dans son giron sans forcer l’issue.
6. En une phrase
La spirale fluïenne du HA est un art de rester traversé sans être brisé.
Elle accueille la surcharge comme une matière poïétique, et offre une boucle de retour vers soi sans fermeture, sans débordement.
C. Approche fluïenne vs approches classiques dans l’accompagnement du profil hypersensible–anxieux : une proposition comparative
Introduction
Le profil hypersensible–anxieux (HA) est souvent abordé par des méthodes thérapeutiques qui visent à stabiliser, apaiser ou décoder la surcharge émotionnelle. Si ces approches ont leur efficacité, elles peinent à intégrer la dimension vivante, circulatoire et poïétique du sujet.
Nous proposons ici une lecture comparative entre les approches classiques (TCC, pleine conscience, psychothérapie, etc.) et l’approche fluïenne, fondée sur l’articulation entre une matrice inter-piliers transformationnelle et une spirale fluïenne ouverte, issues du modèle du Flux Intégral.
1. Objectifs implicites de chaque approche
Approche classique |
Objectif principal |
Thérapies cognitivo-comportementales |
Réduire les pensées dysfonctionnelles, modifier les comportements |
Pleine conscience / méditation |
Accueillir le moment présent, observer sans réaction |
Thérapie sensorielle / corporelle |
Réguler le système nerveux par le corps |
Psychanalyse / introspection verbale |
Mettre au jour les causes profondes |
Approche fluïenne (matrice + spirale) |
Transmuter la surcharge en circulation incarnée et joyeuse |
2. Apports spécifiques de l’approche fluïenne
a. La matrice inter-piliers :
•Offre une cartographie des passages transformationnels entre les quatre pôles du Flux Intégral (Posture, Régulation, Intégration, Joie).
•Permet d’identifier les transitions efficaces, risquées ou bloquées, selon l’état du sujet.
•Fournit un cadre opératif non prescriptif pour orienter le mouvement intérieur.
b. La spirale fluïenne :
•Modélise une dynamique ouverte, lente et non-linéaire d’auto-transmutation.
•Ne vise ni réparation, ni calme absolu, mais accueil incarné du flux émotionnel et perceptif.
•S’adapte aux seuils sensoriels du sujet, sans compression ni évitement.
3. Comparatif synthétique
Critère Approches classiques Approche fluïenne
Finalité implicite Corriger, apaiser, décoder Ouvrir, transmuter, incarner
Relation au symptôme Réduction / contrôle Reconnaissance comme matière de flux
Structure opérative Cadre rigide à souple Matrice modulable + spirale ouverte
Temporalité Cyclique, linéaire Rythmique, spiralaire, récursive
Statut de la joie Signal de succès ou de fuite Résonance intégrable, non-indexée
Capacité poïétique (création) Faible à secondaire Centrale (la transmutation est créative)
Niveau de subjectivation permis Moyen Élevé (le sujet est co-modulateur du flux)
Critère |
Approches classiques |
Approche fluïenne |
Finalité implicite |
Corriger, apaiser, décoder |
Ouvrir, transmuter, incarner |
Relation au symptôme |
Réduction / contrôle |
Reconnaissance comme matière de flux |
Structure opérative |
Cadre rigide à souple |
Matrice modulable + spirale ouverte |
Temporalité |
Cyclique, linéaire |
Rythmique, spiralaire, récursive |
Statut de la joie |
Signal de succès ou de fuite |
Résonance intégrable, non-indexée |
Capacité poïétique (création) |
Faible à secondaire |
Centrale (la transmutation est créative) |
Niveau de subjectivation permis |
Moyen |
Élevé (le sujet est co-modulateur du flux) |
4. Ce que l’approche fluïenne change pour le profil HA
•Permet d’entrer dans l’intensité sans se dissoudre.
•Reconnaît la joie comme puissance instable mais transformable, non comme signal de sortie.
•Ne cherche pas à “calmer” mais à structurer une traversée énergétique juste.
•Rend l’angoisse intelligible comme tension non modulée — et donc ré-inscriptible dans un cycle fluïen.
Conclusion
Le profil hypersensible–anxieux ne nécessite pas une réduction de sa sensibilité, mais une architecture intérieure ouverte capable de canaliser, transmuter et célébrer cette sensibilité.
L’approche fluïenne, en articulant matrice transformationnelle et spirale vivante, offre un cadre opératif non normatif pour une subjectivation créatrice.
Elle complète et déborde les méthodes classiques, en remettant au centre le flux comme matrice de cohérence, et le sujet comme foyer modulant.