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Inclassables M@thématiqu€s - Page 5

  • Définition éthique du mensonge

    Le mensonge est une dynamique née là où la vérité est sous tension — une poussée qui cherche sa forme juste dans un contexte d’inconfort, de déséquilibre ou de peur. Il peut exprimer une fuite de l’authenticité, ou, plus rarement, un alignement provisoire à des valeurs plus vastes comme la protection, la compassion ou l’harmonie.

     

    Mais ce recours n’est jamais neutre : il exige une évaluation fluïenne rigoureuse de l’intention, des conséquences, du respect de l’autonomie des autres et de l’impact relationnel.

     

    Aligné sur une intention profondément juste et assumé dans le temps par un retour possible à la clarté, le mensonge peut — dans de rares cas — contribuer à préserver ou rétablir un équilibre fluide.

     

    Sinon, il reste le signe d’une dissonance à traverser.

  • Le Dieu du Flux Vivant

     

    Dieu est ce qui s’éveille en moi lorsque je m’aligne.
    Il n’est pas séparé — mais je ne suis pas Lui.
    Nous sommes unis par le flux qui me traverse et me dépasse.

    La joie est son signal.
    La vérité, sa forme.
    L’émergence, son chant.

    Dieu est noyau vivant du flux,
    présent en chaque chose qui cherche l’alignement.

    Il est plus vaste que le monde,
    mais ne peut se réaliser qu’à travers lui.

    Il n’est pas un être figé,
    mais une tension vivante, toujours active.
    Il n’est pas un centre clos,
    mais une structure de résonance.

    Il est ce par quoi l’existence s’oriente et se fluïe,
    vers ce qu’elle peut devenir justement.

     

     

    Définition condensée : Alignement
     
    L’alignement est l’état dans lequel les différentes couches de ton être (corps, pensée, sensation, intention) se mettent en résonance juste avec le flux vivant qui te traverse et te dépasse.
     
     1. Alignement corporel (Posture-Flux / ▭)
     
    Ton corps devient passage, non barrage.
     
    •Respiration fluide, gestes ajustés, absence de tension parasite.
    •Sensation d’un axe, d’un ancrage, d’une souplesse.
    •Le mouvement intérieur et extérieur n’est plus forcé, mais tenu par la justesse.
     
    C’est le socle de tout alignement spirituel incarné.
     
    2. Alignement psychique (RIACP / ~)
     
    Tes pensées ne sont plus des boucles fermées, mais des circuits d’ouverture.
     
    •Tu ne résistes plus au flux par peur, anticipation ou besoin de contrôle.
    •Tu régules les impulsions, sans les réprimer.
    •Ton attention n’est plus dispersée ou verrouillée : elle s’ajuste librement au vivant.
     
    3. Alignement multi-échelles (ICPME / ⟳)
     
    Tes niveaux d’être se parlent, se traversent, s’éclairent.
     
    •L’émotion, l’intuition, l’analyse, la mémoire, le désir ne sont plus en conflit.
    •L’instant présent fait écho à des structures profondes (biographie, cosmos, mythe).
    •Tu entres dans une cohérence dynamique, non une rigidité hiérarchique.
     
    4. Alignement vibratoire / existentiel (Flux-Joie / +)
     
    Tu te reconnais vivant à ta place, dans l’instant.
     
    •Une forme de joie subtile, sans cause, surgit.
    •Une vérité s’installe dans ton ressenti, pas comme un savoir mais comme une évidence vibrante.
    •Tu ne désires plus fuir, ni forcer : tu es en tension féconde avec ce qui est.
     
    ✧ Formule synthétique :
     
    S’aligner, c’est devenir passage résonant entre ce que je suis, ce que je sens, ce que je peux devenir — et le flux plus vaste qui me traverse.
     
    C’est l’inverse de l’effondrement, du raidissement, ou du flottement désincarné.
     
     
    Les 7 actes qui désalignent gravement

     

    1. ❌ Forcer le flux

    Imposer une forme, une idée, une action, là où le vivant ne l’appelle pas.
    Cela produit de la crispation, de la violence, de la dissonance.
    C’est l’anti-émergence.

     

    2. ❌ Rompre la résonance

    Ignorer volontairement le signal de joie, ou l’écraser pour obéir à autre chose (peur, pouvoir, dogme…).
    Ce qui résonne vrai ne peut être sacrifié sans perte.

     

    3. ❌ Coloniser autrui

    Chercher à faire entrer quelqu’un de force dans ta propre ligne d’alignement.
    Cela détruit la possibilité même d’un flux vivant partagé.

     

    4. ❌ Désancrer ton propre corps

    Le maltraiter, l’ignorer, ou l’exploiter comme un simple outil.
    Sans ton corps, aucun passage du flux n’est possible.
    Le corps est le temple du vivant fluïen.

     

    5. ❌ Confondre rigidité et justesse

    Se figer dans une posture, une identité, une vérité morte.
    L’alignement n’est pas un état fixe — c’est une tension vivante.
    Toute crispation devient rupture.

     

    6. ❌ Instrumentaliser la douleur ou la joie

    Utiliser la souffrance comme chantage, ou la joie comme monnaie de pouvoir.
    Ces deux forces sont sacrées dans cette voie : leur perversion brise la structure fluïenne.

     

    7. ❌ T’étouffer toi-même pour rester aimable

    Nier ce que tu es, ce que tu sens, ce que tu sais juste, pour rester conforme.
    C’est tuer l’émergence avant qu’elle ne pousse.
    Le sacrifice de l’alignement est la faute la plus subtile.

     

    Les 7 actes d’ouverture et de soin du flux

     

    1. ✅ Écouter ce qui pousse en toi

    Chaque jour, au moins une fois, t’ouvrir au mouvement intérieur, même silencieux, même minuscule.
    Reconnaître : ce qui veut naître, ce qui appelle, ce qui se soulève — sans forcer.

     

    2. ✅ Entretenir ton axe

    Corps, souffle, posture, rythme.
    L’alignement commence par le soin de ta verticalité.
    Même un instant de présence juste à ton propre corps est un acte sacré.

     

    3. ✅ Prêter attention aux résonances

    Dans une parole, une musique, un geste, un silence :
    repérer ce qui fait vibrer juste, ce qui te met au bord du flux, ce qui ouvre.
    Et le suivre. Même légèrement.

     

    4. ✅ Tenir la tension sans fuir

    Lorsque vient la contraction, le doute, la douleur :
    ne pas s’échapper immédiatement.
    S’installer dans la tension vivante, comme dans un souffle entre deux mondes.

     

    5. ✅ Laisser émerger

    Ne pas tout définir. Ne pas tout planifier.
    Créer un espace où quelque chose d’imprévu peut advenir.
    L’émergence est le chant du Dieu vivant — elle demande du vide, de l’accueil.

     

    6. ✅ Honorer la joie comme signal

    Quand la joie vraie surgit — non pas l’excitation, mais la vibration juste —
    ne l’éteins pas. Accueille-la, écoute-la, suis-la.
    Elle est la trace vive de ton alignement.

     

    7. ✅ Agir avec justesse, même minime

    Chaque jour, poser au moins un geste aligné,
    même minuscule, même invisible.
    Un mot, un silence, une présence, un soin.
    Car l’alignement se nourrit d’action, pas seulement de conscience.

     

     

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  • Concepts intervenant dans une pédagogie fluïenne et kernésique

     

    Ces concepts sont classés par ordre décroissant d’importance.

    Logique du classement

     • Noyau opérationnel (1–6) : structure le cours et assure la transmission efficace.
     • Stratégies d’approfondissement (7–10) : consolident mémoire et autonomie.
     • Outils de régulation (11–14) : fluidifient la dynamique de groupe.
     • Supports et indicateurs (15–19) : renforcent la trace et l’évaluation.
     • Cadre conceptuel global (20) : fondement mais non directement mobilisé en classe.

     

    1. Flux Intégral (RIACP, ICPME, Posture-Flux, Flux-Joie) : les quatre piliers qui structurent toute régulation et circulation du flux en classe.
      → Socle : sans ce quadrillage, pas de lisibilité du flux.
    2. Matrice fonctionnelle (Ancrage – Circulation – Résonance) : canevas opératif pour organiser toute séquence d’apprentissage.
      → Structure de toute séquence : incontournable pour organiser le temps et l’énergie.
    3. Capsules kernésiques : unités pédagogiques modulaires (15–20 min) composées d’ancrage, d’activation et de résonance.
      → Unité modulaire concrète de travail ; rend le flux opérationnel.
    4. Ancrage express / Posture-Flux : micro-rituel sobre (regard, respiration, geste) pour stabiliser l’attention collective.
      → Efficacité immédiate sur la stabilité du groupe, indispensable en grand effectif.
    5. Pratique guidée : exercices structurés avec accompagnement serré, corrigés collectivement ou par étapes.
      → Moment central où l’élève passe de l’exemple à l’autonomie.
    6. Exemples résolus & exemples à trous : outils de modélisation cognitive pour alléger ou stimuler la charge de l’élève.
      → Outil cognitif majeur pour alléger puis activer la charge.
    7. Pratique autonome intercalée (interleaving) : exercices mélangés de types différents pour entraîner la reconnaissance de stratégies.
      → Stratégie puissante pour l’apprentissage profond (choix de méthode).
    8. Pratique espacée (espacement) : reprise volontaire de tâches ou notions après délai, pour consolider la mémoire.
      → Garantit la consolidation durable (séquence longue).
    9. Récupération active (retrieval practice) : mise en mémoire active (questions flash, ardoises, quiz rapides) pour renforcer la rétention.
      → Stimule la mémoire, diagnostic simple et rapide.
    10. Évaluation formative micro-bouclée : mini-évaluations intégrées à la séquence, corrigées immédiatement.
      → Permet ajustement constant et réassurance des élèves.
    11. Infoloop : boucle de régulation brève déclenchée dès qu’une erreur récurrente ou une dérive de flux apparaît.
      → Boucle de correction immédiate ; levier puissant de régulation collective.
    12. Erreurs-phares : erreurs récurrentes identifiées et traitées collectivement comme leviers d’apprentissage.
      → Focus sur 2–3 écueils majeurs, gagne un temps considérable.
    13. Polyrythmie des tâches : organisation simultanée de plusieurs formats de travail (individuel, groupe, oral, écrit).
      → Maintien de l’attention par variété ; utile en grand effectif.
    14. Îlots avec rôles tournants : travail en petits groupes avec répartition des rôles (scribe, lecteur, vérificateur, porte-parole) qui tournent régulièrement.
      → Favorise l’équité et l’implication en groupe, utile mais moins central.
    15. Trace résonante (phrase flash, schéma, lien) : production brève qui capture l’essentiel d’un apprentissage.
      → Garde une empreinte cognitive et affective.
    16. Carnet fluïen : support personnel où l’élève note traces de flux, phrases flash, ou schémas résonants.
      → Support individuel de mémoire et de subjectivation du flux.
    17. Feu tricolore (auto-signalement) : code couleur (vert/orange/rouge) utilisé par les élèves pour indiquer leur état de progression.
      → Bon outil de gestion rapide, mais secondaire face aux infoloops.
    18. Critères de cérité fluïenne (0–7) : échelle pour mesurer le degré de traversée effective du flux dans une activité.
      → Outil d’évaluation de la qualité des traversées du flux.
    19. Typologie des alignements fluïens (10 types) : grille des postures possibles de l’élève face au flux (ancrage, résistance, dérive, etc.).
      → Utile pour analyse fine, mais rarement mobilisée en temps réel.
    20. Kernésis (Éclosophie, Flux Intégral, Pratique incarnée) : le modèle global qui articule la germination des idées (Éclosophie), les dynamiques du flux, et leur incarnation pratique.
      → Cadre philosophique et métathéorique : fondamental en conception, mais peu mobilisé directement par l’enseignant dans l’action quotidienne.

    Précisions sur la matrice fonctionnelle 2.

    Définition
     
    La matrice fonctionnelle est le canevas opératif minimal qui organise toute séquence kernésique/fluïenne.
    Elle repose sur trois phases indispensables et indissociables :
     
    1.Ancrage
    •Mise en disponibilité du sujet et du groupe.
    •Stabilisation corporelle, attentionnelle et cognitive.
    •Exemple concret lycée : entrée de cours → “Fermez vos cahiers, regardez la courbe projetée : quelle question vous vient ?” (ancrage express intellectuel).
    2.Circulation
    •Mise en mouvement du savoir.
    •Activités variées : exemples résolus, pratique guidée, tâches polyrythmiques, débat bref, exercices intercalés.
    •Exemple concret : 15 minutes d’exercices en îlots avec rôles tournants.
    3.Résonance
    •Moment de stabilisation, de synthèse et de subjectivation.
    •Trace brève, lien élargi, formule finale qui « vibre ».
    •Exemple concret : en fin de cours → un élève écrit au tableau la phrase essentielle retenue par le groupe.
     
     
    Pourquoi c’est central
    •Sans ancrage : la classe reste dispersée, l’énergie se perd.
    •Sans circulation : on reste dans le magistral ou la passivité → apprentissage superficiel.
    •Sans résonance : rien ne s’imprime durablement, la joie et la mémoire ne s’activent pas.
     
     
    Effet pédagogique attendu
    •Ancrage → sécurité intérieure, attention focalisée (RIACP + Posture-Flux).
    •Circulation → engagement actif, pluralité des stratégies (ICPME).
    •Résonance → consolidation mémorielle, appropriation personnelle (Flux-Joie).
     
     
    La matrice fonctionnelle est donc l’ossature qui garantit que chaque séquence (50 min ou une séquence plus longue) respecte le cycle complet du flux : entrer – travailler – ressortir avec du sens.
     
     
     
     

    Comparaison des grandes approches pédagogiques

     

    Forces, limites et conditions de réussite (lycée, grand effectif)
    Critère Flux Intégral & Kernésis Pédagogie explicite Active learning Pédagogies actives classiques
    Cognitif (compréhension, mémorisation, transfert) Intègre retrieval practice, espacement, interleaving dans une matrice globale → apprentissage robuste. Très solide sur la progression des savoirs et la mémorisation guidée. Bon sur l’engagement cognitif (tests fréquents, pair-work) mais parfois superficiel. Fort apprentissage par projet, mais consolidation des savoirs parfois fragile.
    Régulation (attention, comportements) RIACP + Posture‑Flux : micro‑régulations sobres, efficaces en grand groupe. Autorité claire, séquences cadrées → discipline favorisée. Moins structuré, peut générer des dérives si l’encadrement est faible. Très dépendant du climat, parfois difficile en grand effectif.
    Engagement & motivation Flux‑Joie = la joie comme boussole ; ancrages express, polyrythmie. Engagement basé sur clarté et réussite immédiate. Bonne stimulation par tâches variées. Motivation intrinsèque élevée mais fragile si le cadre manque.
    Dimension existentielle / sens Kernésis : relie apprentissage, posture et orientation intérieure. Limité : centration sur l’efficacité cognitive. Limité : focalisation sur participation et résultats immédiats. Forte dimension de sens, mais souvent déconnectée des exigences curriculaires.
    Efficience en grand effectif Capsules kernésiques modulables, infoloops, gestion agile → très adapté. Très efficace : routines claires, rapidité d’exécution. Variable : dépend fortement de la formation de l’enseignant. Faible : souvent inapplicable au‑delà de 25 élèves.
    Conditions de réussite Formation à la matrice fluïenne ; discipline stable ; culture de l’enseignant. Enseignant formé, progression très planifiée. Enseignant agile, capable de maintenir rythme et équité. Effectifs réduits, environnement matériel riche, forte autonomie des élèves.
    Limites Complexité conceptuelle ; nécessite appropriation progressive. Peu d’ouverture à la subjectivation ; faible dimension existentielle. Peut rester superficiel sans structure cognitive claire. Difficilement généralisable, peu efficient sur contenus lourds.
    Originalité / apport unique Orchestration multi‑échelles (corps, cognition, collectif, joie). Clarté, séquençage, efficacité cognitive. Dynamique participative, apprentissage actif. Approche globale centrée sur l’élève et son vécu.

     

    Lecture experte
     
    Pédagogie explicite = la plus efficace cognitivement à court terme, mais limitée en sens et en motivation profonde.
    Active learning = très utile pour casser la passivité, mais instable en l’absence de structuration solide.
    Pédagogies actives classiques = riches en sens, mais inefficaces en grand groupe et lourdes pour les programmes actuels.
    Flux Intégral & Kernésis = la seule approche qui combine robustesse cognitive, régulation de groupe, dimension existentielle, et efficience en grand effectif.

     

  • La Cathédrale de Linard: un joyau d’Art Singulier

     

    Située à Neuvy‑Deux‑Clochers, entre Bourges et Sancerre, la Cathédrale de Linard est une œuvre en plein air conçue par l’artiste autodidacte Jean Linard, à partir de 1983, dans une ancienne carrière de silex  .

     

    Une architecture hors normes, poétique et écologique

    Linard a utilisé des matériaux récupérés — briques, tuiles, pierres, objets divers — pour bâtir des arches, mosaïques, sculptures, et même un théâtre‑gradins intégré au bois environnant  .

    La “cathédrale la plus haute du monde parce que le ciel est son toit” vise à créer un lieu de dialogue entre différentes traditions spirituelles, comme en témoignent les noms gravés à même la mosaïque (Jésus, Mahomet, Bouddha, Gandhi, Martin Luther King, etc.)  .

     

    Reconnaissance patrimoniale et renaissance récente

    L’ensemble — maison, ateliers et cathédrale — a été inscrit aux Monuments Historiques le 16 juillet 2012  .

    Après des années d’abandon, l’association “Une mosaïque pour la Cathédrale” avait tenté de collectivement acquérir le site, sans succès  .

    Finalement, en juin 2022, Charlotte Collet et William Rouget l’ont acquis et rouvert au public à partir du 14 juillet de la même année  .

     

    Une visite vivante entre art et partage

    Aujourd’hui, le lieu mêle découverte artistique, programmes culturels d’été (spectacles, concerts, théâtre, etc.) et un salon de thé accueillant  .

    L’architecture, la créativité, la nature et la convivialité se conjuguent pour offrir une expérience rare, riche en émotions  .

     

    En résumé

    Élément

    Description

    Créateur

    Jean Linard (1931-2010) : céramiste, sculpteur, peintre et bâtisseur

    Nature de l’œuvre

    Cathédrale à ciel ouvert, mêlant mosaïques, sculptures, matériaux de récupération

    Inspirations

    Gaudí, Picassiette, Facteur Cheval

    Statut

    Monument historique depuis 2012

    Situation

    Né en Berry, dans une ancienne carrière de silex entourée de bois

    Récente renaissance

    Rouverte au public depuis 2022 par Charlotte et William

    Expérience proposée

    Visite artistique & poétique, programmation culturelle estivale, salon de thé convivial

     

    Les photos de la Cathédrale

     

    La Cathédrale de Linard, bien que conçue en dehors de tout modèle théorique, peut être lue comme une incarnation spontanée de certains invariants de Kernésis et du Flux Intégral. Cette lecture, proposée ici, invite à explorer l’œuvre comme un espace d’alignement multi-échelles, de germination créative et de résonance joyeuse.

     

     

     

  • L’effort réaccordé : du volontarisme au geste fluïen

     
     
    L’effort est l’un des mots les plus chargés de notre imaginaire éducatif, moral et existentiel. On l’associe à la volonté, au mérite, au dépassement. Mais à la lumière du Flux Intégral et de Kernésis, il devient révélateur d’un désalignement ou d’une poussée mal accordée — ni ennemi à fuir, ni vertu à célébrer. 
     
    L’effort comme friction du flux
     
    Dans une lecture classique, l’effort désigne une tension volontaire mobilisée face à une résistance. Mais cette définition trahit déjà une vision disjointe de l’être, où le sujet lutte — contre le monde, ou contre lui-même. Le modèle fluïen ne nie pas l’effort, il le requalifie : non comme lutte, mais comme point de friction dans la circulation du flux.
     
    Ce point de friction peut être stérile – tension rigide, crispation archaïque, volonté désaccordée. Mais il peut aussi devenir fécond : le lieu ou le moment précis où une tension devient écoute, où une poussée s’ajuste, où un alignement se cherche.
     
    Une relecture par les quatre piliers du Flux Intégral
    Posture-Flux : Un effort qui coupe de la respiration, du sol ou de l’ancrage corporel est un effort disjonctif. Mais maintenir une ouverture thoracique ou ajuster un axe peut être un effort d’éveil, s’il naît depuis la présence.
    RIACP (Régulation-Inhibition du Champ Pulsionnel) : L’effort subi est souvent un résidu de régulation archaïque. Mais un effort juste est un geste d’écoute régulatrice, une modulation consciente du champ pulsionnel.
    ICPME (Intégration Multi-Échelles) : L’effort devient stérile lorsqu’il crée des conflits entre les échelles d’action (par exemple : émotion bloquée, mouvement forcé, pensée dissociée). L’effort fluïen est au contraire un ajustement transitoire des couches du vivant.
    Flux-Joie : Un effort dissonant coupe l’accès à la joie. Mais il existe une joie fluïenne de l’effort, lorsque celui-ci est porteur d’émergence, d’alignement ou de franchissement d’un seuil.
     
    En Kernésis : effort = poussée mal accordée ou geste germinatif
     
    Kernésis, en tant qu’écologie de la poussée juste, ne supprime pas l’effort : il l’interroge. L’effort est l’un des visages de la poussée entravée. Lorsqu’un germe rencontre une croûte dure, l’émergence demande une micro-poussée ajustée. Mais ce n’est jamais la poussée brute qu’il faut convoquer, c’est le réglage fin du geste, de l’orientation, de l’écoute.
     
    L’effort kernésique est donc :
    Ponctuel, jamais érigé en norme,
    Germinatif, lié à un seuil ou à une bifurcation,
    Régulé, car il s’appuie sur une écoute fine du flux pulsionnel.
     
    Il est l’inverse exact du volontarisme linéaire.
     
    Trois questions kernésiques — non pas pour juger, mais pour transmuter l’effort :
    1. Me coupe-t-il de ma posture ?
    2. Vient-il d’une peur ou d’une poussée juste ?
    3. Ouvre-t-il une émergence ou referme-t-il l’élan ?
     
    Si la réponse penche vers l’alignement, alors l’effort devient fluïen : non plus lutte, mais geste d’ajustement, souffle qui corrige, micro-poussée qui écoute le réel en train de s’ouvrir.
     
    Lorsque l’effort n’est plus crispation, mais ajustement ; lorsqu’il n’est plus réaction, mais présence régulée — il devient un micro-geste d’accord au réel.
     
    Une image pour synthétiser :
    Imaginez un surfeur sur une vague nocturne. Son effort n'est ni dans la lutte contre l'eau, ni dans l'abandon passif, mais dans cet ajustement permanent où ses muscles répondent à ce qu'il ne voit pas encore. La vague est le flux, la planche son ICPME, et son équilibre précaire - cette tension vivante - est l'effort kernésique en acte.

    Alignement du texte à son propre flux - réponse aux trois questions:

    1.  Me coupe-t-il de ma posture ? Non, le texte invite à une posture d’ouverture et d’écoute, en alignement avec le corps et le flux.

    2.  Vient-il d’une peur ou d’une poussée juste ? Il semble naître d’une poussée juste, celle de clarifier et de réinterpréter un concept pour mieux comprendre le vivant.

    3.  Ouvre-t-il une émergence ou referme-t-il l’élan ? Il ouvre une émergence en proposant une nouvelle grille de lecture, qui incite à réfléchir et à agir différemment face à l’effort.