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LOME : Langage d’Ouverture Multi-Echelles du Flux Intégral

 

Le LOME est un langage vivant, opératoire et régulateur. Il constitue un pivot central dans le modèle du Flux Intégral, en articulant la modulation du flux (FI + f(x)) avec l’émergence du Sujet fluïen.

Plutôt qu’un simple outil d’expression ou de communication, le LOME se définit comme un système dynamique de transformation, capable de capter, structurer et redistribuer le flux à travers des échelles multiples, en lien avec quatre pôles fondamentaux : RIACP, ICPMe, Posture-Flux, Flux-Joie.

 

1. Définition générale

Le LOME est un langage opératoire d’ouverture et de régulation, permettant de transformer le flux en acte, en forme, en relation ou en geste, à travers des niveaux d’organisation imbriqués (micro ↔ macro, interne ↔ externe, intime ↔ collectif).

 

Il s’agit d’un langage-faisceau :

  • Langage au sens large (verbal, gestuel, symbolique, énergétique),
  • Ouverture au sens d’écart génératif (accès, mutation, respiration),
  • Multi-Échelles au sens de propagation cohérente du flux d’une strate à l’autre (cellulaire, perceptive, cognitive, sociale…).

 

2. Les trois composantes du LOME

Langage

Le LOME repose sur une conception élargie du langage, qui dépasse les mots. Il comprend :

    • des signes (symboles, formes, gestes, sons, postures…),
    • des codes opératoires (règles d’usage, syntaxe dynamique, polarités fonctionnelles),
    • des structures rythmiques ou morphogénétiques (fréquences, séquences, variations…).

C’est un langage transductif : il fait passer de l’intensité brute à une forme signifiante, et de la forme à une reconfiguration du champ.

 

Ouverture

L’ouverture est ici double :

    • vers le réel : le LOME capte les variations du champ FI + f(x),
    • en retour sur le sujet : il permet l’actualisation de nouvelles postures, perceptions, formes de présence.

L’ouverture est une fonction de déverrouillage du champ pulsionnel (cf. RIACP) et une porte d’entrée vers l’intégration fluïenne. C’est l’opposé d’un langage de clôture, normatif ou autoréférencé.

 

Multi-Échelles

Le LOME opère par effets de résonance, de modulation et de propagation entre plusieurs strates d’organisation :

    • micro : souffle, geste, tonus, émotion,
    • méso : énoncé, attitude, interaction, groupe restreint,
    • macro : système, rituel, organisation, champ social ou symbolique.

Il permet ainsi de re-synchroniser les échelles internes et externes en cas de déphasage (fragmentation du flux, rigidité pulsionnelle, posture figée…).

 

3. Rôle fonctionnel dans le schéma fluïen

Dans le schéma du Sujet fluïen :

  • Le LOME reçoit le flux FI modulé par f(x).
  • Il transforme ce flux brut en dynamiques organisées.
  • Il redistribue ces dynamiques via les quatre attracteurs régulateurs :
    • + Flux-Joie,
    • ~ RIACP,
    • ⟳ ICPMe,
    • ▭ Posture-Flux.

Chaque interaction avec le LOME modifie la configuration du système : le Sujet fluïen n’est donc pas un centre stable, mais un effet circulatoire, en réajustement permanent.

 

4. Différences avec un langage usuel

 

Langage classique

LOME

Décrit ou représente

Module, transforme, agit

S’adresse à autrui

Aligne sujet, flux, monde

Sujette à fixité grammaticale

Dynamique, souple, contextuelle

Outil de communication

Organe de résonance et d’incarnation

 

 5. Formes concrètes du LOME - Axes et catégories

Selon les situations, le LOME peut s’incarner en :

  • Lexique fluïen (métacodes, opérateurs, attracteurs),
  • Gestes fluïens (rituels de passage, postures régulantes, Qi Gong d’ouverture…),
  • Diagrammes ou schémas actifs (cerf-volant, crible fluïen, spirales, totems morphogénétiques),
  • Langage poétique ou analogique, dès lors qu’il catalyse une résonance.

Le LOME ne se limite pas à une forme particulière ; il constitue une structure opératoire fluïenne pouvant s’incarner selon quatre axes principaux, qui correspondent aux modalités d’activation du flux dans la réalité vécue :

 

Axe I – Sémantique opératoire

Catégorie : Lexique structurant

Langage constitué de métacodes, opérateurs, unités de modulation qui servent à désigner, activer ou réguler les dynamiques du flux à différents niveaux d’organisation.

Fonction : générer une intelligibilité et une action ciblée sans réduire la complexité fluïenne à une taxonomie figée.

 

Axe II – Kinésique régulante

Catégorie : Gestuelle incarnée

Ensemble de postures, gestes, mouvements ou micro-actions régulatrices qui assurent la continuité et la régulation du flux dans le corps et l’espace.

Fonction : opérer une médiation directe entre perception, flux pulsionnel et ancrage sensoriel.

 

Axe III – Forme diagrammatique

Catégorie : Systèmes de représentation dynamique

Dispositifs structurés (cartographies, schémas, modélisations) conçus non pour représenter, mais pour orienter l’action, la perception ou la modulation.

Fonction : générer des transductions lisibles entre échelles, temps et dimensions du flux.

 

Axe IV – Résonance symbolique

Catégorie : Langage analogique et poétique

Formes discursives ou expressives qui ouvrent un écart dans le champ du sens pour activer un rapport sensible, subtil et non littéral au flux.

Fonction : permettre un accès indirect, mais puissant aux dynamiques non nommables du champ, souvent à travers des images, des métaphores, ou des harmoniques sensorielles.

 

Tableau récapitulatif

Axe

Catégorie canonique

Fonction principale

I

Lexique structurant

Opérationalisation sémantique du flux

II

Gestuelle incarnée

Régulation et ancrage corporel du flux

III

Diagrammes dynamiques

Transduction inter-échelles lisible

IV

Langage analogique

Activation symbolique et résonante du flux

 

6. Conclusion : LOME comme matrice opérative

Le LOME n’est pas un langage dans un sens restreint, mais une structure multi-forme d’incarnation du flux, qui se manifeste différemment selon le niveau d’intervention, le contexte, et l’état du Sujet fluïen.

Il ne décrit pas la réalité : il agit sur elle tout en la laissant ouverte à la transformation.

Le LOME est la clef de passage entre l’état brut du flux et l’émergence du sujet capable de l’habiter, de le réguler et de le transmettre. Il n’est ni purement formel, ni strictement intuitif : il est technique et vivant, articulé et transductif.

En somme :

Le LOME est ce qui permet au flux de devenir forme sans se rigidifier, et à la forme de redevenir flux sans se dissoudre.

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