Instant agile- Il saute . La brume s’écarte

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Tout est là :
le souffle,
le mouvement,
la régulation,
la joie.
Tu es traversé.
Tu es capable.
Tu es vivant.
Le flux intégral n’attend pas que tu sois prêt.
Il te propose d’entrer en syntonie, maintenant,
avec ce qui te traverse,
ce qui t’échappe,
ce qui t’appelle.
Habite ton flux.
Ajuste-toi en marchant.
La joie viendra comme trace.
Myriades envahissantes, salicornes aux élégies haletantes
Vous épandez mes pensées, qu'aux gouffres se repentent
Les marées miséricordieuses sous le ressac intolérant.
Que la vase m'emporte le torrent
À l'assaut de Venise la joueuse,
Dans le chenal évanescent à l'avancée sableuse
Aux tortueux méandres des canaux
Se joint la fureur vive de la chaux
Heureux sémaphores,
Pieds en eau, têtes en l'air
Qui se voulant trop grands, trop forts,
N'ont d'autres desseins que luminaires
Agitateur au petit bocal,
Quel déluge, cette bataille navale !
Je me noie à mesure que je bois
Dans cet incessant bouillon brûlant de poix
À l'assaut de mes pensées tapageuses,
Je Don Quichotte aux moulins d'été.
La nature est bien ravageuse.
Rides aux cendres de blés
Adieu Bellifontaine qui traverse le mil
Aux fils des siècles et des ciels
Tu tisses ma lascive toile bien indocile,
Je suis englué tout entier en ton miel.
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou, perdre d’un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et, te sentant haï sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leur bouche folle,
Sans mentir toi-même d’un seul mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors, les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un Homme, mon fils !
Signalétique inachevée de notre humanité balbutiante
Tu danses autour de la honte inavouée de tes désirs absurdes
La lampe aujourd’hui s’est étreinte sous le péché, la nuée ardente
Pales peaux rougies, qui tournent, qui tournent, au rythme kurde
Trajectoire insalubre dans la jungle mortifère des animaux blessés
Le rouge argent des blasons embrasés tient fort à l’amarante
Coule le sang, comme toujours, au flot des étendards dressés
En posture les impuissants se figent. Dignité de leur rente
Horreur locale d’un immonde fatras de corps devenus emmêlés
Aussi devenu rare, l’air de la vie se putréfia dans l’ouragan mortel
Des fantômes glacials aux serres acérées par les peuples écervelés
Les amas de cris résonnent encore du fond de l’antre de Babel
La belle amarante sous la roue ne fut pas toute écrasée
Du phénix et de l’hydre, lancés au galop contre Sol Invictus
Les chaos combats n’ont pas fini d’être à cette vie la panacée
Ommeyades, Ottomans, et puis la Prusse. Sancti et spiritus
Aujourd’hui c’est permis, rien n’est permis
Interdiction. Chloé, Lola et Ahmed
John, Sarah, Paola et Rémi
Tous. Plus aucun. Horrible it’s afraid
Allo, halo, ados lancés à l’ère numérique
Sales offrandes et soif de propagande
Sans beaucoup d’âme et terriblement médiatique,
Qu’on s’y rende, où ça ? Le Cham est devenu légende
Et puis il y a tout le reste, sans l’émotion
Pas cathodique ni très catholique
Tous ces milliards sans les millions
L’absurdité devient rhétorique
Alors durant la route
Au volant, je me suis endormi
Pour moi, plus aucun doute
C’est bel et bien fini
Allal, Chalom et Amen
Sur le trajet, belle Liberté
Tu fus ma Reine
Ma si précieuse éternité
Pour un mort.
On doute
La nuit...
J'écoute : -Tout fuit,