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enseignement - Page 9

  • Estime de soi et réussite scolaire

    J'aime beaucoup la sociologie et j'ai déjà passé pas mal de soirées en compagnie de Bourdieu et Lahire. Alors que je recherchais des infos sur l'estime de soi et les mathématiques, je suis tombé sur une étude complète parue en 2005 ( Enquête 2002 panel 1995 ):

    Estime de soi et réussite scolaire sept ans après l'entrée en 6ème

    Cette enquête de 25 pages est très complète et s'appuie sur le témoignage de 12 593 jeunes, ce qui permet de définir des sous groupes représentatifs.

    L'analyse est très détaillée et j'en extrais ici quelques éléments:

    • Les filles présentent une estime de soi toujours plus faible que les garçons
    • L'estime de soi physique et sociale est plus élevée parmi les jeunes originaires du Maghreb et d'Afrique subsaharienne
    • L'estime de soi est plus forte quand le jeune communique avec ses parents ( en particulier sur l'avenir professionnel)
    • La situation scolaire influe peu sur le degré d'estime de soi du jeune
    • Le degré de confiance en soi et la réussite au baccalauréat général apparaissent très liés
    • La réussite au baccalauréat général est plus faible quand l'estime de soi est forte
    • Les filles entrées en 6ème avec un an d'avance manifestent plus de confiance en elles
    • Les projets d'études supérieures des garçons sont d'autant plus ambitieux que leur confiance en eux est élevée
    • Le redoublement au lycée entraine une légère baisse de confiance en soi
    • Tout se passe comme si le degré d'estime de soi physique et sociale fonctionnait en sens inverse du niveau de réussite scolaire
    • L'estime de soi du jeune est toujours plus faible lorsqu'il est scolarisé en première ou terminale scientifique
    • L'estime de soi est indépendante du milieu familial
    • La situation dans le groupe est plus influente que l'image du groupe dans la société (Jendoubi), c'est à dire qu'à chaque changement de groupe, l'estime de soi du jeune est remise à zéro et il va s'apprécier comparativement à ses nouveaux condisciples et moins par rapport à ceux qui ont obtenus une orientation plus favorable
    • Le degré d'estime de soi est d'autant plus élevé que le jeune est satisfait de son établissement scolaire
    • L'estime de soi sociale est d'autant plus élevée que la discipline, la sécurité et la réputation de l'établissement sont jugées positivement par les élèves
    • La confiance en soi des jeunes est d'autant plus élevée que la prise en charge des difficultés scolaires est efficace
    • Le jugement des pairs et les relations entre élèves est déterminante dans la construction de l'estime de soi
    • Le fonctionnement de l'établissement apparaît comme un paramètre important dans la construction de l'estime de soi des jeunes et ces résultats suggèrent que le développement de relations harmonieuses entre élèves et un traitement efficace et non stigmatisant de la difficulté scolaire devraient constituer des objectifs prioritaires en matière de pilotage des établissements scolaires
    • Les filles se sous-estiment sensiblement en mathématiques (mais se surestiment en français)
    • Le degré de confiance en soi pèse sur la perception des résultats en mathématiques
    • Les jeunes originaires d’Afrique subsaharienne sous-estiment leur degré de réussite en mathématiques
    • Les jeunes ayant redoublé en collège surestiment légèrement leur résultat en mathématiques

    Trois domaines ont été retenus pour cette étude :


    – L’apparence physique. On sait que, tout au long de l’adolescence, cet aspect revêt une importance essentielle et les études sur les adolescents mettent toujours en évidence une corrélation très forte entre l’estime du jeune sur cet aspect et son estime de soi globale.


    – Les relations avec les pairs. À 18 ans, l’acceptation par les pairs a souvent plus d’importance que l’acceptation par les adultes en général et les parents en particulier. Elle constitue donc un élément essentiel dans le sentiment de valeur que le jeune a de lui-même.


    – La confiance en soi. Au moment où ils sont placés devant des choix importants, soit pour déterminer leur orientation dans l’enseignement supérieur, soit pour s’insérer professionnellement, elle constitue a priori un aspect important pour des jeunes de cet âge.


    Le degré d’estime des jeunes dans ces trois domaines a été mesuré par un ensemble de douze items, chaque champ étant couvert par quatre items :


    1. Image de soi physique :
    – je voudrais avoir une apparence différente ;
    – je suis globalement satisfait(e) de mon physique ;
    – j’aimerais bien que mon visage soit différent ;
    – je suis satisfait(e) de ma taille et de mon physique.
    2. Image sociale :
    – je suis très apprécié(e) par mes copains ;
    – j’ai un(e) ami(e) proche auquel (à laquelle) je peux vraiment me confier ;
    – j’ai beaucoup de copains ;
    – je me sens à l’aise avec les jeunes de mon âge.
    3. Confiance en soi :
    – je suis souvent content(e) de moi ;
    – je me laisse souvent influencer par les opinions des autres ;
    – je me sens capable de faire les choses aussi bien que les autres ;
    – quand j’entreprends quelque chose, j’ai souvent peur de ne pas réussir.

     

     

    Lycée Branly, Lyon

    Photo: cfarivar

  • L'applet "Algebra Arrows"

    Je viens de découvrir un article concernant l'utilisation des Tices en mathématiques. Il est fait mention d'un applet nommé " Algebra Arrows " qui a été développé par l'Université d'Ultrecht.

    Si vous enseignez les mathématiques en collège ou en lycée, je vous conseille d'aller voir ce petit chef d'oeuvre ICI.

    Il permet de visualiser facilement des chaînes de calculs, de construire des images de nombres, de faire apparaître le parenthésage associé, de construire l'expression en fonction d'une variable littérale et d'afficher les points et la courbe dans une petite fenêtre graphique.

    Pour débuter avec l'applet, il suffit de déplacer les icônes situées à gauche et de les relier avec une flêche.

    Voilà un résultat obtenu en moins de deux minutes :

    algebra arrows.jpg

     

     

  • Les TIC et les méthodes traditionnelles pour améliorer l'apprentissage des mathématiques

    Associer livre, stylo et papier avec des tableaux interactifs utilisant les technologies de l'information et de la communication (ICT) peuvent aider grandement à l'enseignement des mathématiques aux jeunes adolescents. Telles sont les conclusions de l'étude menée par des chercheurs dirigés par les professeurs Koeno Gravemeijer et Paul Drijvers de l'institut de Freudenthal pour l'enseignement des sciences et des mathématiques (université d'Utrecht).

    Les chercheurs ont étudié les interactions entre l'utilisation des ICT et l'enseignement et l'apprentissage. Pour cela, ils ont développé un ensemble d'Applet, petites applications informatiques interactives, accessible via internet et intégré à un support pédagogique. L'ensemble a été testé auprès de 700 collégiens et 16 enseignants. Ils ont établi que l'apprentissage est meilleur lorsque ces enseignants associent plusieurs approches didactiques et utilisent différents médias en expliquant clairement le lien entre eux. De plus, les élèves étant en binômes, cette méthode permet d'éviter l'isolement, de favoriser les échanges entre eux et de développer l'esprit critique sur leur travail.

    A titre d'exemple, avec l'Applet "AlgebraArrows", les élèves apprennent plus facilement les enchaînements des opérations, peuvent faire varier les entrées pour mieux comprendre une relation et étudier des familles de fonctions. Tout ceci contribue à une meilleure compréhension, qui se veut réaliste, de concepts mathématiques auparavant abstraits. Durant ces séances de travail, l'enseignant joue le rôle important de chef d'orchestre dans l'association judicieuse des différents supports. Les chercheurs reconnaissent que cela requiert une charge de travail non négligeable et que leur avis sur l'opportunité de cette méthode dépend lui-même de leur rapport quotidien aux ICT.

    Quoi qu'il en soit, le projet de recherche "Tool Use in an Innovative Learning Arrangement for Mathematics", financé par l'organisation néerlandaise pour la recherche scientifique, offre un cadre pour la réalisation de ressources informatiques pour l'enseignement utilisant les ICT.

    http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/58382.htm

  • faismesdevoirs.com est mort... vive nosdevoirs.com !

    Le site faisMesDevoirs.com proposait de vendre aux élèves des exercices de maths, français, histoire, etc. Mais le 5 mars, jour de l'ouverture du site, son créateur a décidé de le fermer, en justifiant sa décision d'un point de vue idéologique. Nous concevons très bien ce point de vue, mais nous pensons que les élèves sauraient faire la part des choses, et utiliser cet outil avec discernement, ...

    La suite directement sur la page d'accueil du site ICI !

  • Quelques réflexions supplémentaires sur une future réforme du lycée

    Une réforme du lycée en mathématiques sera, de mon point de vue,  majeure si les contenus proposés sont assortis de réelles nouveautés dans la façon d'enseigner, de motiver les élèves, de les entraîner, de réorganiser la classe, de définir des exigences et les moyens de transmission des connaissances et des techniques, de proposer et d'imposer des laboratoires de mathématiques comme ils existent déjà en physique et en SVT. Il faudrait  que des nouveautés pédagogiques apparaissent clairement dans les ouvrages ou sur le Net et soient citées dans le corps du texte officiel. Il pourrait être intéressant de demander à ce qu'apparaissent dans les nouveaux manuels et les programmes, des formulations qui ne s'adressent pas à l'élève seul mais aussi à un petit groupe d'élèves homogène ou hétérogène, que de réelles pistes motivantes soient trouvées et que ce ne soit pas toujours le prof, seul dans son coin avec sa classe, qui soit invariablement à l'origine de la demande vers le groupe, mais que celle-ci puisse parfois être développée et prise en charge par les élèves eux-mêmes. On peut penser à l'écriture ou la réécriture, individuelle ou collective d'un cours avec certaines contraintes à partir d'un manuel ou du net par les élèves, la publication en ligne, trouver des exemples l'illustrant, réaliser un exercice "lourd" en mettant en commun plusieurs groupes. Autant d'idées possibles qui peuvent se développer mais dont le professeur ne doit pas être à chaque fois l'artisan. Pour cela, il faut réorganiser les espaces, certaines heures de classe, construire différemment les manuels, ne pas les concevoir comme un cumul de chapitres que l'on doit égrainer un à un jusqu'à épuisement du prof, de la classe ou du temps, penser à la publication en ligne ( coté prof et coté élèves) et concevoir qu'un même exercice doit impérativement se rédiger sous diverses formes, tout comme on peut traiter un problème mathématique avec la géométrie pure ou la géométrie analytique.

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