Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

enseignement - Page 13

  • La réforme du lycée : les axes principaux du projet

    Suite à la rencontre du SGEN-CFDT avec la mission ministérielle, le syndicat fait le point sur les grands axes de la réforme à venir :

     

    Quatre éléments essentiels prédominent dans le projet :
    - La construction d’une vraie seconde de détermination notamment par le choix d’enseignements d’exploration.
    - Un cycle terminal bien distinct permettant une spécialisation par des parcours guidés, pour sortir de la hiérarchie des filières et de leur incapacité à prendre en charge la réussite de tous les élèves.
    - Des modules semestriels conçus comme unités d’enseignement représentant un volume d’environ 50 heures.
    - Trois blocs d’enseignements distincts : un bloc d’enseignements généraux, un bloc d’enseignements complémentaires ouverts sur l’exploration ou la spécialisation, un bloc d’accompagnement de l’élève.

    Cette réunion nous a aussi permis, d’obtenir quelques clarifications sur ce projet de réforme qui se dessine et de traduire les interrogations des personnels.

    Le recteur Gaudemar a répondu à nos demandes et apporté quelques précisions.

    Les parcours d’élèves seraient construits au sein de 4 grandes familles : sciences, sciences de la société, technologie, humanités et arts, sans se confondre ni avec les actuelles filières ni avec des parcours à la carte qui créeraient de vraies usines à gaz. Les parcours technologiques, tertiaires et industriels seraient intégrés et renforcés par l’exploration et la spécialisation en cycle terminal, rendant possible différents parcours à dominante technologique ou scientifique et technologique par exemple.

    Sur la notion de modules, nous avons fait état de notre souhait de voir l’ensemble des enseignements modularisés afin de permettre d’abord des rythmes différents d’acquisition des élèves et la résorption des redoublements, ensuite une coloration des parcours, enfin de définir une progressivité et de mieux évaluer. Le ministère semble aussi partager cette approche.

    Les 3 blocs seraient répartis sur un volume horaire de 972h (environ 27hX 36 semaines) correspondant à la moyenne de l’OCDE. Ce qui donnerait 18 modules en seconde (11 du bloc 1 d’enseignement général, 4 du bloc 2 d’exploration et 3 du bloc 3 d’accompagnement) et 36 modules pour le cycle terminal( 16 du bloc1, 16 du bloc 2 de spécialisation et 4 du bloc 3).


    L'intégralité de l'article : ICI

    L'article du NouvelObs

    Ajout du 06/10:

    L'article du JDD

    L'article du Monde

    L'article de La Dépêche

    L'article de Melty

    L'article de Libération

    Ajout du 07/10

    Le forum de l'APMEP

    L'article de politique.net

    L'article de bah

    Colère de Tomroud

    Rien n'est arrété : ABC maths

    Darcos: Rien n'est arrété NouvelObs

    Qui veut vraiment négocier ?: SGEN-CFDT

    Le SNES s'interroge sur sa participation aux discussions

    Ajout du 11/10

    Le SNES quitte les négociations

    Ajout du 14/10

    Le Sgen-CFDT souhaite que le calendrier soit revu

    Des UMP-Lycées sur "tout le territoire", à "la porte" des établissements

    L'Académie de Marseille recrute des profs par petites annonces

    Ajout du 20/10

    Une illusion de négociation pour un vrai démantèlement

    Darcos passe la seconde ( L'Expresss - vidéo )

    X. Darcos joue les élèves contre les profs - France Info

    Les enseignants au premier rang des mécontents : Le Monde

    Darcos veut une année divisée en semestre

    Xavier Darcos fait mardi "un point d'étape" sur la réforme du lycée

    Darcos ne change rien ( Le figaro )

    Ajout du 21/10

    Xavier Darcos reste ferme et présente sa réforme ( Le Figaro)

    Réforme du lycée : le point d'étape ( education.gouv)

    La seconde change sur M6.info

    Ajout du 22/10

    Réforme à minima ou mise en place progressive? ( SGEN-CFDT)

    Ajout du 23/10

    Colloque du SNES : Repenser la place et le rôle des humanités dans le système éducatif

    Le Snalc lance un appel au Snes et à FO pour s'opposer à la réforme du lycée

    Ajout du 24/10

    Lettre flash de X. Darcos

    Ajout du 28/10

    Les réformes de X. Darcos ne se feront pas sans manuel

    Lycée: moins de réformes que prévu

    Ajout du 29/10

    22 interrogations sur la réforme

    Darcos veut que les programmes d'histoire soient choisi au parlement

    Ajout du 06/11

    Chat vidéo X. Darcos et Mathieu Maraine

    Réforme du lycée: un essai bloqué par le CRAP

    Ajout du 16/11

    Darcos et les lycéens débattent de la réforme du lycée dans une ambiance houleuse

    Xavier darcos, les lycéens et le"dialogue"

    Ajout du 23/11

    La filière ES menacée

    Discours de la présidente de l'APMEP

     

    DONNEZ VOTRE AVIS SUR LE SUJET

  • Il se passe quelque chose à Mathopolis

    J'ai écrit le petit texte qui suit pour faire écho à celui de Missmath : " Mathématiques inutiles"

     

    Metropolis

     

     

     

    A quoi servent les mathématiques ?... Cette question est sans cesse renvoyée à ceux qui les font et ceux qui les enseignent par ceux qui les subissent et ceux qui les financent ....


    Les mathématiques sont un indicateur bien corrélé avec la précocité intellectuelle. Elles peuvent être utilisées à des fins sélectives. Même si tout le monde s'en offusque, elles sont adaptées à l'utilisation que la société en fait dans le cadre d'une forte sélection  pendant la phase de formation initiale. La médaille Fields qui récompense les meilleurs mathématiciens est assortie d'une limite d'âge pour la décrocher : 40 ans. Passé ce 40ème anniversaire, on considérera qu'un mathématicien produit des mathématiques de moindre importance. Plutôt que de parler de mathématiques comme matière de sélection, il serait sans doute plus pertinent de les considérer comme révélatrices de précocité intellectuelle  et de se demander pourquoi la société a besoin de mesurer cette précocité pour choisir une catégorie de ses élites, indépendamment du fait qu'elles se destinent à une carrière scientifique. La précocité devrait être indépendante du milieu social dans lequel baignent les individus or les statistiques actuelles contredisent ce point. Il n'y a  pas de raison qu'un milieu social favorisé génère plus de précocité intellectuelle. L'environnement dans lequel évolue les individus modifie donc le résultat de la mesure. Les mathématiques deviendraient-elles inadaptées à la mesure de la précocité, auquel cas il serait inutile de leur faire tenir ce rôle. Mais que mettre à la place vacante? Y a t-il un intérêt à mesurer, d'une façon systématique, la précocité?

    Eloignons l'aspect sélectif de la discipline pour poursuivre, non pas pour le nier, mais  pour qu'il ne vienne pas perturber le reste de la réflexion. Comme le fait MissMath, il est légitime de se demander à quoi peut servir un enseignement généralisé des mathématiques qui dépasse le "simple" apprentissage de la règle de trois. Si elle parvient à certaines conclusions, je vais exposer mon point de vue qui diffère peut-être sensiblement mais qui rejoindra le sien au moins à quelques endroits.


    S'il est un point de départ important, c'est de considérer que les mathématiques sont une science et donc qu'elle font appel à la pensée rationnelle et que ce sont un langage, et qu'à ce titre, elles ne peuvent pas s'exonérer de leur caractère transcriptif. Ce deuxième point est souvent passé sous silence: les mathématiques au même titre que le français, ou le latin sont un langage possédant une forme écrite. Elles nécessitent pour être comprises, enseignées,  pensées, un support, des signes, une grammaire, un consensus entre les parties les utilisant... Il n'existe pas de transmission orale des mathématiques, du moins dans leur forme évoluée. On ne peut pas se contenter de penser les mathématiques, il faut les écrire. Je les rangerai aussi bien à coté de l'anglais de Shakespeare que d'un langage informatique. Je n'ai pas dit que leur nature étaient équivalentes, je dis simplement que pour qu'il y ait de la "mathématique", il faut qu'il y ait du signe écrit et à partir du moment où il y a du signe, il y a de la transcription. Et enfin, là où il y a de la transcription, il réside toujours un espace incompressible entre l'objet réel ou créé et sa transcription, qui fera que les mathématiques ne pourront jamais être complètement explicatives du monde ni d'elles mêmes. Et ceci même si les mathématiques adhèrent "au plus près" de leur objet d'étude. Elles contiennent d'ailleurs une belle image de ce phénomène avec la notion d'intervalle ouvert. Je classerai donc les mathématiques dans la catégorie des langages, dont on voit d'ailleurs bien l'évolution, lorsque les premiers problèmes et leurs solutions étaient rédigés dans la langue de l'auteur pour ensuite s'algébriser et se détacher de la lourdeur  du langage courant inadapté. Mais alors quelle est la singularité de ce langage  par rapport aux autres? La réponse est simple : il est unique ! Cela suffit à le distinguer des autres. Ici pas de choix possible, pas de nuance, pas de négociation. Un 2 est 2 qu'il soit chinois, indien ou américain. Toutes les tentatives d'écriture et de prononciations différentes n'y feront rien, un 2 est un 2 et 2+2=4. Une inconnue est une inconnue indépendamment du fait qu'elle s'appelle x, y, "TOTO", ou que ce soit un idéogramme. En fait, il n'existe qu'un seul langage dans lequel peut s'exprimer l'investigation quantitative et ce langage s'appelle les mathématiques. Ne serait-ce que pour cette singularité, elles méritent d'être enseignées afin que par un contre-exemple des langages maternels, on puisse comparer les possibilités et les limites de chacun. On ne rentre pas chez soi en parlant "Mathématique" tout comme on ne fait pas un calcul un tant soit peu élaboré en utilisant le dictionnaire. J'ajouterai que notre époque a la chance d'avoir vu naitre un troisième type de langage ou plutôt la possibilité de rendre opérant un langage : le code informatique permet le passage à l'action par implémentation, et de mon point de vue, il mériterait aussi un enseignement généralisé, mais c'est un autre débat.


    On ne peut que s'étonner de la singularité solitaire des mathématiques. Serait-il concevable que tout ou partie de l'humanité refuse d'enseigner à son prochain le seul langage possédant les propriétés d'être le plus univoque possible et universel? Vraiment j'ai bien du mal à voir. De cette position hégémonique et atypique, nait nécessairement l'obligation d'en informer et de former les générations futures. Il n'y aura jamais de guerre Anglais vs Français ou Windows vs Linux en mathématiques. Il y a les mathématiques, un point c'est tout. Elles transcrivent quantitativement, dévoilant à mesure qu'elles se développent, de nouveaux objets de pensée pouvant parfois intercepter de façon inattendue le monde réel.

    Tout ceci est bien joli, mais est-ce suffisant à justifier l'enseignement d'une telle discipline? En ce qui me concerne oui, mais on doit encore poursuivre car la singularité d'un langage aussi précis soit-il, ne suffit pas à convaincre certains esprits bien trempés, du bien fondé de la chose. Il est vrai que la spécificité d'un langage vaut pour chacun d'entre eux et le caractère approprié des mathématiques à la quantification, apporte avec lui de fortes limitations en matière d'échange, de partage, de souplesse et de description des choses et idées courantes.

    Des mathématiques comme langage, passons maintenant aux mathématiques comme processus d'investigation. S'il y a investigation, celle-ci sera rationnelle, ce qui  flatte nécessairement l'égo de nos sociétés hyper-technologiques. Mais que nous apprennent les mathématiques sur l'investigation rationnelle? Le message le plus important qu'elles nous renvoient est  dans leur tentative transcendante de poursuivre inlassablement leur travail sans se tromper en prenant nécessairement la liberté et le risque de se détacher du monde qui nous entoure. La fougue intuitive et imaginative de l'humanité se trouve  encapsulée dans la rigueur de l'investigation rationnelle et la nature même du langage mathématique. Liberté et rigueur, voilà deux maîtres mots, presque opposés qui se retrouvent au cœur de l'activité mathématique. Selon les points de vue et les compétences de chacun, on y voit plutôt l'une ou l'autre. L'ombre et la lumière permettent la création des plus beaux tableaux que les mathématiciens ont choisi d'appeler définitions, démonstrations, théorèmes. Tous les styles seront représentés et chacun y ressentira beauté ou laideur, chaleur ou froideur, passion ou indifférence. Comme dans tout art, les mathématiques  ont  leurs valeurs sûres, les stars du moment, leurs derniers objets high-tech et leurs effets de mode, les partisans de tel style ou leurs détracteurs.  Les mathématiques sont l'art de la science, elles sont d'une efficacité redoutable. Malgré ces vaguelettes et ces coups de projecteurs, elles ne craignent personne, et encore moins le temps, tant leur édifice est profondément ancré sur des axiomes intemporels entre des murs pouvant résister à tous les types d'assauts. En mathématique on peut partir rassurer et avancer. Même si l'activité mathématique du novice ou de l'expert est d'avancer dans le diamant, il peut aussi regarder le paysage découvert par les anciens et le commenter. Ici c'est plutôt abrupt mais c'est magnifique, et là c'est plutôt paisible mais un peu lassant, et là encore c'est tout simplement grandiose, mais quelque soit le degré de maîtrise de chacun, des régions entières des mathématiques lui resteront à jamais cachées, ce qui ramène tout le monde presque au même point. Le mathématicien ne pourra jamais tout connaître des mathématiques et le novice ne connaîtra guère que ce que l'école lui a enseigné de la discipline (au mieux...).


    Mais est-ce que tout cela suffit pour justifier un enseignement des mathématiques à l'ensemble d'une population? Pour moi c'est plus qu'il n'en faut mais pour certains, il faut en dire encore plus, car les paysages sont aussi très beaux en Ardèche méridionale mais il ne viendrait à l'idée de personne de rendre obligatoire un enseignement à son sujet. Alors il faut encore poursuivre, pour tenter de justifier l'impossible : à quoi ça va me servir à moi d'apprendre les maths? Je n'en aurai pas l'utilité et en plus j'aurai tout oublié juste après mon examen! Et moi qui ne comprends rien, quelle torture...


    L'important n'est pas de savoir ce que l'on a retenu des mathématiques, puisqu'on oublie tout ou presque d'un cours après plusieurs années de non utilisation, quelque soit son contenu et le niveau d'apprentissage. On oublie les maths comme on oublie où l'on a rangé une clé à molette dont on ne s'est pas servi pendant deux ans. Ce qui est fondamental,  c'est de savoir quels processus sont activés lors d'une activité de type "mathématique". Là, le terrain de jeu est vaste et intéressant, car c'est justement dans cette activité que l'adulte, l'adolescent, l'enfant qu'il soit profane ou spécialiste peuvent se retrouver ensemble dans l'étude d'objets mathématiques, certes bien différents, mais pour lesquels les processus intellectuels et psychiques mis en jeu, sont presque identiques.


    Je pense que dans beaucoup d'analyses une confusion forte est faite et certainement même au sein même de la communauté d'enseignants des mathématiques entre l'utilité des mathématiques en tant que corpus de connaissances et de techniques, et l'utilité des mathématiques en tant que processus intellectuel. Si la première considération amène avec elle, une sélectivité exacerbée et restreint énormément le champ d'application à quelques personnes trop peu nombreuses pour effectivement justifier à elles seules la généralisation de l'enseignement des mathématiques, la seconde porte en elle un énorme pouvoir fédérateur qui donne autant de joie à un novice qu'à un expert, chacun venant de trouver le moyen de résoudre le problème qui l'a fait sécher un peu trop longtemps à son goût. Les chemins empruntés ont été les mêmes: exploration, rigueur de raisonnement et illumination libératoire.


    Si la pratique des mathématiques est parfois difficile pour certains, c'est aussi qu'il n'est pas évident de placer le curseur des difficultés  juste au dessus de l'état des connaissances et des compétences de chacun afin qu'il ne se décourage pas ni ne se lasse pas. La juste distance est difficilement appréciable. Par contre à chaque pas franchi, des processus nouveaux et inconnus jusque là ont été activés, découverts. En même temps que l'objet mathématique se dévoile, un peu de connaissance nouvelle sur soi apparait. Il n'y a peut être rien de bien nouveau depuis qu'a été lancé un très médiatique "Connais-toi toi même", paradoxalement auto référent, dont l'objectif impossible à atteindre met cependant chacun en action, dans une soif désespérée de connaître le monde extérieur et son univers intérieur. Les mathématiques ont cette force paradoxale d'être universelles et absolues alors qu'on ne peut les expérimenter qu'à la lumière de notre intériorité sollicitée de façon prolongée. Prendre son temps, attendre, ne pas savoir, voir l'invisible, se plonger dans son intériorité ne sont pas des valeurs tellement relayées dans nos sociétés occidentales.


    Même si les tables de multiplications ne sont pas bien connues, l'enfant qui manipule les nombres et les premiers objets mathématiques, ressent, ne serait-ce que furtivement, le plaisir qui peut lui être donné à pratiquer cette activité. Il sent bien qu'il n'a pas besoin d'être quelqu'un d'autre pour ressentir une forte joie à l'annonce du bon résultat qu'il vient de trouver. Ce serait comme un léger sentiment intérieur de toute puissance, celui d'avoir trouvé avant ce qui est absolument VRAI. L'élève, même en bas âge se trouve doté de la force de produire du vrai, du juste, de l'absolu, du non négociable. Il ne s'agit pas seulement d'une réponse mais d'une activité, d'un processus en action qui le place au même niveau que le génie, le savant ou l'adulte. Il n'y a pas d'âge dans la mise en mouvement de ce processus actif et à la fin, lorsque la tension est résorbée, la récompense est là, mais il y peut aussi y avoir la frustration, l'échec de la tentative infructueuse, le doute solitaire, autant de sentiments négatifs qui sont à la hauteur du manque ressenti. Alors si beaucoup de sociétés occidentales possèdent des difficultés avec la généralisation de l'enseignement des mathématiques, c'est peut-être aussi, parce qu'il est pratiquement impossible de les enseigner massivement sans individualiser. S'il n'y plus de diversité sociale dans la sélection par les maths c'est peut-être non pas à cause des maths, mais à cause des valeurs mises en avant dans ces sociétés qui sont opposées à celle attendues en mathématiques. Il y a un paradoxe à ce qu'une société attende qu'un individu soit performant dans un domaine qui demande temps et intériorité, alors que cette même société construit ses membres en valorisant l'instant présent et l'extériorisation de la personnalité. Il n'est donc pas étonnant que les  plus fragiles d'entre eux subissent de plein fouet ce matraquage idéologique et je suis bien surpris de voir certains s'indigner en regardant beaucoup plus souvent vers l'école que vers son environnement.


    Pour résumer, deux activités complètement distinctes se déroulent conjointement dans l'apprentissage des mathématiques. Il y a d'une part, l'acquisition de connaissances et de techniques dont le volume, le rythme et le niveau peuvent faire débat et dont on peut toujours se demander, s’il y a trop ou trop peu de ceci, lorsqu'on le met en relation avec un projet personnel ou les besoins réels de la société à un moment donné. Cet arbitrage peut être l'objet de toutes les tensions entre les différents acteurs en place. On voit ainsi apparaitre et disparaitre des notions de l'enseignement mathématique en fonction de certains rapports de force dans les organes décisionnels et du moment. Et puis il y a les mathématiques comme processus, comme activité intellectuelle où la compréhension ne peut pas  toujours être placée comme condition initiale. Il faut accepter d'avancer à petits pas, sans comprendre en totalité, et découvrir les mathématiques en même temps que la pensée intérieure s'éclaire. Cette position atypique qui demande une certaine abnégation, une certaine humilité et du temps, est unique, puisque les autres disciplines sont descriptives alors que les mathématiques s'éclairent elles-mêmes à mesure qu'elles se pratiquent. Je dirai que de façon très étonnante, les mathématiques n'ont (presque!) besoin  que d'elles mêmes pour avancer. Il n'est pas nécessaire de sortir des mathématiques pour en faire, alors que toutes les autres disciplines ont besoin d'un objet extérieur pour s'appuyer. Les mathématiques hurlent leur indépendance devant toute individualité qui veut les approcher. L'une dit je vis de moi et l'autre répond je veux te connaitre puis les premières de répondre : si tu veux me connaitre, il ne suffit pas de me contempler: on n'apprend pas le chant du rossignol sur des oiseaux empaillés. Mais pour certains, les rossignols chantent trop, bougent trop et d'ailleurs, ils n'arrivent même pas à reconnaître les rossignols ni leur chant. On dit dans un langage un peu moins imagé, que ces individus manquent d'abstraction...


    Alors contrairement à Missmath qui est "diplômée en rêverie et professeur d’inutilité", je suis professeur de chant (des rossignols), je me reconnais d'utilité publique même si, ne lui en déplaise, je suis fortement diplômé en "ce n’est pas comme ça qu’il faut faire, ça se fait comme ça et ça sert à ça”.

     

     

     

    Rossignol?

     

    Fichier PDF de ce texte

  • "Regards sur l'éducation 2008" est disponible

    41267494Cover%20150%20french.jpgRegards sur l'éducation 2008: Les indicateurs de l'OCDE est disponible en ligne

    Dans tous les pays de l’OCDE, les gouvernements cherchent à accroître l’efficacité de leur système éducatif tout en s’employant à trouver les ressources supplémentaires pour faire face à la demande grandissante de formation.

    Conçue pour permettre aux pays d’évaluer la performance de leur système d’enseignement à la lumière de celle d’autres pays, l’édition 2008 de Regards sur l’éducation présente une imposante batterie d’indicateurs actualisés et comparables sur les résultats des systèmes éducatifs. Ces indicateurs sont le fruit d’une concertation entre spécialistes sur la façon de mesurer l’état actuel de l’éducation à l’échelle internationale.

    La suite et le téléchargement : ICI

    Le résumé : ICI

  • Le tout en un mathématique: " Wxgéométrie"

    Comme son nom ne l'indique pas, Wxgéométrie ne fait pas que de la géométrie.

    C'est un logiciel gratuit permettant d'avoir sous la main: un module de géométrie du type Geogebra, mais pour l'instant sans les transformations, un grapheur, qui permet même de tracer des fonctions affines par morceaux et de représenter des suites, un module de statistiques, une calculatrice scientifique et un onglet permettant de tracer des arbres pondérés en probabilité. Il est aussi possible de représenter des surfaces.

    Il est possible de sauvegarder les fichiers sous un format reconnu par le logiciel et d'exporter les résultats de chaque onglet sous forme d'images ( png, jpeg...). quelques exemples d'utilisation simple sont visibles ci-après.

    La simplicité d'utilisation de WxGéométrie fait qu'il est utilisable aussi bien en collège qu'en lycée, par les élèves ou par les professeurs qui veulent réaliser des graphiques propres de façon rapide pour les insérer dans des documents.

    Le blog de Wxgéométrie

    Téléchargement de Wxgéométrie

     

    Tous ces graphiques ont été réalisés avec WxGéométrie en quelques minutes:

     

    geom.jpg

    fonct.jpg

    suite.jpg

    calculatrice.jpg
    stats.jpg
    probas.jpg
    esp.jpg

  • Un grapheur pour le lycée: Sine Qua Non

    Sine Qua Non est un traceur de courbes. Il est destiné spécialement aux professeurs de mathématiques de lycées, mais peut aussi être utilisé avec profit par les élèves.

    Les principales caractéristiques sont les suivantes :

    • La taille du dessin est réglable jusqu’à un maximum d’une page A4.
    • L’orientation du document imprimé peut être paysage ou portrait.
    • Le repère est entièrement paramétrable et peut être occulté.
    • Les unités sont, par défaut, basées sur une grille à petits carreaux de 5x5 mm.
    • Les unités du repère, les dimensions du dessin et des marges peuvent être définies au millimètre près.
    • L’origine des axes du repère peut être quelconque (pas forcément 0).
    • La syntaxe utilisée pour la saisie des fonctions est très proche de celle employée sur les calculatrices graphiques.
    • L’utilisateur peut définir, sur un même dessin, jusqu’à 10 courbes représentant des fonctions, 10 courbes paramétrées et 10 courbes en coordonnées polaires.
    • Sur chaque courbe, on peut représenter des points particuliers (tangentes, extrema…)
    • Chaque courbe est définie par son équation (ou ses équations s’il s’agit d’une courbe paramétrée), son style (continu, pointillé ...), sa couleur et son épaisseur.
    • Il est possible de définir des droites par leurs équations réduites.
    • Les conventions habituelles de dessin sont respectées en ce qui concerne les extrémités des intervalles de définition.
    • La composition des fonctions est possible.
    • Les constantes p et e sont reconnues.
    • Pour réaliser des schemas, l’utilisateur dispose d’une palette complète d’outils variés (points, segments, vecteurs, demi droites, polygones, cercles, angles, courbes de Bézier…)
    • Il est possible également de faire des statistiques (1 ou 2 variables) et des probabilités (loi binômiale, loi de Poisson et loi de Gauss) et de visualiser les données sous forme de graphiques variés (histogrammes, boîtes à moustaches ...)
    • On peut visualiser des suites numériques de type un=f(n) ou un=f(un-1) (escaliers ou spirales)
    • On peut calculer et visualiser une intégrale en hachurant le domaine correspondant,
    • Pour tracer une courbe point par point, on peut définir une liste de points par leurs coordonnées. Le logiciel propose alors 2 options : soit on indique la pente de la courbe en chaque point, soit on laisse le logiciel faire des interpolations par courbes de Bézier avec un coefficient de lissage paramétrable.
    • Un nouveau menu permet de faire des calculs. Pour le moment, seule la fonction "résoudre une équation" est disponible (équivalent de la fonction "solve" des calculatrices). Cette commande permet de visualiser sur le graphique les différentes solutions d'une équation quelconque. D'autres commandes viendront par la suite.
    • Le menu "calculs" s'enrichit d'une nouvelle commande : Table de valeurs.
    • Nouvelle commande : systèmes d'inéquations à 2 inconnues.
    • Calcul approché d'une intégrale par la méthode des rectangles ou des points-milieu ou des trapèzes.
    • Ajout d'expressions mathématiques écrites en LaTeX sur le dessin (utilisation de MimeTex.dll écrite par John Forkosh sous licence GPL)

     

    Voilà quelques exemples de tracés :

    ImageSQN1.jpg

    ImageSQN2.jpg

    ImageSQN3.jpg