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simulation - Page 3

  • Sommes-nous réels ?

    La question semble saugrenue, on se demande même comment une telle idée est concevable . Mais à y regarder de plus près, l'évacuer d'un revers de main serait un peu léger car quelques arguments tirés d'un raisonnement solide militent en la faveur du fait que nous ne le soyons pas!

    Jean-Paul Delahaye nous les explique dans son excellent livre "Complexités", recueil d'articles qu'il a publié dans la revue "Pour la science".

    Comme à l'accoutumée, je vais reprendre les éléments principaux sans détailler le fond de l'article auquel je vous renvoie si le sujet vous intéresse.

    Nick Bostrom propose trois arguments dont la réfutation de deux d'entre eux entraîne nécessairement l'acceptation du troisième. Ces arguments s'appuient sur la notion de "société technologique arrivée à maturité".

    Une société technologique parvient inéluctablement à l'idée de "simulation" et de "modélisation". Cette idée semble naturelle, comme nous pouvons par exemple le constater en ce qui concerne le climat. Une fois l'idée de simulation acceptée, il semble aussi naturel d'accepter la notion de progrès de cette simulation dont l'horizon final serait d'être capable de simuler le comportement du cerveau de façon suffisamment fine pour arriver à ce qu'il coïncide avec le nôtre et que la simulation soit suffisamment autonome et bonne pour la rendre incapable de réaliser que s'en est une.

    Une société technologique arrivée à maturité est donc une société qui est parvenue au résultat précédent. Dans ce cas, le nombre de cerveaux simulés serait incomparablement plus grand que le nombre de "vrais cerveaux" qui les auraient simulés, une telle société utilisant très certainement tous les avantages de la simulation pour en tirer des conclusions sociologiques, historiques, économiques....


    Les 3 arguments de Nick Bostrom sont les suivants :

    Argument 1 : Toute civilisation technologique disparaît avant d'arriver à maturité.

    Argument 2 : Les sociétés technologiques arrivées à maturité abandonnent les simulations de grande précision incluant le cerveau humain.

    Argument 3 : Ma vie et mon environnement sont des illusions car je vis dans une simulation.

    L'argument 1 est difficilement acceptable et l'est d'autant moins que les progrès dans ce domaine avancent et que l'humanité n'a pas encore disparu.

    Accepter l'argument 2 va aussi à l'encontre du constat de ce qui est fait par l'homme jusqu'à maintenant et on a bien du mal à accepter l'idée d'un arrêt complet, brutal et arbitraire des progrès dans ce domaine!

    Il reste donc l'argument 3....

    L'article de Jean-Paul Delahaye est beaucoup plus dense et plus fouillé, il fait intervenir deux autres arguments ( que j'ai synthétisés et donc réduits).

    Argument 4 : La simulation d'un cerveau ne créé pas l'équivalent d'un cerveau.

    Argument 5: Il est impossible de créer une simulation si parfaite qu'aucun indice extérieur ne permettrait aux cerveaux simulés de s'apercevoir que s'en est une ( bug).

    L'argument 4 est contredit usuellement et naturellement par les religions, sa réfutation demandant de nécessairement de se placer dans le champ des arguments religieux. L'argument 5 peut être contredit si l'on considère que tous les comportement irrationnels et inexplicables des humains et des sociétés entières peuvent être considérés comme des bugs.

    Si vous refusez les arguments 4 et 5, il vous faut encore accepter l'argument 3....

    Ajout du 10/02/2010

    Avec l'aimable autorisation de JP Delahaye

    Sommes-nous réels ?

  • Un nouveau logiciel d'animation 3D des fluides

    Le CSIRO collabore avec l'Institut National de recherche en électronique et télécommunications sud-coréen -un des créateurs et fournisseurs majeurs d'outils graphiques pour jeux vidéo- pour développer un logiciel amélioré d'animation 3D des fluides.

    Contrairement à la majorité des logiciels créés spécialement pour une superproduction cinématographique, un logiciel unique sera capable de modéliser précisément le comportement de fluides et de particules en mouvement tels que l'eau, la poussière, la boue, la mousse de la bière et les volutes de fumées. Le coût de cet outil le rendra accessible aux petites maisons de production de cinéma et de publicité à budgets plus modestes. Selon les mathématiciens, le logiciel offrira une précision et un réalisme supérieurs à ce qui est actuellement offert sur le marché.

    Chaque effet spécial -la circulation du sang dans une veine, les bulles de champagne s'échappant d'une coupe- est en quelque sorte considéré comme un problème de mécanique des fluides qui peut être décrit par des équations mathématiques. Le modèle est mis en application au moyen d'une méthode numérique adaptée de l'hydrodynamique des particules lisses (Smoothed Particle Hydrodynamics).

    Il sera commercialisé sous la forme d'un plugiciel ou d'un compagnon compatible avec le logiciel Maya. Ce dernier est un logiciel d'animation 3D haut de gamme très utilisé dans l'industrie cinématographique qui a été conçu par Alias, une division de la société américaine Silicon Graphics. La technologie devrait sortir en 2008-2009

    Cliquez sur le lien suivant pour visionner des exemples d'effets spéciaux produits par le nouveau logiciel : ICI

    Source : Bulletins-electroniques.com

  • Simuler la fusion à grande échelle

    d22241e99c8a6db5d77e413157962692.jpgAvec l'action de recherche coopérative Fusion, une communauté de mathématiciens et d'informaticiens se forme autour du projet de fusion thermonucléaire mondial Iter avec pour objectif l'amélioration des modèles de comportement du plasma et l'optimisation des codes.

    Iter (International thermonuclear experimental reactor) est un projet international de grande envergure qui regroupe l'Europe et 5 pays partenaires (États-Unis, Chine, Russie, Japon et Corée du Sud). Ce réacteur expérimental fait figure de géant face aux projets précédents, le Jet en Grande-Bretagne, Tore Supra à Cadarache et TFTR à Princeton, mais tous mettent en œuvre la technologie des tokamaks inventée par les Russes à la fin des années 1950 : confiner un gaz ionisé (plasma) grâce à un champ magnétique, suffisamment longtemps pour provoquer une fusion atomique (voir encadré). Iter lui-même ne sera opérationnel pour accueillir les premières expériences qu'en 2016, mais il occupe déjà physiciens, mathématiciens et informaticiens. En effet, « la maîtrise des réactions de fusion, qui fait l'objet de recherches depuis cinquante ans, se double ici d'un changement d'échelle », explique Eric Sonnendrücker, le coordonnateur de l'Arc Fusion. « Certaines approximations peuvent être remises en cause ; des paramètres négligeables jusqu'à présent ne le seront peut-être plus sur Iter ».

    La suite ICI

  • Modèles mathématiques de courants d'eau douce dans un lac

    L'Université de Brescia a mis au point un modèle mathématique permettant de prévoir le comportement d'un lac, en réponse aux variables en jeu : climat, vent, débit d'entrée, charges anthropiques...

    La nouveauté de ce modèle réside en son caractère dynamique. Ce n'est plus une simple photographie statique de la situation, incapable de prédire les comportements futurs et les interventions préconisées. Il est désormais possible de prendre en compte les phénomènes de circulation forcée des eaux, l'intensité des courants... et faire des estimations de l'emplacement des dépôts des crues ou encore de la position optimale des prélèvements d'eau potable.

    Source : BE.com ICI

  • Les mathématiciens travaillent à faire de la chirurgie virtuelle une réalité

    Un chirurgien tue accidentellement un patient, il annule l'erreur et  recommence son opération. Les mathématiques peuvent faire d'un tel scénario de science-fiction une réalité?

    Selon  le mathématicien Joseph Teran de l'UCLA, qui contribue à faire de la chirurgie virtuelle  une technologie viable, dans très peu de temps votre chirurgien pourra s'exercer  sur votre "double numérique"  avant d'effectuer une véritable intervention chirurgicale sur vous,  Cela permettra de sauver des vies.
    "Vous pourrez échouer de façon spectaculaire sans conséquences si vous utilisez un simulateur et apprendre de ces erreurs", a déclaré Teran, qui a rejoint le département de mathématiques de l'UCLA en juillet. "Si vous faites des erreurs, vous pouvez les annuler, exactement comme si vous écriviez un document Word et que vous fassiez une erreur, vous pouvez revenir dessus.

    Il serait possible de concevoir la situation ou un patient numérisé d'une petite ville serait  opéré par un chirurgien à des centaines ou des milliers de kilomètres de distance.

    Il faut encore résoudre des difficultés d'ordre mathématique et algorithmiques afin que le chirurgien applique derrière l'ordinateur des attitudes qui puissent être correctement transcrites dans la réalité.

    Le problème de la numérisation du double occuperait actuellement une vingtaine de personnes pendant plus de six mois mais dans l'avenir une seule personne pourra réaliser cette opération en une dizaine de minutes. Le seul facteur limitatif est la complexité de la géométrie impliquée.
    Pour faire de la chirurgie virtuelle une réalité , il faudra résoudre des équations mathématiques, et réaliser des progrès dans la géométrie algorithmique et l'informatique.

    Comment les tissus humains répondront-ils à un tel chirurgien? Teran explique que cela repose sur des équations différentielles partielles. Teran utilise un ordinateur pour résoudre les équations mathématiques qui régissent les phénomènes physiques  assoiés à la vie quotidienne. Il a étudié la simulation biomécanique des tissus mous.

    La totalité de l'article de l'interview de Teran en anglais : ICI et ICI