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  • De la bibliothèque euclidienne à la bibliothèque numérique

    Les bibliothèques « physiques » ne sont plus seules à contenir nos livres. Nos livres se sont progressivement dématérialisés et ont trouvé au sein des bibliothèques numériques un nouvel habitat.

    Une bibliothèque numérique ne peut être embrassée d’un seul regard par ces capteurs que sont nos yeux. L’impuissance de nos yeux à restituer la bibliothèque numérique alors qu’ils nous permettent de saisir la bibliothèque physique est un aveu qui mérite qu’on s’y arrête, qu’on en « mesure » les implications. C’est précisément le propos de cet article qui se veut une invitation à une promenade un peu particulière, une promenade géométrique. Pourquoi géométrique ? Parce que dessiner, comme le Petit Prince le demande au pilote perdu, c’est faire de la géométrie. Il s’agit de représenter dans le plan qu’est la feuille de papier une figure donnée. Déambuler le long des rayonnages d’une bibliothèque municipale, c’est aussi faire de la géométrie. Nos yeux balaient ces lignes droites et parallèles que sont les étagères. Classer les livres sur des étagères, c’est encore faire de la géométrie. Cela implique de placer dans un ordre pré-établi des livres à angle droit avec les planches destinées à les accueillir. Mieux encore, recommander des livres à un lecteur dont on connaît les goûts, c’est toujours faire de la géométrie. Mais, là, cela se complique et mérite quelques explications supplémentaires.

    "S'il vous plaît, dessine-moi une bibliothèque" un texte original à dévorer d'autant plus qu'il vient directement des Antilles...

     

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  • La marche aléatoire du soldat Doblin – Parcours d’un combattant

    Lors de la capitulation de 1940, un fantassin français se donna la mort dans le village vosgien d’Housseras. Quatre ans après, il fut identifié comme « soldat DOBLIN, Vincent ». Mais sa véritable identité, sa vie et son histoire ne seront découvertes que bien plus tard : il s’agissait du mathématicien Wolfgang Döblin – né à Berlin en 1915, l’un des fils de l’écrivain et médecin allemand Alfred Döblin qui, d’origine juive et antinazi, avait dû fuir l'Allemagne avec sa famille en 1933. Naturalisé comme ses parents et deux de ses frères en 1936, Wolfgang « francise » son nom. Désormais, il s’appellera souvent ‘Vincent Doblin’ ; en tant que scientifique, il continuera de signer « Wolfgang Doeblin ».
    Pendant son service militaire et dans les conditions extrêmes de la « drôle de guerre », il poursuivra ses recherches sur les « mouvements aléatoires » dans le domaine de la théorie des probabilités. Ses derniers manuscrits (« Sur l’équation de Kolmogoroff »), parvenus comme « pli cacheté » à l’Académie des sciences de Paris en février 1940, quatre mois avant sa mort à l’âge de vingt-cinq ans, ne pourront être étudiés qu’en l’an 2000. Ses travaux aujourd’hui redécouverts, très en avance sur leur temps, placent Wolfgang Doeblin parmi les grands innovateurs du calcul probabiliste moderne, ces « mathématiques du hasard » qui, de nos jours, connaissent de multiples applications, en particulier - mais non exclusivement - en mathématiques financières.

    L'émission de France Culture que l'on peut écouter pendant un mois

    L'affaire Doeblin PDF de Jean-Pierre Kahane

    Vincent Doeblin PDF

  • L'avenir de l'enseignement des mathématiques: le point de vue de Jean-Pierre Kahane

    Jean Pierre Kahane a été élu membre de l'Académie des Sciences en 1998. Il est agrégé de mathématiques et ancien élève de l'école normale supérieure.

    Voilà un extrait du texte : Mathématiques , quel avenir ? qu'il a écrit à l'occasion de l'année des maths en 2000 :

    Quel que soit le choix des matières et le style d’enseignement, il faut à la fois assurer la cohérence des connaissances – c’est une grande partie de la beauté et de l’efficacité des mathématiques – et laisser les portes ouvertes à d’autres entrées possibles vers les mathématiques. Les activités de type clubs, compétitions, rallyes, jeux, contribuent à ouvrir les portes. Les horaires d’enseignement et les programmes figent pour un temps le choix des matières. Une réflexion à long terme s’impose pour enrichir mutuellement les activités scolaires et périscolaires, et dessiner les évolutions possibles des programmes et des modes d’enseignement. Au delà des aspects circonstanciels, c’est la raison d’être des démarches entreprises en France par les principales associations professionnelles pour la création d’une commission de réflexion sur l’enseignement des mathématiques. Voici, très sommairement, quelques idées qui me semblent émerger des travaux de cette commission.

    D’abord, il convient que tous, mathématiciens et enseignants de mathématiques nous élargissions notre culture. Nous ne sommes pas seulement les spécialistes d’un sujet ou les praticiens de l’enseignement. Nous sommes les porteurs d’une composante importante de la culture nécessaire à notre époque et aux générations futures. Il nous faut donc élaborer les matériaux de cette culture, et d’abord à notre intention. C’est le sens de l’appel aux mathématiciens, au sens large des sciences mathématiques, pour produire des documents attrayants et accessibles aux professeurs de l’enseignement secondaire ; la meilleure formule serait que ces documents aient deux auteurs, l’un source d’information, l’autre exprimant les intérêts du public visé.

    Nous ne pourrons jamais enseigner tout ce qui est beau et utile, et nous ne devons pas nous résigner à l’abandonner. Les professeurs de français connaissent depuis longtemps cette situation, et ils la gèrent en changeant régulièrement les auteurs au programme. Que faire en mathématiques ?

    Dans l’esprit de l’évolution à long terme, il nous faut à coup sûr réfléchir, prendre le recul par rapport à la situation actuelle, expérimenter. Il nous faut sans doute admettre comme normal que les programmes changent au cours du temps, et que nous soyons amenés à enseigner des choses que nous n’avons jamais apprises.

    Comment nous y préparer ? L’élargissement de notre culture, après nos études, peut se révéler une nécessité en vue même de faire face aux changements à venir.

    J’ai évoqué l’influence de l’informatique. Elle est très importante, et elle se modifie très rapidement. En 1986, j’avais fait au congrès international des mathématiciens un rapport sur “ enseignement mathématique, ordinateurs et calculettes ” qui me semblait d’actualité. Les calculettes de l’époque offraient des possibilités très intéressantes pour l’introduction de nouveaux sujets d’étude, en dépit ou peut être à cause de leur caractère rudimentaire. Mais, en matière de calculettes, on est passé très vite de la bicyclette à la voiture de sport ; les usages sont à réinventer. Les ordinateurs sont partout, l’industrie des logiciels se développe, il nous faut rapidement prendre la mesure de leur usage possible, et créer des conditions pour que cet usage devienne réalité. Cependant la réflexion qui s’impose pour le long terme est relative aux concepts permanents que l’informatique apporte ou conforte en mathématiques : la récurrence, les algorithmes, la logique, et leurs avatars.

  • La difficile intégration des TICE dans les pratiques pédagogiques des enseignants

    Parmi les obstacles à une plus large utilisation des TICE en salle de classe, la question de la fiabilité du matériel est souvent citée. L’utilisation d’un matériel dont on ne maîtrise pas nécessairement tous les paramètres ou qui présente un risque de défaillance (matérielle ou due à une mauvaise manipulation, voire à une panne d’équipements centraux tels que les serveurs), face à une classe dont certains élèves manquent de patience, constitue un risque indéniable pour l’enseignant.
    Mais, dans certains cas, la crainte technique peut aussi renforcer une réticence face à une réorganisation nécessaire des cours qui demande un investissement personnel conséquent.

    La mission fait sien le constat qui avait été fait par les auteurs du rapport sur l’École et les réseaux numériques :

    « L’intégration d’un objet technique dans une pratique professionnelle n’a de chance de succès que s’il est sûr et que s’il rend les services attendus. L’enseignant soucieux d’utiliser au mieux le temps de la classe et l’attention de ses élèves, ne s’exposera pas volontiers à des situations de blocage et ne tolèrera pas de longs délais d’accès aux ressources. Il ne peut préparer systématiquement deux cours, dont un de secours en cas de panne, risquer de perdre des préparations ou des travaux d’élèves, ne pas pouvoir imprimer au moment voulu le document nécessaire à une synthèse ou à un travail ultérieur de la classe, gérer les aléas informatiques en même temps que le déroulement de la séance. »

    En l’absence d’un équipement encore banalisé dans l’ensemble des établissements scolaires, la relative disponibilité (par exemple d’une salle multimédia ou d’un équipement mobile) et la faible qualité du matériel peuvent aussi limiter l’utilisation, y compris par des enseignants experts et motivés. Cela est d’autant plus problématique dans le 2nd degré où les contraintes nombreuses qui pèsent par ailleurs sur la grille horaire des enseignements limitent les possibilités pour les chefs d’établissement d’intégrer celle de la disponibilité d’un équipement.

    Pour les enseignants, ces contraintes peuvent aussi constituer un frein psychologique important à un plus grand usage des TICE. Le système d’enseignement français offre un environnement organisationnel peu propice : durée des cours, effectif des classes, « poids » des programmes, etc.

    Dans ce contexte, quel peut être le facteur d’entraînement pour l’enseignant, confronté à de multiples exigences souvent imparfaitement explicitées, sans être nécessairement doté des matériels et ressources adéquats, hormis une motivation reposant sur des convictions personnelles ?

    Les comparaisons internationales confirment que le changement des pratiques professionnelles enseignantes en vue d’intégrer les TICE ne va de soi dans aucun pays. Ces évolutions en appellent d’autres et impactent à terme l’organisation, voire les valeurs, des systèmes d’enseignement. Dans les facteurs permettant le développement des TICE, une étude de l’OCDE souligne le « rôle primordial » que joue le programme dans l’orientation des activités éducatives, notamment lorsque les examens représentent des enjeux décisifs, mais, toujours selon cette étude, « souligner les possibilités des TIC dans le cadre du programme existant n’est qu’une amorce de solution ».

    Plus généralement, l’outil informatique a contribué à changer en profondeur l’ensemble des organisations dans lesquelles il a été introduit. Il est difficile d’imaginer qu’il n’en aille pas de même pour le système éducatif français.

    Extrait du rapport sur la contribution des nouvelles technologies à la modernisation de l'enseignement.

  • Le Repaire des Maths -5-

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    L'actualité nationale et internationale

     

     

    Un problème vieux de 140 ans résolu ( article en anglais )

    Réchauffement climatique . Le méthane n'est pas assez pris en compte dans les modèles - Hervé Le Treut , l'article du Monde

    L'explication des bouchons automobiles ( Imaginascience )
    Comment interviennent les bouchons automobiles sur la route et comment les réduire ? Le pire qu'un conducteur puisse faire est de freiner brutalement.




    A ne pas manquer : le simulateur de bouchons

    Apprendre, enseigner, chercher

    L'anxiété des maths culmine en France et au Japon
    L’enquête (PISA) se penche même sur le « bonheur » des élèves et a établi que l’anxiété face aux maths culmine dans deux pays, France et Japon, où la pression des notes sanctions décourage beaucoup d’élèves. Sur les questions brûlantes des apprentissages fondamentaux, de la politique de recrutement et de formation des enseignants, des rythmes scolaires, du redoublement ou de la notation, une évaluation de grande ampleur comme Pisa apporte beaucoup de pistes de réflexion. Aux gouvernements d’aller piocher les meilleures, pour proposer des réformes au monde scolaire, en associant les enseignants à cette démarche.
    L'article de La Croix : Evaluer l'école pour mieux la réformer

    Les mathématiques en maternelle - vidéos de CapCanal
    Le programme pour l'école maternelle ne comporte pas de partie disciplinaire spécifique sur les mathématiques. Cependant, dès la première année de maternelle, l'enfant apprend à se repérer dans l'espace et dans le temps, il manipule des formes, compare des grandeurs, il quantifie des objets... il construit ainsi ses premières connaissances dans ce domaine en découvrant le monde. 

    Effectifs, heures sup : l’équation impossible dans l’enseignement :
    De nombreux chefs d’établissements et hauts fonctionnaires de rectorats l’affirment volontiers : il eut été beaucoup plus judicieux de commencer par la réforme des lycées et celle du statut des enseignants, avant de s’attaquer aux réductions d’effectifs, lesquels ne peuvent découler que d’une redéfinition des objectifs et des priorités pédagogiques. Et pas l’inverse.
    L'article de France Info

    Claude Allègre (France Info) : un retour au gouvernement avec conditions (Capital) pour revaloriser les carrières des chercheurs (Le Monde).
    Les directeurs de laboratoires déplorent aussi le "manque de perspectives permettant d'attirer les jeunes vers la recherche" et la "multiplication annoncée des contrats précaires". Alors que 3 000 postes statutaires ont été créés en 2006 dans les organismes et les universités, puis 1 500 en 2007, seul le remplacement des départs à la retraite sera assuré en 2008.
    Dans le même temps se développent les contrats à durée déterminée (quelque 4 500 à ce jour), de un à trois ans, liés aux projets financés par l'Agence nationale de la recherche. "Il s'agit là d'un signal très négatif, qui ne peut que renforcer la désaffection des jeunes pour les carrières scientifiques", regrette Bertrand Monthubert.

    Point culture qui n'est pas "point de culture"...

    Michel  Chasles

    Mystification à l’Académie des sciences : Newton a-t-il plagié Pascal ?

    Le mathématicien et académicien Michel Chasles, connu des lycéens pour une loi de géométrie qui porte son nom, fut à l’origine d’une polémique à l’Académie des sciences : document à l’appui, il affirme haut et fort que l’auteur de la théorie de la gravitation universelle n’est pas Newton, mais le philosophe Pascal ! L'émission de Canal Académie

    Comment Jean-yves a précisé un théorème que Michel a montré il y a 142 ans ?

    Il y a 3264 coniques tangentes à 5 coniques données dont 32 sont bien  réelles...

    Toute la "lumière" ICI

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