Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Quel beau métier professeur - Page 53

  • L'An@Chronique Numérique - Number eilleteu

    27c81d9a44aa86d55f0959ad7e6c72b6.gifMoins de notes...

    J'ai bien pris note, grâce à l'actualité passée, de ma soi-disant incompétence à mettre des notes! Individu très sensible et très perméable au flux médiatique, je me suis immédiatement remis en question et, comme vous l'avez sans doute remarqué, je publie moins de notes sur ce blog, espérant ainsi conserver une meilleure cohérence avec moi même et avec mes autres amis bloggeurs!

    En fait, cette prise de conscience n'est pas tout à fait la raison de mon éloignement 2.0. D'une part, la période est assez chargée en termes de corrections et d'organisation de diverses manifestations scolaires. De plus, j'ai passé un peu de temps sur les logiciels permettant de créer des cartes heuristiques. J'en ai fait une destinée aux premières S afin qu'ils me donnent le retour ( est-ce utile pour eux en fait ? ).

    Moins de notes mais plus de tableau !

    Et oui en même temps que je mettais moins de notes, je mettais un tableau à l'honneur, blanc et interactif, j'ai nommé le TBI pour les intimes ! J'ai passé l'après midi de mercredi avec des collègues de l'IREM d'Orléans qui m'ont initié au TBI. Le coté logiciel du tableau n'est pas difficile à comprendre pour ceux qui ont un peu l'habitude du travail sur ordinateur. Le logiciel fourni est convivial et on retrouve vite nos marques habituelles, les sauvegardes, l'exportation des fichiers en divers formats. Par contre, prendre en main le coté "tableau" du TBI est assez déroutant!

    Après l'avoir calibré, il faut maintenant faire apparaître la première page blanche du paperboard. Là c'est assez surprenant, on peut écrire à la main avec le stylo et utiliser ce stylo pour faire les opération usuelles que l'on fait depuis des années avec la souris. Un clic, un double clic, et du glisser-déposer avec le stylo. Vous pouvez par exemple emmener ce que vous venez d'écrire à la poubelle en bas a droite du tableau. Tout ce que vous avez écrit est susceptible d'être modifié, jeté ou réécrit. Lorsqu'une page est remplie, on fait apparaître une autre page. On peut revenir à la première, copier facilement un élément de la première sur la deuxième, le réduire ou le grossir, et tout cela au tableau ! Il n'y a plus d'ordinateur, seul un tableau, vous et les élèves qui l'adoptent assez facilement après quelques hésitations pour la sélection des outils ( stylo ou flèche de sélection ). Il faut s'entraîner à la logique du tableau car lorsque l'on utilise par exemple l'outil "stylo ligne", qui permet de tracer de magnifiques lignes droites, il faut le déselectionner en recliquant dessus pour écrire. Ce réflexe est loin d'être instantané.

    Il devient donc possible de garder des traces d'un cours sur l'autre, d'exporter une correction en PDF ou HTML.  Il est possible d'écrire sur des textes imprimés, de surligner des documents, de format PDF par exemple comme des sujets d'annales.

    Il est possible de préparer des pages de paperboard avant une séquence, d'y insérer des fichiers liés. Pour cela on peut installer le logiciel sur n'importe quel ordinateur afin de les créer et installer aussi la tablette PC pour écrire. Seule ombre au tableau : la tablette PC est bien petite et écrire proprement avec demande beaucoup d'entraînement. J'ai donc préféré la création non manuscrite, usage qui semble être réservé à la classe.

    J'ai créé une présentation du TBI assez rapidement et une page de paperboard illustrant le plan pour un chapitre de cours comme s'il s'agissait d'un document "Traitement de texte". J'aurai pu l'utiliser en classe ( si je ne l'avais pas détruit par inadvertance.. on se refait pas.. et comble de malchance, il n'apparait pas dans la poubelle windows!).

    J'ai testé le TBI pendant 4 heures devant des élèves sans préparation spécifique de séquence. Ils ont été plus prompts à la correction, sans doute grâce à l'effet "tout nouveau, tout beau". J'ai conservé toutes les pages des corrections. Je peux ainsi repartir à la prochaine séquence de ce qui a été fait sans réécrire tout, ou exporter les pages enformat PD et les publie sur le blog du lycée ( je ne le ferai dans ce cas si mais je le testerai une prochaine fois).

    Les usages du TBI sont à inventer. Je m'entrainerai ( car il s'agit bien de cela ) dès que je le pourrai et vous compterai ici les quelques expériences associées. Pour l'instant, je me déplace un peu dans la forêt de la découverte avant d'atteindre celle du savoir...


    Pour compléter : le Tableau Blanc Interactif par L'IREM de Rennes : ICI et 2 vidéos ( pas encore de moi... je m'entraîne!)

  • Un exemple de carte heuristique en mathématiques : le chapitre " Statistique " de Première S

    1442388051.jpgLa carte heuristique est un diagramme permettant de représenter simplement des informations complexes. Elle est entièrement adaptée à l'enseignement où les présentations linéaires sont souvent trop limitées.

    Mon voisin de "Tout le monde en blog"  : Lettres et cartes heuristique est un spécialiste du sujet, j'ai donc été  chercher chez lui quelques adresses et ai récupéré au passage la licence de MindManager7. J'avais déjà trouvé il y a quelques temps le logiciel gratuit Freemind avec lequel j'ai fait mes premiers pas. J'ai découvert Mindomo qui permet un partage en ligne des cartes heuristiques et qui visiblement est gratuit pour cette utilisation.

    Je me suis toujours posé la question concernant l'utilisation et l'intérêt du cahier de textes pour les élèves. La carte heuristique peut être un bon moyen de présenter des informations, un cours plus ou moins détaillé qui puisse d'une part servir de repère aux élèves et puisse aussi être utilisé comme cahier de texte pour indiquer une progression.

    La carte heuristique me semble être un excellent outil pour dynamiser une pratique pédagogique autour du triptyque "compétences, savoirs et culture". Je vais m'exercer pendant le reste de l'année à construire quelques cartes qui ont l'avantage d'être réutilisables d'une année sur l'autre et que l'on peut partager en ligne. De plus elles peuvent aussi être facilement transformées et donc enrichies ou remaniées.

    J'ai choisi de présenter autour de la notion "statistique", la synthèse du cours où ressortent en bleu les points du chapitre qui me semblent incontournables et en vert l'utilisation des TICE. Apparaît aussi sur cette carte un pôle "Sur le Web" , où j'ai placé quelques liens ( peu ) de cours et des adresses pertinentes sur le sujet. J'ai choisi d'intituler " Ne pas oublier ", une partie plutôt réservée aux compétences attendues qui ne ressortiraient pas directement de la simple lecture du plan du cours. Un dernier point qui me semble tout aussi important quelque soit le niveau et le sujet traité, est celui de la culture et de la contextualisation historique, qutrième pôle qui est aussi présent sur la carte.

    La progression dans les notions peut être matérialisée par une icône des tâches. Le temps devient ainsi une étiquette de la notion étudiée, il n'impose plus une présentation linéaire et chronologique des évènements pédagogiques.

    Sur une même carte heuristique peuvent donc cohabiter de façon dynamique des objets numériques très divers ( documents écrits, images, sons, vidéos...) dont le choix et la juxtaposition autour d'un squelette de cours permettent l'éclairage.

    Je présente ici ma première carte, sans doute imparfaite, mais  comme tout nouvel outil, il me paraît indispensable de se l'approprier. Cela demande temps et réflexion. Je vais tenter d'éditer jusqu'à la fin de l'année, les cartes heuristiques des chapitres de première S restants.

    L'insertion du code pour embarquer la carte ici ne fonctionne pas, je place donc le lien de la carte ci-après.


    La carte heuristique : statistiques en première S

    La version MindManager de la carte ( téléchargement du viewer obligatoire pour la visualiser)

     

     

     

    Votez pour cette note

  • Le scandale des médias autour de l'information chiffrée : l'exemple de la notation du baccalauréat

    En ce moment l'école est en ligne de mire des médias , le sujet intéresse et la façon de présenter les informations n'est pas anodine. Les médias traditionnels n'en sont pas à leurs coup d'essai. A tel point que l'on se sent presque dans l'obligation de redresser toutes les données chiffrées et de ne pas publier les informations scientifiques aux titres faussement accrocheurs.

    Lors des élections présidentielles j'avais fait une note concernant les réserves obligatoires à prendre lorsque des résultats de sondages sont proches pour des candidats. C'est ICI. 

    Il existe beaucoup d'autres cas où l'information n'est pas présentée telle qu'elle devrait l'être comme par exemple, celles traitant du prix du pétrole ou de l'augmentation des traitements des fonctionnaires.

    J'ai trouvé aussi un article surprenant au titre ambigu " La finance est anormale " faisant la confusion entre la normalité mathématique et l'anormalité prise dans son sens courant, différence que seuls des spécialistes peuvent relever. Cela n'aurait pas été bien grave si ça n'avait été qu'un jeu de mot dans le texte mais c'est bien du titre dont il s'agit.

    Nous ne sommes pas sans remarquer, que si le titre des Unes était important dans la presse traditionnelle écrite, cette surimportance du titre, associée au buzz du 2.0 avec Internet, affecte non plus seulement les informations principales mais bien toutes les informations. Produire un titre raccoleur devient presque un exercice "d'école" et un passage obligé sur le Net. Je ne déroge pas à la règle avec le choix du titre de cette note !

    Il faut donc faire du "sensationnel" dès le titre de l'information et c'est bien ce que font 6 quotidiens nationaux ( et pas des moindres ! ) qui relaient le même jour  une pseudo-information sous des titres accrocheurs tournant autour de  celui d'un document de travail dont le titre ne l'est pas moins: " La loterie des notes du bac - un réexamen de l'arbitraire de la notation des élèves ".

    Avant de rentrer dans le vif du sujet on peut se poser à juste titre quelques questions:

    Comment ces quotidiens ont-ils appris l'existence de ce document qui n'est pas un rapport mais un document de travail ?
    Un document de 18 pages est-il censé être une étude qui épuise le sujet pour qu'il fasse ainsi l'accroche d'autant de quotidiens ?
    L'université dont le document est issu cautionne-t-elle ce document et ses conclusions pour le moins partisanes et le titre  orienté de ce document?
    Cette étude se veut-elle scientifique et objective ?
    Etc...

    ( Une sévère mise au point est d'ailleurs présente ICI ,  je l'ai trouvée après la rédaction de cette note au titre clair " Une imposture intellectuelle " !, on trouvera un article sur ce sujet ICI aussi ).

    Je ne commencerai pas l'explication de texte par l'analyse du titre du document et des ambiguités qui en découlent mais la laisse au soin du lecteur en guise de conclusion .

    Dans ces titres accrocheurs est maintenue la confusion entre hasard et injustice pour servir une conclusion finale qui serait, je caricature un peu mais pas trop, de supprimer les notes, le baccalauréat et de n'évaluer que par des QCM qui introduiraient moins de biais de notation.

    Le fait qu'un examinateur ne soit pas toujours cohérent avec lui-même ni avec ses pairs est connu depuis bien longtemps dans le domaine de la docimologie ( 1932 ) et il me semble que si il y avait une information nouvelle à donner au public, il s'agirait plutôt d'expliquer les systèmes naturels et ceux mis en oeuvre pour palier ce constat plutôt que de vouloir jeter la pierre sur cette épreuve, du moins avec ce type d'arguments. La page "docimologie" de Jacques Nimier est disponible depuis bien longtemps sur le Net. Moins polémique elle est en outre très explicative sur la relativité à apporter à la notation et  à son interprétation.

    Lire la suite

  • Quel avenir pour les études scientifiques au lycée et dans l'enseignement supérieur ?

    Face aux interrogations des nombreux partenaires concernés (industriels, décideurs, parents, journalistes et tous ceux que l’enseignement scientifique intéresse…), ce colloque cherchera à énoncer des faits objectifs en vue d’aborder les questions suivantes :
    Quel est le besoin réel de scientifiques en France ? Pourquoi y a-t-il une baisse de l’orientation vers les filières scientifiques universitaires ? Quelle formation doit être dispensée au lycée pour permettre une orientation efficace ? Quelle est la situation dans d’autres pays européens « comparables » ?  Quelle est la place de l’enseignement expérimental ? De quel-le-s scientifiques ont besoin les industriels, avec quelles formations ? Comment préparer les enseignants, chercheurs et cadres scientifiques de demain?

      

    Colloque à l'initiative d'ActionSciences sous le Haut-Patronage de Madame Valérie Pécresse, Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche
    et de Monsieur Xavier Darcos, Ministre de l'éducation nationale

    le 5 avril 2008 à l'ENS



    C'est ICI

     

    Quelques thèmes abordés

    Faut-il supprimer la voie scientifique des lycées ?

    Les lycéens scientifiques et leur choix d'études

    Bacheliers S et STI, choix d'orientation dans le supérieur

  • La CNIL s'est prononcée au sujet de Note2be

    Le communiqué de la CNIL :

    Le site note2be.com est illégitime au regard de la loi informatique et libertés

    Le juge des référés du TGI de Paris ayant suspendu l’utilisation de données nominatives sur le site note2be.com, il n’apparaît plus utile en l’état à la CNIL de faire usage de son pouvoir de sanction. Cependant, elle considère le site note2be.com illégitime au regard de la protection des données personnelles.

    Les contrôles effectués par la CNIL les 13 et 18 février 2008 ont permis de constater que le système de notation des enseignants de la société note2be.com poursuit une activité commerciale reposant sur l’audience d’un site internet qui ne lui confère pas la légitimité nécessaire, au sens de la loi, pour procéder ou faire procéder à une notation individuelle des enseignants susceptible de créer une confusion, dans l’esprit du public, avec un régime de notation officiel. La CNIL a également relevé que cette note était attribuée de façon subjective par des tiers dont on ne peut vérifier la qualité.

    Conformément à ce que prévoit l’article 7 de la loi informatique et libertés, les enseignants doivent en effet être en mesure d’exprimer leur consentement. Dès lors, la société note2be.com ne saurait se prévaloir d’un « intérêt légitime » pour justifier l’absence de recueil du consentement des enseignants dont les données seraient diffusées sur son site internet.

    Ceci étant, tenant compte de la publication de l’ordonnance du juge des référés du 3 mars 2008, la formation contentieuse de la CNIL, lors de sa séance du 6 mars 2008, n’a pas jugé utile de faire usage de son pouvoir de sanction. Toutefois, compte tenu du fait que la mise en ligne sur internet de la notation d’enseignants et de leur établissement d’activité était susceptible de porter atteinte à leur vie privée en diffusant une affectation qu’ils ont pu souhaiter conserver confidentielle pour protéger leur vie privée, leur famille ou leur intégrité physique, la CNIL se réserve la possibilité d’user de son pouvoir de sanction en cas de nouveau manquement constaté.