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Métiers des maths - Page 6

  • Les maths donnent un sens aux compétences du monde réel

    Trigonométrie, théorème de Pythagore, coefficients binomiaux. Si vous croyez que les mathématiques d'un certain niveau sont seulement une langue étrangère sans traduction effective dans le monde réel, pensez autrement.

    De l'ingénierie de structures et du jeu vidéo jusqu'au développement de logiciels et au conseil en actuariat, les carrières où les mathématiques sont utilisées quotidiennement sont en plein essor.

    Selon le Dr. Robert W. Vallin, directeur associé des programmes étudiants de la Mathematical Association of America, la longévité des maths va bien au-delà de la salle de classe. "La chose importante en ce qui concerne les mathématiques, c'est leur polyvalence et leur utilité.  Ce sont les mathématiques qui permettent de modéliser le pont et de savoir si la sécurité est assurée avant de le construire. Elles déterminent les modèles de productions pour aider une entreprise à maximiser son profit." Il ajoute: «Il existe une grande variété de carrières qui sont vraiment des emplois de mathématiques appliquées . Les modèles mathématiques vont vous montrer comment et pourquoi les choses fonctionnent. C'est pour cela que c'est capital ».

    Concevoir des bâtiments, bâtir son avenir

    Jay Hosseinzadeh, vice-président de WD Partners, cabinet d'architecture et d'ingénierie concevant des magasins et des restaurants, est d'accord. Hosseinzadeh applique, avec une fréquence quotidienne ses connaissances mathématiques en travaillant en étroite collaboration avec les architectes pour concevoir des armatures des bâtiments . Lorsque Hosseinzadeh obtint son baccalauréat en génie à l'Université d'Etat de Californie à Los Angeles, les mathématiques furent une partie majeure de son programme d'études. "J'ai choisi la trigonométrie, l'algèbre pendant deux semestres, et trois semestres de calcul et d'équations différentielles. Les maths sont un outil fondamental et indispensable pour notre travail quotidien, tout comme la connaissance de l'alphabet est un outil nécessaire pour écrire un article ou une lettre."

    En fait, les outils indispensables dans ce domaine de l'ingénierie civile se développent comme les emplois. Le Bureau des statistiques du travail indique une augmentation jusqu'en 2014 comme conséquence de la croissance démographique  et la nécessité de mettre davantage l'accent sur la sécurité des infrastructures. Plus d'ingénieurs du génie civil seront nécessaires pour conception et la réalisation dans les domaines la sécurité des transports, l'approvisionnement en eau, la pollution et les systèmes de contrôle, ainsi que la construction de grands bâtiments et de complexes. De plus, la demande d'ingénieurs augmente  pour réparer ou remplacer des routes, des ponts et autres structures.

    Dans les emplois d'ingénieur de structure tels que celui d'Hosseinzadeh, les mathématiques sont intégrées aux responsabilités quotidiennes, à partir dimension des bâtiments et du choix des matériaux aux chiffrages permettant  d'effectuer l'analyse et l'estimation de la force du vent, d'un tremblement de terre, et les tempêtes. Hosseinzadeh est en mesure de visualiser l'ensemble des armatures de plusieurs bâtiments simultanément tout en remarquant un détail qui peut être disproportionné. En ingénierie des structures, la précision est importante. «La sécurité des gens et des vies sont en cause. Quel que soit le travail que nous devons rester vigilants!"

    Maths sympas + jeux vidéo = emplois

    D'autres emplois intégrant les mathématiques ne sont pas autant axés sur la sécurité, toutefois, des compétences dans ce domaine sont tout aussi importantes. Quand il s'agit de jeux vidéos, la programmation d'algorithmes complexes est nécessaire pour rendre vivants les personnages. Selon un rapport de PricewaterhouseCoopers' Global Entertainment and Media Outlook, jusqu'à 2011, l'industrie du jeu devrait croître pour atteindre 48,9 milliards de dollars et dépasser le box office des ventes d'Hollywood. Avec une telle croissance, les opportunités d'emploi deviennent nombreuses , et la demande de ce type de compétences, très convoitées.

    «Les étudiants qui souhaitent poursuivre une carrière dans le monde excitant, avec une telle croissance, de l'industrie des jeux vidéo doivent maîtriser un large éventail de compétences en mathématiques pour réussir", déclare David Walker, doyen académique de la programmation  des jeux et des simulations  à DeVry University.

    Alors que les mathématiques sont la principale priorité dans le programme DeVry des éléments de physique, de mathématiques discrètes, et de pré-calcul,sont également intégrés dans tous cours de  prgrammation de jeux et simulation, car, comme Walker le souligne, c'est une nécessité. Les cours apprennent aux étudiants comment intégrer la conception d'un jeu en produits avec un travail d'équipe,  à résoudre les problèmes, de  programmation, de design des jeux, de gestion de projet, et d'apllications mathématiques.

    "Des algorithmes différents interviennent dans les jeux vidéo. Ils sont nécessaires pour créer et animer des modèles 3D. Les algorithmes sont nécessaires pour développer l'intelligence artificielle d'un jeu. Des concepts de mathématiques  sont utilisées dans presque tous les aspects du développement des jeux. " De plus, ajoute-t-il, ceux qui attirent les joueurs vidéo  ont besoin de leurs aptitudes pour résoudre des problèmes dans d'autres domaines. «Les compétences peuvent  être aussi utilisées en simulation, en éducation, dans les logiciels de formation. Ces secteurs appelés à devenir plus importants que celui du développement des jeux de divertissement."

    Mathématiciens haut de gamme, consultants haut de gamme

    Les autres carrières n'incorporent pas nécessairement les jeux, mais elles sont aussi agréables et nécessitent de résoudre aussi des problèmes.Comme consultant en actuariat dans l'un des cabinet de conseil leader mondial , Ali Rakowski a la possibilité d'utiliser ses compétences en analyse quantitative qu'il a perfectionné pendant ses études en mathématiques à l'Université Vanderbilt. Son programme de cours comprenait des équations différentielles, l'algèbre linéaire, et de la logique, ce qui convient bien à sa tâche actuelle dans la gestion efficace de main-d'œuvre , la conduite de recherches industrielles, et l'analyse de pratiques concurrentielles.

     "J'applique  les connaissances mathématiques universitaires que j'ai acquis touts les jours, dans mon travail», explique-t-elle. "Je suis en train de travailler pour l'examen d'actuariat, et beaucoup de notions de cet examen concernent  les cours que j'ai suivi à Vanderbilt». De plus, durant un entretien d'embauche, Rakowski valorisa ses études comme une forte aptitude à la résolution de problèmes. "J'ai expliqué au cours de l'entretien qu'il ya beaucoup de gens qui peuvent être bons en mathématiques, mais il faut être concentré et motivé  pour trouver la solution de problèmes, identifier les erreurs et les corriger. Lors des évaluations en actuariat, je suis en mesure d'utiliser ces compétences pour reconnaître des irrégularités dans les données et déterminer  mathématiquement leur origine. "

    Un autre domaine où les mathématiques interviennent est celui des logiciels de consulting. Même si ils diffèrent du travail actuariel, les logiciels de consulting nécessitent également des compétences à résoudre les problèmes de façon fine. Selon Alex Seriy, consultant indépendant de logiciels éducatifs et propriétaire du centre d'apprentissage en mathématiques , Monkey Newton, Massachusetts, il "essaie d'arriver avec le plus petit dénominateur commun pour tout ce que j'observe en employant ma connaissance du calcul, des structures de données et des algorithmes. " Comme il développe habituellement des contrôles et gère un projet de développement de logiciels, Seriy est en mesure de faire correspondre un problème à une solution par ses tests et ses recherches. "Il est assez étonnant que, parfois, une solution vient d'un projet ou d'un domaine sans aucun rapport."

    Faire se rejoindre les pointillés

    Seriy affirme que les mathématiques peuvent s'interpréter comme une matière scolaire redoutée, mais il confirme qu'elle n'est pas sèche ni ennuyeuse. "La langue peut sembler inintéressante -je veux dire l'ensemble des équations, des formules, des théorèmes- mais il faut penser comme un alphabet. Vous commencez à mettre ces" caractères "en" mots "et" phrases "et vous allez écrire une histoire fascinante. Tout ce que vous devez faire est de rejoindre les pointillés. Puis, tout d'un coup, on va se rendre compte que la conception des grattes-ciel , celle des voitures, le contrôle du trafic aérien, ou la préparation de votre déclaration de revenus, se retrouvent dans ces mêmes principes. "

    Walker ajoute: «La connaissance des mathématiques donnera une longueur d'avance à celui qui la possède, même dans des carrières qui semblent sans rapport avec les mathématiques. Ceci est également vrai de la vie en général. Comprendre les économies domestiques,  les salaires, et les entreprises aidera dans les tâches personnelles  liées à la compréhension de la complexité de la vie de tous les jours . Comprendre les statistiques et probabilités, contribuera également à ce que l'individu comprenne les informations et la publicité et les aider à ce qu'ils ne soient pas induits en erreur. "

    Vicki Salemi USA

    Traduit par votre serviteur qui s'excuse des éventuels contresens et des tournures un peu lourdes à partir de l'article original ICI.

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  • Jean-Marie De Koninck

    cb9ea4e62daaf645d5b837ad20784312.jpgÉminent professeur de mathématiques à l’université Laval, animateur de l’émission «C’est mathématique!» et fondateur de l’Opération Nez Rouge, le Dr De Koninck travaillera avec MITACS, un réseau national de mathématiques qui réunit chercheurs et entreprises dans un effort commun pour résoudre des enjeux de grande importance pour la société et l’industrie. Il s’attachera au développement de programmes innovateurs visant à démontrer aux étudiants des écoles canadiennes primaires et secondaires que les mathématiques vont bien au-delà de la simple addition et soustraction.

    «Si les étudiants du secondaire abandonnent l’étude des maths, c’est principalement parce qu’ils ne voient pas comment cette science contribue à notre monde d’aujourd’hui, explique le Dr Arvind Gupta, directeur scientifique de MITACS. Et pourtant, en réalité, les mathématiques touchent virtuellement tous les segments du monde qui les entoure, des jeux vidéos et logiciels informatiques à la musique, aux voyages spatiaux, à la médecine et même à l’économie. Nous sommes enchantés de travailler avec Jean-Marie pour joindre les jeunes de partout au Canada et leur démontrer comment les maths les touchent de près dans leur vie quotidienne.»

    L'article complet : ICI


    Voir aussi les capsules mathématiques des dossiers mathématiques

  • Huitième Journée Cryptographie et Sécurité de l'Information

    La vocation de cette journée est de faciliter rencontres et interactions entre professionnels, chercheurs et étudiants de second et troisième cycle (masters recherche et professionnel, doctorants) autour d'exposés généralistes présentant des problématiques d'actualité liées à la sécurité de l'information et à la cryptologie.

    Il est financé par le Conseil Régional du Limousin, le Département Mathématiques-Informatique (DMI) du laboratoire XLIM (UMR CNRS 6172) et le département de mathématiques de l'Université de Limoges.

    Les exposés auront lieu sur le campus de La Borie, Faculté des Sciences et Techniques de Limoges le 8 février.


    Au programme:

    Evolutions récentes des architectures matérielles
    pour les cartes à puces multifonctions

    Sécurité de la voix sur IP

    Biométrie, codage et cryptographie

    Guerre de l'information

    Le lien : ICI

    Les mathématiques sont vraiment partout...

     

  • Des matheux pour compter les morts dans les conflits

    01eb5a7647640f075a3948f69f53d2f1.jpgC'est le titre d'un article de l'hebdomadaire " Courrier International " n° 896 du 2 janvier 2008. Cet article s'appuie lui-même sur un sujet traité par "New Scientist". Le texte n'est malheureusement pas disponible en ligne. Je consacre donc cette note à sa synthèse.


    Évaluer le nombre de morts de la Seconde Guerre Mondiale : les historiens avancent le chiffre de 50 millions d'individus, mais les estimations varient suivant les méthodes utilisées et les sources entre 41 et 70 millions.

    Consulter le registre des armées n'est pas suffisant pour comptabiliser ces pertes, il faut aussi inclure dans les conséquences des conflits, les décès causés par la malnutrition et les épidémies. Comment interpréter un logement vacant? Est-ce la mort des résidents ou leur exode qui en est la cause?

    L'évaluation de l'impact d'un conflit ou la décision d'une aide humanitaire d'urgence se trouvent confrontées à ces obstacles. Une simple erreur d'estimation peut laisser des civils sans nourriture ou des crimes de guerre peuvent passer inaperçus.

    En temps de paix, les informations sont collectées par le recensement. On peut même utiliser le confort du téléphone pour y accéder. Mais en temps de guerre, ce travail est beaucoup plus difficile et dangereux. Dans la pratique, la technique dite d'"échantillonnage par grappe" est utilisée. Celle-ci a été développée à l'origine pour évaluer l'impact des campagnes de vaccination. Les grappes sont des échantillons géographiquement déterminés représentatifs de la population et de sa densité. Des relevés au hasard sont effectués. Pour se faire, des équipes scientifiques doivent se déplacer sur les lieux, en étant la plupart du temps accompagnées par des gardes armés afin d'interroger les individus ou constater leur absence. Sans de sérieuses précautions ou lorsque la vigilance des enquêteurs s'affaiblit, ces chercheurs peuvent être confondus avec des agents du camp adverse et violentés. C'est d'ailleurs ce qui est arrivé, à deux membres d'une équipe norvégienne, en 1992 au Mali.

    Chaque jour des scientifiques risquent leur vie dans les régions les plus violentes du monde pour exercer leur métier mal connu du grand public: déterminer le nombre de victimes d'un conflit de la façon la plus rigoureuse possible.

    De la qualité de ces études dépend l'utilisation que l'on peut en faire. C'est par exemple l'une d'entre elles qui a servi à juger Slobodan Milosevic.

    La difficulté de prélèvement des informations sur le terrain n'est pas la seule. Les autorités des pays concernés par les enquêtes peuvent voir d'un très mauvais oeil des statistiques qui ne leur conviennent pas, pouvant nuire à leur image ou à celle de leur pays. La publication des résultats se voit freinée ou même interdite, d'autant plus que ces états sont souvent partenaires et détiennent les cordons de la bourse.

    Les ONG sont souvent les plus proches du terrain pour réaliser ces enquêtes, mais elles manquent de temps et de moyens pour les effectuer dans de bonnes conditions. En 2002, une analyse d'enquêtes a permis de suivre celles qui ont été réalisées par 9 ONG différentes sur 67 grappes d'individus. Il s'est avéré que seulement 6 d'entres elles étaient suffisamment rigoureuses. Ce manque de rigueur est d'ailleurs souvent  avancé pour discréditer les enquêtes et leurs résultats lorsqu'ils ne sont pas conformes aux attentes.

    Une étude sur la mortalité en Irak après l'invasion américaine de 2003 par des chercheurs du Maryland et des irakiens a été publiée dans The Lancet. Dans 47 grappes d'individus, on a sélectionné au sein de chacune, 40 familles qui ont été interrogées. Le résultat de l'enquête est effrayant, puisqu'avec cette méthode, le nombre de morts estimé serait de 655 000 au lieux des quelques dizaines de milliers couramment évoqués.  G W Bush et Tony Blair ont écarté les résultats de cette enquête embarrassante. Certains opposants se sont même attaqués à la méthode elle-même. Parmi toutes les critiques évoquées, les spécialistes de la question ont émis les critiques les plus justifiées par rapport aux autres. Ils ont soulevé le problème du "biais de l'artère principale" qui pourrait être une source potentielle d'erreurs.  Il se résume ainsi : dans chaque grappe urbaine, les ménages sont sélectionnés à partir d'une rue commerçante, puis dans une rue perpendiculaire résidentielle une maison est choisie au hasard afin de débuter l'enquête de terrain. Il pourrait y avoir ici, selon certains chercheurs, un impact sur les résultats de l'enquête en avançant comme argument que les rues coupant les artères principales sont privilégiées au dépend de rues plus éloignés faisant moins l'objet de combats. Cet argument est réfuté par les initiateurs de l'enquête qui affirment la pertinence de leur processus de sélection.

    ce08fced16bb07bb12641231ff20508d.gifLe débat reste ouvert en attendant de futures publications sur le sujet. Malgré cela les scientifiques continuent à exercer leur dangereux métier, dont la principale motivation est "de permettre à ceux qui se trouvent dans ces situations de se faire entendre".

  • Comment donner le goût des maths aux enfants ?

    Extrait de l'article de l'interview de  Sylvain Gravier, Directeur de recherche au CNRS, responsable de "Maths à modeler".

    Pourquoi certains détestent ça ? Il peut y avoir une multitude de raisons mais je crois que la manière dont elles sont enseignées en découragent plus d'un. Du CP jusqu'à la Fac, les jeunes apprennent les maths mais n'en font jamais ! Il manque un espace d'initiative essentiel. C'est en faisant qu'on s'approprie la discipline et qu'on peut l'aimer. Il faut que l'enfant se retrouve confronté à un problème qu'il a envie de résoudre. Sans parler du fait que les programmes sont très éloignés de la réalité de la discipline. Bref, les maths apparaissent comme déconnectées de tout et cela demande donc une grande capacité d'abstraction et une vraie envie de dépasser le contenu de la leçon. D'autres facteurs peuvent entraîner des blocages : une mauvaise relation à l'enseignant, un manque de confiance en soi pour essayer de trouver les solutions, une maîtrise insuffisante du langage (compréhension et/ou expression orale et/ou écrite).

    L'intégralité de l'interview : ICI