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Métiers des maths - Page 6

  • Jean-Marie De Koninck

    cb9ea4e62daaf645d5b837ad20784312.jpgÉminent professeur de mathématiques à l’université Laval, animateur de l’émission «C’est mathématique!» et fondateur de l’Opération Nez Rouge, le Dr De Koninck travaillera avec MITACS, un réseau national de mathématiques qui réunit chercheurs et entreprises dans un effort commun pour résoudre des enjeux de grande importance pour la société et l’industrie. Il s’attachera au développement de programmes innovateurs visant à démontrer aux étudiants des écoles canadiennes primaires et secondaires que les mathématiques vont bien au-delà de la simple addition et soustraction.

    «Si les étudiants du secondaire abandonnent l’étude des maths, c’est principalement parce qu’ils ne voient pas comment cette science contribue à notre monde d’aujourd’hui, explique le Dr Arvind Gupta, directeur scientifique de MITACS. Et pourtant, en réalité, les mathématiques touchent virtuellement tous les segments du monde qui les entoure, des jeux vidéos et logiciels informatiques à la musique, aux voyages spatiaux, à la médecine et même à l’économie. Nous sommes enchantés de travailler avec Jean-Marie pour joindre les jeunes de partout au Canada et leur démontrer comment les maths les touchent de près dans leur vie quotidienne.»

    L'article complet : ICI


    Voir aussi les capsules mathématiques des dossiers mathématiques

  • Huitième Journée Cryptographie et Sécurité de l'Information

    La vocation de cette journée est de faciliter rencontres et interactions entre professionnels, chercheurs et étudiants de second et troisième cycle (masters recherche et professionnel, doctorants) autour d'exposés généralistes présentant des problématiques d'actualité liées à la sécurité de l'information et à la cryptologie.

    Il est financé par le Conseil Régional du Limousin, le Département Mathématiques-Informatique (DMI) du laboratoire XLIM (UMR CNRS 6172) et le département de mathématiques de l'Université de Limoges.

    Les exposés auront lieu sur le campus de La Borie, Faculté des Sciences et Techniques de Limoges le 8 février.


    Au programme:

    Evolutions récentes des architectures matérielles
    pour les cartes à puces multifonctions

    Sécurité de la voix sur IP

    Biométrie, codage et cryptographie

    Guerre de l'information

    Le lien : ICI

    Les mathématiques sont vraiment partout...

     

  • Des matheux pour compter les morts dans les conflits

    01eb5a7647640f075a3948f69f53d2f1.jpgC'est le titre d'un article de l'hebdomadaire " Courrier International " n° 896 du 2 janvier 2008. Cet article s'appuie lui-même sur un sujet traité par "New Scientist". Le texte n'est malheureusement pas disponible en ligne. Je consacre donc cette note à sa synthèse.


    Évaluer le nombre de morts de la Seconde Guerre Mondiale : les historiens avancent le chiffre de 50 millions d'individus, mais les estimations varient suivant les méthodes utilisées et les sources entre 41 et 70 millions.

    Consulter le registre des armées n'est pas suffisant pour comptabiliser ces pertes, il faut aussi inclure dans les conséquences des conflits, les décès causés par la malnutrition et les épidémies. Comment interpréter un logement vacant? Est-ce la mort des résidents ou leur exode qui en est la cause?

    L'évaluation de l'impact d'un conflit ou la décision d'une aide humanitaire d'urgence se trouvent confrontées à ces obstacles. Une simple erreur d'estimation peut laisser des civils sans nourriture ou des crimes de guerre peuvent passer inaperçus.

    En temps de paix, les informations sont collectées par le recensement. On peut même utiliser le confort du téléphone pour y accéder. Mais en temps de guerre, ce travail est beaucoup plus difficile et dangereux. Dans la pratique, la technique dite d'"échantillonnage par grappe" est utilisée. Celle-ci a été développée à l'origine pour évaluer l'impact des campagnes de vaccination. Les grappes sont des échantillons géographiquement déterminés représentatifs de la population et de sa densité. Des relevés au hasard sont effectués. Pour se faire, des équipes scientifiques doivent se déplacer sur les lieux, en étant la plupart du temps accompagnées par des gardes armés afin d'interroger les individus ou constater leur absence. Sans de sérieuses précautions ou lorsque la vigilance des enquêteurs s'affaiblit, ces chercheurs peuvent être confondus avec des agents du camp adverse et violentés. C'est d'ailleurs ce qui est arrivé, à deux membres d'une équipe norvégienne, en 1992 au Mali.

    Chaque jour des scientifiques risquent leur vie dans les régions les plus violentes du monde pour exercer leur métier mal connu du grand public: déterminer le nombre de victimes d'un conflit de la façon la plus rigoureuse possible.

    De la qualité de ces études dépend l'utilisation que l'on peut en faire. C'est par exemple l'une d'entre elles qui a servi à juger Slobodan Milosevic.

    La difficulté de prélèvement des informations sur le terrain n'est pas la seule. Les autorités des pays concernés par les enquêtes peuvent voir d'un très mauvais oeil des statistiques qui ne leur conviennent pas, pouvant nuire à leur image ou à celle de leur pays. La publication des résultats se voit freinée ou même interdite, d'autant plus que ces états sont souvent partenaires et détiennent les cordons de la bourse.

    Les ONG sont souvent les plus proches du terrain pour réaliser ces enquêtes, mais elles manquent de temps et de moyens pour les effectuer dans de bonnes conditions. En 2002, une analyse d'enquêtes a permis de suivre celles qui ont été réalisées par 9 ONG différentes sur 67 grappes d'individus. Il s'est avéré que seulement 6 d'entres elles étaient suffisamment rigoureuses. Ce manque de rigueur est d'ailleurs souvent  avancé pour discréditer les enquêtes et leurs résultats lorsqu'ils ne sont pas conformes aux attentes.

    Une étude sur la mortalité en Irak après l'invasion américaine de 2003 par des chercheurs du Maryland et des irakiens a été publiée dans The Lancet. Dans 47 grappes d'individus, on a sélectionné au sein de chacune, 40 familles qui ont été interrogées. Le résultat de l'enquête est effrayant, puisqu'avec cette méthode, le nombre de morts estimé serait de 655 000 au lieux des quelques dizaines de milliers couramment évoqués.  G W Bush et Tony Blair ont écarté les résultats de cette enquête embarrassante. Certains opposants se sont même attaqués à la méthode elle-même. Parmi toutes les critiques évoquées, les spécialistes de la question ont émis les critiques les plus justifiées par rapport aux autres. Ils ont soulevé le problème du "biais de l'artère principale" qui pourrait être une source potentielle d'erreurs.  Il se résume ainsi : dans chaque grappe urbaine, les ménages sont sélectionnés à partir d'une rue commerçante, puis dans une rue perpendiculaire résidentielle une maison est choisie au hasard afin de débuter l'enquête de terrain. Il pourrait y avoir ici, selon certains chercheurs, un impact sur les résultats de l'enquête en avançant comme argument que les rues coupant les artères principales sont privilégiées au dépend de rues plus éloignés faisant moins l'objet de combats. Cet argument est réfuté par les initiateurs de l'enquête qui affirment la pertinence de leur processus de sélection.

    ce08fced16bb07bb12641231ff20508d.gifLe débat reste ouvert en attendant de futures publications sur le sujet. Malgré cela les scientifiques continuent à exercer leur dangereux métier, dont la principale motivation est "de permettre à ceux qui se trouvent dans ces situations de se faire entendre".

  • Comment donner le goût des maths aux enfants ?

    Extrait de l'article de l'interview de  Sylvain Gravier, Directeur de recherche au CNRS, responsable de "Maths à modeler".

    Pourquoi certains détestent ça ? Il peut y avoir une multitude de raisons mais je crois que la manière dont elles sont enseignées en découragent plus d'un. Du CP jusqu'à la Fac, les jeunes apprennent les maths mais n'en font jamais ! Il manque un espace d'initiative essentiel. C'est en faisant qu'on s'approprie la discipline et qu'on peut l'aimer. Il faut que l'enfant se retrouve confronté à un problème qu'il a envie de résoudre. Sans parler du fait que les programmes sont très éloignés de la réalité de la discipline. Bref, les maths apparaissent comme déconnectées de tout et cela demande donc une grande capacité d'abstraction et une vraie envie de dépasser le contenu de la leçon. D'autres facteurs peuvent entraîner des blocages : une mauvaise relation à l'enseignant, un manque de confiance en soi pour essayer de trouver les solutions, une maîtrise insuffisante du langage (compréhension et/ou expression orale et/ou écrite).

    L'intégralité de l'interview : ICI

  • Le Cristal et les médailles 2007 du CNRS

    Le Cristal du CNRS, créé en 1992, distingue chaque année des ingénieurs, techniciens et personnels administratifs du CNRS. Il récompense celles et ceux qui, par leur créativité, leur maîtrise technique et leur esprit innovant, exercent le métier d'accompagnement de la recherche et contribuent à l'avancée des savoirs et des découvertes scientifiques. Quinze lauréats ont été désignés pour l'année 2006 au Comité de direction du 7 février 2007.

     Palmarès 2007 - Les lauréats du Cristal du CNRS ICI

    On notera en particulier le Cristal qui a été remis le 11 décembre à Liliane ZWEIG, responsable de la plus importante bibliothèque de mathématiques de France, celle de Paris 6 et Paris 7 ( que je connais bien ( trop?) ) qui comporte 65 000 volumes et 500 abonnements.

    Nicolas Bergeron qui s'occupe de l'arithmétique des formes a reçu une médaille de Bronze ainsi que Fabio Lucio Tonineli qui étudie le désordre.

    Toujours au CNRS, Monique Combescure, directrice de recherche au CNRS, est lauréate du Prix "Femme scientifique de l’année": Directrice de recherche au CNRS (IPNL-Lyon) et Docteure en physique théorique, Monique Combescure dirige actuellement le Groupement de Recherches Européen « Mathématique et Physique quantique ».