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Mathématiques - Page 12

  • Résolution de la Conjecture de Rota, un problème mathématique de plus de 40 ans

    Une équipe de mathématiciens a résolu un problème, posé pour la première fois, il y a plus de 40 ans et qui jusqu'à présent déconcertait les mathématiciens modernes.

    Le professeur Jim Geelen de l'Université de Waterloo et ses collègues, le Professeur Bert Gerards du Centrum Wiskunde & Informatica et de l'Université de Maastricht aux Pays-Bas, et Professeur Geoff Whittle de l'Université Victoria de Wellington en Nouvelle Zélande ont réussi à prouver la fameuse conjecture de Rota. Les trois chercheurs ont travaillé pendant près de 15 ans sur la résolution de ce problème posé par le mathématicien et philosophe Gian-Carlo Rota en 1970. Un peu plus tôt cette année, le trio a complété la dernière étape de ce projet.

    La Conjecture de Rota fait référence à un domaine spécialisé des mathématiques, la théorie des matroïdes, une forme moderne de géométrie instaurée par le célèbre mathématicien de Waterloo Bill Tutte. Cette théorie examine l'implantation de structures géométriques abstraites, ou matroïdes, dans des cadres géométriques concrets, autrement dit les géométries projectives dans un corps fini donné. La conjecture est que, pour tout corps fini, il existe une liste finie de mineurs exclus caractérisant les matroïdes représentables sur ce corps. Cette conjecture a été posée par Rota au Congrès International des Mathématiciens en 1970, étrange coïncidence, une semaine avant la naissance du Professeur Geelen.

    D'après le Professeur Geelen, "La partie la plus enrichissante du projet a été la collaboration avec Bert et Geoff. Nous travaillons ensemble trois fois par an, pour une période de trois semaines, soit ici à Waterloo, soit en Nouvelle Zélande, soit aux Pays-Bas. Ces visites sont intenses ; nous nous asseyons ensemble dans un bureau, tous les jours, toute la journée, devant un tableau blanc. Les discussions peuvent parfois être très animées, tandis qu'à d'autres moments, lorsque nous n'arrivons pas à avancer, nous pouvons rester deux heures sans parler, chacun pensant à des manières de franchir l'obstacle. "

    En 1999, Geelen, Gerards et Whittle ont joint leurs forces pour travailler sur la Conjecture de Rota, ainsi que pour généraliser la célèbre Théorie des Mineurs de Graphes développée par Robertson et Seymour. Les chercheurs ont complété l'année dernière leur Théorie des Mineurs de Matroïdes, ce qui leur a donné une vision profonde de la structure des matroïdes. La preuve de la conjecture de Rota dépend de la puissance de cette théorie et nécessitait, en plus, de nouveaux résultats révolutionnaires sur la connectivité des matroïdes.

    D'après le trio, le véritable travail a réellement commencé en début de cette année, quand ils ont commencé à rédiger le résultat de leurs travaux. La Théorie des Mineurs de Graphes en elle-même a rempli plus de 600 pages de journal, et la Théorie des Mineurs de Matroïdes sera au moins aussi longue. L'équipe prévoit que l'écriture prendra au moins 3 ans.

    Jim Geelen est Professeur au Département of Combinatorics and Optimization de l'Université de Waterloo et est titulaire d'une Chaire de Recherche du Canada. Il a reçu plusieurs distinctions telles que le Prix Fulkerson, une bourse Sloan et le Prix Coxeter-James.

    http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/73952.htm

  • L'apprentissage des fractions avec un jeu sérieux

    Je vous propose de découvrir un jeu sérieux permettant très certainement de favoriser le très difficile apprentissage des fractions. 

    Il permet d'une part de se familiariser avec l'évaluation de la fraction, mai aussi de dépasser le stade de "part de" assez facilement. Il prend appui pour une grande part sur la visualisation, mais ne s’arrête pas là.

    Ce jeu va jusqu'à l'addition de fractions de dénominateurs différents.

    Allez en avant avec Jiji le pingouin!

    fraction.GIF

  • Des outils pour favoriser l'apprentissage du calcul numérique et littéral

    Deux outils pour aider à l'apprentissage des règles de calcul littéral et de manipulation algébrique ont attiré mon attention. 

    Mathematical Expression Structure Tool

    Mathematical Expression Structure Tool permet de visualiser toute expression numérique, littérale ou mixte à l'aide d'un arbre. Il est possible de générer les expressions avec l'affectation d'une probabilité pour chaque signe opératoire. Il est possible d'y inclure les parenthèses et les nombres négatifs. L'utilisateur peut aussi choisir sa propre expression.

    Une fois l'arbre affiché, plusieurs choix sont possibles: 

    Explorer l'arbre

    Evaluer les expressions numériques intermédiaires en pouvant aller jusqu'au résultat final.

    Repérer dans l'expression ou dans l'arbre, un nombre, une variable littérale ou un signe opératoire.
     

     

    EpsilonWriter

    Le second outil est EpsilonWriter. Son  potentiel pédagogique pour l'aide au calcul a été traité dans le Repères Irem 92. Le principe est d'associer une manipulation algébrique ou numérique au geste, celui du déplacement de la souris.

    Je reviendrai très prochainement sur ce logiciel qui apporte de nouvelles dimensions à l'écriture des mathématiques. Un chat est en effet disponible ainsi que la possibilité de partage de document. Il est aussi possible d'utiliser EpsilonWriter pour éditer des mails à contenu mathématique et le code peut être exporté sur des blogs. J'ai écrit un article il y a quelque temps, publié sur Mathematice posant l'environnement numérique comme un bain dans lequel seraient plongées les trois sphères, de la pédagogie, de la didactique et de la communication. EpsilonWriter me semble bien être un des tous premiers éléments de l'intersection de ces trois sphères.

    Le vidéo qui suit n'a pas pour but de montrer toutes les potentialités du logiciel mais seulement de découvrir quelques manipulations de base. Pour l'ensemble des fonctionnalités, il suffit de se diriger vers les présentations disponibles sur le site.

     

    Les applets de l'Institut Freudenthal

    Notons aussi l'existence des excellents applets de l'Institut Freudenthal. J'avais présenté sur ce blog l'applet Algebra Arrows.

    1662730322.jpg

  • Algobox+GeoGebra: étude de la non-monotonie d'une fonction sur un intervalle

  • Mutationnelles 2013: une étude sur la place des femmes dans les filières scientifiques et technologiques en France

    mut.GIFPour la 5ème année consécutive, Global Contact Cabinet d’Etudes & Conseil, publiera à l’occasion de la Fête de la Science, le 9 octobre prochain l’étude Mutationnelles 2013, une étude sur la place des femmes dans les filières scientifiques et technologiques en France.

    Il ressort de cette étude que les filières scientifiques et techniques résistent et créent de l’emploi, dans un contexte général de crise où l’emploi diminue partout en Europe. En effet, l’orientation vers les sciences et technologies renforce l’employabilité des femmes sur le marché du travail : + 289 000 emplois entre 2008 et 2012 (+8,5%) et un taux de chômage de 4,6% (trois fois moins que la moyenne hors sciences et technologies).

    Pourtant les femmes restent minoritaires dans ces filières, 34% de l’ensemble des diplômés en science et technologie en 2012, et encore moins chez les ingénieurs (26% des moins de 30 ans).  Bonne nouvelle, les données 2013 révèlent que le nombre  de femmes augmente dans les filières scientifiques et techniques : +2,5% entre 2008 et 2012. Mais elles révèlent également que les orientations sont de plus en plus stéréotypées. Les femmes choisissent de plus en plus des filières dites plus « féminines » telles que le « look » et le « care » (jusqu’à Bac+2), ou bien l’agronomie et la chimie dans l’enseignement supérieur. Elles restent minoritaires dans certaines des filières les plus porteuses en termes d’emploi et de rémunération. C’est ce que confirme l’exemple du numérique, où elles représentent toujours moins de 15% des effectifs... La suite.

    L'enquête complète.