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Hommes et femmes - Page 19

  • Témoignage de Florian

    La difficulté de l'enseignement des mathématiques vient je pense du fait que la pédagogie nécessite la mise en place d'une relation élève professeur. Et l'aspect technique de la matière est souvent un obstacle.
    Une illustration de cette difficulté, que j'ai vécu autant en tant qu'élève et professeur, est la réaction de repli sur soi de certains élèves face à une difficulté de compréhension.
    Au lieu de revendiquer son droit d'apprendre, le réflexe de l'élève mis en difficulté est de se faire le plus petit possible afin que l'on ne remarque pas qu'il ne suit pas !
    Un peu comme si le cours ne lui était pas destiné...

    Il n'est pas simple de dépasser ce phénomène. Pour ma part, je l'ai vécu dans une situation des plus paradoxale, puisque en Master2 nous étions deux élèves à suivre le cours (de mon actuel directeur de recherche), et que j'ai eu cette sensation, devant la difficulté, que le cours ne m'était pas destiné à moi, comme si j'avais été un spectateur extérieur...

    J'ai retrouvé à mon grand désarroi ce genre de phénomène chez certains de mes elèves. Je leur demande durant le cours si ça les interresse et ils me répondent qu'ils ne comprennent rien. Ils ont en fait arrêté d'essayer de suivre le cours...

    Le défi est donc de faire comprendre aux élèves que l'on est pas là pour faire un cours de maths, mais bien pour faire des maths avec eux.

  • Des matheux pour compter les morts dans les conflits

    01eb5a7647640f075a3948f69f53d2f1.jpgC'est le titre d'un article de l'hebdomadaire " Courrier International " n° 896 du 2 janvier 2008. Cet article s'appuie lui-même sur un sujet traité par "New Scientist". Le texte n'est malheureusement pas disponible en ligne. Je consacre donc cette note à sa synthèse.


    Évaluer le nombre de morts de la Seconde Guerre Mondiale : les historiens avancent le chiffre de 50 millions d'individus, mais les estimations varient suivant les méthodes utilisées et les sources entre 41 et 70 millions.

    Consulter le registre des armées n'est pas suffisant pour comptabiliser ces pertes, il faut aussi inclure dans les conséquences des conflits, les décès causés par la malnutrition et les épidémies. Comment interpréter un logement vacant? Est-ce la mort des résidents ou leur exode qui en est la cause?

    L'évaluation de l'impact d'un conflit ou la décision d'une aide humanitaire d'urgence se trouvent confrontées à ces obstacles. Une simple erreur d'estimation peut laisser des civils sans nourriture ou des crimes de guerre peuvent passer inaperçus.

    En temps de paix, les informations sont collectées par le recensement. On peut même utiliser le confort du téléphone pour y accéder. Mais en temps de guerre, ce travail est beaucoup plus difficile et dangereux. Dans la pratique, la technique dite d'"échantillonnage par grappe" est utilisée. Celle-ci a été développée à l'origine pour évaluer l'impact des campagnes de vaccination. Les grappes sont des échantillons géographiquement déterminés représentatifs de la population et de sa densité. Des relevés au hasard sont effectués. Pour se faire, des équipes scientifiques doivent se déplacer sur les lieux, en étant la plupart du temps accompagnées par des gardes armés afin d'interroger les individus ou constater leur absence. Sans de sérieuses précautions ou lorsque la vigilance des enquêteurs s'affaiblit, ces chercheurs peuvent être confondus avec des agents du camp adverse et violentés. C'est d'ailleurs ce qui est arrivé, à deux membres d'une équipe norvégienne, en 1992 au Mali.

    Chaque jour des scientifiques risquent leur vie dans les régions les plus violentes du monde pour exercer leur métier mal connu du grand public: déterminer le nombre de victimes d'un conflit de la façon la plus rigoureuse possible.

    De la qualité de ces études dépend l'utilisation que l'on peut en faire. C'est par exemple l'une d'entre elles qui a servi à juger Slobodan Milosevic.

    La difficulté de prélèvement des informations sur le terrain n'est pas la seule. Les autorités des pays concernés par les enquêtes peuvent voir d'un très mauvais oeil des statistiques qui ne leur conviennent pas, pouvant nuire à leur image ou à celle de leur pays. La publication des résultats se voit freinée ou même interdite, d'autant plus que ces états sont souvent partenaires et détiennent les cordons de la bourse.

    Les ONG sont souvent les plus proches du terrain pour réaliser ces enquêtes, mais elles manquent de temps et de moyens pour les effectuer dans de bonnes conditions. En 2002, une analyse d'enquêtes a permis de suivre celles qui ont été réalisées par 9 ONG différentes sur 67 grappes d'individus. Il s'est avéré que seulement 6 d'entres elles étaient suffisamment rigoureuses. Ce manque de rigueur est d'ailleurs souvent  avancé pour discréditer les enquêtes et leurs résultats lorsqu'ils ne sont pas conformes aux attentes.

    Une étude sur la mortalité en Irak après l'invasion américaine de 2003 par des chercheurs du Maryland et des irakiens a été publiée dans The Lancet. Dans 47 grappes d'individus, on a sélectionné au sein de chacune, 40 familles qui ont été interrogées. Le résultat de l'enquête est effrayant, puisqu'avec cette méthode, le nombre de morts estimé serait de 655 000 au lieux des quelques dizaines de milliers couramment évoqués.  G W Bush et Tony Blair ont écarté les résultats de cette enquête embarrassante. Certains opposants se sont même attaqués à la méthode elle-même. Parmi toutes les critiques évoquées, les spécialistes de la question ont émis les critiques les plus justifiées par rapport aux autres. Ils ont soulevé le problème du "biais de l'artère principale" qui pourrait être une source potentielle d'erreurs.  Il se résume ainsi : dans chaque grappe urbaine, les ménages sont sélectionnés à partir d'une rue commerçante, puis dans une rue perpendiculaire résidentielle une maison est choisie au hasard afin de débuter l'enquête de terrain. Il pourrait y avoir ici, selon certains chercheurs, un impact sur les résultats de l'enquête en avançant comme argument que les rues coupant les artères principales sont privilégiées au dépend de rues plus éloignés faisant moins l'objet de combats. Cet argument est réfuté par les initiateurs de l'enquête qui affirment la pertinence de leur processus de sélection.

    ce08fced16bb07bb12641231ff20508d.gifLe débat reste ouvert en attendant de futures publications sur le sujet. Malgré cela les scientifiques continuent à exercer leur dangereux métier, dont la principale motivation est "de permettre à ceux qui se trouvent dans ces situations de se faire entendre".

  • Les "visages" mathématiques

    Le moteur de recherche Exalead possède une fonction un peu particulière associée à la recherche d'images. Il permet de ne renvoyer que celles où figurent un "visage"( enfin presque..., c'est la version béta), il suffit pour cela de sélectionner cette option après avoir entré un mot clé, par exemple : mathématiques, algèbre ou Mandelbrot.

    Une façon originale de parcourir le Web "Mathématique" !

    eb4679b94079299c754afb7cc2002b2a.jpg

    J'ai découvert qu'un mystérieux chinois inconnu jusqu'alors apparaît sur la requête" médaille Fields ".... L'enquête est à poursuivre sur sa véritable identité !


    Voilà le portrait proposé !

    Etrange, non ?
    Je crois que je l'ai déjà vu quelque part, mais ?

    C'est peut-être Li Shanlan, mais je ne savais pas qu'il avait obtenu une médaille Fields !
  • Comment donner le goût des maths aux enfants ?

    Extrait de l'article de l'interview de  Sylvain Gravier, Directeur de recherche au CNRS, responsable de "Maths à modeler".

    Pourquoi certains détestent ça ? Il peut y avoir une multitude de raisons mais je crois que la manière dont elles sont enseignées en découragent plus d'un. Du CP jusqu'à la Fac, les jeunes apprennent les maths mais n'en font jamais ! Il manque un espace d'initiative essentiel. C'est en faisant qu'on s'approprie la discipline et qu'on peut l'aimer. Il faut que l'enfant se retrouve confronté à un problème qu'il a envie de résoudre. Sans parler du fait que les programmes sont très éloignés de la réalité de la discipline. Bref, les maths apparaissent comme déconnectées de tout et cela demande donc une grande capacité d'abstraction et une vraie envie de dépasser le contenu de la leçon. D'autres facteurs peuvent entraîner des blocages : une mauvaise relation à l'enseignant, un manque de confiance en soi pour essayer de trouver les solutions, une maîtrise insuffisante du langage (compréhension et/ou expression orale et/ou écrite).

    L'intégralité de l'interview : ICI

  • Mathématicien et terroriste...

    Unabomber, de son vrai nom Theodore John Kaczynski (né le 22 mai 1942 à Evergreen Park dans l'Illinois) est un mathématicien et terroriste américain. Jusqu'à maintenant, il a fait l'objet de la chasse à l'homme la plus coûteuse du FBI.

    Il s'est battu contre ce qu'il percevait comme le démon du progrès technologique, en s'engageant pendant 18 ans dans une campagne d'envoi de colis piégés à diverses personnes, faisant trois morts et 29 blessés.

    Plus d'infos sur Wikipedia : ICI