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IA

  • Le prix Leibniz

    Dans mon article précédent, qui a été  inspiré par la possible disparition de la géométrie dans les programmes de seconde du lycée, je posais la question de savoir si l'homme était aujourd'hui "sapiens absolutis", c'est à dire s'il développe encore seul et de façon absolue les outils de la recherche scientifique ou bien s'il est devenu "numericus relativis", c'est à dire, qu'en gros il ne peut dorénavant que faire intervenir le monde numérique dans toute avancée de la connaissance, le savoir nouveau n'étant presque plus accessible directement mais est impérativement médiatisé par la machine et le monde numérique.

    La question peut sembler un peu futuriste posée comme cela. Elle me parait cependant  être actuellement, au coeur de la problématique de la transmission du savoir scientifique dont on voit en ce moment l'extrême tension centrée sur le contenu du programme de mathématiques de seconde ainsi que dans l'absence d'une philosophie de la transmission dans une société technologiquement avancée. Cela ne fait qu'accroître la confusion générale, laissant sans réponse ou sans débat des questions fondamentales concernant ce que l'on doit transmettre aux générations futures, comment on doit le transmettre et comment on peut l'évaluer. Ceci est d'autant plus regrettable que l'école qui est déjà au coeur des tensions sociales se retrouve ici aussi bien seule, aucune réponse ou aide solide ne venant de l'extérieur, et elle doit répondre à l'aide des ses seuls petits leviers du contenu des programmes de science et de l'organisation interne des établissements à ces questions majeures.

    Leibniz, grand mathématicien et philosophe,  est éponyme d'un prix très peu connu. Et pour cause, les 100 000 $ de récompense n'ont pas encore été distribués. Ce prix est en fait destiné à distinguer un ordinateur, ou plus exactement un programme d'ordinateur. Mais pas n'importe lequel, ce sera un programme qui permettra de trouver un théorème permettant de faire une avancée significative dans le domaine des mathématiques ( ATP: Automatic Theorem Proving ) tel que décrit comme suit :

    "The quality of the results should not only make the paper a natural candidate for publication in one of the better mathematical journals, but a candidate for one of the established AMS prizes (e.g., Cole, Veblen) or even a Fields Medal. The proofs should not be less sophisticated than those of classical theorems when they first made their appearance--such as, for instance, the Fundamental Theorem of Algebra or one of the fixed point theorems (Brouwer, Leray-Schauder). Though obviously difficult to define precisely, the role of the computer program in the argument should not be mere auxiliary. Novel techniques, meaningful and original definitions, suggestions of interesting intermediate results, perspectives of wider application--any one of these contributions, and others that cannot be foreseen today, would meet the criteria."

    Alors sommes nous loin de voir passer dans nos flux RSS, l'attribution du prix Leibniz à telle ou telle université? Personnellement, je ne sais pas, certainement oui, mais l'horizon semble se rapprocher à grands pas. Par exemple, l'analyse des oscillations d'un simple pendule par un ordinateur n'ayant aucune connaissance préalable en physique et en géométrie (tiens ça me rappelle quelques chose...) a déjà permis d'extrapoler les lois du mouvements.

    Ceci semble étayer l'hypothèse que j'ai émise, à savoir qu'homo sapiens absolutis tend à évoluer vers homo numericus relativis...

    Sacré Darwin!


    Source:

    Slate.fr

    Pour compléter :

    The Fredkin Challenge Match

    Vers la robotisation des découvertes scientifiques

     

    Prigioniero di me stesso

     

    Photo: Emandir

  • Les ordinateurs deviennent experts en art !

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    Une équipe de recherches spécialisée dans la reconnaissance des formes par ordinateur, dirigée par le professeur Daniel Keren, a réussi à codifier et stocker dans la mémoire d'un ordinateur les techniques artistiques de plusieurs grands peintres.

    Les traits essentiels de représentations de la nature, des fleurs, des personnages, ainsi que de leur disposition ont été traduits en formules mathématiques donnant à l'ordinateur une certaine connaissance du style de chacun d'entre eux. Le nouveau logiciel permet à l'ordinateur d'identifier l'auteur d'une œuvre inconnue en comparant le modèle avec d'autres travaux, même s'il ne les a jamais vus.

    L'intégralité de l'article de Futura-Sciences : ICI