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paradoxe - Page 3

  • L'impossibilité de l'enseignement

    Je suis d'une nature curieuse et j'ai voulu lire les articles composant le premier numéro de "Repères", le bulletin de l'IREM ( Institut de Recherche sur l'Enseignement des mMathématiques ). Ce premier numéro est paru en 1991 et je ne fut pas surpris d'y trouver un article sur la démonstration, un sur les nouveaux programmes de 6ème, un sur les géométries non euclidiennes et un sur la résolution de problèmes de second cycle, mais l'article qui attira mon attention fut le dernier de la revue. Il a été écrit pas Rudolf Bkouche qui l'intitula " Pourquoi enseigner la géométrie? ". Je ne vais pas en faire un résumé ici, mais je l'ai trouvé très intéressant. Cela me donna l'idée de faire une recherche sur Rudolf Bkouche et j'ai trouvé une page comportant de nombreux textes ICI

    L'extrait suivant est tiré d'un texte de cette page " De la transposition didactique " que j'ai aussi trouvé très intéressant ( pp 22-23 ).

    Premier paradoxe, la dévolution du problème.

    En fait la dévolution repose sur un implicite, une forme de constructivisme qui laisse entendre que c'est à l'élève de construire son propre savoir, le rôle du professeur étant de créer la situation pour que l'élève puisse mener à bien cette construction. Déjà une première contradiction apparaît, le savoir créé par l'élève doit correspondre au savoir que l'on veut lui enseigner, il s'agit donc d'un constructivisme orienté. Il y a ici une mécompréhension de l'enseignement si l'on considère que le problème de l'enseignement est moins d'amener l'élève à construire du savoir que de lui donner les moyens d'acquérir du savoir, c'est-à-dire de faire sien un savoir qui lui est a priori extérieur; il est vrai que, posé de cette façon, l'acte d'enseignement apparaît impossible; mais cet impossible repose sur le pré-supposé constructiviste qui déclare que tout vient du sujet (mauvaise lecture de Kant pourrait-on dire) ou que le sujet et l'objet ne font qu'un (mauvaise lecture de la phénoménologie). Le constructivisme didacticien n'est alors qu'une façon de réduire le rapport au savoir à de simples jeux d'interaction, autrement dit d'éviter de le penser. Mais peut-être faut-il ici revenir sur la polémique Piaget-Chomsky qui oppose il est vrai deux dogmatismes, celui du constructivisme et celui de l'innéisme, mais le plus ouvert reste celui de Chomsky dans la mesure où il marque une confiance dans la possibilité, pour celui qui apprend, de construire à partir de l'acquis. Il y a ici deux conceptions opposées, celle du constructivisme pour qui tout savoir est construit par le sujet et celle des qualités innées (qu'il faudrait alors situer dans l'identité biologique de l'homme) qui permet à tout individu d'acquérir un savoir extérieur et de le faire sien. Le paradoxe du constructivisme est que le savoir à construire n'est pas défini par le seul individu qui apprend, il se situe dans un contexte social qui exige que celui qui apprend construise le savoir qu'on lui demande de construire; ce qui suppose le "coup de pouce" à la dévolution du problème que Brousseau présente comme un paradoxe, et il est vrai que c'en est un du point de vue constructiviste; à moins de reconnaître que la dévolution n'est autre qu'une manipulation qui doit conduire l'élève à faire ce que l'on attend qu'il fasse, la manipulation reposant sur l'illusion de l'autonomie. On comprend que dans ces conditions le professeur se sente malheureux, malheureux de ne pas laisser sa pleine liberté à l'élève dans la construction de son savoir, mais malheureux aussi lorsque, laissant toute liberté à l'élève, le contrat didactique n'est pas rempli. Dans ces conditions la didactique, poussée à ses limites, nous apprend que l'acte d'enseignement est impossible.

    Deuxième paradoxe, celui des situations.

    Si le savoir savant, le "vrai" savoir, est le dernier état du savoir comme on l'a vu à propos de l'étude de Marie-Jeanne Perrin sur les aires, alors tout discours qui n'est pas celui du savoir savant est un discours faux. Mais le discours du savoir savant n'est pas transparent et ne peut être compris tel quel par l'élève, il doit donc être adapté pour être compris, adaptation qui le modifie et le transforme en un savoir qui devient "non seulement approximatif, mais aussi en partie faux et inadéquat.". Le professeur doit alors choisir "entre enseigner un savoir formel et dénué de sens ou enseigner un savoir plus ou moins faux qu'il faudra rectifier." Situation paradoxale qui conduit à choisir entre le vrai et le compréhensible. Ici encore l'analyse didacticienne conduit à l'impossibilité de l'enseignement.

    On pourra lire aussi " De la fin de l'enseignement " qui aborde la pédagogie du vide et le sujet des TPE.

  • Les paradoxes mathématiques par Jean-Paul Delahaye

    Extraits ( PDF ) de " Les nouvelles d'Archimède", revue publiée par l'Université des Sciences etTechnologies de Lille.

    27 - Bien ranger son argent p 20

    28 -Tout nombre supérieur ou égal à deux est pair p 18-19

    29 - Vous êtes la personne la plus riche du monde p 13-14

    30 - Trois pensées suffisent toujours p 10-11

    31 - Toute série converge vers Pi p 6-7

    32 - Désolantes dérivées p 8-9

    33 - Les deux enveloppes p  8-9

    Et en accès direct :

    34 - Le paradoxe des Dupont

    35 - Mona Lisa au photomaton

    36 - Impossible de gagner

    37 - Echange de cravates

    38 - Le réveil

    39 - L'hôtel paradoxal

    40 - L'interrogation surprise

    41 - L'arithmétique malmenée par la géométrie

    42 - Le grand méchant logicien et DOSSIER SPECIAL MATHEMATIQUES

    43 - Mais qu'ai-je donc fait d'interdit ?

    44 - Jetons noirs et jetons blancs

    45 - Acheter une voiture au meilleur prix


    Et un grand merci à Blog à Maths pour cette découverte.

  • L'infini des philosophes et des mathématiciens

    c0953c036681906eda925a878893366d.gifSupposons que je divise en deux un dieu infini, alors est-ce que chaque morceau est infini ou fini ?

    Si Dieu est tout puissant, est-ce qu'il peut créer une pierre si lourde qu'il ne puisse pas la soulever lui-même ?

    Qu'est-ce donc que l'infini ?
    Voilà les questions que peuvent se poser  philosophes et religieux.

    Réponse des mathématiciens: " Un ensemble est infini si il est équivalent à un des ses sous-ensembles stricts "....
    Est-ce une définition plus satisfaisante ?

    Peut-être pas, mais elle permet d'aller plus loin... et de tomber sur le paradoxe suivant : L'ensemble de tous les ensembles appartient-il à lui même ?

    Dans un fichier PDF de 14 pages, ICI, Bahram Houchmandzadeh, nous fait parcourir en introduction, rapidement mais de façon intéressante, l'infini des philosophes, pour détailler un peu plus ( dans une partie plus technique ) celui des mathématiciens et des physiciens. On rencontrera les incontournables Cantor et Gödel et une annexe qui montre que seul, dans un univers infini, l'atome d'hydrogène serait instable.


    L'infini en mathématiques, un article ( PDF ) de 15 pages par Eliane Cousquer : ICI

  • Résultats du sondage

     

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    Comme à l'accoutumée, j'arrête le sondage vers la trentaine de réponses suite à une assez bonne stabilité des résultats à partir de ce nombre de réponses.

    C'est avec un plaisir non dissimulé que je me permets de vous annoncer officiellement les résultats qui ne demandent qu'à être interprétés :

    1/3 des personnes cochent 1 car ils veulent cocher 2
    2/3 des personnes cochent 2 car ils veulent cocher 1

    Mais quelle est donc l'explication de cet écart ?

  • L'incomplétude et l'inconsistance

    Il se peut que dans certains cas,
    on puisse démontrer une chose 
    et son contraire

    C'est l'inconsistance


    Il existe des vérités mathématiques
     qu'il est impossible de démontrer

    C'est l'incomplétude


     

     

    La page de Gérard Villemin sur l'incomplétude de Gödel : ICI

    Et la page Enigmes et Paradoxes : ICI

     

     

    Gödel: Indémontrable mais vrai, l'article de Principia : ICI