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enseignement - Page 52

  • Mensonges, mensonges

    J'ai entendu récemment lors d'un journal télévisé du 20 h 00 la soit-disant information suivante : " Dans un duel Royal-Sarkosy, Ségolène Royal l'emporterait avec 50,5% des voix".
    Cette phrase est un mensonge, une fausseté mathématique et donc de la désinformation si elle est présentée en l'état. Ceci principalement pour 2 raisons.
     


    Première raison :

    La première raison est due à la problématique et est normalement expliquée dans le programme de 2nde de mathématiques !
    Dans l'ensemble de la population, on s'interesse à une sous-population, de n individus, qui vérifie un certain critère ( par exemple : voterait pour X aux élections présidentielles si .... ). On souhaite connaitre  la proportion p de cette sous-population.

    Méthode 1 : On sonde toute la population. On connaitra avec exactitude la valeur de p mais ce procédé est trop coûteux et irréalisable. On utilise donc la méthode 2.
     

    Méthode 2 : On sonde une partie de la population qu'on appelle un échantillon ( on s'arrange suivant certains critères qu'il soit "représentatif" de la population totale, on ne fait pas par exemple le sondage à la sortie d'un lycée car les personnes interrogées ne seraient pas un échantillon représentatif de la population ). Le nombre n de personnes sondées est appelé la taille de l'échantillon. La proportion de personnes vérifiant le critère ( voterait pour X... ) dans l'échantillon est p'.
    Avantage : Le sondage est peu coûteux.
    Inconvénient : Il n'y a aucune raison que p'=p. de plus si l'on réalise deux sondages il n'y a quasiment aucune chance que les deux valeurs de p' ( données en information) soit égales.

    Alors que peut-on dire ?????

    Théorème ( vrai ! ) : La taille de l'échantillon étant supérieure à 50. p' étant compris entre 30% et 70% . Le "réservoir" de la population étant suffisamment grand de sorte que le prélèvement d'un individu ne modifie pas la composition de cette population ( on peut en effet assimiler le sondage au prélèvement au hasard d'un individu ).
    Si ces conditions sont réunies ( et c'est le cas lors d'un sondage correctement réalisé ), alors il y a 95% de chances que la proportion réelle soit comprise entre p'-1/racine de n et p'+1/racine de n.

    On peut donc seulement dire dans le cas qui nous interesse, en supposant que le sondage a été fait auprès de 1000 personnes, que Mme Royal possèderait 95% de chances d'obtenir un résultat compris entre 47,34% et 53,66%.

    Ce qui est d'un contenu informatif assez médiocre.

    Si l'on considère 3000 personnes les chiffres deviennent 48,67% et 52,3%, ce qui ne modifie pas sensiblement la nature du résultat mais à multiplié par 3 les frais de sondage !

    Pour obtenir une certitude quasi-totale ( 95% de confiance) sur le score de l'élection, il faudrait que les résultats du sondage soient en dessous de 47% ou au dessus de 53%.


    Deuxième raison :

    Il n'y a aucune raison que le sondage avant vote soit le reflet exact d'un vote. De plus connaissant une information sur elle même, une population la prend en compte et réagit afin d'amplifier ou d'atténuer la caractéristique correspondante ( c'est d'ailleurs le principe de la bourse dont on voit nettement le caractère chaotique )


    Il devrait donc y avoir une loi interdisant l'inférer les résultats d'un sondage en intentions de vote ou résultats probables d'une élection sans émettre toutes les réserves nécessaires comme c'est le cas dans d'autres domaines. Cela donnerait par exemple :

    " Attention l'interprétation abusive des résultats de sondages nuit gravement à votre équilibre mental, à votre sérénité et à votre capacité de compréhension."

    A moins que cela ne profite à quelques-uns...



  • Concentration le défi de l'école

    L'article de France5 et du monde de l'éducation : ICI

  • Biographie et travaux de Gauss : Liens

    Biographies

    http://mathematiques.ac-bordeaux.fr/viemaths/hist/mthacc/gauss.htm

    http://www.futura-sciences.com/comprendre/g/biographie-gauss-carl-friedrich_3354.php

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Friedrich_Gauss

    http://www.infoscience.fr/histoire/biograph/biograph.php3?Ref=29

    http://revue-biographies.blog.fr/2006/08/06/carl_friedrich_gauss~1018195

    http://www.edunet.tn/ressources/resdisc/maths/historique/gauss.htm

    http://www.lycee-international.com/travaux/HISTMATH/gauss/

    Détermination de la date de Pâques par Gauss

    http://www.recreomath.qc.ca/dict_paques_d.htm

    D'une façon générale : ICI

    Méthode du Pivot de Gauss

     http://www.math-linux.com/spip.php?article38

    medium_gauss.jpgGauss était un génie !

    A 3 ans, ses parents remarquèrent qu'il avait corrigé une erreur commise par son père au moment de payer ses employés.

    Dès l'âge de 7 ans, Gauss montra ses talents de mathématicien prodige. Son instituteur demanda pour faire taire la classe de donner la somme des nombres entiers de 1 à 100. Gauss donna imédiatement la réponse 5050 car il avait remarqué qu'il y avait, en prenant ces nombres 2 par 2, 50 paires dont la somme faisait 101 :
    100+1=101
    99+2 = 101
    98+3=101
    .......
    51+50=101

    et 50x101 = 5050 !

    Au début de son adolescence, Gauss avait déjà mis au point deux méthodes pour extraire les racines carrées avec une précision allant jusqu'à 50 décimales!

     

  • 10 mythes sur l'enseignement des mathématiques

    Article en anglais : ICI

  • L'antipédagogie des blogs

    Je lis un ouvrage de 1704, l'un des tous premiers livres conçu pour l'enseignement des mathématiques. C'est impressionnant de constater avec quelle minutie l'auteur prend soin d'une part de justifier la nécessité de  l'enseignement de cette nouvelle matière au regard de l'autorité religieuse et d'autre part avec quelle précision il entre dans la psychologie de l'apprentissage en séparant bien cet acte de la vision sensible du monde et la nécessité de hiérarchiser la démarche logique partant des axiomes ( propriétés semblant évidentes et ne demandant aucune démonstration ) pour terminer par les corollaires des théorèmes ( propriétés déduites ). Entre ces deux extrémités, se place la démonstration qui doit être courte car les jeunes gens n'ont pas un esprit supportant une longue concentration ( ah ! les jeunes ne sont vraiment plus ce qu'ils étaient, oups excusez-moi nous sommes en 1704 ! ). Ce point de vue n'était pas "évident" à cette époque où la pédagogie n'existait pas et l'auteur de rappeller la nécessité de prendre du temps et d'organiser de façon pédagogique le contenu des connaissances pour le transmettre et le faire sien. Le lecteur devant apporter sa propre contribution au livre de façon à se l'approprier.

    Or, c'est bien exactement l'inverse que nous permettent les blogs, lassant nos quelques lecteurs lorsque la note est trop longue, trop abstraite et ne permettant aucunement un cheminement de pensée puisqu'il faut sans cesse rappeler la définition des termes que l'on peut utiliser ou son point de vue, celui-ci étant enterré sous une montagne de notes successives.
    Au grand désespoir de l'abbé Lamy, les blogs sont en tous points antipédagogiques, restant définitivement dans l'affectif, dans le sensible, même si l'on peut parfois en qualifier certains, "affectivement", d'érudits.

    Alors navigons à la surface des eaux troubles en créant nous-mêmes nos tempêtes affectives....
    Foules sentimentales...