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  • L'univers numérique d'un prof de maths +1

    C'est la 7ème édition de ce billet! Une année cruciale paraitrait-il dans les mariages.

    Pour remonter le temps des laborieux usages numériques et autres expérimentations d'un prof de maths lambda ou presque, c'est ICI.


    Samsung Introduces GALAXY S III mini, a compact yet powerful smartphone

    On va commencer par le smartphone, un Galaxy S3. J'en parlais l'année passée mais je n'avais que peu de recul. Après un an d'utilisation, je dresse un premier bilan pédagogico-didactico-personnel.

    J'utilise tous les jours ma boite Gmail vers laquelle convergent toutes mes autres boites mail, y compris la boite mail académique.

    J'utilise énormément CamScanner, pour créer des PDF à partir de différentes sources et les partager. Voir ICI.

    J'utilise aussi beaucoup DropBox et GoogleDrive (entre autres) pour consulter les fichiers et aussi les partager.

    Mon agenda est synchronisé avec l'agenda Google de l'établissement. C'est très pratique!

    J'utilise toujours Edmodo, pour partager des documents, des liens, assurer un suivi didactique et pédagogique personnalisé et récupérer des documents numériques. Ce réseau a de plus été de toute première importance dans la réalisation du blog collaboratif sur Poincaré par tous mes élèves de première et de terminale. Ce blog constitue une production TICE complexe.

    J'ai tenté "Le livre numérique" Amazon. Si j'ai été séduit par la possibilité de créer une bibliothèque de signets et de citations, je l'ai moins été par l'application qui ne fonctionne plus sur mon ordianateur et par une difficile, pour ne pas dire impossible synchronisation entre les différents supports.

    J'ai remplacé Diigo par Evernote, tout simplement parce que l'application Diigo pour Smartphone n'est pas bien conçue alors qu'Evernote est une vraie merveille. J'épingle les liens sur l'ordinateur et je créé les notes vocales et photos à partir du smartphone.

    A noter aussi: la migration de mon Google reader vers Feedly et son application androïd.


    Lenovo x220t&x220 (1024x740) (2)


    Mon utilisation de l'ordinateur en pédagogie frontale n'a pas tellement évolué. Je me suis juste centré sur l'essentiel, en effectuant au passage un épurement de mes présentations (principalement des fichiers Geogebra).

    J'ai pas mal fait utiliser l'ordinateur par les élèves (de première S car les conditions matérielles en terminale étaient plus délicates l'année passée), mais au vu du sujet de bac, il semble qu'une approche "papier" de l'algorithmique et des méthodes numériques soit à privilégier par rapport à des approches plus expérimentales. La présence d'un algorithme "de référence" laisse à penser à la nécessité de réaliser une approche de l'algorithmique par méthodes numériques. En effet comme toute méthode numérique technique, la dichotomie doit être préalablement enseignée pour être comprise par l'élève, ainsi donc en choisissant une méthode numérique particulière, l'enseignement de l'algorithmique en lycée semble devoir converger vers celui des méthodes numériques. ce n'est pas ce que j'avais compris initialement.

    Indépendamment de cette remarque, les élèves m'ont rendu de nombreux fichiers numériques cette année, fichiers Excel et Word (ou Libre Office), algorithmes, fichiers GeoGebra, par l'intermédiaire d'Edmodo.

    J'ai créé des enquêtes en ligne à destination afin de dresser un bilan annuel du cours et me permettre d'infléchir quelques unes de mes pratiques. On trouvera dans ce billet, la description de ce que j'ai réalisé et de mon projet pour l'année prochaine, en particulier sur l'auto-évaluation en ligne et l'utilisation d'Edmodo comme outil de diffférenciation. Je pense que ma réécriture des devoirs en temps libre faisant appel à de nombreuses compétences TICE va encore s'appuyer Edmodo.

    Je pense que je vais travailler un peu le concept de "Flipped classrooms" dans le domaine de l'algorithmique. Recherche et préparation de l'algorithme en amont, finalisation, questions et approfondissement en classe puis récupération de la production sur Edmodo.

    Cette année j'ai réalisé des cours PDF pour les terminales. Ils sont très proches de mon avancée en classe et ne contiennent aucune démonstration. Celles-ci sont faites en classe et peuvent être recopiées sur le support papier.

    Je me suis longuement posé la question de la reconduction du projet "blog collaboratif" (ICI) et j'ai basculé vers l'arrêt du projet. Il y a plusieurs raisons à cela:

    Je voulais d'une part savoir s'il était possible de se lancer dans une production numérique de masse (3 classes) avec une très faible intervention de ma part. La réussite du projet m'a permis de répondre par l'affirmative.

    Je voulais savoir s'il était possible de mettre en contact directement les lycéens avec des experts par l'intermédiaire d'une prodution et d'un support numérique. La réponse  est oui mais cela m'a demandé d'intervenir pour engager le contact. De plus les experts se divisent en deux groupes, ceux qui sont sensibles à l'initiative qu'ils jugent très positivement et les autres au contenu qu'ils jugent parfois trop approximatif. On retrouve aussi deux groupes quasiment égaux chez les élèves entre ceux qui souhaiteraient voir le projet se poursuivre et les autres. Ces deux lignes de fracture m'ont interpellé.

    Ce projet qui lie communication et la science n'est pas aligné avec les contenus officiels, ce qui demande un traitement "entre deux portes" qui me déplait.

    Je souhaite poursuivre l'année prochaine, l'expérimentation des TICE principalement sous son versan "communicationnel" de façon plus interne à la résolution de problèmes mathématiques et je ne peux pas courir deux lièvres à la fois.

    Pendant quelques années je me suis préoccupé d'enseigner les stratégies d'apprentissage en même temps que les contenus, mais avec le recul il semble que cette pratique soit parfois ressentie comme stigmatisante par certains élèves (car rendue publique) sur lesquels j'interviens plus fréquemment. Je décide donc, à partir de l'année prochaine, de renvoyer l'essentiel de cette approche en "back office", là encore sur Edmodo et à la demande de l'élève. Ce changement de position a été à l'origine de cette réflexion sur les réseaux personnels.

    Enfin, je n'ai pas poursuivi la réalisation de vidéos car le temps de réalisation est beaucoup trop important. C'est une activité de plein temps que je ne peut pas assurer sur le long terme.


    Conclusion
    pour
    conclure...


    La date de création de ce blog constitue un bon indicateur du début de ma recherche sur l'utilisation des TICE à des fins pédagogiques et didactiques, particulièrement en mathématiques et qui ne se limite pas une utilisation "logiciel". Je me suis décalé des contenus d'enseignement pour trouver des espaces d'usage, de création. J'ai trouvé sur le chemin deux montagnes importantes: les stratégies d'apprentissage et la communication. Je ne les ai pas contournées. Je me suis décalé pour trouver des espaces didactiques, pédagogiques et numériques.

    Il me semble qu'aujourd'hui cette phase de déports soit terminée.

    Le début (il y a 7 ans !) de ma recherche d'insertion des TICE dans mes pratiques quotidiennes d'enseignement a donc suivi plusieurs composantes simultanément:

    une composante exploratoire, car le domaine nouveau est globalement inconnu.

    une composante créative car il faut imaginer le "différent" et le mettre en oeuvre concrètement.

    une position déportée car il faut créer des espaces de "jeu", de liberté, dans lequel on doit réaliser l'insertion.

    Ces différentes composantes induisent nécessairement un déséquilibre (c'est souvent trop ou trop peu...).

    Je pense qu'aujourd'hui je suis en mesure de marcher (et pouquoi pas courir), en équilibrant naturellement le processus, avec une dépense d'énergie "minimale", sans trop de dissipation ni de dispersion.

    Comme on dirait au tennis, je joue plus compact, plus groupé!

     

    Mario-Tennis-Open_370px.jpg

    (c) Les Numériques











     

     

     

     

  • Bon #TauDay !

  • Faites-le!... Soyez heureux.

    Ce que j'aime dans la lecture n'est pas de me retrouver plongé dans un univers mais de pouvoir sortir de l'un pour entrer dans un autre. Lire l'un à la lumière de l'autre et réciproquement ou lorsque le nombre dépasse deux, je dirai combinatoirement. Alors je zappe, mais contrairement au flux télévisuel qui ne cesse, le livre fermé ne se lit pas tout seul, ni la revue. Alors je reprends à l'endroit où j'étais mais pas tout à fait le même. Un peu transformé, un peu interpellé.

    Que se passe-t-il lorsque je lis ensemble Marek Halter - Faites-le et le dernier numéro de Sciences Humaines. Pourquoi ai-je choisi le premier? Je ne sais pas trop. Sans doute un titre dirigé vers l'action plus que vers la réflexion abstraite. Pour la revue c'est simple j'y suis abonné.

    Et je lis tour à tour...

    Il est plus facile, cher Monsieur Diderot, d'écrire sur une feuille de papier qui supporte tout que sur la peau qui ne supporte rien. Louis XIV.

    Nous sommes tous embarqués. Pascal.

    Les choses tournent mal dès que l'on oublie de se parler. Marek Halter.

    Sans pouvoir identifier clairement les causes de cette mélancolie (je rajoute: française), la chercheuse (je rajoute: Claudia Senik) pense qu'elle pourrait être le fruit d'une expérience malheureuse de l'école. L'élitisme du système scolaire français, son obsession du classement et des disciplines "reines" favoriseraient une image de soi négative chez beaucoup d'élèves faiblement ou moyennement performants. Un malheur que les français garderaient tout au long de leur vie. X. Molenat - Sciences Humaines - Juillet 2013.

    Quand je dis faites-le! Beaucoup s'imaginent qu'il suffit de vouloir pour pouvoir. Ils oublient le troisième volet: le travail. Pour atteindre l'objectif que l'on se donne, il faut bien sûr entreprendre mais surtout travailler, multiplier les efforts, établir une stratégie. Marek Halter.

  • Maths et TICE en lycée : tâches complexes et communication

    Je  résume ci-après comment je vais procéder l'année prochaine dans mes classes de lycée. L'objectif est d'utiliser les TICE de façon optimale, aussi bien pour moi que pour les élèves, dans leur trois composantes: didactique, pédagogique et communicationnelle. J'ai testé chacune des parties de la mise en place globale mais c'est le regroupement de ces trois composantes dans un projet global qui sera nouveau. Cette situation illustrera à merveille le modèle des trois sphères que j'ai présenté dans cet article.


    1) Les auto-évaluations en ligne

    Les élèves s'auto-évalueront tous les 25 du mois (3 notes par trimestre soit 9 auto-évaluations au total) via une enquête en ligne (Google Formulaire). Je modifierai individuellement et sans doute à la marge, les notes proposées en fonction de mes propres critères. Les élèves auront comme bases: de courts tests formatifs en classe, des quizz en ligne sur Edmodo, des devoirs en temps libre, une réflexion sur leur approche de la discipline, leurs compétences acquises au regard d'une grille distribuée de compétences didactiques, l'analyse de leur comportement en classe et à la maison.

    Voici un extrait du questionnaire (la fin!):

     

    Capture.GIF

     

    Les réponses seront transférées vers un fichier Excel. J'imprimerai ensuite des fiches individuelles  sous Word avec l'option de publipostage. Les noms des champs des formulaires ne seront pas modifiés donc je n'aurai pas à refaire le document Word à chaque évaluation. Il servira pour chaque classe  et  pour toute l'année.

     

    2) Les spécificités des devoirs en temps libre

    J'ai remanié des exercices classiques, ôté la numérotation type 1) a) b) .... J'ai parfois utilisé un langage plus naturel que celui de l'exercice initial. J'ai laissé plus de marges de manoeuvre, parfois ôté des précisions. Pour chaque notion vue, j'ai construit un document comprenant des approches extremement variées tant en termes de thèmes abordés, d'outils (calculs ou graphiques manuels, utilisation de logiciels, de calculatrices) que de difficultés et de longueurs. Certains exercices sont courts et proches du cours, d'autres sont plus éloignés et longs. 

    L'objectif est plus dans le cheminement intellectuel et les progrès effectués dans les différentes compétences que dans la production d'un "objet final scolaire idéal".

    Je distribuerai (du moins au début de l'année), les fiches d'exercices et laisserai environ un mois (délai à ajuster) avant de clôturer la remise des travaux assoicés à une fiche donnée. 

    Chaque élève pourra faire les exercices de son choix, rendre une réponse exhaustive ou partielle aux problèmes (type narration de recherche).

    Je compléterai une grille de classe pointant pour chaque élève chaque exercice rendu avec son niveau d'évaluation (de 1 à 4).

    Voici un exemple de fiche de problèmes (en cours de construction): Problèmes ouverts TS - limites.pdf

    Au moins un contrôle conséquent sera prévu en cours d'année. Certainement au second trimestre pour les terminales et au troisième trimestre pour les première. Il sera individualisé et portera sur plusieurs exercices réalisés par l'élève. Des ordinateurs seront à disposition et cette évaluation sera certainement réalisée en demi-groupe.


    3)  L'utilisation d'Edmodo 

    De nombreux problèmes demandent aux élèves de réaliser des fichiers numériques, il est donc nécessaire de disposer d'un support numérique pour les recevoir. Edmodo le permet. De plus, ce réseau pourra servir à l'individualisation, dans le sens où il permettra aux élèves de me poser des questions afin de les débloquer et de leur permettre de poursuivre leur recherche. J'ai déjà testé l'utilisation pédagogique et didactique de ce réseau. Le réserver à des demandes personnelles qui me sont adressées semble être la principale attente de mes élèves concernant cet outil. Je favoriserai l'usiage personnel d'Edmodo, dans le sens d'une aide individuelle à l'apprentissage sans sanction négative.

    Les fiches de devoirs en temps libre seront certainement petit à petit exclusivement disponibles sur Edmodo. Si la fiche n'est  pas distribuée en cours l'ouverture du délai de remise des travaux sera donnée par la date de début de chapitre ou de notion.

    L'élève n'est plus seul en dehors de l'espace collectif de la classe avec ses apprentissages, il est en présence avec le réseau d'apprentissage, d'un milieu individuel d'apprentissage qui n'est plus synonyme d'isolement et d'obstacles insurmontables qui ne peuvent l'être que par abandon ou contournement. 


    4) Avantages/Inconvénients

    Ce procédé possède, de mon point de vue, de nombreux avantages:

    Il permet de lisser dans le temps "la récolte" des devoirs ainsi que la production. 

    Il renvoit le statut de la date butoir à une validation rituelle de flux évitant ainsi la composante "coups de bélier" = "le gros DM qui tue!".

    Il permet d'individualiser les parcours en partant des capacités de chaque élève et de leurs possibilités du moment (temps, rigueur, maturité).

    Il ne laisse pas l'élève seul devant ses difficultés. La demande d'aide est considérée comme naturelle.

    Une partie importante de l'évaluation est renvoyée du coté de l'élève. Toute action positive ou négative passera nécessairement par le filtre de l'évaluation personnelle et secondairement tierce du professeur.

    La classe est perçue comme un espace collectif d'apprentissage. C'est aussi un lieu et un temps propice à la mise en commun (exercices personnels présentés au tableau, écoute mutuelle, questions posées à voix haute). Ce n'est pas le lieu des jugements individuels mais le lieu de la réalisation concrète d'un milieu d'apprentissage. L'élève n'est plus vu dans sa singularité apprenante mais dans sa sociabilité apprenante. La participation à la construction de cet espace et de ce temps devient donc une priorité individuelle et collective, avant toute priorité de transfert de savoir. Ce n'est pas non plus,  le lieu de la performance ni des apparences, mais un temps et un espace que les élèves et le professeur doivent rendre "amorphe" au sens entropique du terme, ce n'est pas le lieu de l'individualité présente mais d'une individualité future qui se construit dans le collectif.

    L'auto-évaluation s'appuie sur du concret. Ce qui n'est pas produit et présenté concrètement n'existe pas. Réciproquement, tout contrôle visuel en classe, même rapide,  permet implicitement de renforcer ou d'amenuiser la force de cette auto-évaluation. Il est certain que des ajustements devront être faits afin d'expliquer que les variations attribuées sur ces notes peuvent être dues soit à une difficulté de s'évaluer objectivement soit à une variation message envoyée par l'enseignant.

    La fraude et la recopie deviennent difficile car elle seront très visibles. La diversité des sujets proposés rend les combinaisons très nombreuses. Deux "combinaisons" souvent identiques auront un poids auto-évaluatif plus faible. 

    L'individualisation est plus précise et se pilote mieux individuellement qu'en classe. 

    C'est une demarche globale et complexe au service des apprentissages collectifs et individuels, transposable et elle même évaluable.

     

    Quelques inconvénients... pour le prof!

    Il est impossible de construire des corrigés. Les élèves devront se contenter de mes remarques ou poser des questions plus précises sur Edmodo.

    Cela demande un travail conséquent de préparation en amont: création des fiches, formulaires d'évaluation et grilles.

    Cela fragmente le travail de correction et le rend moins automatique. L'évaluation est aussi plus délicate car moins balisée par un barème précis.

    Cette démarche est difficile à mettre en oeuvre au collège... (quoique!).

    Le professeur doit avoir une bonne connaissance des outils techniques (web 2 - logiciels de bureautiques - logiciels disciplinaires).