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  • Un portail des mathématiques est enfin né !

    Le portail des mathématiques a été mis en ligne mi-juin. Outre une rubrique détaillée sur l'organisation de la recherche mathématique en France, il détaille les ressources et outils disponibles pour les scientifiques et ITA des laboratoires de mathématique. Une grande rubrique "Grand public" est également disponible, ainsi que des actualités.

    C'est le directeur scientifique adjoint chargé des mathématiques au CNRS qui a piloté le projet. Mais les trois sociétés savantes en mathématiques y collaborent et le portail se veut ouvert.

     La suite sur le site de l'IRMA de Strasbourg

     
    J'attendais avec impatience l'ouverture d'un tel site, considérant  que la France, placée au 2 ème rang mondial de cette discipline, se devait de créer un tel portail.

    Au programme :

    - des actualités ;
    - des outils et ressources à l’usage des personnels des labo de math ;
    - un panorama de la recherche française en math ;
    - un espace grand public.

     

    Je souhaite une longue et heureuse vie à Portail-maths.fr et espérons que l'espace grand public et les actualités soient réellement tournées vers le grand public, quitte à permettre une lecture à plusieurs niveaux si le sujet est trop technique. Je pense que les blogs de maths suivront de près cette nouvelle naissance.

  • Calculateur pédagogique virtuel - Magicalculator

     

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    MagiCalculatorV2.2 est un calculateur pédagogique virtuel développé en ActionScript2 (il migrera en ActionScript3) utilisable par les enseignants et les élèves sur ordinateur compatible PC.

    Il est très intuitif  à utiliser,  son interface s’adaptant au niveau de  l’utilisateur pour l’aider à calculer ou vérifier, du CM à la terminale, la plus grande partie de son travail algébrique. Son interaction avec un traitement de texte lui donne une grande souplesse d’emploi. Il permettra facilement, même avec de très jeunes élèves, de commencer à construire des programmes de calculs ou élaborer des fonctions à une ou plusieurs variables afin de les réutiliser dans des expressions algébriques.

     

    Ce logiciel possède des fonctions surprenantes que l’on ne trouve pas habituellement. Entre autres :

    - Calculs exacts et approchées de toute sorte d’expression ( on peut régler la précision de la valeur approchée )
    - Possibilité de copier/coller, depuis ou vers un traitement de textes, les expressions et leurs résultats.
    - Possibilité de créer très facilement de nombreuses fonctions de une à quatre variables
    - Convertisseur pédagogique qui interagit avec le calculateur.
    - Possibilité de calculs algorithmiques par “lots” afin d’étudier une fonction ou une expression dans un intervalle donné.
    - Elaboration progressive de modules de cours pour rendre l’utilisation “active”.
    - Puissants vérificateurs du travail de l’élève avec vérification du travail numérique, littéral et de la résolution d’équations.

     

    L'adresse du blog Magicalculator

    Info trouvée sur Blogmaths

     

     

  • Phonologie et mathématiques

    Qu'est-ce que la phonologie ?

    La phonologie, ou phonématique, est une branche de la linguistique qui étudie l'organisation des sons d'une langue afin de former un énoncé. Il ne faut pas confondre phonologie et phonétique qui, elle, s'intéresse aux sons eux-mêmes, indépendamment de leur fonctionnement les uns avec les autres. La phonétique s'intéresse aux sons en tant qu'unités physiologiques, la phonologie aux sons en tant que parties d'une structure.

    La transcription phonologique se place entre barres obliques : /ra/ est la transcription phonologique du mot français rat. Chaque symbole utilisé doit ne renvoyer qu'à un seul phonème et chaque phonème ne doit être codé que par un seul symbole. Les symboles utilisés sont proches de ceux de l'API mais on trouve de nombreuses méthodes de transcription, selon les langues, les auteurs, les époques.

     

    Distinguer le son du phonème

    Un francophone peut prononcer le mot « rat » avec un /r/ roulé, grasseyé ou normal (dit « parisien ») ; la phonologie n'y verra cependant qu'un seul phonème /r/ car il n'est pas possible, en français, d'opposer trois mots qui débuteraient chacun par une de ces sortes de /r/ et seraient suivi de /a/ : cette distinction n'intéresse que la phonétique. En sorte, [ra] (avec /r/ roulé), [ʀa] (avec /r/ grasseyé comme les prononçait Édith Piaf) et [ʁa] (avec un /r/ normal), se réduisent tous trois à la suite de phonèmes /ra/ et ces suites de phonèmes désignent tous le même mot. On dira alors que les sons [r], [ʀ] et [ʁ] sont des variantes libres du phonème /r/, c'est-à-dire diverses possibilités de réalisation qui ne contrastent pas en français (alors que [r] et [ʀ] s'opposent dans certaines prononciations de l'arabe et constituent deux phonèmes distincts).
     
    La suite sur wikipédia : ICI
     


    Quel lien entre mathématiques et phonologie?


     
    Au-delà de la recension de quelques interférences passées avec les mathématiques, de quelques rencontres, on devine quelles perspectives offre le postulat que la phonologie est une représentation symbolique distincte de la cognition et du signal. Rien de moins que la possibilité de construire, dans les sciences humaines, un formalisme comparable à celui des mathématiques mais qui se situerait à son opposé. Alors que les mathématiques, comme théorie des nombres, ont pris leur essor à l’intérieur de l’écriture sur l’incrustation de symboles pasigraphiques dans des notations phonétisantes, c’est-à-dire sur des conventions de calcul indifférentes à l’interprétation sonore, la phonologie recueillant à son tour ce reste d’une forme phonétique se propose de recommencer le geste épistémologique d’une abstraction scientifique dans un domaine qui s’en était trouvé soustrait et le pari est pris qu’il se pourrait que ce soit dans une certaine identité des procédés mathématiques que l’opération se révèle heuristique.
    Ainsi, l’algébrisation, quelles qu’en soient les conditions d’émergence, annoncerait la résorption de la première séparation opérée dans l’ordre de la connaissance cumulative entre ce qui est traité par les lettres (qui sont phonétisantes par définition) et par les chiffres (qui ont pour première propriété de ne l’être pas). On n’attaque pas impunément un partage effectué depuis quelques millénaires et qui a probablement ses raisons pour résister à un tel effacement.

  • Lampe à huile et autres trésors

    Je recherchais sur la toile des images pour illustrer un article de Jean-Paul Delahaye, dans le magazine " Pour la science " 368 de ce mois sur la forme d'un empilement de briques permettant de réaliser un surplomb maximal.

    L'allure obtenue pour 1100 briques ressemble à celle d'une lampe à huile et voilà ce que j'ai trouvé au passage.

    Bonne visite.


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     Le reste de la caverne est ICI
     
    Et pour visualiser la lampe à huile, voici le diaporama

  • Platon est plus Socratique que Pythagorique

    Il en est, comme dit Aristote, qui d'une farousche stupidité, en font les desgoustez. J'en cognoy d'autres qui par ambition le font. Que ne renoncent ils encore au respirer ? que ne vivent-ils du leur, et ne refusent la lumiere, de ce qu'elle est gratuite : ne leur coutant ny invention ny vigueur ? Que Mars, ou Pallas, ou Mercure, les substantent pour voir, au lieu de Venus, de Cerez, et de Bacchus. Chercheront ils pas la quadrature du cercle, juchez sur leurs femmes ? Je hay, qu'on nous ordonne d'avoir l'esprit aux nues, pendant que nous avons le corps à table. Je ne veux pas que l'esprit s'y clouë, ny qu'il s'y veautre : mais je veux qu'il s'y applique : qu'il s'y see, non qu'il s'y couche. Aristippus ne defendoit que le corps, comme si nous n'avions pas d'ame : Zenon n'embrassoit que l'ame, comme si nous n'avions pas de corps. Touts deux vicieusement. Pythagoras, disent-ils, a suivy une philosophie toute en contemplation : Socrates, toute en moeurs et en action : Platon en a trouvé le temperament entre les deux. Mais ils le disent, pour en conter. Et le vray temperament se trouve en Socrates ; et Platon est plus Socratique, que Pythagorique : et luy sied mieux.

    Quand je dance, je dance : quand je dors, je dors. Voire, et quand je me promeine solitairement en un beau verger, si mes pensees se sont entretenuës des occurrences estrangeres quelque partie du temps : quelque autre partie, je les rameine à la promenade, au verger, à la douceur de cette solitude, et à moy. Narure a maternellement observé cela, que les actions qu'elle nous a enjoinctes pour nostre besoing, nous fussent aussi voluptueuses. Et nous y convie, non seulement par la raison, mais aussi par l'appetit : c'est injustice de corrompre ses reigles.

    Quand je vois, et Cæsar, et Alexandre, au plus espaiz de sa grande besongne, jouïr si plainement des plaisirs humains et corporels, je ne dis pas que ce soit relascher son ame, je dis que c'est la roidir, sousmettant par vigueur de courage, à l'usage de la vie ordinaire, ces violentes occupations et laborieuses pensées. Sages, s'ils eussent creu, que c'estoit là leur ordinaire vocation, cette-cy, l'extraordinaire. Nous sommes de grands fols. Il a passé sa vie en oisiveté, disons-nous : je n'ay rien faict d'aujourd'huy. Quoy ? avez-vous pas vescu ? C'est non seulement la fondamentale, mais la plus illustre de vos occupations. Si on m'eust mis au propre des grands maniements, j'eusse montré ce que je sçavoy faire. Avez vous sceu mediter et manier vostre vie ? vous avez faict la plus grande besoigne de toutes.

     

    Montaigne Essais Livre III chapitre XIII " De l'expérience " .