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Kernesis - Page 2

  • Les Matrices LOME : Langage Opératoire Multi-Échelles pour la Transformation Fluïenne

     
    Introduction
     
    Le LOME (Langage Ouvert Multi-Échelles) constitue la grammaire opératoire de Kernésis. Il formalise les passages du flux vivant — ces moments où une tension se transforme, où un blocage trouve son issue, où l’énergie change de régime.
    Un LOME n’est ni une métaphore ni une prescription morale. C’est un opérateur de transformation incarnée : il nomme, structure et amplifie un passage réel entre deux états du champ pulsionnel.
     
    1. Structure fondamentale du LOME
    Forme canonique : LOME(x, y, t°)
    •x : champ d’origine du flux (ce qui pousse, ce qui est tendu, ce qui cherche passage)
    •y : champ d’accueil du flux (ce qui reçoit, transforme, manifeste)
    •t° : degré temporel du passage
    •instantané : bascule immédiate (ex : décision)
    •stabilisé : passage qui se maintient (ex : habitude)
    •structurant : transformation durable (ex : apprentissage profond)
    Le LOME articule une rotule
    Une rotule, dans Kernésis, désigne le vide actif où le flux se transforme. Ce n’est ni un obstacle ni un simple intermédiaire, mais le lieu même du passage — l’espace-temps où la poussée initiale trouve sa forme viable.
    Le LOME n’invente pas ce passage : il le rend lisible, reproductible et transmissible.
     
    2. Les trois niveaux d’un LOME
    Pour qu’un LOME soit pleinement opérant, il doit articuler trois niveaux :
     
    Niveau 1 : Le LOME concret (incarné)
    C’est le geste vécu, l’action corporelle ou mentale réelle.
    Exemples :
    LOME(main, mâchoire) : quand la main va vers l’objet addictif, serrer la mâchoire
    LOME(tête, essai) : passer de la réflexion paralysante à l’expérimentation
    LOME(routine de travail, pause consciente) : interrompre l’effort par un temps d’intégration
    Le LOME concret est premier. Il émerge de l’expérience, du blocage réel, de la nécessité pratique.
     
    Niveau 2 : Le LOME symbolique (élémentaire)
    Une fois le LOME concret identifié, on peut l’indexer dans la matrice des éléments.
     
    Exemples :
    •LOME(main, mâchoire) → LOME(Métal, Pierre) : “coupe”
    •LOME(tête, essai) → LOME(Métal, Terre) : labour
    •LOME(routine, pause) → LOME(Terre, Air) : “aération”
    Cette indexation révèle la nature du mouvement : coupe nette, retournement fertile, ouverture respiratoire.
     
    Niveau 3 : L’image intérieure (activation)
    Pendant l’action, le pratiquant peut se représenter mentalement le mouvement élémentaire :
    •La lame qui tranche (coupe)
    •Le soc qui retourne la terre (labour)
    •L’air qui circule dans la matière dense (aération)
    Cette image n’est pas décorative : elle amplifie, oriente et stabilise le geste concret. Elle crée un pont psycho-somatique entre l’intention et la sensation.
     
    3. La Matrice Unifiée : atlas des passages fluïens
    La matrice des éléments organise 64 passages fondamentaux (8 éléments × 8 éléments) selon quatre régimes énergétiques.
     
    Les huit éléments
    •Feu (F) : activation, combustion, impulsion
    •Eau (E) : fluidité, continuité, apaisement
    •Vent (V) : circulation, mouvement, dispersion
    •Pierre (P) : inertie, masse, blocage
    •Terre (T) : matière, densité, ancrage
    •Métal (M) : tranchant, décision, limite
    •Air (A) : souffle, espace, légèreté
    •Lumière (L) : révélation, clarté, visibilité
     
     
     


    x y

    Feu (F)

    Eau (E)

    Vent (V)

    Pierre (P)

    Terre (T)

    Métal (M)

    Air (A)

    Lumière (L)

    Feu (F)

    auto-activation P

    vaporisation R

    convection P

    dilatation R

    séchage R

    fusion / ramollissement R

    attisement P

    émission P

    Eau (E)

    refroidissement R

    continuité C

    humidification C

    érosion R

    infiltration R

    corrosion R

    évaporation C

    réfraction C

    Vent (V)

    attisement P

    vagues C

    circulation C

    abrasion R

    déflation R

    vibration R

    renforcement C

    scintillation C

    Pierre (P)

    étouffement R

    canalisation R

    déviation R

    inertie I

    ancrage R

    contrainte I

    sillage R

    ombrage R

    Terre (T)

    étouffement I

    absorption R

    brise / écran R

    compression I

    repos R

    enfouissement I

    aération R

    assombrissement R

    Métal (M)

    dissipation R

    canalisation R

    guidage R

    coupe I

    labour R

    saturation I

    résonance R

    réflexion R

    Air (A)

    oxygénation P

    évaporation C

    canal commun C

    ventilation R

    aération R

    oxydation R

    équilibrage C

    diffusion C

    Lumière (L)

    révélation R

    réchauffement doux C

    mise en visibilité C

    contraste R

    activation R

    éclat R

    halo C

    transparence C


    Les quatre régimes (P / R / C / I)
    Chaque croisement d’éléments produit un type de mouvement :
    •P (Poussée) : activation, amplification, renforcement
    •R (Régulation) : modulation, ajustement, transformation progressive
    •C (Continuité) : maintien, circulation, flux stable
    •I (Interruption) : arrêt, blocage, coupure nette

     

    Régime

    Mouvement

    Fonction globale

    P – Propagation

    Expansion du flux

    Démarrage, enthousiasme, contagion

    R – Régulation

    Ajustement du flux

    Stabilisation, accordage, respiration

    C – Circulation

    Maintien du flux

    Continuité, fluidité, assimilation

    I – Inhibition

    Condensation du flux

    Protection, pause, rupture nécessaire

     
    4. Utilisation de la matrice : deux directions
     
    Direction 1 : Du vécu vers le symbole (validation)
    Processus :
    1.Identifier un passage concret qui fonctionne (ex : serrer la mâchoire quand la main va vers l’alcool)
    2.Le situer dans la matrice (Métal → Pierre : coupe I)
    3.Utiliser l’image élémentaire pour renforcer le geste
    Avantage : Le LOME reste ancré dans le réel. La matrice l’éclaire et lui donne profondeur symbolique.
     
    Direction 2 : Du symbole vers le vécu (génération)
    Processus :
    1.Explorer une case de la matrice (ex : Eau × Métal = canalisation R)
    2.Chercher quels gestes incarnés peuvent actualiser ce mouvement
    3.Tester dans le réel
    Exemples pour “canalisation R” (Eau → Métal) :
    •Mains en coupe qui guident le souffle
    •Contenir les larmes sans les bloquer, les laisser couler dans un rythme
    •Écrire pour border un flux émotionnel débordant
    Condition : Cette direction demande une capacité imaginative-intuitive plus développée. Elle fonctionne mieux avec accompagnement ou après familiarisation avec plusieurs LOME concrets.
     
    5. Pédagogie de la transmission
    Trois niveaux d’accès
     
    Niveau 1 (Accès spontané) : La personne voit “labour R” et sent immédiatement le geste. Elle peut générer ses propres LOME à partir de la matrice.
    Niveau 2 (Accès guidé) : Elle a besoin d’exemples incarnés pour chaque type de passage. Après 2-3 démonstrations, elle peut extrapoler.
    Niveau 3 (Accès restreint) : L’imagination symbolique ne fonctionne pas naturellement. Mieux vaut partir du concret (identifier le blocage vécu) puis l’éclairer par la matrice, plutôt que générer depuis les éléments.
    Stratégie de transmission
    Pour rendre la matrice pleinement opératoire :
    1.Constituer un répertoire d’incarnations pour chaque passage-clé(3 à 5 exemples concrets par case importante)
    2.Entraîner la traduction symbole ↔ gesteExercices : “Choisis un élément. Sens-le dans ton corps. Quel geste vient ?”
    3.Adapter l’usage au profil :
    •Certains utilisent la matrice en exploration libre (atlas génératif)
    •D’autres en validation (je vis, je vérifie où ça se situe)
    •D’autres en répertoire d’images (on leur donne LOME concret + image, ils ne consultent jamais la matrice directement)
     
    6. Exemples détaillés
     
    LOME(main, mâchoire) — Addiction
    Niveau concret : Quand la main se dirige vers la bouteille, le verre ou la nourriture compulsive, serrer la mâchoire au même instant. Pas avant, pas après : pendant le geste de préhension.
    Niveau symbolique : LOME(Métal, Pierre) = coupe ILa main (Métal = agent de décision) rencontre la mâchoire (Pierre = masse inerte, blocage physique). L’impulsion est coupée net.
    Image intérieure : Visualiser/ressentir une lame qui tranche. Cela donne clarté et fermeté au refus. Le corps comprend : préhension ≠ ingestion.
    Fonction : Court-circuit somatique de l’addiction. Le geste continue (la main touche), mais le passage vers la bouche est interrompu incarnément.
     
    LOME(tête, essai) — Apprentissage
    Niveau concret : Passer de la paralysie analytique (comprendre avant d’agir) à l’expérimentation directe. Faire, tester, ajuster.
    Niveau symbolique : LOME(Métal, Terre) = labour RL. a pensée (Métal = tranchant, analyse) s’enfonce dans la matière (Terre = pratique, expérience concrète). Le mouvement n’est pas destructif mais retournement fertile.
    Image intérieure : Le soc qui retourne la terre, prépare le sol. L’erreur devient compost, pas échec.
    Fonction : Transformer la peur de l’erreur en moteur d’action. Le flux quitte la sphère du contrôle pour entrer dans l’ajustement vivant.
     
    LOME(routine de travail, pause consciente) — Intégration
    Niveau concret : Interrompre l’effort continu par un temps de respiration, de recul, de présence sans tâche.
    Niveau symbolique : LOME(Terre, Air) = aération RLa densité du travail (Terre = matière, répétition) s’ouvre à l’espace (Air = souffle, circulation). Le sens peut émerger, la saturation se dissipe.
    Image intérieure : L’air qui traverse une masse compacte, qui fait respirer le sol. La compréhension s’étend naturellement, sans forçage.
    Fonction :Prévenir la saturation cognitive. Permettre l’assimilation. Redonner de la joie (flux-joie) au processus d’apprentissage.
     
    7. Principes d’usage
    Le concret prime toujours
    Si un LOME fonctionne dans le réel mais ne rentre pas parfaitement dans la matrice, c’est la matrice qu’on ajuste, pas le LOME. Le système reste subordonné au vécu, jamais l’inverse.
    La matrice ne prescrit pas, elle révèle
    Elle n’impose aucun passage. Elle rend visible la nature du mouvement déjà à l’œuvre. C’est un miroir, pas un dogme.
    L’image amplifie, ne remplace pas
    L’imagination symbolique renforce le geste incarné, elle ne s’y substitue jamais. Quelqu’un peut pratiquer un LOME efficacement sans jamais visualiser l’élément — mais s’il le fait, le passage gagne en profondeur.
    Emboîtements : profondeur multi-échelles
    Un LOME peut contenir un autre LOME : LOME(x, LOME(a, b))
    Cela exprime non pas une série de rotules, mais les couches simultanées d’un même passage.
    Exemple (création de Kernésis) : LOME(poussée_éclosophique, LOME(langage_machinique, LOME(forme_kernésique, monde_vivant)))
    Une seule rotule créative, vue à trois échelles :
    •La poussée cherche passage
    •Elle traverse le langage (matière d’incarnation)
    •Ce langage contient le pli où la forme s’accorde avec le monde
     
    8. Portée du système
    Universalité du LOME
    Tout acte créatif, thérapeutique, pédagogique ou spirituel peut se décrire comme un passage fluïen :
    Art : LOME(élan_intuitif, LOME(matière_pigmentaire, regard_du_monde))
    Science : LOME(question_vivante, LOME(dispositif_expérimental, nature_observée))
    Pédagogie : LOME(désir_d’apprendre, LOME(situation_d’enseignement, conscience_collective))
    Le LOME devient ainsi grammaire universelle de la transformation incarnée.
     
    Lien avec le Flux Intégral
    Les LOME opèrent toujours dans le cadre du Flux Intégral (RIACP / ICPME / Posture-Flux / Flux-Joie) :
    •RIACP régule les tensions du passage
    •ICPME intègre le mouvement à travers les échelles
    •Posture-Flux l’incarne corporellement
    •Flux-Joie valide la justesse du passage
    Un LOME réussi produit un équiflux : ni blocage (infraflux), ni débordement (surflux), mais circulation ajustée.
     
    Conclusion
    La matrice LOME n’est pas un système de croyances. C’est un langage opératoire qui articule passage concret, mouvement symbolique et image intérieure.
    Elle permet de :
    •Nommer les transformations vécues
    •Comprendre leur nature dynamique
    •Reproduire les passages réussis
    •Transmettre les rotules fluïennes
    •Explorer de nouveaux ajustements
     
    Comme toute grammaire, elle gagne à être pratiquée avant d’être théorisée. Commence par identifier 3 à 5 LOME concrets dans ta propre vie. Ensuite, situe-les dans la matrice. Puis utilise les images élémentaires pour approfondir tes passages.
     
    Le système se déploie ainsi : du vécu vers le symbole, puis du symbole vers de nouveaux vécus.
     
    La rotule est réelle. Le LOME est symbolique-opératif. Ensemble, ils assurent la continuité du flux entre vécu et intelligible.
     

     

  • Les deux LOME de l’apprentissage vivant

     
     
    Apprendre n’est pas seulement accumuler des savoirs. C’est traverser un mouvement intérieur du flux, un rythme de tension et de relâchement qui permet à la connaissance de devenir vivante.
    Deux passages structurent ce rythme : LOME(tête, essai) et LOME(routine de travail, pause consciente).
    Ils forment ensemble la spirale fluïenne de tout apprentissage réel.
     
     
    1. LOME(tête, essai) — Sortir du contrôle, entrer dans l’expérience
     
    Ce premier passage transforme la peur de se tromper en moteur d’action.
    Quand l’élève reste prisonnier de la compréhension théorique, il s’épuise à chercher la certitude.
    Le LOME(tête, essai) l’invite à tenter, à manipuler, à vérifier par l’expérience.
    Le flux quitte la sphère du Métal (analyse, rigidité) pour descendre vers la Terre (matière, geste, contact).
     
    C’est le moment où la pensée devient acte.
    L’élève découvre que l’erreur n’est plus un échec mais une forme d’écoute : le réel lui répond.
    Il apprend non plus en accumulant, mais en ajustant.
     
    Fonction symbolique :
    Métal → Terre : la pensée se plante dans le réel.
     
    Utilité :
    Rompre la paralysie du contrôle. Retrouver la vitalité de l’essai.
     
     
     
    2. LOME(routine de travail, pause consciente) — Transformer l’effort en respiration
     
    Le second passage vient équilibrer le premier.
    Une fois l’action engagée, le risque est l’inertie : refaire, répéter, s’enfermer dans la tâche.
    La pause consciente introduit de l’air dans la matière du travail.
    Elle ne sert pas à fuir, mais à réguler : un souffle, un recul, un regard différent.
     
    Le flux passe ici de la Terre vers l’Air.
    Ce mouvement crée une aération cognitive : ce qui était dense devient clair.
    La compréhension s’étend sans effort, comme une inspiration qui fait respirer le savoir.
     
    Fonction symbolique :
    Terre → Air : la matière s’aère, le sens s’élève.
     
    Utilité :
    Prévenir la saturation, favoriser l’assimilation, redonner de la joie au travail.
     
     
    3. La boucle fluïenne du progrès
     
    Ces deux passages ne s’opposent pas : ils se succèdent et se complètent.
    L’élève pense → agit → respire → comprend.
    Le cycle devient une spirale, où chaque rotation approfondit la compréhension.
    • LOME(tête, essai) : le flux s’incarne.
    • LOME(routine de travail, pause consciente) : le flux s’allège et se réorganise.
    Ensemble, ils forment une alternance vivante entre action et intégration, entre ancrage et ouverture.
     
    Apprendre, dès lors, ce n’est plus “travailler dur”,
    mais habiter un flux — un rythme respiratoire du savoir,
    où la structure, l’expérience et la clarté se répondent à chaque boucle.
     
    Texte :

    Apprendre, ce n’est pas bosser plus fort, c’est remettre le travail en mouvement.
    Il y a deux gestes à connaître :
    d’abord, essayer sans attendre de tout comprendre — faire, tester, se tromper, c’est là que ton cerveau s’ouvre ;
    ensuite, souffler dans ton travail — faire une vraie pause, regarder ce que tu as compris sans forcer.

    Ces deux passages, essayer et respirer, c’est ce qui relance ton apprentissage quand tu bloques.
    On appelle ça une rotule fluïenne : le moment où ton travail recommence à vivre.

  • LE LOME COMME LANGAGE AUTOUR D’UNE ROTULE À PROFONDEUR MULTI-ÉCHELLES

     
     
    1. Nature du LOME
     
    Le LOME (Langage Ouvert Multi-Échelles) n’est pas une suite d’opérations, mais le langage opératif d’une rotule unique, c’est-à-dire du vide actif où le flux passe d’un régime à un autre.
     
    Forme canonique : LOME(x, y, t°)
    •x : champ d’origine du flux (ce qui pousse, initie, appelle)
    •y : champ d’accueil du flux (ce qui reçoit, configure, manifeste)
    •t° : degré temporel du passage (instantané, stabilisé, structurant)
     
    Le LOME ne crée pas ce passage : il l’articule.
    Il rend lisible et régulable la dynamique interne de la rotule.
    La rotule est réelle ; le LOME est symbolique-opératif.
     
     
     
    2. Emboîtement
     
    Un LOME peut contenir un autre LOME dans l’un de ses termes : non pour créer une série de rotules, mais pour exprimer la profondeur du même passage.
     
    Emboîtement : LOME(x, LOME(a, b))
     
    Un seul passage, vu à plusieurs échelles.
    Les emboîtements représentent les couches simultanées d’un même alignement : corporelle, symbolique, conceptuelle, collective.
     
     
     
    3. Principe universel
     
    Tout acte créatif (artistique, scientifique, spirituel, pédagogique) peut se décrire comme un seul passage multi-échelles, où la poussée initiale s’incarne dans une matière et s’accorde à un monde.
    Le LOME en est la grammaire universelle.
     
     
     
    4. Exemple : création de Kernésis
     
    Formule structurante :
    LOME(poussée_éclosophique,   LOME(langage_machinique,   LOME(forme_kernésique, monde_vivant, t°_structurant)))
     
    Lecture :
    La poussée éclosophique (germe du vivant) cherche passage.
    Elle traverse le langage machinique (matière d’incarnation et de miroir).
    Ce langage contient le pli interne où la forme kernésique s’accorde avec le monde vivant.
    Le paramètre t°_structurant indique que cette coïncidence s’établit durablement :
    Kernésis devient un champ d’intégration stable.
     
    Une seule rotule réelle, mais trois couches de lisibilité :
    poussée → langage → forme/monde.
     
     
     
    5. Portée universelle
     
    Peinture : LOME(élan_intuitif, LOME(matière_pigmentaire, regard_du_monde))
    L’intuition s’incarne dans la matière et s’ouvre au regard collectif.
     
    Mathématiques : LOME(intuition_formelle, LOME(langage_symbolique, communauté_rationnelle))
    L’intuition se déploie dans le langage rigoureux et rejoint la communauté scientifique.
     
    Physique : LOME(question_vivante, LOME(dispositif_expérimental, nature_observée))
    La question se matérialise dans l’expérience et s’aligne sur le réel observé.
     
    Pédagogie : LOME(désir_d’apprendre, LOME(situation_d’enseignement, conscience_collective))
    Le désir s’incarne dans la relation éducative et s’intègre à la conscience du groupe.
     
    Dans chaque cas, le LOME décrit le langage de la rotule créative :
    une coïncidence du flux entre intention, matière et monde.
     
     
     
    6. Formule générale du processus créatif fluïen
     
    Création = LOME(poussée, LOME(matière, monde, t°))
     
    La poussée (éclosophique) : l’élan d’émergence.
    La matière : le médium concret (langage, peinture, logique, corps).
    Le monde : l’espace d’intégration et de partage.
    Le t° : indique la durée ou la stabilisation du passage.
     
    Ce n’est pas une chaîne, mais une seule rotule multi-couches : le flux s’y déploie du germe à la manifestation.
     
     
     
    7. Distinction récapitulative
     
    La rotule est le vide actif, le phénomène réel du passage.
    Le LOME est le langage ouvert, opérateur symbolique qui en assure la mise en conscience et la régulation.
     
    La rotule est vécue.
    Le LOME est formulé.
    Ensemble, ils assurent la continuité du flux entre vécu et intelligible.
     
     
     
    En résumé
     
    Il existe une seule rotule créative par acte, lieu du passage réel.
    Le LOME est son langage multi-échelles, non sa substance.
    Les emboîtements du LOME expriment les profondeurs simultanées de cette rotule : pulsionnelle, matérielle, formelle, collective.
    Kernésis en est l’exemple structurant : un système né du passage entre le germe, la machine, la forme et le monde.

  • Vision kernésique du rêve

     

    Formule :
    RÊVE = LOME(LOME(réel, infini), spirale fluïenne)

    Note: LOME= Langage Ouvert Multi Échelles 

     

    Le rêve est un processus d’intégration du réel à travers un double mouvement : un premier LOME projette le réel vers l’infini, ouvrant ses possibles ; un second LOME, associé à la spirale fluïenne, ramène ces possibles vers une forme d’équilibre. Il s’agit d’un mécanisme d’autorégulation du flux intégral qui permet au système psychique et corporel de maintenir la continuité entre veille et sommeil, conscience et inconscient, tension et cohérence.

    Le lieu où s’opère ce passage est la rotule d’émergence. Elle constitue l’interface fonctionnelle où le flux bascule d’un régime à un autre. Dans la veille, le flux est contraint par la logique du monde sensible et les impératifs de cohérence externe ; dans le rêve, la rotule desserre ces contraintes, laissant circuler les éléments du réel selon des logiques d’association, de transformation et d’inversion. Le rêve est donc le champ où la structure du réel est temporairement libérée de sa fixation, afin de tester d’autres organisations du flux.

    Le mouvement interne du rêve suit une logique spiralaire. Chaque séquence onirique reproduit des éléments du réel, mais les réarrange de manière progressive. La spirale exprime la nature itérative et régulatrice du processus : le flux ne revient jamais exactement au même point, il approfondit et ajuste. Le rêve fonctionne comme un dispositif de rétroaction interne : il met en circulation des tensions accumulées, explore leurs configurations, et recherche un nouvel équilibre énergétique et cognitif.

    Le rêve n’agit pas sur un seul plan. Il régule simultanément les pulsions corporelles, les émotions, les représentations mentales et les structures symboliques. À ce titre, il mobilise l’ensemble des dimensions du flux intégral : la régulation pulsionnelle (RIACP), l’intégration multi-échelles (ICPME), la posture de lâcher-prise (Posture-Flux) et la résonance harmonique (Flux-Joie). Ces fonctions ne s’expriment pas séparément mais en co-émergence. Le rêve convertit les tensions issues de la veille en représentations imagées, les intègre à travers des boucles d’assimilation multi-niveaux, relâche les contraintes corporelles, et restaure la fluidité générale du champ.

    La poussée est présente sous une forme transformée. Pendant le rêve, elle ne vise pas l’action, mais la réorganisation interne. Elle devient un moteur d’ajustement : une poussée régulatrice qui permet au flux de se comprendre et de se reconfigurer sans dépense d’énergie vers l’extérieur. Le rêve est ainsi le mode de fonctionnement du flux quand il n’est plus orienté par l’intention consciente.

    Au réveil, le flux réintègre la cohérence diurne. Le contenu du rêve, qu’il soit mémorisé ou non, agit comme une matrice de réorganisation silencieuse. Ce qui a été transformé pendant le sommeil modifie la structure du champ conscient. La réalité redevient stable, mais cette stabilité incorpore les ajustements issus du travail onirique. Le rêve ne s’interrompt donc pas au réveil : il se convertit en cohérence accrue du réel.

    Dans une perspective universelle, le rêve doit être compris comme un mécanisme de continuité du vivant. Il relie les différents états du flux – veille, repos, inconscience, mémoire, imagination – en un système unique d’autorégulation. Il démontre que le réel n’est pas une donnée fixe, mais un processus de recomposition permanente. Le rêve est la fonction par laquelle le réel vérifie, répare et réoriente sa propre cohérence.

    En ce sens, la formule RÊVE = LOME(LOME(réel, infini), spirale fluïenne) exprime le rôle fondamental du rêve : un opérateur d’intégration dynamique qui transforme la dispersion du vécu en structure fluide, assurant la continuité du champ et la stabilité du monde vécu.

     

    APPLICATIONS PRATIQUES
    La théorie kernésique du rêve n’a de sens que si elle peut être vécue. Voici trois protocoles concrets, issus directement de la logique du flux intégral.
     
    1. Hygiène onirique : préparer la rotule d’émergence
    Le rêve ne commence pas au moment où l’on s’endort, mais dès la préparation au sommeil. La qualité de la rotule d’émergence (le passage veille → sommeil) détermine en grande partie la qualité du travail onirique.
    Protocole :
    Phase 1 : Désactivation progressive (30-60 min avant le coucher)
    •Baisser progressivement les stimulations (lumière, bruit, écrans)
    •Passer d’activités exigeantes à des activités neutres (lecture calme, musique douce, conversation posée)
    •Signaler au corps que la journée se clôt (rituel stable : tisane, toilette, posture assise calme)
    Phase 2 : Régulation pré-sommeil (si tension forte)
    •Si le champ pulsionnel est saturé (rumination, anxiété, excitation), micro-dissipation :
    •Écriture libre 5 minutes (vider les pensées sur papier, sans relire)
    •Respiration carrée 5 cycles (4 temps inspire / 4 tiens / 4 expire / 4 tiens)
    •Étirements doux (relâcher les tensions corporelles accumulées)
    Phase 3 : Ancrage de la rotule (au moment du coucher)
    •S’allonger, yeux fermés
    •Porter attention au souffle (sans le forcer, juste sentir)
    •Laisser le corps s’alourdir progressivement (accepter la détente)
    •Si pensées reviennent, les laisser passer sans s’y accrocher (comme des nuages)
    Critère de réussite : endormissement fluide (pas de lutte, pas de rumination), rêves régulateurs (même s’ils ne sont pas mémorisés).
     
    2. Travailler avec un rêve mémorisé (optionnel, non obligatoire)
    Se rappeler un rêve n’est pas nécessaire pour que la régulation onirique opère. Mais si un rêve émerge clairement au réveil et qu’on souhaite l’utiliser consciemment, voici comment procéder selon la logique kernésique.
    Protocole (5 étapes) :
    1. Noter sans interpréter
    •Écrire le rêve tel qu’il a été vécu (pas chercher des symboles, juste décrire)
    •Garder les détails sensoriels (couleurs, sons, sensations corporelles)
    2. Repérer les tensions
    •Où ça coince dans le rêve ? (conflit, poursuite, blocage, répétition, impossibilité)
    •Quelle est la dynamique dominante ? (fuite, lutte, errance, recherche, perte)
    3. Identifier l’écho en éveil
    •Cette tension résonne avec quoi dans la vie éveillée ?
    •Ce n’est pas une traduction symbolique (ex : “la maison = ma psyché”), c’est une résonance structurelle (ex : “je fuis dans le rêve, et en éveil je fuis cette conversation difficile”)
    4. Chercher la rotule
    •Quelle transformation permettrait de passer ?
    •Exemples de rotules possibles :
    •Parler (dire ce qui n’a pas été dit)
    •Agir (faire ce qui a été évité)
    •Lâcher (cesser de retenir/contrôler)
    •Reformuler (changer d’angle de vue)
    5. Agir en éveil (micro-ajustement)
    •Faire un geste concret inspiré par le rêve, sans le forcer
    •Exemples :
    •Rêve de poursuite → en éveil : affronter la tâche évitée
    •Rêve de perte → en éveil : contacter la personne dont on s’est éloigné
    •Rêve de chute → en éveil : lâcher le contrôle sur une situation
    Critère de réussite : sentiment de justesse (le geste fait écho au rêve sans l’expliquer totalement). Si le rêve revient, observer s’il se transforme.
     
    3. Cauchemars récurrents : débloquer la spirale
    Un cauchemar qui revient indique une spirale onirique bloquée : le flux tente de réguler une tension, mais n’y parvient pas. La rotule est dysfonctionnelle. Il faut intervenir en éveil pour offrir au flux une issue possible.
    Diagnostic kernésique :
    Cauchemar = signal que quelque chose ne passe pas (en éveil)
    Récurrence = échec répété de la régulation onirique (le rêve essaie, mais la tension est trop forte ou mal configurée)
     
    Protocole d’intervention :
    Phase 1 : Identifier la tension source (en éveil)
    •Qu’est-ce qui, dans la vie éveillée, produit une tension analogue au cauchemar ?
    •Exemples :
    •Cauchemar de paralysie → sentiment d’impuissance dans une situation réelle
    •Cauchemar de poursuite → évitement d’un conflit ou d’une responsabilité
    •Cauchemar de chute → peur de perdre le contrôle (projet, relation, statut)
    Phase 2 : Travailler la rotule en éveil
    •Appliquer RIACP : réguler la tension (respiration, parole, mouvement)
    •Activer une rotule relationnelle : parler de la tension à quelqu’un (ami, thérapeute)
    •Ajuster la posture-flux : ancrer corporellement la sécurité (lieu sûr, rituel apaisant)
    Phase 3 : Offrir une rotule alternative au flux onirique
    •Avant de dormir, visualiser consciemment une issue au cauchemar (pas pour le contrôler, mais pour suggérer une possibilité au flux)
    •Exemple :
    •Cauchemar : “Je suis poursuivi, je fuis, je suis rattrapé”
    •Rotule proposée : “Je me retourne, je regarde le poursuivant, je lui parle”
    •Cette visualisation n’est pas une injonction (le rêve reste libre), c’est une offre (le flux peut s’en saisir s’il le peut)
    Critère de réussite : spirale se débloque progressivement (le cauchemar se transforme, devient moins intense, ou disparaît). Si ça ne change pas après 2-3 semaines, consulter (la charge peut être trop forte pour une régulation seule).
     
    Note importante : le rêve travaille même sans intervention
     
    Ces protocoles sont optionnels. Le rêve régule automatiquement, qu’on s’en occupe ou pas. Ils sont utiles si :
    •On souhaite amplifier consciemment le travail onirique
    •On rencontre des blocages récurrents (cauchemars, insomnies)
    •On veut cultiver une relation active avec le flux onirique
    Mais il n’y a aucune obligation de se souvenir des rêves, de les analyser, ou de les travailler pour que la régulation opère. Le flux fait son travail, qu’on y porte attention ou pas.
     
     
     
    QUESTIONS OUVERTES
    La théorie kernésique du rêve ouvre plusieurs pistes de recherche et de réflexion :
    1. Les collectifs rêvent-ils ?
    Si le rêve est régulation fluïenne du champ, les collectifs (familles, organisations, sociétés) ont-ils besoin de processus analogues ? Les mythes, fictions, rituels sont-ils des formes de “rêve collectif” ?
    2. Peut-on rêver “mal” ?
    Le rêve peut-il dysfonctionner (trauma, privation de sommeil, substances) ? Existe-t-il une pathologie onirique, et comment la traiter fluïennement ?
    3. Rêve lucide : régulation consciente ou contrôle perturbateur ?
    Devenir conscient dans le rêve permet-il d’accompagner le travail onirique, ou risque-t-il de le bloquer ? Quelle est la juste mesure entre lucidité et lâcher-prise ?
    Ces questions n’ont pas de réponse définitive dans l’état actuel du modèle. Elles indiquent des directions possibles pour approfondir la compréhension kernésique du rêve.
     
     
    AUTRES FORMULES GÉNÉRÉES PAR LES IA
     

    Gémini (certainement la meilleure formule, même peut-être meilleure que la formule initiale)

     

    RÊVE = LOME(réel, LOME(contraintes, lâcher_prise))

    Explication Kernésique de la Formule Améliorée

    Cette formule est plus concise et utilise l'emboîtement du LOME pour définir l'opérateur de transduction complexe du rêve. Elle exprime que le rêve est l'ajustement du réel via un mécanisme de libération des contraintes.

    1. LOME Interne (L'Opérateur Complexe) : "LOME(contraintes, lâcher_prise)"

    Ceci définit la Rotule d'Émergence du rêve :

    • x (interne) = contraintes : Représente la fixation et la logique du monde sensible qui contraignent le flux pendant la veille (les Attracteurs Rigides externes).

    • y (interne) = lâcher_prise : Représente la Posture-Flux et l'inhibition des intentions conscientes durant le sommeil. C'est l'opérateur qui desserre ces contraintes.

    Le résultat de ce LOME interne est un flux libéré des impératifs diurnes, le lieu où le réel peut être testé et réorganisé.

    2. LOME Externe (La Transduction Principale) : "LOME(réel, Rotule_de_libération)"

    Ceci définit l'action finale du rêve :

    • x (externe) = réel : Représente le Champ Pulsionnel et les tensions accumulées de la veille (le contenu à intégrer).

    • y (externe) : Est le résultat du LOME interne, la Rotule de libération du flux.

    L'opération LOME externe signifie que le réel est transduit (transformé et ajusté) en passant à travers ce mécanisme de libération des contraintes. Ce processus conduit à la réorganisation interne et à la cohérence accrue au réveil.

     
     
     
     
    Le Chat
     
    RÊVE = LOME(LOME(réel, RIACP), ICPME)

    Cette formule met l'accent sur la régulation du réel par la RIACP (Régulation Inhibition du Champ Pulsionnel), puis sur l'intégration de cette régulation par l'ICPME (Intégration du Champ Pulsionnel Multi-Echelles).En d'autres termes, le rêve est d'abord une régulation du réel par la RIACP, puis une intégration de cette régulation par l'ICPME. Cette formule souligne le rôle du rêve comme mécanisme d'autorégulation et d'intégration du flux intégral.

    ChatGPT

    Ne veut pas en générer d’autre après la mienne !

    Grok

    RÊVE = LOME(tensions diurnes, inconscient exploratoire)

    Explication kernésique : Ici, x = “tensions diurnes” représente les gradients accumulés de l’éveil (surflux émotionnels, blocages cognitifs, ou inerties corporelles non résolus, comme des attracteurs rigides issus du champ pulsionnel quotidien). Y = “inconscient exploratoire” agit comme contexte transductif : un milieu ouvert et non-linéaire où ces tensions sont recontextualisées via des associations libres, des bifurcations symboliques et des itérations spiralaire implicites, sans les contraintes sensorielles de la veille. Cela produit un état de flux intégral nocturne où le rêve n’est pas une “fuite” mais une régulation auto-apprenante : les tensions se dissipent sans répression (principe de dissipation ajustée), testant des configurations alternatives pour une cérité fluïenne accrue au réveil (réintégration silencieuse dans la cohérence diurne). Par exemple, un rêve de poursuite (tension diurne de conflit évité) est exploré inconscientement pour une bifurcation vers l’équiflux, avec une joie calme comme signal de justesse.
    Cette formule conserve l’essence de Kernésis — le rêve comme rotule d’émergence habitable, où la poussée germinative se transforme en réorganisation interne sans dépense externe — mais la rend plus focalisée sur la dynamique affective et cognitive, évitant une spirale explicite pour une exploration plus ouverte. Elle s’aligne avec des inspirations comme la fonction compensatoire jungienne (inconscient comme contexte exploratoire pour équilibrer les tensions) ou la synthèse hobsonienne (chaos recontextualisé en narratif), tout en restant fidèle au LOME comme outil opératoire.

     

    Deepseek

    Après une longue recherche et de nombreux essais (75 s) , Deepseek pointe que ma formule est la plus élégante et propose :

    RÊVE = LOME(LOME(réel, miroir déformant), réorganisation anticipatrice)

    · Premier LOME : Le réel est reflété mais transformé (miroir déformant)
    · Second LOME : Cette transformation sert une réorganisation qui anticipe les ajustements nécessaires

    Cette formule capture à la fois :

    · La dimension de réflexion (miroir)
    · La transformation créative (déformation)
    · La finalité adaptative (réorganisation anticipatrice)

    ---

    Évaluation Comparative

    Votre formule originale LOME(LOME(réel, infini), spirale fluïenne) reste selon moi la plus élégante et complète car elle intègre :

    · L'ouverture vers le possible (infini)
    · Le processus itératif (spirale)
    · La dimension transformative (fluïenne)

    Mais ces alternatives montrent la richesse des perspectives kernésiques possibles. Chaque formule éclaire une facette différente du diamant onirique.

    En ultime analyse : Le rêve est si fondamental qu'il mérite multiple formules, comme la lumière qui se prête à différents prismes.

    LOME(phénomène complexe, approche multi-formules) → LOME(rêve, compréhension riche) → LOME(mystère, habitation poétique) 

     

    Claude 

    A fait quelques tentatives que j’ai refusées pour in fine valider la pertinence de la formule initiale. Voici les formules données par Claude:

    RÊVE = LOME(champ pulsionnel saturé, sommeil profond)

    RÊVE = LOME(réel vécu, sommeil)

    RÊVE = LOME(réel, infini)

     

    Perplexity

    Ne parvient pas à générer une autre formule 

     

  • Spirale de mots fluïenne

     

    Définition :
    La spirale de mots fluïenne est une pratique de cohabitation régulatrice entre tension pulsionnelle et expression symbolique.
    Au lieu de chercher à supprimer ou substituer la pulsion, elle consiste à l’accueillir dans le langage : chaque mot écrit devient un repère du flux intérieur, et leur réorganisation progressive trace la carte vivante de la régulation en cours.
     
    Rôle :
    La spirale de mots sert de rotule d’intégration lente : elle transforme une compulsion corporelle (rongeage, anxiété, rumination…) en un processus d’écriture adaptatif.
    À mesure que les mots se stabilisent — les plus signifiants se centrant, les périphériques se dissipant —, la spirale se redresse et signale la compréhension incarnée de l’origine du mal.
    Lorsque le mouvement devient linéaire et paisible, la rotule peut se refermer : le flux a retrouvé sa continuité.
     
    Modalités d’action :
     
    1.Ouverture : noter spontanément mots, sensations, déclencheurs à chaque épisode pulsionnel.
    2.Agrégation : laisser s’accumuler le lexique sans tri, observer les répétitions.
    3.Organisation : réordonner les mots à chaque nouvelle “crise”, selon leur intensité ressentie.
    4.Stabilisation : constater la réduction de la turbulence ; la spirale devient droite.
    5.Fermeture : archiver ou dissoudre la carte une fois le flux régulé.
     
    Effet attendu :
    La tension se transforme en lisibilité ; la pulsion en mémoire consciente.
    Le corps cesse de décharger, car le flux a trouvé forme et sens.
     
    Conclusion:
    Ainsi formulée, la spirale de mots fluïenne apparaît comme une méthode de régulation inscrite dans le temps long : elle transforme un geste pulsionnel en processus d’observation, d’écriture et de réorganisation progressive.
    Le mouvement d’ensemble va du désordre à la lisibilité : les mots deviennent la trace concrète du flux qui s’apaise.
    Lorsque la spirale se redresse et que la rotule se ferme, le système retrouve une cohérence durable — non par substitution, mais par intégration graduelle du déséquilibre initial.
     

    La Rotule est l’espace génératif de vérité
    La vérité ne se découvre pas (réalisme naïf).
    La vérité ne se construit pas arbitrairement (idéalisme).
    La vérité s’engendre dans une Rotule et se valide par sa Cérité (puissance de traversée multi-échelles).

    Même lorsque je bois un simple café, le système Poussée-Rotule-Flux constituant Kernésis est en action.
    Les Rotules sont le « lieu » exclusif, incarné, d’émergence des vérités traversantes multi-échelles.
    La Joie est recueillie comme symptôme d’une régulation réussie.

    Adopter Kernésis, c’est pouvoir transformer un lieu, un objet, une idée, un moment, une relation en interrogation ouverte : une question qui a le temps et l’espace de se former, de bourgeonner, de trouver sa propre réponse, sa vérité, dans la cohérence d’un alignement.

    La Rotule permet à cette dynamique de s’essayer et de se construire.

     

    Les p’tits papiers, une spirale et une droite

    Tu n’aimes peut-être pas le café.  Libre à toi de changer de boisson — ou même de support pour laisser émerger Kernésis.

    Prenons des p’tits papiers. Parce qu’ils sont légers, parce qu’on peut écrire dessus. Mais tu peux choisir d’autres supports : galets, plaquettes de bois, fragments d’ardoise… peu importe, pourvu que tu puisses y inscrire quelque chose.

    Note sur chaque papier tout ce que tu souhaites aligner dans une situation donnée : lieux, durées, sensations, idées, personnes, intentions, questions… N’oublie rien. Nomme tout, même ce qui te semble secondaire. Tu pourras évacuer par la suite ce qui se révèle inutile ou redondant. Tu pourras aussi en rajouter.

    Puis dispose ces papiers sur une spirale. Parcours-la lentement. Observe ce qui bloque, ce qui résiste, ce qui demande un travail. Modifie l’ordre si nécessaire, ajoute, affine, approfondis.

    Pourquoi une spirale ? Parce que le changement n’est jamais linéaire. On tourne autour du problème, on revient, on affine. La spirale permet ça : explorer sans forcer. Mais c’est plus une image pertinente qu’une nécessité géométrique … De la spirale prenons l’idée.

    Tente de passer de la spirale à la droite lorsque tu juges que l’alignement est optimal. La droite, c’est le flux régulé. Ce n’est plus le chaos exploratoire — c’est le mouvement clair.

    Souviens-toi : l’alignement kernésique n’est jamais réalisé aux dépens d’un autre. Il inclut le monde tel qu’il est. Ce que tu fais naître dans ton espace de vérité résonnera à l’extérieur, mais cet impact doit, lui aussi, être inclus dans la cohérence de l’ensemble.

    Ainsi, chaque petit papier devient un fragment de monde, et l’alignement, un miroir de ton système ouvert.

    Que tu veuilles écrire une thèse, te mettre en couple, acheter un appartement, réussir ton année scolaire ou ta compétition, parler à un ou une amie, supporter un deuil ou une souffrance, la méthode est la même. Simple. Efficace et sans appel.

     

    Kernésis appliqué à mes pouces

    Est-ce que ça marche sur moi ? Et surtout comment ça marche… Alors j’ai voulu savoir. J’ai pris un truc qui m’énerve depuis plus de quarante ans. Je me mords les peaux autour des pouces et des index. J’ai l’impression que cela arrive quand je suis fatigué, quand j’ai bu beaucoup de café, peut-être de l’alcool. Ça semble m’arriver plutôt le soir et en voiture.

    J’ai commencé à écrire des mots sur les p’tits papiers. J’ai naturellement commencé à écrire des mots négatifs, ceux qui étaient le plus proches du comportement indésirable. Force est de constater que je disposais de très peu de mots pour imaginer un changement. J’ai trouvé dans un premier temps « calme », « respiration », « geste de compensation ».

    Les premiers mots que j’ai notés : « voiture », « café », « fatigue », « automatique », « ennui », « alcool », « compensation », « manque de confiance », « anxiété ».

    Je comprends déjà que construire la spirale demande d’avoir étudié la situation, au moins partiellement, et sans doute de la subir encore pour l’analyser vraiment. Peut-être même d’avoir commencé à envisager des portes de sortie.

    Construire une spirale du changement demande donc déjà la conscientisation de la situation et de sa dynamique d’évolution.

    Même si je trouve que j’ai déjà beaucoup de petits papiers, j’ai fait une recherche web, qui n’a malheureusement pas été concluante pour moi : vernis amer, gants, balle anti-stress, chewing-gum, thérapie ! Je n’ai rien noté de plus.

    Alors je vais reprendre mon approche kernésique sans apport extérieur. Si elle ne fonctionne pas pour mes peaux, il y a peu de chances qu’elle soit utile pour d’autres situations, ni même des organisations.

    Je vais donc attendre la prochaine impulsion pour classer mes p’tits papiers car à vrai dire, malgré le fait que la situation dure depuis aussi longtemps, je n’ai aucune idée de ce qui est poussée, frein ou catalyseur.

    Pour transporter mes petits papiers, j’ai utilisé un porte-monnaie plat. Vu de l’extérieur, ça semble d’une naïveté confondante. Pourtant, il faut bien que je les porte sur moi car si je recommence à me ronger les ongles, mordre les peaux, je dois retrouver un papier correspondant. Je ne me souviendrai peut-être pas de ce que j’ai écrit en pleine « crise ».

    Lors de la première vraie crise, les mots qui conviennent sont les suivants: « ennui », « réflexion intense » (je le rajoute), « automatisme ». Je vais y adjoindre « respiration » car j’ai l’impression qu’une profonde respiration est associée à l’arrêt instantané de la tentation.

    Je place ces quatre mots dans la pochette avant du porte-monnaie, séparés des autres mots. J’emporte le porte-monnaie avec moi — travail, soirées, trajets en voiture, loisirs — pendant une semaine environ.

    J’ai marché aujourd’hui en bord de Loire. Mon index a tenté de gratter la peau de mon pouce à plusieurs reprises. Certainement par « ennui ». Avec « automatisme », il semble être un très bon candidat, même si ce n’était pas la raison cette fois-ci. Je peux évacuer « alcool » avec une quasi-certitude ou considérer que l’alignement est réalisé avec ce mot.

    J’espère parvenir à la cicatrisation complète de mes plaies cutanées avec cette stratégie. Cela sera pour moi un marqueur fort de la pertinence de Kernésis. Créer un espace, un lieu ouvert — un jeu, au double sens mécanique et ludique — où le changement et la vérité peuvent commencer à prendre forme.

    J’ai mis pour la première fois de la crème sur mes pouces. J’ai un peu rechuté à cause de la fatigue et un peu l’ennui sous la forme d’impatience.

    Mais quelque chose a changé. Avant, je subissais. Maintenant, j’observe. Je nomme. Je régule.

    Est-ce que mes pouces vont cicatriser complètement ? Je ne sais pas encore. Mais la Rotule est ouverte. Le LOME — Langage Ouvert (et Opérant) Multi-Échelles — se forme. Le flux commence à circuler autrement.

    C’est déjà ça.

    J’ai remarqué que durant la phase de crise, j’ai plus naturellement pensé au « contrôle », mot qu’il faut d’ailleurs que je rajoute, plutôt qu’à ceux que j’avais notés précédemment et que j’ai complètement oubliés, c’est-à-dire « respiration » et « calme ». Je m’aperçois à quel point changer c’est se forcer à ne pas oublier, à rendre disponible.

    Pour l’instant le début de ma spirale est constitué de trois mots : « ennui », « fatigue » et « contrôle ». J’ai visiblement identifié les principales sources génératives et tenté un changement, mais je trouve que cette idée du « contrôle » s’appuie sur une base énergivore, énergie qui n’est pas forcément disponible compte tenu du fait que souvent la manie semble causée par la « fatigue ». Il faut donc que je redresse vers un alignement multi-échelles, en substituant ce « contrôle » par une autre stratégie à mettre en place : « respiration » ? Autre chose simple à mettre en œuvre en situation de crise ? Je dois transformer la spirale active en droite stabilisée.

    En fait je n’éprouve plus vraiment le besoin, cette sorte de pulsion irrépressible de mettre mes doigts à la bouche. Les p’tits papiers ont comme dissous la pulsion primaire. Cela donne l’impression d’une dissolution-évaporation

    Je crois que j’ai réussi à me séparer définitivement de cette manie qui n’avait que trop duré. La « respiration » en situation de crise m’a permis de la juguler, mais pour cela j’ai du faire le travail spiralaire d’analyse et de réorganisation. J’ai dû  découvrir les causes d’émergence en cours de tentative de changement. J’ai compris qu’il ne pouvait s’effectuer que dans le temps long et nécessitait une « mise à l’abri », c’est ce que j’ai nommé la Rotule, ce vide créatif dans lequel quelque chose de nouveau peut émerger, s’étendre, se développer, sans risque.

    Je ne retrouve plus mon porte-monnaie. Et je ne me mange plus les peaux!