Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

prix

  • Vincent Lafforgue lauréat du prix Breakthrough de mathématiques

    Vincent Lafforgue, actuellement directeur de recherche CNRS à l’Institut Fourier (CNRS/Université Grenoble Alpes), est lauréat du prix Breakthrough 2019 dans la catégorie des mathématiques. Recruté au CNRS en 1999, lauréat d’une médaille d’argent du CNRS en 2015, il est aujourd’hui distingué pour son parcours de mathématicien et plus particulièrement pour ses recherches sur le programme de Langlands. 

    Le prix Breakthrough a été créé en 2012 par des entrepreneurs de la Silicon Valley pour célébrer la recherche scientifique en mathématiques, physique fondamentale et sciences de la vie. C’est la cinquième fois qu’un prix Breakthrough est décerné à un Français.

     

     www.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/vincent-lafforgue-laureat-du-prix-breakthrough-2019-de-mathematiques

  • Le prix Tangente 2016 a été attribué à "Eloge des mathématiques" d'Alain Badiou

    3206455972.jpgLe Prix Tangente 2016 a été attribué à Éloge des Mathématiques (Flammarion)écrit par Alain Badiou questionné par Gilles Haéri, directeur des Éditions Flammarion.
    Le philosophe met tout son talent littéraire à défendre la culture mathématiquemontrant les liens qui rapprochent ce « vieux couple » que sont les mathématiques et la philosophie et analysant brillamment le chemin du bonheur sur lequel les maths peuvent nous conduire. 

    Voir le billet que j'avais réalisé suite à ma lecture du livre.

    Comme l’an dernier, deux mentions ont été décernées:

    L’information, de James Gleick (Cassini), est LE livre qui manquait sur la théorie de l’information. 

    Les maths au tribunal, de Leila Schneps et Coralie Colmez (Le Seuil), s'appuie sur des cas réels, analysés avec précision, pour servir de support à la réflexion sur l’emploi d'outils mathématiques dans les décisions de justice. Le jury a qualifié cet ouvrage « d'arme d’instruction massive » à mettre dans les mains des acteurs de la justice.

     

    Pour rappel le Prix Tangente des lycéens a été attribué à La Pomme d’Alan Turing de Philippe Langenieux-Villard aux Éditions Héloïse D’Ormesson. 

    Avec deux mentions décernées :

    - L'éternité dans une heure de Daniel Tammet aux éditions Les Arènes

    - Vous avez dit MATHS ? de Robin Jamet aux éditions Dunod

  • Les prix de l'enseignement des mathématiques

    Deux prix d'excellence sont décernés dans le champ de l'enseignement des mathématiques:

    Le prix Félix Klein qui récompense "a lifetime achievement" a été attribué en 2003 à Guy Brousseau.

    Le prix Hans Freudenthal qui récompense "a major cumulative program of research" vient d'être attribué à Yves Chevallard.

    L'enseignement des mathématiques à un carrefour.

     

    Félicitations.

  • Le prix Leibniz

    Dans mon article précédent, qui a été  inspiré par la possible disparition de la géométrie dans les programmes de seconde du lycée, je posais la question de savoir si l'homme était aujourd'hui "sapiens absolutis", c'est à dire s'il développe encore seul et de façon absolue les outils de la recherche scientifique ou bien s'il est devenu "numericus relativis", c'est à dire, qu'en gros il ne peut dorénavant que faire intervenir le monde numérique dans toute avancée de la connaissance, le savoir nouveau n'étant presque plus accessible directement mais est impérativement médiatisé par la machine et le monde numérique.

    La question peut sembler un peu futuriste posée comme cela. Elle me parait cependant  être actuellement, au coeur de la problématique de la transmission du savoir scientifique dont on voit en ce moment l'extrême tension centrée sur le contenu du programme de mathématiques de seconde ainsi que dans l'absence d'une philosophie de la transmission dans une société technologiquement avancée. Cela ne fait qu'accroître la confusion générale, laissant sans réponse ou sans débat des questions fondamentales concernant ce que l'on doit transmettre aux générations futures, comment on doit le transmettre et comment on peut l'évaluer. Ceci est d'autant plus regrettable que l'école qui est déjà au coeur des tensions sociales se retrouve ici aussi bien seule, aucune réponse ou aide solide ne venant de l'extérieur, et elle doit répondre à l'aide des ses seuls petits leviers du contenu des programmes de science et de l'organisation interne des établissements à ces questions majeures.

    Leibniz, grand mathématicien et philosophe,  est éponyme d'un prix très peu connu. Et pour cause, les 100 000 $ de récompense n'ont pas encore été distribués. Ce prix est en fait destiné à distinguer un ordinateur, ou plus exactement un programme d'ordinateur. Mais pas n'importe lequel, ce sera un programme qui permettra de trouver un théorème permettant de faire une avancée significative dans le domaine des mathématiques ( ATP: Automatic Theorem Proving ) tel que décrit comme suit :

    "The quality of the results should not only make the paper a natural candidate for publication in one of the better mathematical journals, but a candidate for one of the established AMS prizes (e.g., Cole, Veblen) or even a Fields Medal. The proofs should not be less sophisticated than those of classical theorems when they first made their appearance--such as, for instance, the Fundamental Theorem of Algebra or one of the fixed point theorems (Brouwer, Leray-Schauder). Though obviously difficult to define precisely, the role of the computer program in the argument should not be mere auxiliary. Novel techniques, meaningful and original definitions, suggestions of interesting intermediate results, perspectives of wider application--any one of these contributions, and others that cannot be foreseen today, would meet the criteria."

    Alors sommes nous loin de voir passer dans nos flux RSS, l'attribution du prix Leibniz à telle ou telle université? Personnellement, je ne sais pas, certainement oui, mais l'horizon semble se rapprocher à grands pas. Par exemple, l'analyse des oscillations d'un simple pendule par un ordinateur n'ayant aucune connaissance préalable en physique et en géométrie (tiens ça me rappelle quelques chose...) a déjà permis d'extrapoler les lois du mouvements.

    Ceci semble étayer l'hypothèse que j'ai émise, à savoir qu'homo sapiens absolutis tend à évoluer vers homo numericus relativis...

    Sacré Darwin!


    Source:

    Slate.fr

    Pour compléter :

    The Fredkin Challenge Match

    Vers la robotisation des découvertes scientifiques

     

    Prigioniero di me stesso

     

    Photo: Emandir