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mathématiques - Page 112

  • Championnat du monde des constantes : Perfection versus Chaos

    J'ai décidé, cette année, qu'en finale des constantes , le très connu nombre Pi, inusable, inaltérable rencontrera la constante de Feigenbaum, le challenger. Moins connue, plus jeune, c'est la constante du chaos, la preuve de la présence d'une invariance dans le désordre le plus total... la compétition est lancée et j'ai bien peur que la jeunesse ne l'emporte assez rapidement sur le poids des années... Affaire à suivre.

    D'une façon assez simplifiée, il suffit de voir le chaos non pas comme  désordre mais comme la présence devant soi d'un tellement grand nombre de choix possibles que de répéter l'un d'entre eux est impossible. Imaginons-nous devant deux chemins, je prendrai l'un ou l'autre. Je reviens au point de départ et je fais un choix, je prendrai encore l'un des deux. Après un très grand nombre de choix, je n'en aurai fait que deux au total et ne pourrait pas appeler cela chaos compte tenu du trop faible nombre de choix possibles. Allons maintenant un peu plus loin sur le chemin des choix et supposons  que je remplace deux choix par quatre choix. Au bout d'un certain temps, regardons le résultat, j'aurai seulement fait des choix dans ces quatre possibilités et j'aurai encore du mal à qualifier mon attitude de chaotique. Itérons le processus afin que je me place devant 8, puis 16, puis 32 puis 64 puis.... 2 puissance n, avec n très grand choix possibles. Si je fais un choix parmi tous ces possibles et que je recommence un certain nombre de fois, qui peut-être très grand, je n'aurai quasiment aucune chance de retrouver le même chemin et d'un point de vue extérieur mon comportement sera analysé comme chaotique, alors qu'il n'est qu'une continuité d'un 2-choix, un 4-choix, un 8-choix. Et bien en 1975, Feigenbaum a montré que la "distance" entre ces différentes bifurcations n'était pas aléatoire  mais qu'il existait bel et bien un rapport constant entre elles  et que si l'on trouvait une bifurcation à un endroit donné, on était capable de prédire l'emplacement de la prochaine bifurcation et que l'on pouvait mieux s'orienter dans un univers que l'on jugeait totalement cahotique !

    Le combat risque d'être serré : Perfection vs Chaos

    L'article de Wikipédia sur la constante de Feigenbaum : ICI

    Le chaos déterministe, la présentation de Sophie Mugnier : ICI

    Un fichier PDF sur la génération du chaos à partir de fonctions du second degré et l'explication en fin d'article de la présence de la constante de  Feigenbaum : ICI

  • Activités de modélisation dans l'enseignement des mathématiques au travers de problèmes historiques

    Des dossiers PDF : ICI

  • Vérité , axiome, postulat et René s'invite à la maison.

    Leibniz disait " Qu'un et un font deux, ce n'est pas une vérité mais la définition de deux". Alors qu'est ce la Vérité si 1+1=2 passe au rang de définition et perd son statut de vérité ? La question mérite d'être posée mais j'ai bien peur de rendre encore plus dense le problème initial.

    D'une façon plus générale, ajouter un à un nombre donné serait donc un axiome avant d'être une vérité. Nous pouvons donc nous demander à juste titre ce qu'est un axiome. Alors là je suis un peu allé voir ce que disait le dictionnaire. J'en ai pris un au hasard, en fait pas tout à fait, c'est le seul dont je dispose: le Maxidico, mais si, rappelez vous, c'était le dico à 99 Frs de MaxiLivre, il avait été interdit.... Enfin bref, nous avons le choix  entre : "Proposition reçue pour vraie sans le recours d'une démonstration du fait de sa primauté psychologique oude sa primauté logique" ou  " Dans un système hypothético-déductif, toute proposition qui ne se déduit pas d'une autre et qui est posée par hypothèse, en vue d'une démonstration".
    Sommes-nous plus avancé ? J'ai la conviction que non car la première définition nous ramène à la Vérité déclarée comme évidence et la deuxième définition nous invite à penser que 1+1=2 est une proposition. C'est pourtant sur cette deuxième assertion que nous allons nous appuyer pour poursuivre. En effet, il n'y est aucunement mention d'une vérité quelconque mais d'un point de départ sur lequel repose le raisonnement hypothético-déductif. L'axiome serait donc d'une part initial et d'autre part universel ce qui ferait sa différence avec le postulat qui aurait un caractère plus local, plus temporel, même si ce n'est pas aussi net dans le dictionnaire. Le postulat serait à l'axiome ce que la vérité ou la véracité serait à la Vérité, si j'ai bien compris.

    En fait, chez les mathématiciens-philosophes grecs, un postulat est un principe d'un système déductif qui ne peut-être utilisé sans l'accord de l'interlocuteur. Si ce dernier accepte le postulat, il doit en accepter toutes les conséquences, et les résultats qui en découlent. Et à l'inverse, si on le refuse, il faut abandonner toutes les conclusions qui en découleraient. En résumé, si vous invitez votre copain René chez vous, vous devez en accepter toutes les conséquences y compris les plus lourdes ( entre autres qu'il s'invite tout seul ! ) et si vous le laissez à la porte , ne venez pas pleurnicher qu'il ne vous aidera pas en cas de difficultés.

    Revenons à notre problème initial concernant la confusion entre vérité, axiome et postulat. Je dirais que chez les grecs 1+1=2 était une vérité, chez les algébristes, il devenait axiome et à l'ère de l'informatique il se réduit à un postulat, localement vrai mais certainement beaucoup moins général que la célèbre table de Vérité de l'addition binaire que je rappelle : 0+0=0 ; 1+0=0+1=1 et le fameux : 1+1=0 sans lequel nos ordinateurs auraient bien du mal à fonctionner !!!!

    Et si l'on vous prend pour le roi ( ou la reine) des imbéciles d'énoncer que 1+2 = 5, n'oubliez pas que la personne qui prendra son téléphone portable ou son ordinateur pour communiquer votre folie à son proche entourage, aura accepté, mais elle sans le savoir, que 1+1=0 et comme un homme averti en vaut 2 vous voilà bien paré pour lui démontrer ce que vous voulez!
    La difficulté n'est donc pas tant d'accepter une "Vérité" ou une "Non-Vérité" mais bien d'accepter toutes les conséquences qui en découlent.

    Accepter que 1+1=2  est plus naturel que d'accepter que 1+1=0 mais la deuxième proposition n'en reste pas moins valide. Veillons donc à ne pas confondre Vérité et acceptation implicite de conséquences visibles.

    Merci Leibnitz.

    Le postulat - la méthode d'exhaustion PDF d'André Ross : ICI

    Les axiomes en mathématique selon Blanché : ICI
    Citations de Blanché : ICI

    La méthode axiomatique et la philosophie : ICI
    Citations logique et mathématiques : ICI

  • Savez-vous reconnaitre un ballon de football ?

    Un très beau site d'objets mathématiques en 3 dimensions, sur la géométrie dans l'espace projective, anamorphique, etc ( en anglais) : ICI

    Parviendrez-vous à trouver dans cette belle page  ICI  notre célèbre ballon de football ?