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  • Le Repaire des Maths -3-

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    L'actualité nationale et internationale 






    • Un nombre : Il y avait le pétaflop puis est arrivé le téraflop et maintenant on prépare le terrain pour l'arrivée de l'exaflop. Le Flop correspond est une unité de mesure commune pour évaluer la vitesse des microprocesseurs. il correspond à une opération avec virgule flottante par seconde.
      Un microprocesseur "exaflop" traitera un milliard de milliards d'opérations à la seconde... et ce n'est pas terminé, arrivera un jour le ZettaFlop puis le YoddaFlop !
      L'article en anglais.

    • Classement Shangaï: Avec cinq établissements supérieurs classés parmi les 100 premiers mondiaux, c’est en sciences de la terre et en mathématiques que les Français font le mieux dans le dernier classement de Shanghai. L'article de Libération.fr, celui du Figaro .

    • Le Paradoxe de la dérive : On aurait tendance à penser que toute créature n’ayant pas la force de nager à contre-courant se trouverait déportée en aval d’un cours d’eau. Pourtant, nombre d’insectes et d’autres petites créatures se maintiennent en permanence en amont des cours d’eau, défiant ainsi toute logique physique apparente.

      Ce curieux phénomène appelé « paradoxe de la dérive » relève du domaine de la biologie mathématique. Frithjof Lutscher s’intéresse depuis plus de dix ans à ce domaine auquel il a consacré ses études doctorales. Professeur adjoint au Département de mathématiques et statistique, il applique la rigueur de l’analyse mathématique aux subtilités du monde biologique. Cela lui permet d’aborder des cas complexes, qui sembleraient dénués de sens autrement. L'article de l'université d'Ottawa.

    • Une femme Jennifer Chayes, Docteur en mathématiques pour Fusionner l'Informatique et les sciences sociales dans un centre de recherche de Microsoft. L'article des Bulletins électroniques

     

    Apprendre et enseigner

    • J'avais bien dit que cette gifle ferait parler d'elle et en effet l'affaire ne semble pas si simple que ça.... : Cependant, l'histoire du « professeur victime », même s'il était soutenu, mercredi encore, par le Premier ministre en personne (RMC et BFM-TV), est peut-être moins banale qu'il n'y paraît. Procureur de la République à Avesnes-sur-Helpe, Bernard Beffy situe l'affaire à un tout autre niveau : « Il ne s'agit pas du tout d'une simple gifle, explique-t-il, mais bien d'une vraie scène de violence longue de 1 minute qui dépasse largement les bornes. La classe entière a été choquée par ce qui s'est passé, et ce sont deux élèves traumatisées qui, à la fin du cours, se sont rendues à l'infirmerie pour raconter ce à quoi elles venaient d'assister. » L'article du Figaro.fr.

    • Le guide 2008 du Web pédagogique par Didier Missenard - du Café Pédagogique. Ce blog a été remarqué  par le Café Pédagogique ici !




      Point culture qui n'est pas "point de culture"...

    • Rappelez-vous ( si c'est possible... pour moi ça ne l'est pas ! ), l'exposition universelle de 1967 à Montréal et les architectures très "mathématiques" de certains pavillons.

    Expo 67

    Le 40 ème anniversaire

    Expo 67 in Montréal

    L'article de Wikipédia

     

    Bonne lecture.

    Page Netvibes des Inclassables.

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  • L'An@Chronique Numérique - Number tri

    27c81d9a44aa86d55f0959ad7e6c72b6.gifRecyclage des philosophes et philosophie bio

    Je le sentais. Un jour viendrait où il faudrait recycler les philosophes. Out, les vieux philosophes, vive le bio, le nature, le durable.  An@Chronique - Number TRI ( sélectif ) oblige, il va falloir s'y coller. Alors commençons dès maintenant.

    Socrate est passé au bio, c'est mortel !

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    Descartes : "je pense donc je suis"... non, plus maintenant.

    Et si je pensais mais que je n'étais pas réél. Si j'étais une simulation extrêmement évoluée , que je vivais dans un monde simulé en étant dans l'incapacité de le savoir. Des arguments bien difficiles à contrer qui mettent à mal le maintenant trop classique " Cogito ergo sum" de Descartes. Vivons-nous dans une simulation où les seuls bugs seraient nos comportements irrationnels? C'est la question que nous renvoit Nick Bostrom qui nous affirme que nous pourrions déjà bien vivre dans un tel environnment créé par une civilisation qui aurait atteint la maturité technologique, c'est à dire dont les simulations seraient indépendantes de leur substrat. En gros, NOUS!.  En guise de démonstration, il nous propose les 3 arguments suivants dont la réfutation des 2 premiers entraîne l'acceptation du 3ème.

    Argument 1 : Toute civilisation technologique disparaît avant d'arriver à maturité.

    Argument 2 : Les sociétés technologiques arrivées à maturité abandonnent les simulations de grande précision incluant le cerveau humain.

    Argument 3 : Ma vie et mon environnement sont des illusions car je vis dans une simulation.

    Pour un peu plus de détails sur le sujet c'est ICI et la note que j'avais fait à ce sujet est ICI

    "Je pense donc je suis une simulation"... dixit Bostrom : Descartes : recyclé !

    D'autant plus qu'on pourrait affirmer, non sans une pointe d'humour, à l'image d'un étudiant du professeur Brian Whitworth : "Si je suis dans une réalité virtuelle, les graphismes sont superbes, mais l'intrigue craint un max." Le professeur Brian Whitworth est Docteur en Systèmes d'Information et maintenant Maître de conférences à l'Institut de l'information et des sciences mathématiques à l'université Massey à Auckland. Il se pose lui aussi la question: pouvons-nous être dans un monde de réalité virtuelle produite par une intelligence supérieure où l’ordinateur en coulisse fonctionne à une vitesse de traitement de 186 282,397 miles par seconde - la vitesse maximale de la lumière?

    Des matheux à la place des philosophes et hop , un p'tit coup de bio et de recyclage.

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    Leibniz le savait déjà lorsqu'il affirmait : "Chaque corps organique d'un vivant est une espèce d'automate naturel" mais reste-t-il crédible après Kerviel pour avoir écrit : «L’homme doit agir le plus possible car il doit exister le plus possible et l'existence est essentiellement action.» ? : Allez on recycle Leibniz.

     

    Et Finkielkraut qui veut débrancher l'école. On recycle, on recycle pas? Allez on recycle, c'est à la mode et ça créé des emplois. Et en plus on fait un prix de gros :  l'école, les bouquins, les philosophes et Internet aussi...

     

    En philo, le développement durable et le bio, c'est porteur.

     

    Même les adeptes de Krishna  vont devoir se mettre au vert (naturel) ....

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    Et pour les autres, je vous laisse la liste. Par contre faites attention à certains philosophes comme Nietzsche qui ne se laisseront pas faire facilement. Par exemple, en ce qui le concerne, il fut déjà très proche de la nature ( d'un cheval ) à la fin de sa vie...

    Ensuite, un petit coup de Möbius pour tout ce petit monde, programme "délicat" pour commencer, on ne sait jamais...
       

     

    Et voilà le travail :

     

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    Voilà un vrai problème moderne, bio, philosophique, associé au développement durable et bien posé !


    Je ne sais pas si on a gagné au change, les futurs historiens feront le bilan...

     

    Pochard, Rocard: quel rapport ? Un arc en ciel de couleurs...

    Rocard démissionne de la commission Pochard.
    Pour un rapport en or? Non pas de doré c'est pas assez bio.
    C'est un livre vert et les recommandations se feront dans un petit livre blanc... Mais, la colère de Rocard qui se fâche tout rouge: c'est la fin de l'ouverture en MP3
    Et, ce petit livre vert, c'est quoi en fait? Petit?  Non pas vraiment, il fait 271 pages en PDF, allez on s'y colle, lisez au moins les titres pour vous faire une idée.... et pas d'impression papier... sinon au recyclage! Le rapport Pochard c'est "The rapport sur l'évolution du métier d'enseignant" et ça ne concerne pas moins de 900 000 personnes en France. Jetez y un coup d'oeil, vous pourrez ainsi découvrir que le titre du livre vert est écrit en bleu et que le texte est quant à lui écrit en noir... Un arc en ciel de couleurs qui se dévoile sur  l'horizon du métier?... Regardez bien dans la marmite, il y a de l'argent. Mais non c'est de l'or. Ah non l'or est interdit, alors c'est peut-être un mirage... attendons pour voir, mais pas trop car les arcs-en-ciel sont éphémères...


    Parfois les mathématiques, c'est les boules.

    A Orléans, au mois de Mars, se tiendra le très sérieux colloque "Mathématiques et billard" . Si vous avez quelques lacunes en maths, vous pouvez toujours tenter une reconversion dans le billard... Voilà quelques exercices de "base".

     

    Illustrations : Cliquer sur les images pour accéder aux sites de Daniel Secconni et de Didier Müller
  • L'exposition "Sugimoto" se termine le 12 février à l'atelier Brancusi

    Si vous êtes parisienne ou parisien, profitez des dernières journées de cette exposition consacrée à Sugimoto au Centre Pompidou.

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    Formes conceptuelles
    Hiroshi Sugimoto a choisi de présenter dans la Galerie de l'Atelier Brancusi deux photographies monumentales de 2004 (Mathematical forms : 0004, Onduloid et 0006, Kuen's surface), ainsi que trois nouvelles oeuvres réalisées en aluminium en 2006, dont deux « colonnes » en spirale (Conceptual forms : 004 et 005) et une forme très effilée s'étirant à la verticale, Conceptual form 006.

    Ces « formes conceptuelles » en trois dimensions sont issues de formules mathématiques développées à l'ordinateur. Elles matérialisent le résultat d'une écriture scientifique et s'inscrivent dans une démarche de recherche pragmatique. Dans un jeu de « comparaison entre l'art et la science », cette installation permet de confronter l'oeuvre de Sugimoto à celle de Brancusi, qui relève quant à elle entièrement d'une volonté artistique.

    Ces structures « sans fin » ont été inspirées par les modèles mathématiques en plâtre d'origine allemande, conservés au musée de l'université de Tokyo et analogues aux formes stéréométriques à vocation didactique de l'Institut Poincaré, appartenant aux collections du Palais de la Découverte et photographiés par Man Ray en 1936. Après avoir photographié à son tour ces modèles, Sugimoto crée des formes en trois dimensions qu'il ne « considère pas comme des sculptures » mais comme « de pures applications de formules mathématiques ».
    Mises au regard des réalisations intuitives et « artisanales » de Brancusi, ces formes étirées jouent sur l'illusion d'une similitude avec les célèbres Colonnes sans fin, taillées directement à la main dans le bois et le plâtre, dont le processus de création est pourtant opposé. En ajoutant un socle en fer à deux de ses « colonnes », et un miroir réfléchissant sous la structure effilée de Conceptual form 006, Sugimoto attribue autant d'importance au support qu'à l'oeuvre, une référence « accidentelle » à l'oeuvre de Brancusi, inventeur du concept de la base intégrée à la sculpture. Sugimoto a également choisi de présenter – à l'entrée de la Galerie de l'Atelier et sur l'une de ses cimaises – deux de ses photographies monumentales des modèles mathématiques en plâtre conservés au Japon. Leur rencontre avec les formes courbes et en torsion de Brancusi est également, pour Sugimoto, le fruit du hasard.

    Honka-dori : allusions subtiles
    Dans la totalité des affaires humaines et de toutes nos créations, y-a-t-il quoi que ce soit de vraiment original ? La reproduction humaine est-elle autre chose que la copie répétitive de l'information génétique héritée par moitié de chacun de nos parents ? Curieusement, cependant, si la copie peut ressembler aux parents, elle n'est jamais identique, héritant tantôt de la solidité de l'un, tantôt des défauts de l'autre. Ainsi, les différences qui surgissent au cours de la répétition viennent enrichir la diversité biologique et l'évolution de l'énergie, et constituent en effet la force conductrice même qui a créé l'espèce humaine. Néanmoins, même ainsi, le spectre du clonage menace de changer tout cela. Les clones humains pourraient-ils préserver les mêmes sensibilités, les mêmes aspirations et les mêmes désirs propres ? Allons-nous engendrer un monde immuable, un monde sans évolution, un prolongement éternel qui ôterait tout sens au temps, ou encore signalerait la fin du temps lui-même ?

    L'originalité véritable au sens de quelque chose survenant ex nihilo doit appartenir au royaume du divin. Les peuples ont longtemps cru avoir été créés eux-mêmes par un Dieu ou des dieux, bien qu'en Occident, au cours des derniers siècles, l'opinion a prévalu que Dieu était une invention des hommes, que Dieu ne nous avait pas créés à Son image, mais que nous avions créé Dieu à notre propre image. Au Japon, cependant, les choses diffèrent quelque peu de la situation occidentale, étant donné que les descendants des dieux nés du néant sont encore considérés comme des dirigeants. La culture d'un tel régime tend à la nostalgie. De tels sentiments envahissent, au douzième siècle, la poésie du prêtre Saigyo qui, lors de son pèlerinage au Temple Ise, le site le plus sacré de Shinto, la « Voie des Dieux », s'exclama :

    Combien indicibles/les présences/je ne sais/
    pourtant mes pleurs débordent / dans la crainte

    Les textes classiques japonais Kojiki (1) [Chronique des faits anciens] et Manyô-shû (2) [Recueil d'une myriade de feuilles] abondent en fragments «indicibles», en traces de mémoire, où l'axe du temps ramène en arrière, à contre-courant, vers le passé d'une antiquité inconnaissable. Versifier dans la vie présente, c'est revisiter les versets du Manyô-shû chantés à travers les siècles, c'est incorporer ces traces indicibles à notre être même – une forme d'allusion profondément enracinée que nous, Japonais, appelons honka-dori ou « prendre en charge le poème originel ».

    Très bien, alors, quelle originalité peut-il y avoir dans la photographie ? Debout, au-dessus des poissons minuscules qui demeurent dans les eaux peu profondes du rivage, un pêcheur lance son filet à l'eau. Ou bien les plombs du filet couleront d'abord ou bien les poissons se libèreront les premiers ; le pêcheur sait que le lancer du filet est essentiel, mais sa seule certitude, ce sont les poissons pris au filet et non ceux qui se sont sauvés. Le filet du photographe est son appareil-photo, et le sujet photographique sa prise qui tente de s'évader au moment où l'obturateur se déclenche. Ou bien, comme les amants surpris en flagrant délit s'arrachent l'un à l'autre, la réalité nue se transforme devant le photographe et affecte une apparence correcte et convenable. Une fois seulement, le sujet n'a pas réussi à s'échapper de la photographie, la première au monde prise par un certain Joseph Nicéphore Niepce en 1824. Semblable au premier pionnier qui peut s'emparer de créatures sans méfiance dans un territoire vierge, Niepce a capturé un monde sans prétention: prise d'une fenêtre au-dessus des toits voisins, brumeuse et sombre comme le souvenir d'une vie antérieure, l'image est à peine distincte à l'oeil. Après de tels débuts, presque magiques et épineux, la photographie a depuis peu obtenu le statut d'art. Tandis que celle-ci s'est largement popularisée, le monde se tient avec méfiance sur ses gardes contre l'invasion de l'objectif. Maintenant, chacun se dissimule devant l'appareil, prenant des poses et une allure flatteuse. Toute vérité est ici complètement cachée à la vue, fermée à la photographie.

    Non seulement les sujets humains, mais aussi les bâtiments, même les montagnes, les rivières et les champs essaieront de paraître sous leur « meilleur jour » devant l'appareil photographique. Vraiment, aucune île ne joue un rôle naturaliste, cependant nous nous sommes habitués à voir la dissimulation depuis si longtemps que la dissimulation elle-même est devenue une réalité en soi. Nous ressemblons à un reclus qui se nourrit de « cartoons » et en vient à voir le monde extérieur comme une construction irréelle.

    Tel un pêcheur avec son appareil-photo en guise de filet, à la poursuite acharnée de la photographie comme art, j'ai pris et perdu des images, travaillant à parfaire ma pratique malgré les épreuves et les erreurs. Là où certains brandissent leur appareil comme un fusil de chasse, au tir rapide et claquant – la façon la moins décente de prendre une photographie –, j'ai concentré mon attention sur un ensemble de travaux de plus en plus clos. Sans le réconfort du soleil ou du vent, j'essaie de réduire mes sujets à un état inactif. Au moment où le firmament toujours si réel s'efface, et où l'espace d'un instant les choses apparaissent ce qu'elles sont, seulement alors je tire ma plaque photographique installée avec soin. Nombreux sont les poissons qui échappent à mes efforts, car les détails du monde réel sont beaucoup plus fins que les mailles de mon filet. Quand je fais le compte de ma maigre pêche, à la recherche de traces amenant au monde primordial, photographié par Niepce avant que tout ne se referme, parfois un petit galet luit dans le sable et me remplit de la joie de savoir – ou du moins d'espérer – avoir réussi l'allusion au honka, au « poème originel ».
    Enfin, laissez-moi citer l'un de mes poèmes préférés.

    Hors de la nuit / je m'avance /
    sur un sentier sombre / une lune lointaine
    l'éclaire / au bord des collines

    L'achevé d'imprimer du Shuishu – une anthologie de la poésie impériale du douzième siècle, attribuée à la « Fille du Seigneur Masamune, Gouverneur de Oe » – indique « écrit d'après sa sainteté Shoku Shonin ». D'éducation aristocratique, la poétesse connue plus tard sous le nom d'Izumi Shikibu, dont la vie amoureuse imprudente nous est parvenue dans le Journal d'Izumi Shikibu, a du être imprégnée de poésie dès son plus jeune âge. Jeune fille au coeur déjà empli de ténèbres, elle envisageait son avenir sous un jour encore plus sombre ; nous voyons sa figure troublée implorant une lumière qui la guide, craignant le pire, qui fut en effet le lot de sa vie.
    Le honka, auquel ce vers fait allusion, n'était pas un poème mais une ligne du Sûtra du Lotus :

    De ténèbres en ténèbres, ne jamais entendre
    le nom béni de Bouddha

    Le fait qu'une jeune vierge puisse être si bien lue dans le canon bouddhique, sans parler de l'art avec lequel elle sut y faire allusion, révèle un rare talent. Elle eut, de surcroît, l'intelligence de déposer son verset aux pieds du prêtre Shoku, celui qui propagea le Sûtra du Lotus comme l'essence de la foi populaire de la Terre Pure, auprès de la communauté bouddhiste ésotérique établie au Temple Enryakuji, sur le Mont Hiei, au-dessus de Kyoto. Avec ce verset, la poétesse avait peut-être l'intention de manifester sa gratitude envers Shoku et son enseignement. Le Sûtra du Lotus était l'un des plus anciens textes sacrés bouddhistes du Mahâyâna à parvenir au Japon ; dès l'an 614, le Prince Shotoku en fit le commentaire. Ainsi, Izumi Shikibu se réfère à Shoku et fait allusion au texte sacré qu'il préférait, un texte chinois traduit du sanscrit au quatrième siècle. Un honka renvoyant à un autre honka, allusion sur allusion, m'entraînent sans cesse vers des rêves sans fin – des rêves de réalité.

    Hiroshi Sugimoto
    Traduction en français de la version anglaise par Marielle Tabart

    (1) Première chronique historique rédigée en japonais, achevée en 712
    (2) Première anthologie poétique rédigée en japonais, v.760

    Pour consulter la vidéo d'un entretien non diffusé de la BBC avec l'artiste , c'est ICI

    Le diaporama des oeuvres mathématiques de Sugimoto : ICI

     

  • Remise des prix 2007 " La main à la pâte" à l'Académie des Sciences - Discours du Ministre Xavier Darcos

    Mesdames et messieurs les académiciens,
    Mesdames et messieurs,
    Chers professeurs, chers élèves, chers lauréats,

    Depuis le milieu des années 1990, l'opération « La main à la pâte », a permis à de très nombreux des élèves de nos écoles maternelles et élémentaires de mener, sous la conduite de leurs enseignants, des expériences pratiques, de les analyser et d'en tirer des conclusions. Grâce à ce dispositif très populaire imaginé par le prix Nobel de physique Georges Charpak et activement soutenu par l'Académie des sciences, nos enfants peuvent se familiariser avec la démarche d'investigation scientifique mais aussi, et c'est là le plus important, prendre goût aux sciences.

    De fait, de nombreuses enquêtes montrent que nos adolescents ne se sentent pas véritablement attiré par les carrières scientifiques. C'est particulièrement vrai pour les jeunes filles et cette situation est tout-à-fait préoccupante pour l'avenir industriel et intellectuel de notre pays.

    Il est bien entendu incontestable que le développement des savoirs scientifiques ne procède plus guère de l'expérience sensible mais suppose au contraire un très bon niveau d'abstraction et de formalisation. Pour autant la mathématisation croissante des sciences ne saurait justifier le déclin des vocations scientifiques. Elle ne saurait encore moins constituer une excuse à l'inaction.

    En effet, assurer à tous les élèves un accès égal à la science, suppose avant tout de la rendre attractive. Pour commencer et engager nos enfants sur la voie du savoir, il faut donc être concret et permettre à chaque enfant de s'approprier les phénomènes du monde sensible qui l'entoure. L'opération  « La main à la pâte » repose précisément sur cette intuition généreuse que la science doit être accessible à tous afin de faire naître des vocations. Le cahier des charges imaginé par les organisateurs traduit cette ambition et sa clarté explique probablement le succès rencontré par l'opération depuis sa création.

    C'est donc avec beaucoup de plaisir que je m'apprête à remettre les prix 2007 de l'opération «  La Main à la pâte ». Deux séries de prix vont être remis : les premiers, créés en 1997 récompensent des classes et des enseignants qui ont mené des activités scientifiques expérimentales selon la démarche préconisée par « La main à la pâte ». Les seconds, créés en 2001, distinguent des mémoires professionnels rédigés par des professeurs des écoles stagiaires et consacrés à l'enseignement des sciences à l'école primaire.

    L'ensemble des réalisations et des travaux primés illustrent l'extraordinaire enthousiasme des professeurs des écoles. Ils témoignent également de leur souci constant de faire le meilleur usage de leur liberté pédagogique et d'imaginer des approches innovantes permettant de transmettre à leurs élèves les savoirs fondamentaux nécessaires à la poursuite de la scolarité, à l'affirmation des goûts et à l'émergence des vocations.

    Je veux donc adresser mes plus sincères remerciements à toutes celles et ceux qui ont conçus cette magnifique opération et en particulier au professeur Georges Charpak.
    Je veux également remercier les jurys de prix et les organisateurs de cette très belle cérémonie. Mais je tiens surtout à adresser mes chaleureuses félicitations à tous les enseignants et élèves dont les travaux ont été distingués. Les activités menées, les expériences réalisées témoignent de la vitalité de nos écoles et je ne peux que m'en réjouir.

    Bravo à tous !

    Source : Education.gouv

  • Huitième Journée Cryptographie et Sécurité de l'Information

    La vocation de cette journée est de faciliter rencontres et interactions entre professionnels, chercheurs et étudiants de second et troisième cycle (masters recherche et professionnel, doctorants) autour d'exposés généralistes présentant des problématiques d'actualité liées à la sécurité de l'information et à la cryptologie.

    Il est financé par le Conseil Régional du Limousin, le Département Mathématiques-Informatique (DMI) du laboratoire XLIM (UMR CNRS 6172) et le département de mathématiques de l'Université de Limoges.

    Les exposés auront lieu sur le campus de La Borie, Faculté des Sciences et Techniques de Limoges le 8 février.


    Au programme:

    Evolutions récentes des architectures matérielles
    pour les cartes à puces multifonctions

    Sécurité de la voix sur IP

    Biométrie, codage et cryptographie

    Guerre de l'information

    Le lien : ICI

    Les mathématiques sont vraiment partout...