Depuis quelques jours, je suis sur Pinterest, un réseau social, constitué par un mur d'images ou de vidéos sur lequel on peut laisser des commentaires. J'ai toujours trouvé l'approche visuelle interessante, énigmatique, tout comme son absence, les mathématiques se trouvant toujours justement au croisement de l'image et de son absence, de la vue et de la cécité, ce qui donne aux mathématiques une saveur toute particulière mélangeant fusion et séparation.
Le travail sur l'image et la représentation est certainement l'une de mes raisons d'être sur le Web, car il me semble que le support numérique permet ce tricotage/détricotage visuel à l'infini et est donc la porte d'entrée monumentale sur le visuel, en particulier mathématique.

Pour revenir à nos moutons, ce matin j'ai trouvé une nouvelle abonnée sur Pinterest. Elle doit avoir entre 13 et 15 ans et a épinglé une image sur le nombre Pi sur son mur et l'a placée au milieu d'autres images du dossier "Cool stuff". Elle a de plus écrit au dessous:

 " We watched this in geometry :) PI ".

J'ai trouvé cela touchant.
Voilà le résultat final un peu surréaliste mais qui m'interpelle!

Je vous laisse en prime, la vidéo amusante que cette jeune fille a épinglée:

INSPIRATIONS from Cristóbal Vila on Vimeo.

Dans le billet précédent, j'ai montré comment insérer une vidéo YouTube dans un diaporama et comment le convertir en objet flash. Une idée en amenant une autre, j'ai utilisé l'insertion d'une vidéo dans un diaporama pédagogique. Des textes et des animations sont synchronisées avec la vidéo. Les diapositives défilent automatiquement.

Je suis parti sur la base d'un cours que j'ai fait en classe et j'ai tenté la transposition numérique. J'ai commencé par construire la trame des diapositives, puis j'ai fait une première animation des objets et des contenus. J'ai ensuite enregistré (et un peu recommencé) les vidéos en visionnant les diapositives animées, puis j'ai resynchronisé les animations.

J'ai ensuite converti le diaporama en flash.

Je voulais au départ insérer un fichier son et le synchroniser avec les diapositives, mais je n'y suis pas parvenu, alors j'ai utilisé une vidéo. Je n'y apparais cependant pas car il me semble plus pertinent de permettre à l'élève qui visionne la vidéo, de se concentrer sur la narration et la diapositive plutôt que sur la vidéo du prof qui parle.

Les difficultés principales ont été la synchronisation des animations sur la vidéo, la répétition des enregistrements et la modification des objets manipulés.
En ce qui concerne la synchronisation, cela est plus fastidieux que difficile et demande d'assez nombreux essais erreurs. L'enregistrement des vidéos est aussi délicat car il demande une habitude que je n'ai pas et bien souvent, il faut arréter l'enregistrement après une hésitation trop longue ou une erreur. En ce qui concerne la nature des objets, la difficulté provient principalement du fait que l'on a pas l'habitude de commenter un texte déroulant ou des figures animées. Les mots ne viennent donc pas aussi facilement que lorsqu'on écrit en même temps ou lorsqu'on lit des notes.
La manipulation reste néanmoins très accessible si l'on ne se fixe pas un trop haut degré de perfection.

J'ai poursuivi avec la réalisation d'une vidéo commentée commentée sur Screenr. Il est d'ailleurs possible d'exporter la vidéo en mp4 et donc de l'utiliser en cours. Par contre pas plus de 5 minutes!

Les résultats ne sont pas parfaits mais tel n'était pas l'objectif cherché. Cette nouvelle façon de présenter des éléments de cours me parait porteuse d'une nouvelle pédagogie, plus intéractive, permettant de s'appuyer sur une sorte de continuité numérique entre les murs de la classe et l'extérieur et un enrichissement réciproque entre les contenus numériques et le cours en classe.