Poésies autour des mathématiques
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Poétiques mathématiques : ICI
Poésie et géométrie ( dont les décimales de Pi ) : ICI
Poésies de collège : ICI
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( à suivre ... )
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Le texte : ICI
Fondé en 1960 par François le Lionnais, Raymond Queneau, il regroupe une dizaine d'amis poètes, et/ou écrivains et/ou mathématiciens.
Le site Oulipo.net : ICI
Définition par Le Lionnais du bord d'un poème : ICI et de l'intérieur d'un poème : ICI
La permutation Joséphine par Jacques Roubaud : ICI
Le site Fratrazie.com : ICI
Et en passant, le site du Collège de Pataphysique, la plus vaste et la plus profonde des sciences selon Alfred Jarry : ICI
Hiver, silencieux et froid, tu as endormi la nature et l'esprit des hommes. Autour du 25 décembre, les plus érudits constatèrent avec angoisse et anxiété qu'apparaissait la nuit la plus longue de l'année: le solstice d'hiver, qui signifie étymologiquement le soleil s'arrête car son élévation zénitale ne semblait pas varier d'un jour à l'autre, et la nuit n'a jamais vraiment fait partie du monde des vivants... Alors place aux célébrations hivernales, aux rituels de régénération et à Noël ! Dans les veillées, les premières commençant début Novembre, lorsque les travaux extérieurs sont terminés, les hommes et les femmes sont ensemble, les premiers à travailler le bois et les secondes à tisser, les esprits malveillants sont à contenir, à surveiller afin qu'ils ne prennent pas le pouvoir sur les vivants, comme le rappelle la fête d'Halloween lorsque les enfants demandent des bonbons en contrepartie de ne pas être la victime d'une ruse. Cette attente se prolonge jusqu'à Noël avec la période de l'Avent qui vient du latin « Adventus » signifiant arrivée et célébrée depuis le Xème siècle dans l'année liturgique pour les chrétiens qui attendent la naissance du Christ. A cette période de l'année, festivités et croyances au sujet du dérèglement de la nature se mélangent, l'apogée étant atteint à Noël. Nöel inaugure d'ailleurs le cycle des 12 jours encore plus angoissant que la période précédente, celui de l'attente de l'Epiphanie, permettant peut-être de mettre en accord l'année lunaire avec l'année solaire, une période de hors-temps, en suspens, une année Christ résumée en 12 apôtres jours, un passage de la vieille année à la nouvelle, une régression vers une sorte de chaos cosmique. Au cours de cet intermède, les règles de la vie ordinaire ne s'appliquent plus. La loi et la morale y sont en attente. Il s'agit d'un interrègne dont le Roi de la Fève en est le symbole. Pendant la nuit de Noël, l'attente est souvent longue, les esprits fantastiques courent dans la nuit et les campagnes, pouvant à tout moment venir frapper à la porte, la bûche et le feu sont là pour les éloigner. Tout est suceptible de se dérégler, les arbres de fleurir, les animaux comme l'âne et le boeuf de converser, peut-être au sujet de l'année à venir... Mais malheur à celui qui les surprend. Nöel est une fête de la Lumière, de la renaissance, liée au culte solaire d'Amon-Rê en Egypte, de la déesse Mère, du Sol Invictus ( soleil invaincu) d'Aurélien et du culte de Mithra importé par les romains, il conduisait un char solaire, triomphant de la nuit et du froid, il tua un taureau sur ordre du soleil et le sang de la bête sacrifiée répandu sur le sol permettra à la nature de renaitre. Mithra est né dans une grotte le 25 décembre à minuit, les récits de sa naissance mettaient en scène des bergers et les mithraïstes sacralisaient le dimanche et l'oblation du pain... Mais sa grande faiblesse fût l'absence d'élément féminin, ce qui fut comblé par l'aparition de Marie, Mère de Dieu! A partir du VIIIème siécle, la célébration de Noël s'accrut, le Moyen-âge lui apporta une dimension théatrale, la fin de l'année était alors vouée à la licence la plus effrénée, l'ordre hiérarchique était renversé et les esclaves prenaient la place de maîtres. Le roi des Saturnales - ancienne fête romaine - un jeune soldat tiré au sort, cloturait la fête en se donnant la mort, après avoir gouté aux plaisirs pendant 30 jours. La fête des fous médiévale se déroulait la semaine qui suivait Noël, sacrait le pape des fous et dégénérait rapidement en beuverie. Le réveillon du 31 décembre en est certainement une des dernières traces, où nouvel an rime le plus souvent avec pochetronnerie entre copains et gueule de bois pour commencer l'année à venir. Ce sera Charles Dickens qui fit de Noël une fête de tradition familiale sous l'Angeterre Victorienne célébrant l'enfant. Le Père Noël, est passé par bien des étapes, dont la principale fût celle de Saint-Nicolas avant d'arriver sous son costume rouge, sa hotte pleine de cadeaux récompensant les enfants sages et chevauchant son traineau tiré par 8 rennes. Il apparut dans le dictionnaire Larousse en 1904. En 1843, il ressemblait plus à un gnome qu'à un adulte, il était ventripotent et farceur, en 1847, il portait encore un gourdin à la main. Il prit son costume rouge au début du siècle lorsque Saint-Nicolas fut libéré de ses attributs religieux un peu trop voyants. Le sapin de Noël serait quant à lui lié à l'arbre de lumière, issu de rites ancestraux où le chamane, version primordiale de ce fameux Père-Noël, intercesseur entre le monde d'ici et de l'au delà, envoyait aux Dieux lors d'un rituel, les offrandes de la tribu déposées au pied de l'arbre, afin de placer l'année à venir sous les meilleurs jours. L'arbre était enflammé lors de cette célébration.
Ah, nos bonnes vieilles traditions...
Largement emprunté de : Sous les images Noel ! Martyne Perrot
Rémi revient de l'école. C'est un élève débordant d'énergie, un élément turbulent, souvent enclain à la dissipation et ses parents le savent bien et lui mettent la pression. Il est dans une classe de collège très hétérogène. Il écoute le cours pendant un moment, puis petit à petit, son comportement se modifie, la dispersion apparait. Les professeurs le sermonent sans cesse. Lui, il explique que c'est parce qu'il s'ennuie chaque jour en classe, de façon cyclique, qu'il éprouve de la fatigue. Las de n'avoir que très peu de prise sur lui, les professeurs lui font remarquer que son esprit n'est pas assez souple, et qu'un peu de plasticité intellectuelle lui ferait le plus grand bien. Au lieu de s'échauffer en permanence, et de s'agiter avec ses camarades, il ferait mieux de fournir un travail continu et de s'imposer des contraintes rigides qu'il respecterait. Rémi sait très bien qu'il ne possède aucune fluidité pour répondre aux exigences scolaires mais il a en outre un niveau solide en jeux vidéos dans lesquels il est capable de déployer une énorme puissance imaginative et ça les professeurs oublient toujours de le souligner. Certes ses notes ne sont pas régulières, comme élastiques mais Rémi dit qu'il fait souvent des efforts. Cependant ces professeurs ne sont pas très optimistes en ce qui concerne sa trajectoire , son orientation, il manque de repères. Rémi, pris dans le tourbillon de l'insouciance, préfère rester à la surface des choses, ne pas subir le choc brutal de la confrontation avec les adultes, leur rugosité quasi-permanente et rester dans son milieu clos, dans sa bulle, au bord de leur univers.
Un constat
Loin d'être innocent, ce petit texte cache en tous les mots soulignés un double-sens, dont l'autre, très précis en mécanique, est proche - sauf pour « jeu » peut-être- de l'idée intuitive que l'on s'en fait. Alors pourquoi les qualificatifs utilisés sont-ils à se point présents en mécanique ( ou dans ce texte )? Les comportements individuels et collectifs auraient-ils un rapport étroit avec cette science? Ne parle-t-on pas aujourd'hui de société liquide? Nous pouvons être surpris d'une telle adéquation des deux registres de vocabulaire. Il m'aurait d'ailleurs été tout aussi facile de faire un texte reprenant ces mêmes mots abordant le comportement de tel matériau dans un fluide. La mécanique n'est plus seulement celle de Kepler, elle travaille depuis quelques temps déjà avec l'hétérogénéité, les changements de phases, de température et de pression. C'est aussi la mécanique des grandes déformations, des effondrements, des éboulements et des glissements . Elle est maintenant statistique, fait la part belle au chaos, aux fractales. Elle n'est plus la mécanique du simple ( qui n'est pas forcément simple : problème à N corps ) mais aussi du complexe, du mélangé, du poudreux, du gélatineux, du sableux, etc, elle est mécanique des interfaces, des zones de turbulence, de mélange.. Les limites deviennent moins nettes, moins sûres, plus dynamiques, les différences s'amenuisent à la frontière mais engendrent cependant des effets dans la totalité du milieu. Le milieu social s'explique-t-il dans les mêmes termes que le milieu de la mécanique? Le langage, en précurseur, semble l'indiquer.