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Hommes et femmes - Page 24

  • Mystification à l’Académie des sciences : Newton a-t-il plagié Pascal ?

    Le mathématicien et académicien Michel Chasles, connu des lycéens pour une loi de géométrie qui porte son nom, fut à l’origine d’une polémique à l’Académie des sciences : document à l’appui, il affirme haut et fort que l’auteur de la théorie de la gravitation universelle n’est pas Newton, mais le philosophe Pascal ! Jean-Paul Poirier, de l’Académie des sciences, revient sur cette passionnante anecdote.

    Newton serait-il un vil plagiaire ? Et Pascal le véritable auteur de la théorie de la gravitation universelle ? Des lettres, retrouvées au XIXe siècle, tendraient à le prouver. Ou bien s’agirait-il d’une énorme mystification ?
     e58172260a91c90fcc9dcbc71f680530.jpg

    Michel Chasles, membre de l’Académie des sciences
    En 1867, le grand mathématicien Michel Chasles présenta à l’Académie des sciences, des lettres autographes de Pascal énonçant la loi de l’attraction universelle avant Newton. Plus fort encore, à la séance suivante, il produisit des lettres où Pascal, prenant l’écolier Newton sous sa tutelle scientifique, lui communique les principes de la théorie. Ainsi, non seulement Newton n’avait plus la primeur de la découverte, mais qui plus est, il n’était qu’un plagiaire n’ayant pas reconnu sa dette envers Pascal. Au sein de l’Académie des sciences s’engagea alors un débat retentissant.
    Très tôt l’authenticité du document fut mise en doute, et pendant deux ans , Chasles se défendit en apportant d’autres lettres de Pascal, de Newton et de certains de leurs illustres contemporains, qui faisaient exactement réponse aux objections soulevées. Le procès fit salle comble. Il permit de mesurer la crédulité du grand savant qui, emporté par sa folie des lettres manuscrites, avait acheté pour une fortune des milliers d’écrits "autographes" dont certains de Vercingétorix à Jules César ou de Lazare à Marie-Madeleine ! Cet épisode unique dans les annales de l’Académie, révèle la face cachée de la vie scientifique : querelles de priorité, au XVIIe siècle sur l’émergence de la théorie de l’attraction ou sur des découvertes astronomiques, crédulité d’un grand savant, disputes entre académiciens, rôle de la presse quotidienne et des journaux de vulgaristaion.




    L'émission de Canal-Académie : ICI

    L’affaire Chasles ou l’arnaque vrain-lucas

     

  • Wendelin Werner, parrain de la 16ème Fête de la Science

    559d52c6155807660c40285f738c1c35.jpgFête de la science : une fête partout, pour tous et pour toutes les sciences

    Valérie Pécresse a demandé à Wendelin Werner, enseignant chercheur et médaille Fields de mathématiques 2006, d’être le parrain de la 16e édition de la Fête de la science, rendez-vous incontournable des curieux et des passionnés de sciences.

    Manifestation nationale gratuite et conviviale, qui se déroule du 8 au 14 octobre, cette fête a pour but de susciter la rencontre entre le public et les chercheurs, ingénieurs et techniciens.

    Sciences de la vie et de l’univers, sciences de l’ingénieur, mathématiques et sciences physiques, sciences humaines et sociales, environnement et développement durable, nanotechnologies... toutes les sciences sont au programme.

    Plus de 3 500 manifestations (870 ateliers de démonstrations et d’animations, 313 expositions, près d’une centaine de débats dans les cafés des sciences, de projection de films...) attendent le public.

    La réussite de la Fête de la Science, c’est également les partenaires et acteurs qui se mobilisent plus nombreux chaque année : organismes de recherche, universités, collectivités territoriales, entreprises, centres de culture scientifique, technique et industrielle, musées, conservatoires, milieu scolaire et milieu associatif.

    Source : Portail du gouvernement Premier Ministre :
    ICI

  • Discours de Mme Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche

    f30e545bb0ff360b6b5525f62d220af5.jpgInauguration de la fondation " Sciences Mathématiques de Paris" au Collège de France, le 28 septembre 2007 par Mme Valérie Pécresse

    Je suis très heureuse d'être parmi vous aujourd'hui, à l'occasion de cette première journée de la Fondation des Sciences mathématiques de Paris ;

    Très honorée aussi, de m'adresser à vous ici, dans l'amphithéâtre Marguerite de Navarre du Collège de France, qui voit tous les jours professer tant de grands esprits ; et de le faire non pas devant un public d'étudiants et de spécialistes, de curieux ou de passionnés, comme les professeurs du Collège de France en ont l'habitude, mais devant quelques-uns des plus grands mathématiciens de notre temps.

    Car, vous le savez mieux que personne, Mesdames et Messieurs, la France peut être fière de ses mathématiciens, fière d'avoir une école mathématique d'exception.

    Je le sais bien, ce genre d'expression est souvent galvaudé : tout ou presque à notre époque devient exceptionnel. Mais jamais le terme n'a été mieux employé que pour qualifier l'école mathématique française.

    Et puisque j'ai aujourd'hui l'occasion de m'adresser à un public qui manie les nombres aussi bien que les mots, je voudrais le prouver en rappelant simplement ces quelques faits :

    Les mathématiques françaises, c'est la discipline où la France figure en second au Web of Science, derrière les Etats-Unis.

    Les mathématiques françaises, ce sont 9 des 47 médailles Fields décernés depuis 1936. Ce qui fait là encore de l'école française de mathématiques la deuxième au monde, après l'école américaine, certes, mais bien avant l'école russe ou anglaise.

    Et de même, c'est à un Français, Jean-Pierre Serre, qui enseigna ici même, au Collège de France, qu'est revenu le premier prix Abel décerné en 2003.

    Cette tradition d'excellence, la France la doit bien entendu avant tout aux qualités exceptionnelles de ses mathématiciens depuis des générations : Descartes lui-même était tout à la fois un excellent mathématicien et un immense philosophe. Et d'Alembert, lorsqu'il ne patronnait pas l'Encyclopédie, travaillait les équations différentielles et les dérivées partielles.

    Mais elle la doit aussi au soin que prend chaque génération de mathématiciens français de former la suivante : et les lieux de cette transmission de l'excellence sont bien connus, ce sont, d'abord, les établissements dont vous avez la charge, Messieurs les Présidents d'Université, et bien sûr, Madame la directrice, l'Ecole normale supérieure, qui joue un rôle majeur en la matière : la quasi-totalité des médailles Fields françaises ne sont-elles pas revenues à des anciens élèves de l'Ecole ? Et n'est-ce pas rue d'Ulm que Nicolas Bourbaki poursuit son étonnant destin ?

    * * *

    Et pourtant, vous le savez, Mesdames et Messieurs, la crise des vocations scientifiques n'épargne pas les mathématiques et fait peser ainsi une menace sourde, mais réelle, sur l'avenir de l'école mathématique française.

    C'est pourquoi des journées comme celles-ci sont essentielles : elles ne permettent pas seulement aux plus grands mathématiciens de notre pays de se retrouver et d'aborder ensemble quelques-uns des problèmes scientifiques de l'époque ; elles sont aussi l'occasion de rappeler à nos compatriotes la vitalité et l'extrême fécondité des sciences mathématiques. C'est essentiel, si nous voulons que demain, les jeunes générations puissent à leur tour les illustrer.

     

    Nous avons aujourd'hui l'occasion de donner de votre discipline une autre image que celle qui prévaut habituellement dans l'imaginaire collectif : c'est en effet un respect un peu distant, qui va aux mathématiques, un respect mêlé de cette forme de crainte sacramentelle dont jouissent les disciplines réputées abstraites, mais arides, exaltantes, mais infiniment difficiles. Trop souvent, la part d'imagination, de création et quelquefois même de spéculation qui caractérise aussi les mathématiques est passée sous silence, au profit d'une vision scolaire, fondée sur quelques souvenirs de collège ou de lycée, qui ne leur rend pas justice.

    Je vous fais confiance, Mesdames et Messieurs, pour donner envie aux jeunes étudiants de se consacrer à la recherche mathématique, pour faire naître les vocations des médailles Fields de demain, qui viendront succéder à Wendelin Werner, le dernier lauréat français.

    La suite  ICI

  • Chronologie de la vie de Clairaut

    6ad81a7538517525132f0f9797d5d62b.pngAlexis Clairaut est l'un des plus grands mathématiciens de son temps.

    Il lit son premier mémoire à l'Académie des sciences alors qu'il n'a pas treize ans, devient académicien à dix-huit ans, participe à l'expédition en Laponie destinée à vérifier l'aplatissement de la Terre aux pôles, détermine par le calcul le mouvement de la Lune et le retour de la comète de Halley.

    Le cœur de ce site est une base de données sur la vie de Clairaut dont les enregistrements sont progressivement mis en ligne

    L'éditeur du site : Ancien chercheur en mathématiques reconverti dans l'édition, il est l'auteur du roman Le théorème de Travolta et le rédacteur en chef du magazine de mathématiques pures et épicées Quadrature. Il est publié par la société EDP Sciences pour le compte de laquelle il assure également des développements informatiques liés aux éditions électroniques des revues.

    Le site " Chronologie de la vie de Clairaut " : ICI

     

  • Eratosthène et Anaxagore

    5e34092e93363c4d403bd06bf8d951fb.jpgAnaxagore de Clamozènes (500-428 av. J.-C.) s'était trompé.

    Il savait que la distance entre Alexandrie et Syène ( Assouan) était égale à 5 000 stades, soit 800 km environ; en estimant certainement que les caravanes de chameaux mettaient cinquante jours pour venir de Syène à Alexandrie et parcouraient environ 100 stades par jour, la distance entre les deux villes devait être d'environ 5000 stades, soit 800 km.

    Il savait aussi qu'un gnomon ( bâton ) vertical planté à Syène n'a pas d'ombre à midi le jour du solstice d'été, alors que le même jour et à la même heure, les rayons du Soleil font un angle de 7° avec un gnomon vertical à Alexandrie.

    Malgré cela Anaxagore conclue que la Terre est plate. Pourquoi ?

    0f78313cd4a3b10ab31a16f766a642b8.jpgTout simplement parce qu'il considère que le soleil est trop proche de la terre pour que l'on puisse considérer ses "rayons" parallèles. Afin de visualiser l'expérience, cliquez sur le lien suivant, ICI, double-cliquez sur l'animation puis positionnez le curseur en haut à droite sur Anaxagore. Faites apparaître le gnomon, afin de rendre l'ombre du gnomon visible, c'est le curseur en bas à gauche.

    Pour la « petite histoire », le philosophe Anaxagore avança une théorie scientifique du Soleil qui niait l’existence d’Hélios. Il proposa que le Soleil n’était autre qu’une masse incandescente plus grande que les terres du Péloponèse. Pour cette offense, il fut emprisonné puis condamné à mort.

    3460125aa98c5abea5feae0ce6953c3e.jpgAvec les
    mêmes résultats, Eratosthène (vers 276-vers 194 avant J.-C.), calcula le périmètre de la terre avec seulement une erreur de 2 % et quelques années auparavant, Aristarque de Samos affirmait déjà que la terre tournait autour du soleil !

    Eratosthène compris que le soleil devait être très éloigné de la terre et que l'on pouvait considérer ses "rayons" comme étant parallèles. Revenez à l'animation précédente et déplacez le curseur sur Erathostène pour visualiser cette différence fondamentale.0017a069a7bd498a5e300bfc225cd6b8.jpg

    Avec ces moyens très rudimentaires, Eratosthène évalue le rayon de la terre à environ 6500 km et sa circonférence à 39375 km, ce qui est très proche de la réalité ( 40 075,017 km par l'équateur et 40 007,864 km par les pôles).

    Je vous conseille en passant d'aller voir la page ( et le site ) de " Mathématiques Magiques" : Mesurer la circonférence de la terre, ICI, vous pourrez y faire varier la distance entre les deux villes où des mesures sont faites. Deux exemples sont donnés en fonction du fait que les villes sont ou non dans le même hémisphère.


    d6098428db4a4e8fe6a2c7c4ff0c221d.jpgEratosthène aujourd'hui :

    La mesure de la terre avec la méthode d'Eratosthène est actuellement  pratiquée par de nombreux établissement scolaires.
    Il suffit de trouver une classe dans un établissement situé de préférence sur le même méridien et de se mettre d'accord pour effectuer des mesures au midi vrai de l'ombre d'un gnomon. Voir
    ICI

    Mesurer la terre à la manière d'Erathostène ( PDF) par l'APMEP : ICI



    Pour approfondir : La figure de la terre dans l'Antiquité : ICI

    La méthode des ombres, un fichier PDF : ICI

    Mesurer la terre: Eratosthène et l'Abbé Picard ( 1668 ), un TD de seconde (PDF) : ICI

    685ddb374f8c5bfb5099788595927134.jpgOn attribue aussi à Eratosthène, une méthode éponyme, le crible d'Eratosthène, cette méthode permet d'extraire de tous les nombres entiers, les nombres premiers. En fait le raisonnement est très simple: un nombre premier n'est divisible que par 1 et  lui-même, ainsi dès que l'on en a trouvé un, ses multiples ne peuvent pas être premiers. En débutant ce constat à 2, en barrant ses multiples et en poursuivant à 3, puis à 5, on passe au crible tous les nombres et ne restent que les nombres premiers. Pour visualiser cette méthode, rende-vous encore sur le site " Mathématiques magiques" : ICI