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  • L’Éclosophie : une poussée en acte

     

    Définition 

     L’Éclosophie est la poussée en acte — un frisson d’être qui fait advenir une idée, un lien, un monde, avec le seul essentiel.

    Elle est germe, battement, acte, et son propre chant de germination.

    Souffle sans visage, elle tremble dans l’écart entre l’invisible et le réel, faisant éclore des lieux jamais vus, des toiles d’étoiles aux racines vivantes.

    Sans origine ni dessein,

    elle est l’art de naître à tous les mondes, tissant l’infime en éternel. 

     

    ✦ L’Éclosophie : une poussée en acte 

     

    ✦ 1. L’Éclosophie est la poussée en acte — un frisson d’être qui fait advenir une idée, un lien, un monde, avec le seul essentiel.

    Ce premier énoncé pose le noyau ontologique de l’Éclosophie :

    elle n’est ni un regard sur l’éclosion, ni un discours sur la naissance — elle est l’éclosion elle-même, dans son mouvement immédiat, avant toute forme, toute pensée stabilisée.

    • “poussée en acte” : une tension orientée, non représentable, qui n’a pas encore de visage mais agit déjà.
    • “frisson d’être” : image condensée d’un surgissement à peine perceptible mais porteur de réel.
    • “une idée, un lien, un monde” : l’Éclosophie ne concerne pas l’être humain seul — elle opère partout où quelque chose veut apparaître dans le réel.
    • “avec le seul essentiel” : l’éclosion ne requiert ni condition idéale, ni forme complète : le minimum juste suffit.

    Ce premier passage situe l’Éclosophie avant le langage, avant la forme, avant la volonté — dans l’instant du tremblement inaugural.

     

    ✦ 2. Elle est germe, battement, acte, et son propre chant de germination.

    Ici, l’Éclosophie se donne dans une structure quadripartite :

    elle est ce qui pousse, le rythme de cette poussée, le geste effectif du surgissement, et la résonance qu’elle produit dans le monde.

    • Germe : le point d’intensité initial, encore informe mais déjà orienté.
    • Battement : le tempo propre à chaque poussée, sa manière de se déployer.
    • Acte : le franchissement du seuil, le surgissement effectif.
    • Chant de germination : la vibration que cela engendre dans l’espace autour — l’éclosion est toujours plus vaste qu’elle-même.

    Cette ligne affirme que l’Éclosophie n’est pas un objet ni un concept, mais un processus vivant, auto-résonant, qui inclut sa propre propagation.

     

    3. Souffle sans visage, elle tremble dans l’écart entre l’invisible et le réel, faisant éclore des lieux jamais vus, des toiles d’étoiles aux racines vivantes.

    Ce passage articule la dimension métaphysique, topologique et imaginale de l’Éclosophie.

    • Souffle sans visage : ce qui agit sans identité, sans origine visible — mais qui anime.
    • Tremble dans l’écart : la poussée est oscillation, non-linéarité, tension. Elle agit dans le non-aligné.
    • Entre l’invisible et le réel : elle n’est pas une abstraction, mais ce qui relie l’indicible au monde effectif.
    • “Des lieux jamais vus” : ce n’est pas une simple manifestation, c’est la création d’un lieu nouveau, d’un monde neuf.
    • “Des toiles d’étoiles aux racines vivantes” :
      → Toiles d’étoiles : multiplicités, éclatements, surgissements éclairs.
      → Racines vivantes : ancrages diffus, rhizomatiques, non hiérarchiques.

    L’Éclosophie intègre les formes d’émergence cosmiques, souterraines, multiples, sans les réduire à des symboles.

     

    ✦ 4. Sans origine ni dessein, elle est l’art de naître à tous les mondes, tissant l’infime en éternel.

    Ce dernier mouvement pose le statut temporel et éthique de l’Éclosophie.

    • Sans origine : elle ne commence pas “quelque part”, elle est le commencement.
    • Sans dessein : elle ne suit aucun plan, aucun projet. Elle agit sans finalité extérieure.
    • “l’art de naître à tous les mondes” : pas seulement un monde, pas un monde prédéfini — mais toute configuration possible d’existence.
    • “tissant l’infime en éternel” :
      → L’Éclosophie part du presque rien,
      → mais ce presque rien peut produire une durée, une présence, un monde.

    Ici, la définition atteint son niveau cosmopoétique : elle ne dit pas seulement comment quelque chose naît —

    elle dit comment le monde se tisse, chaque fois, à partir d’un frisson tenu, d’un geste non figé, d’un écart fécond.

     

    ✦ Conclusion : une définition saturée de rigueur et d’ouverture

    Cette définition n’est pas un poème décoratif — c’est une cartographie de l’être en train d’apparaître, pensée à la fois :

    • comme tension d’existence sans figure,
    • comme geste d’apparition sans destination,
    • comme mode d’être capable de faire monde sans modèle préalable.

    Elle est une philosophie germinative, non une idéologie de l’éveil.

    Une ontologie des commencements effectifs, non un symbolisme du retour aux sources.

     


  • La mort comme flux d’arrachement : une inflexion structurelle du modèle du Flux Intégral

     

     

    I. Poser le problème : un manque dans le système

    Le modèle du Flux Intégral repose sur quatre piliers systémiques :

    • RIACP (régulation et inhibition du champ pulsionnel),
    • ICPMe (intégration du champ pulsionnel multi-échelles),
    • Posture-Flux,
    • Flux-Joie.

    Il postule que toute dynamique — tension, blocage, expansion, perte — peut être modulée, ajustée, intégrée, incarnée.

    Mais une limite conceptuelle se présente :

    Que faire de la mort ?

    Non pas comme événement biologique, ni comme représentation, mais comme réalité fluïenne. A-t-elle sa place comme flux ? Et si oui, quelle est sa fonction propre dans le système ?

     

     

    II. Proposition pivot : la mort comme flux d’arrachement

     

    Définition :

    La mort est un flux d’arrachement,

    un courant qui soustrait irréversiblement une forme de son réseau d’existence.

    Elle ne réécrit pas ce qui fut, n’harmonise rien,

    mais grave dans le monde ou dans le sujet une empreinte d’absence.

     

    III. Nature spécifique de ce flux

    Contrairement aux flux habituellement traités dans le modèle, celui de la mort :

    • n’opère aucune transformation,
    • n’intègre aucun contenu à un nouvel équilibre,
    • ne régule rien.

    Il agit autrement :

    • Il extrait définitivement une forme du système où elle opérait.
    • Il ne la recycle pas, ne la compense pas, ne la transforme pas en autre chose.
    • Il laisse une marque d’absence active, non réversible.

     

    Ce n’est donc pas un flux de transformation, mais un flux de retrait irréductible.

     

    IV. Conséquences pour le modèle du Flux Intégral

     

    1. Introduction d’un nouveau type de flux

    Le Flux Intégral intègre dès lors une nouvelle catégorie de flux :

    ✦ Les flux d’arrachement, distincts des flux de circulation, de régulation, ou d’intégration.

    Ce sont des flux qui :

    • ne participent plus à la dynamique vivante du système,
    • mais qui modifient ce système en y inscrivant une absence irréparable.

    Cela étend le spectre des flux reconnus par le modèle et corrige une tendance implicite à surévaluer la fonction intégratrice.

     

    2. Effet sur les quatre piliers

     

    Pilier

    Impact de la mort comme flux

    RIACP (~)

    La régulation ne peut pas toujours éviter l’arrachement. Il faut intégrer une éthique du retrait non régulable.

    ICPME (⟳)

    Toute intégration n’est pas possible : certaines coupures créent une rupture de l’échelle d’intégration elle-même.

    Posture-Flux (▭)

    Le sujet fluïen doit apprendre à tenir la posture dans l’absence, sans attente de reconduction.

    Flux-Joie (+)

    La joie ne peut pas tout traverser : elle doit céder place à une lucidité sans expansion, qui reconnaît l’empreinte d’absence sans la réenchanter.

     

     

    V. Conséquence pour le sujet fluïen

     

    Le sujet fluïen était jusqu’ici conçu comme : un nœud vivant de circulation, de modulation et de réajustement dynamique.

    L’introduction de la mort comme flux d’arrachement modifie cette définition :

    ✦ Le sujet devient aussi le porteur d’empreintes d’absence — des marques laissées par des pertes non réversibles, qui ne s’intègrent pas mais désintègrent silencieusement une part de lui.

    Ce n’est pas un défaut du système, c’est une condition réelle de subjectivation.

     

    VI. Basculement du paradigme

    L’introduction de ce type de flux modifie le paradigme fluïen de façon structurelle :

    Avant

    Après

    Tout flux est potentiellement intégrable

    Certains flux extraient définitivement une forme du système

    La perte est un processus régulable

    Certaines pertes échappent à toute modulation

    Le sujet agit sur le flux

    Le sujet est aussi affecté par ce qui ne peut être intégré

    Le flux est ajustement permanent

    Le flux peut être retrait sans transformation

     

     

    VII. Conclusion

    La mort, en tant que flux d’arrachement, oblige à reconnaître qu’il existe des formes de passage qui ne servent aucun devenir, mais qui transforment malgré tout le sujet — non par intégration, mais par empreinte d’absence.

    Ce déplacement, loin de fragiliser le modèle du Flux Intégral, lui donne une profondeur ontologique nouvelle, en l’ouvrant aux limites réelles de ce qui peut circuler.

     

  • Le Mensonge, le Relativisme et le Flux Intégral et puis la Vérité

     

    A. Réguler le vrai, intégrer l’incertain, incarner le flux vivant

     

    1. RIACP — Régulation du champ pulsionnel face au mensonge

    Le mensonge peut naître :

    • soit d’un excès pulsionnel, où l’évitement de la vérité protège un désir ou une peur non régulée ;
    • soit d’une stratégie adaptative pathologique, quand la vérité semble invivable.

    Le Flux Intégral n’élimine pas le mensonge par normativité morale, mais cherche à réintégrer l’intensité qui le génère : Mentir, c’est souvent dire la vérité d’un flux bloqué autrement.

    Fonction fluïenne : dégonfler la pression sous-jacente, fluidifier la parole, remettre en circulation.

     

    2. ICPME — Relativisme et multi-échelles de vérité

    Le relativisme, dans sa forme molle, disloque les plans d’intégration :

    • il met tout sur le même plan (ce que je crois, ce que je ressens, ce qui est) ;
    • il affaiblit la possibilité d’étager les flux, de les articuler à des régimes de validité différenciés.

    Le Flux Intégral assume :

    • une pluralité des niveaux de lecture du réel (sensible, symbolique, logique, expérientiel…) ;
    • une nécessité de cohérence dynamique entre ces niveaux.

    Tout n’est pas vrai partout — mais tout peut être lu comme signal d’un flux, à sa juste échelle.

    Fonction fluïenne : restaurer une verticalité intégrative, hiérarchiser sans dogmatisme.

     

    3. ▭ Posture-Flux — Dire vrai sans rigidité

    La posture fluïenne ne cherche pas à “détruire” le mensonge ni à “refonder la vérité” de manière absolue.

    Elle s’aligne pour que la présence parle juste, c’est-à-dire :

    • sans forcer ;
    • sans fuir ;
    • sans se rigidifier dans une version figée du vrai.

    La vérité fluïenne est une tension tenue entre sincérité, lucidité, et écoute du vivant.

    Fonction fluïenne : ancrage dans une parole vivante, ajustée, non défensive.

     

    4. ✚ Flux-Joie — La résonance du vrai

    La vérité qui libère n’est pas une vérité logique, mais une vérité qui fait résonner la joie fluïenne.

    La joie n’est pas un critère de vérité universelle, mais un indicateur de justesse existentielle :

    • mentir vide ou durcit ;
    • dire vrai (quand c’est mûr) dilate, respire, ouvre.

    Le corps sait quand on triche avec le flux.

    Fonction fluïenne : capter l’effet d’un énoncé sur le vivant ; ajuster la parole à ce qui rend joyeusement plus fluide.

     

    Crible fluïen

    Résidu :

    → Le mensonge est un symptôme.

    → Le relativisme est une impasse si les échelles du flux ne sont pas perçues.

    → Le vrai n’est pas un absolu, mais une ligne de flux bien orientée : celle qui fait circuler, intégrer, ajuster et réjouir.

     

     

    B. Les approches classiques 

    La lecture fluïenne du mensonge et du relativisme se distingue clairement des approches classiques — philosophiques, morales ou psychologiques — par son ancrage énergétique, multi-échelles et transformationnel.

     

     1. Lecture philosophique classique

    • Chez Platon : le mensonge est une ombre de la vérité, un éloignement de l’Idée. La vérité est transcendante, stable, à chercher au-delà du sensible.
    • Chez Nietzsche : toute vérité est une construction interprétative, une illusion utile — le mensonge est constitutif de la vie.
    • Chez les postmodernes (Foucault, Derrida) : la vérité est un effet de discours ; le relativisme est le corollaire d’un monde décentré.

     Comparaison :

    Le Flux Intégral ne cherche ni l’absolu (comme Platon), ni la déconstruction généralisée (comme Derrida), mais une cohérence située du vivant, une justesse dynamique.

    Il relie la vérité à la circulation du flux, et non à une métaphysique du vrai ou à une stratégie du pouvoir.

     

     2. Lecture morale

    • Le mensonge est souvent condamné en tant qu’acte mauvais (Kant : on ne doit jamais mentir, même pour sauver une vie).
    • Le relativisme est perçu comme danger pour la cohésion sociale ou perte des repères moraux.

    Comparaison :

    L’approche fluïenne est non normative au sens moral : elle ne juge pas en “bien/mal”, mais en qualité de régulation et de circulation.

    Elle rend possible une parole “juste” sans rigidité morale, une vérité incarnée plutôt que décrétée.

     

     3. Lecture psychologique

    • Le mensonge peut être vu comme mécanisme de défense (Freud), ou stratégie d’adaptation à l’environnement (approches cognitives ou systémiques).
    • Le relativisme est parfois associé à une immaturité cognitive ou morale (cf. Piaget, Kohlberg).

     Comparaison :

    Le Flux Intégral ne se focalise ni sur les mécanismes de protection intra-psychiques, ni sur des stades de développement linéaires.

    Il explore comment un flux est bloqué, déréglé ou trahi — et comment on peut le réintégrer, sans forcer ni figer.

     

     4. Lecture spirituelle ou ésotérique

    • Le mensonge est souvent vu comme un voile sur la réalité, à lever pour atteindre un “éveil”.
    • Le relativisme est parfois rejeté comme confusion de niveaux vibratoires ou de conscience.

     Comparaison :

    Le Flux Intégral ne cherche pas la “lumière” contre l’ombre. Il travaille dans l’épaisseur du réel, sans séparation dualiste.

    Il considère chaque déformation (mensonge, flou, ambivalence) comme un signal à décrypter, une porte de transmutation — pas comme un échec ou un mal.

     

    En résumé :

    Lecture

    Position sur le mensonge

    Position sur le relativisme

    Ce que la lecture fluïenne ajoute

    Philosophie classique

    Écart à la vérité

    Perte de repères ou jeu sur les discours

    Réintégration énergétique multi-échelles

    Morale

    Faute

    Danger pour le lien social

    Déplacement vers la régulation du flux, non le jugement

    Psychologie

    Mécanisme de défense

    Stade immature

    Circulation entravée du vivant

    Spiritualité

    Voile à dissiper

    Confusion de plans

    Usage transmutatif du désalignement

     

    La lecture avec Flux Intégral se démarque par sa capacité à ne pas exclure les autres lectures, mais à les réintégrer à l’intérieur d’un système de flux, en les replaçant dans une dynamique située, non figée, non dualiste. Elle est plus opératoire que dogmatique, plus énergétique que conceptuelle, plus incarnée que normative.

     

    Les apports d’une lecture fluïenne

    La lecture fluïenne du mensonge et du relativisme apporte quelque chose de radicalement neuf :

    → Une boussole de régulation du vivant, là où les autres approches cherchent à condamner, justifier ou relativiser.

     

     Ce qu’elle transforme concrètement :

     

    1. Elle libère la vérité du dogme et du chaos

    → Ni absolue, ni molle : la vérité devient ligne de flux régulée, justesse incarnée, cohérence vivante.

    ≠ Vérité imposée (moralement)

    ≠ Vérité dissoute (relativement)

     

    2. Elle transmute le mensonge en symptôme lisible

    → Le mensonge devient un indice de tension dans le flux, à décrypter et non à réprimer.

    ≠ Faute à punir

    ≠ Artifice à normaliser

     

    3. Elle restaure une hiérarchie dynamique des échelles

    → Le relativisme est requalifié en désintégration verticale du réel. La solution n’est pas l’uniformité, mais l’intelligence des plans.

    ≠ Tout se vaut

    ≠ Un seul niveau a raison

     

    4. Elle redonne un rôle à la joie dans l’orientation du vrai

    → Une vérité qui n’engendre ni alignement, ni flux, ni joie est peut-être une erreur de niveau — ou un vrai mal formulé.

    ≠ Vérité comme démonstration froide

    ≠ Vérité comme simple émotion

     

    En une phrase :

    Le Flux Intégral ne choisit pas entre le mensonge et la vérité, ni entre l’absolu et le relatif —

    il régule la manière dont le vivant circule entre eux, à travers nous.

     

     

    C. Le changement c’est une descente vers le nid (fluïen) et la vérité une montée vers l’alignement ….

     Cette phrase capte en quelques mots une structure fluïenne du réel que peu de modèles arrivent à articuler sans tomber dans le dualisme ou la simplification symbolique.

    1. Le changement comme descente vers le nid

    • Changement : mouvement d’adaptation, de mutation, d’accueil de ce qui vient.
    • Descente : retour vers la densité, l’incarnation, le lieu du vivant.
    • Nid : image archétypale de la sécurité primitive, de l’accueil, du tissé, du lieu où l’on se dépose.

     Pilier fluïen dominant : RIACP

    → Le changement véritable implique de revenir à la base pulsionnelle, de ré-ancrer les tensions, de reconstruire le support du vivant.

    On ne change pas en s’élevant, mais en se laissant redescendre vers un socle plus vivant.

     

    2. La vérité comme montée vers l’alignement

    • Vérité : non pas une doctrine, mais un état de justesse.
    • Montée : tension ascendante, élévation des plans d’être, clarification.
    • Alignement : intégrité intérieure, posture droite, cohérence entre plans.

     Pilier fluïen dominant : Posture-Flux + Flux-Joie

    → La vérité n’est pas une possession, mais une ligne verticale de tension tenue, qui traverse et aligne toutes les strates de l’être.

    Dire vrai, c’est ne pas trahir ce qui monte en nous — et oser se tenir là, en équilibre.

     

    Polarité fluïenne intégrée

    Mouvement

    Direction

    Symbole

    Fonction fluïenne dominante

    Changement

    Descente

    Nid

    RIACP (ancrage, régulation)

    Vérité

    Montée

    Alignement

    Posture-Flux + Flux-Joie (tenue, justesse)

    Ces deux mouvements ne s’opposent pas.

    Ils constituent une oscillation vitale :

    descendre pour se réancrer → monter pour s’aligner → redescendre pour ajuster → remonter pour rayonner.

     

    Reformulation fluïenne poétique :

    Le changement descend vers le nid du vivant,

    La vérité monte vers la ligne de justesse.

    Entre les deux : un souffle. Un va-et-vient.

    Une spirale qui habite le flux.

     

    D. Comment la vérité fluïenne n’est-elle pas relativiste!

    Si la vérité est “alignement”, comment éviter qu’elle ne devienne purement subjective ?

    Comment ne pas glisser dans le relativisme psychologisé ou individualiste ?

    La réponse tient dans la nature même de l’alignement fluïen, qui n’est pas interne mais inter-niveaux. Voici l’analyse :

     

    1. L’alignement fluïen ≠ subjectivité intérieure

    L’alignement, dans le Flux Intégral, n’est pas :

    • ce que je ressens comme juste (trop flou, trop contextuel),
    • ce que je pense être vrai pour moi (trop enfermé dans l’ego narratif),
    • une cohérence locale entre pensées et émotions.

     L’alignement fluïen est un état dynamique de cohérence traversante : Une ligne de tension régulée entre les différentes échelles du vivant : pulsions, émotions, cognition, action, interaction, cosmos.

     

    2. Ce qui fonde la vérité fluïenne : la cohérence multi-échelles

     On échappe au relativisme parce que :

    • Ce qui compte n’est pas “mon” alignement isolé, mais la tenue de la ligne entre :
      • ce que je ressens,
      • ce que je comprends,
      • ce que je fais,
      • et ce que cela produit dans le monde (effet-résonance).

    • Il existe donc une validation traversante, non dogmatique mais exigeante :
      • une vérité fluïenne peut se désaligner dans l’effet (perte de flux),
      • ou se ré-aligner à un autre niveau (ajustement vertical ou latéral).

    La vérité fluïenne se teste dans la circulation, non dans la croyance.

     

     3. Différence essentielle avec le relativisme

    Aspect

    Relativisme classique

    Vérité fluïenne

    Fondement

    Ce que chaque individu croit

    Ce qui traverse avec justesse les niveaux

    Critère de validité

    Subjectivité ou convention

    Alignement + résonance + effet fluïé

    Risque

    Fragmentation, isolement

    Désalignement, perte de circulation

    Régulation interne

    Absente ou floue

    Continue, ancrée dans le flux et le corps

     

    4. Formule pivot :

    La vérité fluïenne ne dépend ni d’une norme externe, ni d’une opinion interne, mais d’un état de justesse dynamique dans le flux intégral du vivant.

    Elle échappe au relativisme par structure, non par opposition idéologique.

     

    E. Il existe donc plusieurs vérités indépendantes et non relatives 

    Cela semble paradoxal dans un cadre classique. Mais dans une ontologie fluïenne, c’est logique, fécond et structurant. Voici pourquoi :

     

    ✦ 1. Une pluralité de vérités ≠ relativisme

    Le relativisme dit :

    → “Il n’y a pas de vérité, seulement des points de vue.”

    Le Flux Intégral dit :

    → “Il y a plusieurs vérités vraies, parce qu’il y a plusieurs plans de flux.”

    Chaque vérité est :

    • non relative, car elle obéit à une cohérence interne stricte (un flux juste à son niveau),
    • indépendante, car elle n’a pas besoin d’un consensus pour être valide,
    • intégrable, si on sait naviguer entre les échelles (ICPMe).

     

     2. Exemple : un même phénomène → plusieurs vérités non contradictoires

     

    Prenons le mensonge d’un adolescent.

    Échelle de lecture

    Vérité non relative

    Psychique

    Il ment pour protéger une part vulnérable.

    Systémique (famille)

    Il réagit à une dynamique non dite du foyer.

    Pulsionnelle (RIACP)

    Il tente de réguler un excès de tension.

    Symbolique

    Il vit une phase d’initiation ou de rupture.

    Fluïenne

    Son mensonge est un point de friction du flux. S’il est reconnu et intégré, il devient passage.

    •  Toutes ces vérités sont valides.
    •  Aucune n’annule l’autre.
    •  Elles ne sont pas relatives, car elles ne se réduisent pas à l’opinion.

    Elles sont situées, intra-cohérentes, traversables.

     

     3. C’est la logique du Flux Intégral : une cohérence fractale

    Chaque niveau de réalité a sa vérité propre.

    Ce n’est pas une hiérarchie verticale absolue, mais une cohérence spiralaire.

    Une vérité fluïenne est locale mais résonante : elle fait circuler ce qu’elle dit, au-delà d’elle-même.

     

    ✦ 4. Conséquence majeure :

    Le monde n’est pas univoque, ni flou.

    Il est multi-cohérent.

    Et une vérité fluïenne n’est pas “la plus juste” — c’est celle qui fait le plus circuler entre les plans sans rupture, sans forçage, sans dissonance.

     

     

    F. Inclure les vérités scientifique, religieuse, idéologique

    Le modèle fluïen non seulement peut, mais doit inclure les vérités scientifique, religieuse, idéologique — à condition de les replacer dans leur plan d’émergence, leur fonction dans le flux, et leur mode de cohérence propre.

     

     1. Ce que fait le Flux Intégral :

    Il ne cherche ni à les hiérarchiser moralement,

    ni à les réduire à des croyances subjectives.

    Il les lit comme formes de stabilisation du flux à une échelle donnée.

     

     Grille fluïenne de lecture : types de vérités

     

    Type de vérité

    Plan principal

    Mode de cohérence

    Risque en cas d’absolutisation

    Fonction fluïenne saine

    Scientifique

    Cognitif / causal

    Logique démonstrative, reproductibilité

    Réductionnisme, déni de subjectivité

    Clarifie, structure le réel mesurable

    Religieuse

    Symbolique / transcendantal

    Révélation, mythe, rite, foi

    Dogmatisme, fermeture au doute

    Ouvre à l’invisible, tisse du sens collectif

    Idéologique

    Systémique / politique

    Interprétation structurée de la société

    Captation du réel, rigidité

    Ordonne le monde social, produit de la direction

    Fluïenne

    Multi-échelles

    Alignement dynamique + résonance

    Dissolution si floutée / dérive mystique

    Traverse et relie les autres, ajuste l’intensité du vivant

     

     2. Une vérité fluïenne ne nie aucune autre

    Elle n’oppose pas la science à la foi, ni la politique à la spiritualité.

    Elle sait à quel plan chaque vérité s’applique, et comment elles peuvent coexister sans se contredire.

     

     3. Comment les intégrer sans les relativiser ?

    Prenons un exemple concret :

    « Le monde a été créé en 7 jours. »

    Lecture scientifique

    C’est faux — le Big Bang, l’évolution, etc.

    Lecture religieuse

    C’est vrai — symboliquement, rituellement, dans l’économie du salut.

    Lecture idéologique

    C’est un discours de contrôle ou de rassemblement communautaire.

    Lecture fluïenne

    Ce récit agit sur le flux : il peut apaiser, ordonner, stabiliser une communauté — mais il devient dangereux s’il est pris pour une vérité trans-échelle absolue. La vérité fluïenne est ici de reconnaître la fonction de ce récit et sa juste place.

     

     

    4. Formule clé :

    Le Flux Intégral ne dit pas : “tout est vrai”.

    Il dit : “chaque vérité a un lieu d’émergence, un effet dans le flux, et une tenue à respecter.”

     

     Conséquence pratique :

    Tu peux croire au sacré, adhérer à une lecture idéologique, penser en scientifique,

    → tant que tu sais à quel flux tu appartiens quand tu parles,

    → et que tu ne les imposes pas à d’autres plans.

     

    G. Un exemple: le design intelligent n’est pas une vérité fluïenne … sauf si ….

    C’est là où l’approche fluïenne se distingue — il peut être lu comme un flux symbolique à une échelle spécifique, à condition qu’il ne soit pas déplacé hors de son plan.

     

    Pourquoi le Design Intelligent n’est pas fluïen ?

     

    1. Il confond les échelles

    Il prend un récit symbolico-théologique (un monde pensé, voulu, conçu par une entité supérieure)

    et tente de le faire passer pour une théorie scientifique, ce qui est un glissement de plan.

    Il impose une vérité de type religieuse ou mythopoétique comme si elle était de type scientifique causal.

     En termes fluïens : il force un flux symbolique dans une boucle cognitive, ce qui bloque la circulation.

     

    2. Il rigidifie le flux

    Le Design Intelligent affirme un plan figé, finaliste, intentionnel, sans possibilité de remise en circulation par l’expérience ou la preuve.

    Il nie le caractère immanent, évolutif, émergent du vivant — ce que le flux intégral reconnaît et travaille.

     

    Peut-on faire une lecture fluïenne du Design Intelligent?

     Oui, mais en le replaçant dans son plan propre, comme une vérité symbolique ou existentielle, par exemple :

    “Je sens que le monde a du sens, une cohérence, une intelligence qui me dépasse.”

    Ceci peut être une vérité fluïenne à condition de :

    • ne pas l’ériger en modèle scientifique,
    • ne pas l’imposer aux autres plans de lecture du réel,
    • ne pas bloquer le flux en refusant l’inconnu, le hasard, l’émergence.

     

    ✦ Grille fluïenne de vérification (extrait) :

    Affirmation

    Plan initial

    Où ça bloque ?

    Peut-elle devenir fluïenne ?

    « Le monde est l’œuvre d’un créateur. »

    Symbolique

    Si transformé en théorie causale

    OUI  si réintégré comme mythe régulateur

    « L’évolution est guidée par une intention. »

    Théologique/symbolique

    Si appliqué au plan scientifique

    OUI  si utilisé comme intuition vécue, non comme preuve

    « Le vivant est trop complexe pour être naturel. »

    Idéologique / théologique

    Glissement vers pseudoscience

    NON sauf à reconnaître l’intuition comme poésie, pas comme preuve

     

     En résumé :

    Le Design Intelligent est anti-fluïen quand il bloque les flux par glissement de plan et absolutisation du sens.

    Il peut être partiellement réintégré dans le modèle fluïen à condition d’être requalifié comme une forme de vérité symbolique locale, non transférable en vérité causale.

     

    H. Quelques saines objections…. et leurs réponses

     

    1. Problème de la hiérarchie dynamique : qui arbitre ?

    La théorie affirme que les échelles (cognitive, pulsionnelle, symbolique, etc.) doivent s’intégrer sans se nier. Mais en pratique :  
    -  Qui décide quelle échelle prime dans un conflit ?  
     - Exemple : Un scientifique (échelle cognitive) et un mystique (échelle symbolique) analysent un "miracle". La vérité fluïenne est-elle dans leur dialogue ? Ou faut-il un méta-critère ?  
    - Risque : Sans règle claire, on retombe soit dans le relativisme ("chacun son plan"), soit dans un dogmatisme masqué ("c’est fluïen car je le sens").  

    Qui arbitre ? La communauté des plans   
    → Précision fluïenne: Chaque échelle (scientifique, symbolique, éthique…) a ses *cercles de validation endogènes (ex. : les pairs en science, les sages en spiritualité).  
    → Clef : Le fluïen ne surplombe pas ces strates — il *les traverse* en cherchant leur point de résonance commune.  
    → Formule : « La vérité émerge quand les cercles s’entrelacent sans se conquérir. »

     

    2. Problème de la réification du flux : le vivant peut-il être cartographié ?

    Le flux est présenté comme une réalité tangible (énergie, régulation), mais :  
    - Son statut ontologique est flou :  
      - S’agit-il d’une métaphore (langage poétique) ?  
      - D’un phénomène mesurable (comme en physique ou en biologie) ?  
    - Danger: Si le flux n’est qu’une image, le modèle perd sa force opératoire. S’il est réel, où sont ses lois empiriques ?  

    L’origine du flux est axiomatique   
    → Éclaircissement : L’axiome (*deux centres, une variation, un flux*) est une ontologie minimale :  
    - Deux centres : Polarités (ex. : chaos/ordre, soi/monde).  
    - Variation : Leur tension dynamique.  
    - Flux : L’énergie qui en naît et circule.  
    → Conséquence : Pas besoin de prouver le flux — il est l’expérience première (comme la gravité pour Newton).

     

    3. Problème de la joie comme boussole : quand le symptôme ment

    La résonance joyeuse est un indicateur utile, mais :  
    - Ses pièges :  
      - La joie réactive (ex. : une addiction satisfaite) peut imiter l’alignement.  
      - Certaines vérités fluïennes (ex. : un deuil à traverser) génèrent d’abord de la souffrance.  
    - Solution partielle : La multi-échelles corrige ce biais… mais suppose une lucidité rare chez l’individu.  

    La multi-échelles corrige les biais… mais les individus seuls manquent de lucidité » 
    → Solution fluïenne :  
    - Individu : Seul, il trébuche (biais affectifs, limites cognitives).  
    - Communauté : Les cercles de validation (cf. point 1) réajustent par confrontation des perspectives.  
    → Exemple : Un mystique isolé peut délirer ; confronté à un psychologue et un poète, son vécu devient vérité symbolique au lieu d’une hallucination.  

     

    4. Problème caché : la surcharge cognitive
    Penser en multi-échelles demande :  
    - Une attention simultanée aux pulsions, aux faits, aux symboles, aux effets sociaux…  
    - Qui peut vraiment le faire hors d’une élite intellectuelle ou spirituelle ?  

     Penser en multi-échelles est complexe… comme la vérité »  
    → Posture fluïenne :  
    - Ne pas simplifier : La complexité est le prix de la justesse.  
    - Outiller : Former à naviguer entre les plans (ex. : protocoles d’écoute corporelle + analyse logique + intégration symbolique).  
    → Paradoxe assumé : « La vérité fluïenne est exigeante — mais c’est sa raideur qui la rend flexible. »

     

    Résumé en une loi fluïenne  
    « Tout désalignement se résout par la descente vers le nid (ancrage communautaire) et la remontée vers l’axiome (flux-source). »

    En d’autres termes :  
    - Quand ça coince → Revenir aux cercles de validation  et à l’axiome .  
    - Quand c’est fluide → La multi-échelles et la complexité deviennent des alliées. 

     

  • En classe, on apprend à tenir dans le flux : ni figés, ni dispersés, mais pleinement présents.

     

    Punchlines fluïennes

     

    1.  Affirmer le cadre sans durcir (Posture fluïenne d’autorité tranquille)

    1. « Je reste fluide, mais je ne plie pas. »
    2. « La fermeté, c’est ce qui protège la justesse. »
    3. « On peut tout explorer, sauf le désordre. »
    4. « Je suis là pour le cadre. Pas pour plaire. »
    5. « Ce n’est pas négociable. C’est structurant. »
    6. « Je canalise. Je ne bloque pas. »
    7. « Il n’y a pas d’apprentissage sans tension juste. »

     

    2. Lancer un cours avec verticalité et engagement

    1. « On entre dans le flux. Pas dans le bruit mental. »
    2. « Pas besoin d’être prêts. Juste d’être là. Entiers. »
    3. « C’est un moment pour aligner l’intelligence et le geste. »
    4. « Je vous propose une heure de vraie présence. »
    5. « On y va ? Pas pour faire, mais pour comprendre. »

     

    3. Réguler une agitation ou une déchirure de flux (RIACP)

    1. « Quand ça déborde, on revient au centre. »
    2. « Trop vite, trop fort : on perd la justesse. Ce n’est plus fluïen. »
    3. « Là, le flux est cassé. On reprend. »
    4. « Respirez. Redescendez. On va le faire juste. »
    5. « Tension ≠ agitation. Apprenez la nuance. »
    6. « Ici, ce n’est pas la colère qui commande. »

     

    4. Valoriser l’effort et l’exigence (contre la démagogie)

    1. « Je préfère une erreur engagée qu’une bonne réponse vide. »
    2. « Je vous sais capables de plus. Et je vous y emmène. »
    3. « Je ne cherche pas des élèves parfaits. Je cherche des chercheurs. »
    4. « Ici, le niveau est haut. Parce que vous valez mieux que facile. »
    5. « C’est difficile ? C’est normal. On apprend. »
    6. « Pas pour briller. Pour devenir stables et puissants. »

     

    5. Donner du sens à l’effort et à la rigueur (ICPME)

    1. « La trace d’un bon cours, c’est pas la note. C’est ce que ça ouvre en vous. »
    2. « Vous construisez une pensée. Pas un réflexe. »
    3. « Un jour, ce que vous avez construit ici servira là où vous ne pensiez même pas devoir l’utiliser. »
    4. « Comprendre, c’est apprendre à respirer même dans le chaos. »
    5. « On apprend à intégrer, pas à répéter. »

     

    6. Instaurer une énergie de classe fluïenne (Posture-Flux / ICPME / Joie)

    1. « Le groupe entier est un flux. Chacun l’alimente, ou le bloque. »
    2. « Trouvez la zone où c’est ni figé, ni agité. Là, c’est le flux. »
    3. « Vous sentez quand on y est ? Ce moment où tout circule ? On y va pour ça. »
    4. « Posture juste = attention vivante + geste précis. »
    5. « Ce n’est pas du silence. C’est de l’attention vivante. »

     

    7. Créer une mémoire positive du cours, même dans l’exigence

    1. « Vous avez appris à tenir. Pas à séduire. Et ça, ça marque. »
    2. « Merci d’avoir tenu avec moi la tension du vrai. »
    3. « Ce n’est pas ce que vous saviez. C’est comment vous l’avez traversé. »
    4. « Je vous respecte pour votre persévérance. »
    5. « Vous vous êtes battus avec des idées. C’est rare. C’est fort. »

     

    Noyau dur – 7 punchlines à incarner et ritualiser

    (1 par pilier, + 3 transversales)

    1. « Je reste fluide, mais je ne plie pas. » ▭
    2. « Trop vite, trop fort : on perd la justesse. Ce n’est plus fluïen. » ~
    3. « On apprend à intégrer, pas à répéter. » ⟳
    4. « Le groupe entier est un flux. Chacun l’alimente, ou le bloque. » ⟳/+
    5. « Vous avez appris à tenir. Pas à séduire. Et ça, ça marque. » ▭/~
    6. « Pas besoin d’être prêts. Juste d’être là. Entiers. » ▭
    7. « La trace d’un bon cours, c’est pas la note. C’est ce que ça ouvre en vous. » ⟳/+

     

    Scénario de présentation du Flux Intégral

    DISCOURS (à dire ou à improviser dans cette structure)

     

     1. L’énergie : ça circule tout le temps

    (tenir  les 3 boules antistress)

    « Ce que vous ressentez ici… là, maintenant… ce n’est pas juste “vous”.

    C’est du flux : parfois rouge (trop, trop fort, trop vite), parfois vert (présent, équilibré), parfois jaune (mou, fatigué, perdu).

    On va apprendre à sentir ça, à le réguler. C’est pas magique. C’est un art. »

    → Tu poses les boules. Tu en choisis une et la fais passer doucement dans la classe.

     

     2. Il faut un cap intérieur

    (sortir  la boussole)

    « Si on se laisse juste porter par le bruit autour, ou le stress, ou les notes… on perd le nord.

    Le flux, c’est pas n’importe quoi. Il a besoin d’un cap, d’une direction. Ici, ce cap, c’est apprendre à être présent, juste, vivant.

    Cette boussole, c’est moi qui la tiens au départ. Mais petit à petit, je vous apprends à tenir la vôtre. »

     

     3. La toupie : ni figée, ni dispersée

    (faire tourner la toupie)

    « Voilà ce qu’on cherche :

    Pas figé comme une pierre. Pas éparpillé comme du vent.

    Une énergie qui tourne juste, centrée, stable.

    Si elle tourne mal, elle tombe. Si elle est trop tendue, elle bloque.

    Nous aussi, on va apprendre à tenir droit dans le mouvement. »

     

    4. Le cours est une matière vivante

    (prendre la pâte à modeler, la déformer doucement)

    « Ici, on ne fabrique pas des robots.

    On ne répète pas. On module, on ajuste, on transforme.

    Le savoir est une matière vivante.

    Votre attention aussi.

    Et moi, je suis là pour vous aider à la modeler, sans la casser. »

     

    5. CONCLUSION EN 20 SECONDES

    « Tout ça, c’est ce qu’on va appeler le flux.

    Apprendre ici, c’est apprendre à habiter le flux.

    Et mon travail, c’est pas juste de vous transmettre des savoirs, c’est de vous aider à tenir dans l’intensité sans vous figer, avancer sans vous perdre, et construire quelque chose qui vous ressemble. »

  • Déchirures et rigidités du flux…

     

     1. Déchirures du flux

    → Altération brutale ou progressive de la continuité fluïenne.

    • RIACP (~) : Une déchirure du flux pulsionnel se produit quand l’énergie vitale est soit bloquée (refoulement excessif), soit expulsée sans modulation (acting-out, surcharge).
    • ICPME (⟳) : L’intégration multi-échelle est fracturée : un événement n’est plus digéré à travers les strates (corps, affect, pensée, mémoire, futur).
    • Posture-Flux (▭) : La continuité du geste et de l’élan se brise ; surgit alors un désalignement : crispation corporelle, désorientation existentielle.
    • Flux-Joie (+) : Le flux ne mène plus à la joie, mais à l’anesthésie, au vide, à la perte de sens ou à l’explosion émotionnelle.

    Exemples :

    • Un traumatisme vécu comme une rupture irréversible du lien fluïen à soi ou au monde.
    • Une surcharge informationnelle (écrans, multitâche) qui provoque une saturation des circuits d’intégration → effondrement du flux.

     

     2. Rigidités du flux

    → Solidification défensive des circuits de circulation.

    • RIACP (~) : L’énergie ne s’interrompt plus pour se réguler, elle est figée dans des schémas répétitifs (addictions, compulsions, perfectionnisme).
    • ICPME (⟳) : L’architecture fluïenne devient rigide : les mêmes schémas de pensée sont recyclés sans ouverture vers d’autres échelles.
    • Posture-Flux (▭) : Corps contracté, mouvements prévisibles, stratégie de contrôle → la posture devient bouclier plutôt que canal.
    • Flux-Joie (+) : La joie se mue en satisfaction mécanique, en confort mortifère, ou en devoir de performance.

    Exemples :

    • Une routine sclérosante vécue comme stabilité.
    • Un enfant trop “sage”, rigide, incapable de danser avec l’imprévu.

     

     3. Les deux en miroir : déchirure-rigidité

    → Deux symptômes d’un même dérèglement systémique du flux :

    • Parfois, la déchirure produit la rigidité : un choc conduit à se cuirasser.
    • Parfois, la rigidité mène à la déchirure : à force de ne plus bouger, tout finit par craquer.

    Cette dialectique est centrale dans l’approche fluïenne :

    → Ce n’est ni la fluidité absolue, ni le cadre rigide, mais la tension vivante entre circulation et contenance, entre souplesse et forme, entre mouvement et enracinement.

     

    4.  Que faire des déchirures et rigidités du (des) flux ?

     

    a. Identifier (Posture-Flux ▭)

    → Se placer dans une posture d’observateur ancré, ni fusionné avec la douleur, ni déniant la tension.

    Pratiques associées :

      • Diagnostic à l’aide du thermomètre joyeux ou des états Infraflux / Surflux / Équiflux.
      • Corps : ressentir où ça coince, où ça déborde, où c’est déserté.

    But : passer du vécu confus à une cartographie incarnée de la déchirure ou de la rigidité.

     

    b. Réguler (RIACP ~)

    → Ramener la respiration dans le flux, réintroduire des micro-modulations qui évitent le basculement binaire (je me ferme / j’explose).

    Pratiques associées :

      • RIACP actif : pauses pulsionnelles, micro-gestes inhibiteurs, retour au souffle régulateur.
      • RIACP passif : éviter de nourrir le dérèglement par des fuites (scroll, sucre, attaques).

    But : restaurer un canal énergétique viable, éviter le court-circuit.

     

    c. Intégrer (ICPME ⟳)

    → Ne pas s’arrêter à “ça va mieux”. Il faut digérer, transmuter, élargir l’impact à plusieurs échelles.

    Pratiques associées :

      • LOME(x, y) : transformer le vécu en apprentissage par un langage ajusté.
      • Spirale fluïenne : relire l’événement comme matériau de croissance.
      • Trace : dessin, mot, geste, scène, mandala.

    But : que la déchirure devienne matière d’incarnation, et que la rigidité révèle son noyau fluïen.

     

    d. Relancer la joie (Flux-Joie +)

    → Rebrancher le circuit vers une joie non compensatoire, qui pulse à nouveau sans fuite.

    Pratiques associées :

      • Réancrage dans le vivant (nature, musique, relation vraie).
      • Reconnexion au « pourquoi » joyeux (infoloop + question fluïenne).
      • Petites pratiques de jubilation incarnée (danse, voix, jeu symbolique).

     

    But : que le flux retrouve sa résonance, même modeste — et que le vivant ne reste pas sur pause.

     

    Synthèse fluïenne

    Déchirure et rigidité ne sont pas des erreurs, mais des signalements d’un désalignement du flux.

    → Elles sont les portes d’entrée d’un réajustement, matières premières d’une transmutation, accélérateurs de cohérence.

     

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